Assemblons-nous
Le chemin a été long depuis mars 2020, avec toutes sortes de restrictions et de confinements à travers le monde, en raison de la pandémie. Beaucoup d’entre nous avons tout de même pu nous réunir au cours de la Fête des Tabernacles pendant cette période. Malheureusement, des frères et sœurs ont été déçus, dans certains pays et certaines régions, car les réunions ont été limitées ou annulées en raison des règles gouvernementales ou de l’impossibilité de voyager.
La plupart d’entre nous désirent vraiment « aller à la Fête » comme les Écritures nous l’ordonnent, mais y a-t-il des exceptions ? Étions-nous les premiers à affronter une situation similaire aux années 2020 et 2021, lorsqu’il fut impossible pour certains de nos membres à travers le monde de pouvoir voyager en personne ? Les Écritures révèlent-elles la pensée de Dieu sur la conduite à tenir dans des situations inhabituelles ? Y a-t-il des raisons pour lesquelles un véritable serviteur ou une véritable servante de Dieu pourrait observer la Fête chez soi, sans transgresser la loi divine ? Et les exceptions devraient-elles devenir la règle ?
Nous lisons : « Trois fois par année, tous les hommes d’entre vous se présenteront devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira : à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l’Éternel les mains vides » (Deutéronome 16 :16).
Pourquoi cet ordre ne mentionne-t-il que les hommes ? Cela implique-t-il que ces Fêtes ne devaient pas être observées par les femmes et les filles ? Absolument pas. Nous voyons qu’elles furent inclues dans les versets précédant cette déclaration : « Tu te réjouiras à cette fête, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite, l’étranger, l’orphelin et la veuve qui seront dans tes portes » (verset 14).
Les femmes sont également inclues dans ce commandement : « Tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille » (Deutéronome 14 :26). Nous avons encore l’exemple de la famille de Jésus qui montait chaque année à Jérusalem pour la Fête, y compris Marie, Sa mère (Luc 2 :41, 48). Puisque Dieu s’attend donc à ce que les familles entières assistent à la Fête, pourquoi seuls les hommes sont-ils mentionnés dans Deutéronome 16 :16 ?
Des exceptions
Lorsque j’ai commencé à assister aux assemblées, des instructions étaient données chaque année à l’attention des femmes enceintes dans leur dernier mois de grossesse, afin qu’elles restent chez elles et qu’elles ne se rendent pas à la Fête. Accoucher pendant la Fête implique des risques et des problèmes qui s’ajoutent au stress du voyage. À l’époque, il fallait parfois voyager deux ou trois jours pour se rendre à la Fête lorsqu’il n’y avait qu’un seul ou deux sites pour l’ensemble de l’Amérique du Nord. N’oubliez pas que, jusqu’à une époque récente, il était courant pour une femme de tomber enceinte et de donner naissance entre 5 et 15 fois dans sa vie. Lorsque les seuls moyens de transport étaient de marcher ou de voyager à dos d’animal, il est parfaitement compréhensible que les femmes enceintes n’étaient pas obligées d’être présentes.
La Bible enseigne aussi qu’une mère et son nouveau-né ne devaient pas se rendre au temple pendant un certain nombre de jours, bien que nous n’ayons jamais considéré cette instruction et d’autres règles rituelles comme faisant partie des obligations pour les chrétiens actuels (Luc 2 :22 ; Lévitique 12). Cependant, en suivant les principes présents dans la parole de Dieu, l’Église enseigne aux mères de ne pas se rendre à l’assemblée et de rester chez elles quelque temps afin de se reposer et de permettre au nouveau-né de s’adapter à ce nouveau monde à l’extérieur de l’utérus.
Il existe d’autres situations où la Bible montre clairement que les serviteurs de Dieu ne montèrent pas à Jérusalem, qui était l’unique site de Fête à l’époque. Élie se cacha loin du roi Achab pendant trois ans et demi. Jézabel, la femme de ce roi, « extermina les prophètes de l’Éternel », aussi Abdias, le serviteur d’Achab, « prit cent prophètes qu’il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, où il les avait nourris de pain et d’eau » (1 Rois 18 :4). De nos jours, nous reconnaissons qu’il existe des exceptions, pour les hommes et les femmes, justifiant de rester à leur domicile : des problèmes de santé, si le lieu où Dieu a placé Son nom est trop loin de chez eux (Deutéronome 12 :21), si un membre de la famille est malade et ne peut pas se rendre à la Fête ou lorsqu’une personne est sur le point de mourir. La Bible, la version papier de la pensée de Dieu, montre clairement qu’il s’agit de raisons légitimes pour ne pas se rendre à la Fête, mais il ne faut pas abuser de ces situations.
Les exceptions ne sont pas la règle
En 1961, l’Église ouvrit pour la première fois un deuxième site de Fête en Amérique du Nord. Il était situé en Californie, en plus du site principal au Texas. À cette époque-là, j’étais tout nouveau dans l’Église de Dieu et il semblait y avoir une controverse sur la façon dont Dieu place Son nom pour la Fête. Je me souviens avoir entendu un sermon à ce sujet en me rendant précisément à la Fête des Tabernacles. Dieu n’a jamais laissé la liberté à des individus de déterminer là où Il « place Son nom ». Dieu travaille au travers du gouvernement de l’Église pour prendre ces décisions.
Ce qui suit est très important. Les années 2020 et 2021 furent assurément difficiles et décevantes car les rassemblements en grand nombre ne furent pas toujours possibles. En 2020, au Mexique, MM. Mario Hernandez et Cristian Orrego organisèrent 13 petits groupes qui observèrent la Fête en se connectant à Internet pour les assemblées. J’ai eu l’occasion de donner un sermon pour tous nos frères et sœurs hispanophones en Amérique latine, ainsi qu’à ceux présents en personne à New Bern, en Caroline du Nord. C’est ainsi que Dieu a choisi de placer Son nom pour les membres hispanophones dans ces circonstances. L’Église fut responsable de ces arrangements dans des circonstances exceptionnelles où nous devions non seulement respecter les restrictions gouvernementales, mais aussi protéger la santé de nos membres. Malheureusement, certains individus entêtés ont eu des problèmes avec cela, tout comme ils sont en désaccord avec d’autres décisions que le ministère doit prendre lorsque surgit une controverse.
Ici, nous parlons clairement d’exceptions, mais celles-ci ne doivent pas devenir la règle. Il semble qu’une tendance se dessine chez certains individus pensant que le lieu où ils observent la Fête est une décision personnelle. Si un site de Fête est à plus de deux ou trois heures de chez eux, certains se disent qu’il leur suffit alors d’observer la Fête en restant chez eux. Tous les ans, nous avons des membres d’autres groupes de l’Église de Dieu qui souhaitent s’assembler avec nous car nous avons un site de Fête plus proche de leur domicile et nous savons que certains de nos membres pensent de la même façon. Mais Dieu désire-t-Il que nous cherchions avant tout la solution la plus pratique ?
J’ai mentionné des exceptions, mais nous ne devons pas tomber dans le piège satanique de penser qu’il est acceptable de décider par nous-mêmes où Dieu a placé Son nom, particulièrement si nous décidons de rester chez nous parce que c’est plus « confortable », sans aucune autre raison de le faire. Le même principe est valable pour assister aux assemblées de sabbat.
Nous fournissons des DVD, des CD et des assemblées en ligne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, mais nous n’avons jamais enseigné, sauf au cours des circonstances exceptionnelles en 2020 et 2021, que beaucoup d’entre nous soient dans une situation d’urgence nécessitant « d’observer la Fête » chez eux. Et, « chaque année », nous devons toujours mettre de côté notre dîme pour la Fête. « Et tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y faire résider son nom […] afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 14 :22-23).
Faisons de notre mieux pour nous assembler et nous réjouir devant notre Créateur dans les lieux où Il a choisi de placer Son nom !