Sept leçons pour le Jour des Expiations

par Richard Ames

Chaque année, nous apprenons des leçons pendant le Jour des Expiations. Dans cet article, nous passerons brièvement en revue sept de ces leçons, couvrant des aspects de la signification de ce Jour.

Vous souvenez-vous où vous étiez l’année dernière pour le Jour des Expiations ou une autre année en particulier ? Je me souviendrai toujours du Jour des Expiations en 1973. J’étais en Angleterre avec mon épouse et sa mère, en visite sur le campus de l’Ambassador College à Bricket Wood. Nous rendions visite à Roderick Meredith, le frère de mon épouse, et il était prévu que je donne le sermon du matin à Londres pendant le Jour des Expiations. Eh oui, à l’époque, nous avions deux assemblées pendant le Jour des Expiations !

Après l’assemblée, nous avions environ une heure et demie de route pour rentrer à Bricket Wood, nous entendîmes à la radio que les armées arabes venaient d’attaquer sur deux fronts la petite nation d’Israël au Moyen-Orient. Israël contre-attaqua et, après seulement 18 jours, la guerre se termina par la prise d’un important territoire ennemi par Israël.

Depuis lors, ce conflit au Moyen-Orient n’a pas cessé. Quatre ans après ce conflit, connu sous le nom de guerre du Kippour, le président égyptien Anouar el-Sadate se rendit en Israël et s’adressa à la Knesset, exprimant son désir de paix. Malheureusement, Sadate fut assassiné le 6 octobre 1981, la veille du Jour des Expiations, alors qu’il passait en revue un défilé militaire.

Mais le jour approche, bien plus rapidement que beaucoup ne le pensent, où le Jour des Expiations ne marquera plus la guerre et les assassinats, mais l’annonce de la paix et de la liberté dans le monde entier, lorsque Jésus-Christ reviendra sur cette Terre en tant que Roi des rois et Seigneur des seigneurs. L’adversaire, Satan le diable, sera détrôné après 6000 ans de règne sur les êtres humains en tant que « dieu de ce monde ». Enfin, la famille humaine ne fera plus qu’un avec Dieu.

Chaque année, nous apprenons des leçons pendant le Jour des Expiations. Dans cet article, nous passerons brièvement en revue sept de ces leçons, couvrant des aspects de la signification de ce Jour.

Première leçon : Satan sera banni pendant mille ans

Voici ce que nous lisons concernant la tâche du souverain sacrificateur pendant le Jour des Expiations :

« Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste. Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la tente d’assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation. Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel » (Lévitique 16 :5-10).

Un bouc était sacrifié comme offrande pour le péché et son sang était versé pour les Israélites. Une fois par an, le souverain sacrificateur d’Israël entrait dans le lieu très saint pour faire cette offrande.

De nos jours, l’expression « bouc émissaire » est généralement utilisée pour désigner une personne portant un blâme immérité. Mais dans le Lévitique, « Azazel », parfois traduit par « bouc émissaire », portait le blâme qu’il méritait par rapport aux péchés d’Israël. Il s’agissait d’un bouc, symbolisant Satan, qui était chassé loin de l’assemblée d’Israël. En tant que chrétiens, cela devrait nous rappeler Apocalypse 20, décrivant le moment où Satan sera jeté dans « l’abîme », d’où il ne pourra plus influencer le monde, jusqu’à ce qu’il soit « délié pour un peu de temps » à la fin du Millénium, avant le Jugement du grand trône blanc (verset 3). Il s’agit des mille années pendant lesquelles Satan sera restreint, avant d’être relâché pour un bref moment, puis jeté dans l’étang de feu.

Deuxième leçon : le monde sera libéré

Le monde a été retenu captif par le diable (Apocalypse 12 :9), mais le Jour des Expiations représente l’événement à venir où Dieu libérera l’humanité de l’esclavage de Satan et donnera à chacun l’accès au sacrifice du Christ. Ce sacrifice est également représenté par ce Jour. Voici ce que M. Herbert Armstrong écrivit dans sa brochure Un monde retenu captif :

« Vous vivez dans un monde aux progrès fantastiques, mais aussi, aux maux effrayants. Pourquoi ? C’est un monde retenu captif, et qui aime sa captivité ! Le temps approche où il sera délivré de cette dernière, du mécontentement, de la souffrance et de la mort. La paix, le bonheur et la joie approchent à grands pas. »[1]

Nous savons que Satan est « le dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4 :4). Il est appelé « le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). Lui et ses démons attisent une attitude de désobéissance à l’égard de Dieu, à tel point qu’ils influenceront des millions de gens à lutter contre Jésus-Christ à Son retour.

