Cinq étapes pour devenir un bon dirigeant
La Bible révèle que les chrétiens sont appelés à devenir « un royaume [c’est-à-dire des rois]et des sacrificateurs », et qu’ils régneront avec le Christ sur la terre pendant le Millénium (Apocalypse 5 :10 ; 1 :6 ; 20 :4-6).
Les Écritures expliquent que Dieu prépare le peuple qu’Il s’est choisi à exercer les fonctions de dirigeants civils et religieux dans Son Royaume. Beaucoup de personnes ont des difficultés à comprendre cela, car la Bible déclare également : « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles » (1 Corinthiens 1 :26). Peut-être que vous aussi, vous vous êtes déjà demandé comment vous pourriez gouverner sur des villes et des nations.
Cependant, nous devons comprendre que Dieu n’a pas l’intention de nous utiliser, tels que nous sommes. La Bible explique que nous devons croître, afin de remplir les fonctions de dirigeant dans le gouvernement divin. Les paraboles sur les talents et les mines (Matthieu 25 :14-19 ; Luc 19 :11-27) montrent que notre récompense sera proportionnelle à notre croissance et à la façon dont nous aurons surmonté nos épreuves. À Son retour, Jésus épousera Sa fiancée – l’Église. La fiancée est décrite comme une femme qui « s’est préparée » (Apocalypse 19 :7). Que pouvons-nous faire, maintenant, pour devenir de futurs dirigeants qualifiés ?
Le fondement d’un bon gouvernement repose sur les compétences et le caractère. Celui qui souhaite diriger, doit acquérir certaines compétences et développer certaines qualités spécifiques de son caractère. Dans cet article, nous mettrons l’accent sur cinq qualités du caractère auxquelles nous associerons les compétences qui font un bon dirigeant. Ce sont des qualités que nous pouvons tous développer en faisant les efforts nécessaires. Ces qualités peuvent être développées chez un enfant grâce à l’exemple de ses parents. