Ce n’est pas le moment de s’endormir !
La Fête des Trompettes marque le début de la troisième grande période annuelle des Fêtes que nous venons de célébrer. Deux décennies se sont écoulées depuis la transition vers ce nouveau siècle. Certains pensaient que le monde prendrait fin à cause d’une panne informatique mondiale causée par un bug de programmation. Mais l’an 2000 est arrivé, il s’est écoulé et nous sommes toujours ici.
Il semble parfois que le retour du Christ ne viendra jamais, mais l’apôtre Paul a donné un conseil dont il serait prudent de nous souvenir : « Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (Romains 13 :11). Cela est vrai pour chacun d’entre nous.
Le mot « sommeil » apparaît dans trois contextes différents tout au long du Nouveau Testament. L’un d’eux fait référence à une nécessité biologique et naturelle, et ce sommeil ne fait l’objet d’aucune condamnation. Il est même décrit comme étant un don de Dieu (Psaume 127 :2). Nous retrouvons ce même contexte dans Matthieu 25, où dix vierges – cinq sages et cinq folles – se sont endormies. Certains ont interprété à tort le sommeil comme étant une mauvaise chose dans cette parabole, comme si les vierges étaient toutes coupables de s’être endormies en travaillant – or le but de la parabole n’est pas de corriger les dix vierges, mais seulement les cinq folles qui n’avaient pas pris assez d’huile pour leur lampe. Elles avaient toutes besoin de repos, mais les sages gardèrent leurs lampes spirituelles remplies « d’huile » – l’Esprit de Dieu. Elles menaient leur vie de la bonne manière, en restant proches de Dieu et en entretenant une relation quotidienne avec Lui. En revanche, les vierges folles se reposaient même lorsqu’elles étaient éveillées.
L’avertissement du Christ selon lequel nous risquons de manquer « d’huile » dans notre vie spirituelle et de rater la première résurrection est à prendre au sérieux. Certains ont suggéré que la parabole signifiait que la moitié des Églises serait prise au dépourvu lorsque la grande tribulation et le Jour du Seigneur s’abattront sur nous. Cela devrait nous donner à réfléchir.
Le sommeil est aussi utilisé dans les Écritures pour représenter la mort. Nous voyons cela avec la résurrection de Lazare par Jésus, lorsque qu’Il déclara à Ses apôtres : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11 :11-14). Oui, certains d’entre nous mourront avant le retour du Christ, mais aussi sûrement qu’Il a ressuscité Lazare d’entre les morts, Il nous ressuscitera du séjour des morts lorsque la septième trompette retentira – au moment décidé par Dieu ! Marthe, la sœur de Lazare, avait bien compris cette vérité : « Je sais […] qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » (Jean 11 :24). La vie éternelle est une des promesses données à ceux qui font confiance à Dieu et qui Lui obéissent (1 Jean 2 :25) et chaque Fête des Trompettes nous rapproche un peu plus de ce jour glorieux.
Dans Romains 13 :11, Paul fit une remarque similaire à celle de Jésus au sujet des cinq vierges folles. Alors que la parabole de Jésus constituait un avertissement concernant l’état de l’Église à la fin des temps, Paul a averti combien il est facile pour chacun de nous de s’endormir spirituellement et de sombrer dans le péché, peu importe l’époque à laquelle nous vivons. C’est le troisième contexte de l’expression « sommeil ». Paul a abordé le problème de ceux qui se laissent gagner par le laxisme, en éprouvant un malaise spirituel et en risquant de perdre la vie éternelle s’ils ne se réveillent pas et ne se repentent pas. « Réveillez-vous ! » disait-il. « Sachez où nous en sommes ! »
Je ne peux pas écrire ces mots sans penser à M. Meredith et à la façon dont il nous a souvent mis en garde contre ce danger, en mettant tout son cœur dans ses avertissements. Spirituellement parlant, notre nature humaine s’endort très facilement. Bien que nous ne puissions pas nous frayer par nous-mêmes un chemin vers le Royaume de Dieu, n’oublions pas une autre exhortation de l’apôtre Paul : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, mettez en œuvre votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent » (Philippiens 2 :12). Oui, toute relation exige des efforts et notre relation avec notre Créateur n’y fait pas exception.
Paul nous avertit de ce qui peut arriver lorsque nous nous endormons spirituellement – peut-être serait-il plus juste de dire qu’il nous donne des signes annonciateurs de l’assoupissement spirituel. Mais il nous a dit aussi comment nous réveiller ! « Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des orgies et de l’ivrognerie, de la luxure et de la débauche, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Romains 13 :12-14).
Il est probable que vous ne vous laissez pas emporter par « les orgies et l’ivrognerie », « la luxure et la débauche » ou « les querelles et les jalousies », mais le laisser-aller n’est pas davantage acceptable. L’excès de confiance est aussi un signe de laisser-aller et d’assoupissement spirituel. « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10 :12).
Paul a reconnu que lui-même devait faire preuve de discipline dans la course vers la vie éternelle. « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres » (1 Corinthiens 9 :24-27).
Il est tentant de s’engager dans la voie de la facilité, mais ce n’est pas celle qui mène à la vie éternelle. Ceux qui prennent le droit chemin et qui y restent ne sont pas nombreux (Matthieu 7 :13-14). Beaucoup d’entre nous viennent de dénominations religieuses enseignant qu’il n’y a « rien à faire » car « tout a été fait pour nous ». De la même manière, il est facile de tomber dans le piège de penser que le baptême est une fin et non un commencement. Le baptême n’est pas la fin ! Paul avait prévenu les Corinthiens à ce sujet : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer […] Mais la plupart d’entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert » (1 Corinthiens 10 :1-2, 5).
Pour beaucoup d’entre nous, les Fêtes d’Automne représentent un moment important de l’année – à mi-chemin entre la Pâque de l’année en cours et celle de l’année suivante. C’est aussi le moment où nous nous rassemblons pendant la Fête des Tabernacles en marquant une pause dans notre vie quotidienne pendant une semaine pour nous concentrer sur des sujets essentiels. Nous devons utiliser cette période pour nous examiner. Si vous n’avez pas développé et maintenu l’habitude de la prière quotidienne et de l’étude biblique, décidez de prendre le temps de le faire – pas comme une fin en soi, mais comme un moyen de développer une relation étroite avec Dieu notre Père et Jésus notre Seigneur et Sauveur. C’est le moment de vous y mettre. Nous sommes dans une course d’endurance, mais la ligne d’arrivée se rapproche. Ce n’est pas le moment de s’endormir !
En vérité, notre salut approche ! Pour chacun d’entre nous, soit la septième trompette retentira avant notre mort, soit le sommeil des mortels nous emportera avant cela. Dans les deux cas, il n’y a jamais de bon moment pour s’endormir spirituellement ! Notre monde se précipite vers la destruction et cela devrait nous rappeler l’exhortation de Paul à rejeter les œuvres des ténèbres : « C’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (Romains 13 :11). Frères et sœurs, restons éveillés ! D’autant plus que l’apôtre Paul fit remarquer à juste titre que « la nuit est avancée, le jour approche » (verset 12) !