À quel point le dieu de ce siècle séduit-il le monde ? Au sein de certains groupes se disant chrétiens, de fausses prophéties se répandent même disant que l’Antéchrist fera respecter le sabbat du septième jour et les Dix Commandements ! De fausses prophéties se répandent également parmi le peuple de Dieu et je vous exhorte à ne pas vous laisser séduire par ceux que Satan utilise pour créer du découragement en « fixant des dates » pour le retour du Christ. Lorsque ce moment sera imminent, l’Église de Dieu le saura sans aucun doute ni ambiguïté.

L’Église de Dieu a appris sa leçon concernant le fait de fixer des dates trop hâtives pour le retour du Christ. Nous savons que cela aura lieu dans un avenir proche et que Dieu indiquera clairement quand Son Église devra annoncer aux frères et sœurs qu’il est temps de fuir. Ne vous laissez pas tromper par des hommes qui cherchent à attirer l’attention en détournant la parole de Dieu. Sachez que l’époque où la liberté sera proclamée dans tout le pays est imminente :

« Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette ; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays. Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants : ce sera pour vous le jubilé ; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille » (Lévitique 25 :9-10).

Il s’agit d’une prophétie pour le Jour des Expiations, correspondant à l’année du jubilé dans les Écritures, au cours de laquelle les dettes étaient annulées. Lorsque le Christ reviendra, le monde sera enfin libéré. Au lieu d’être captives des fausses religions et du matérialisme, toutes les nations monteront à Jérusalem pour adorer le Christ et célébrer la Fête des Tabernacles (Zacharie 14 :16). Contrairement à la purification cérémonielle accomplie par le sang des taureaux et des boucs, le véritable pardon des péchés et la purification spirituelle par le sang versé de Jésus-Christ seront accessibles à tous les êtres humains en tant que sacrifice expiatoire.

Troisième leçon : la paix dans le monde
lorsque toutes les nations seront réconciliées

Comment des nations ennemies peuvent-elles espérer se réconcilier quand les individus eux-mêmes n’arrivent pas à se réconcilier les uns avec les autres ? Songez à la Russie et à l’Ukraine, à Israël et aux nations arabes, à l’Allemagne contre les Alliés pendant les deux grandes guerres mondiales. Au sein même des nations, nous voyons des horreurs telles que les « champs de la mort » du Kampuchéa, au Cambodge, ou le massacre des Tutsis au Rwanda. Pourquoi de telles hostilités perdurent-elles ?

Certains individus pensent être justes, mais l’apôtre Paul nous rappelle que « tous ont péché », à l’exception de notre Sauveur. La mère de Jésus, Marie, était une femme juste et vertueuse, mais elle n’est pas née d’une « conception immaculée » et sa vie ne fut pas exempte de péchés. Chacun d’entre nous a besoin du sacrifice du Christ. Paul expliqua le principe par lequel nous pouvons être réconciliés : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains 5 :8-10).

L’époque arrive où la repentance aura lieu à l’échelle mondiale, sous le règne aimant de Jésus-Christ, dans le Royaume de Dieu. Certaines nations tenteront brièvement de se rebeller, mais elles seront corrigées avec amour. « L’Éternel frappera les Égyptiens, il les frappera, mais il les guérira ; et ils se convertiront à l’Éternel, qui les exaucera et les guérira » (Ésaïe 19 :22).

Notez que d’anciennes nations ennemies seront réconciliées et recevront une faveur spéciale de la part de Dieu : « En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l’Égypte et à l’Assyrie, et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. L’Éternel des armées les bénira, en disant : Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage ! » (Ésaïe 19 :24-25).

Lorsque le monde entier aura Jésus-Christ comme Sauveur et Roi, tous les peuples s’uniront. Le Christ rassemblera toutes les nations dans la paix, y compris les Israélites dispersés (Ésaïe 11 :12).

Quatrième leçon : le “second exode” du monde commencera

Nous venons de voir qu’à Son retour, le Christ rassemblera les nations dispersées et les guerres cesseront. Il y aura alors un « second exode ».

« C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter du pays d’Égypte les enfants d’Israël ! Mais on dira : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter et qui a ramené la postérité de la maison d’Israël du pays du septentrion et de tous les pays où je les avais chassés ! Et ils habiteront dans leur pays » (Jérémie 23 :7-8).

Notez qu’une sonnerie de trompette annoncera la libération des Israélites de la captivité : « En ce jour, on sonnera de la grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d’Assyrie ou fugitifs au pays d’Égypte ; et ils adoreront l’Éternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem » (Ésaïe 27 :13). Voyez ce que M. John Ogwyn écrivit, dans la brochure Le mystère révélé de l’Apocalypse, à propos de l’annonce du jubilé et du symbolisme de cette sonnerie de trompette :

« La mise à l’écart de Satan représente la libération de l’humanité. Il s’agit de l’accomplissement du symbole de l’année du jubilé, lorsque la liberté était proclamée (Lévitique 25 :9-10). Notez qu’à l’époque, l’année du jubilé commençait au Jour des Expiations, ce jour symbolisant la mise à l’écart de Satan. Ensuite, les restes des douze tribus d’Israël commenceront à revenir de captivité et se rassembleront au pays d’Israël (Ésaïe 27 :1, 13). »[2]

Après une période de captivité, les Israélites dispersés seront ramenés dans leur propre territoire. Notez qu’il s’agit d’une prophétie future, pas d’un exode depuis l’Égypte, mais depuis d’autres nations :

« Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois » (Ézéchiel 36 :24-27).

Les gens en vie à cette époque-là auront traversé des choses terribles à la fin de l’ère précédente, à la fin des 6000 années du règne de Satan. Ils auront une attitude repentante et recevront le Saint-Esprit divin, qu’ils utiliseront pour se détourner de leur vie d’impureté et d’idolâtrie.

Cinquième leçon : éviter les tromperies de Satan

Nous savons que Satan peut apparaître comme un ange de lumière (2 Corinthiens 11 :14). Mais il est aussi décrit comme étant un lion rugissant, « cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5 :8).

Paul avertit les Éphésiens de ne pas accorder à Satan une place dans leur cœur (Éphésiens 4 :27). Satan est le père du mensonge (Jean 8 :44) et nous devons toujours veiller à être honnêtes les uns envers les autres. Nous devons aussi être honnêtes envers nous-mêmes. Nous pourrions avoir l’audace de penser que nous pouvons nous en sortir en mentant au Saint-Esprit, mais l’exemple d’Ananias et de Saphira, dans Actes 5, nous montre qu’il s’agit d’une erreur très dangereuse. Leur péché n’était pas d’avoir conservé une partie de l’argent de la vente de leur terrain ; le péché fut de fomenter un mensonge pour faire croire qu’ils avaient donné la totalité du produit de la vente.

Malheureusement, beaucoup d’entre nous trouvent qu’il est bien plus facile de se mentir à soi-même. Nous rationalisons un « petit mensonge », une « petite désobéissance » ou la violation d’un commandement « juste pour cette fois ». Mais à chaque fois que nous agissons de la sorte, nous rendons le prochain péché d’autant plus facile.

Parfois, nous pensons voir une injustice ou un péché qui reste impuni et nous nous sentons obligés d’accuser et de blâmer le pécheur en public. Or, nous devons toujours nous rappeler que Satan est l’accusateur des frères (Apocalypse 12 :10). Si vous voyez un péché qui, selon vous, devrait être rendu public, demandez-vous quelles sont vos motivations. Désirez-vous aider le pécheur ? Ou souhaitez-vous que les gens vous considèrent comme étant plus juste, peut-être pour les distraire de vos propres péchés ? Dans Matthieu 18, la Bible donne des instructions claires sur la manière de confronter en privé un frère ou une sœur en Christ qui aurait péché contre vous, puis, si nécessaire, avec l’aide d’autres personnes et enfin avec celle de l’Église (en particulier du ministère).

Mais comment réagir si une situation n’est pas résolue comme vous l’espériez ? Une des tromperies les plus insidieuses de Satan est l’attitude d’amertume remplie de propre justice. Nous pourrions penser qu’il est justifié de garder notre colère face à ce que nous considérons être une injustice. Mais la Bible nous ordonne de ne pas laisser le soleil se coucher sur notre colère (Éphésiens 4 :26). Dieu est en charge. C’est à Lui qu’appartient la vengeance, pas à nous (Romains 12 :19). Nous ne sommes pas des juges, bien que nous puissions et devions « inspecter les fruits ». Nous devons fuir toute tentation d’être impliqués dans une situation de péché (2 Timothée 2 :22).

Que devez-vous faire si vous constatez que vous développez une attitude d’amertume ? Jésus nous donna la réponse : « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5 :44). Nous devons toujours être conscients des astuces de Satan (2 Corinthiens 2 :11) et maintenir une attitude de repentance, ainsi qu’une volonté de confesser nos péchés (1 Jean 1 :8-9).

Sixième leçon : marcher humblement avec Dieu

Dieu dit que nous devons affliger, ou humilier, nos âmes pendant le Jour des Expiations (Lévitique 16 :31). Ceux qui ne le font pas seront « retranchés » du peuple de Dieu (Lévitique 23 :29). Certes, nous jeûnons, mais nous nous examinons aussi, comme nous le faisons en préparation de la Pâque. Le jeûne est un parallèle physique de l’humilité intérieure que nous devrions expérimenter lorsque nous nous demandons : « Suis-je encore charnel ? Est-ce que je reflète la nature du Christ comme je le devrais ? Que dois-je changer dans mon caractère et mon comportement ? »

Comment le roi David d’Israël s’est-il humilié ? Nous lisons : « Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, j’humiliais mon âme par le jeûne, je priais, la tête penchée sur mon sein » (Psaume 35 :13). Dans ce verset, le verbe « humilier » vient de l’hébreu anah, qui signifie « affliger ». David examinait son propre cœur lorsqu’il jeûnait. De la même manière, lorsque nous jeûnons, nous devons juger notre propre personne, pas les autres.

Nous n’avons pas besoin de porter un sac comme David. Nous ne voulons pas ressembler à ceux que Jésus condamna pour attirer l’attention sur eux pendant le jeûne (Matthieu 6 :16). Nous devons plutôt nous concentrer sur notre être intérieur et non chercher à mettre en scène notre affliction. Le prophète Ésaïe nous donna une description de la bonne attitude de jeûne :

« Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Éternel t’accompagnera. Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi » (Ésaïe 58 :6-10).

Sommes-nous capables de maintenir cette perspective et cette espérance lorsque nous jeûnons ?

Septième leçon : le royaume de Dieu dominera

Après que Satan aura été précipité dans l’abîme, les fidèles saints de Dieu, ressuscités, s’assiéront sur des trônes pour assister Jésus-Christ au cours de Son règne millénaire. L’apôtre Jean vit cela dans une vision :

« Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. C’est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apocalypse 20 :4-6).

Lorsque les royaumes du monde seront devenus le Royaume du Christ, les fidèles chrétiens qui seront ressuscités en tant que prémices régneront littéralement sur des villes, des pays et des nations.

Dans le monde actuel, nous voyons combien il est difficile de gouverner avec justice sans le Christ. Nous devrions prier pour nos dirigeants physiques, afin qu’ils gouvernent avec justice et que nous nous soumettions humblement à leur autorité, tant qu’ils n’essaient pas de nous forcer à désobéir à notre Sauveur. Nous devrions être humbles, sachant qu’avec le temps, il nous incombera de gouverner selon la mission que le Christ confiera à chacun d’entre nous. Nous pouvons aussi prier pour que nos gouvernants fassent que « la droiture soit comme un courant d’eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit » (Amos 5 :24). Le jour vient bientôt où chacun de nous aura une part à jouer dans cette responsabilité !

Les prémices qui naîtront en Esprit dans le Royaume de Dieu, à la dernière trompette, rééduqueront la Terre en enseignant le chemin de la paix véritable. Le mot hébreu pour « expiation », kaphar, signifie littéralement « couvrir ». Il s’agit du même mot que le verbe « enduire », ou « couvrir », employé dans les instructions données à Noé, lorsqu’il construisit l’arche avant le déluge : « Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu la couvriras d’un enduit, en dedans et en dehors » (Genèse 6 :14, Colombe). Le Jour des Expiations nous rappelle que Dieu a couvert, et couvrira, les péchés des chrétiens qui se repentent. Ce Jour saint nous rappelle ce que Dieu fit pour nous dans le passé et ce qu’Il fera à l’avenir avec nous.

Lorsque le Christ reviendra pour établir le Royaume de Dieu sur la Terre, Satan et ses démons seront emprisonnés et mis à l’écart. À notre époque, le sacrifice du Christ ne s’applique qu’au petit nombre de personnes répondant à l’appel de Dieu, mais il sera alors disponible pour le monde entier. Nous lisons qu’en ce temps-là, tout Israël sera sauvé, bien qu’il soit actuellement aveugle puisqu’il n’est pas encore sauvé : « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages : une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé… » (Romains 11 :25-26).

Nous attendons tous avec impatience l’accomplissement à venir du Jour des Expiations, lorsque Jésus-Christ, devenu Roi, fera cette glorieuse annonce : « Vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants ! »


1. Un monde retenu captif, Herbert Armstrong, 1984, page d’introduction
2. Le mystère révélé de l’Apocalypse, John Ogwyn, page 45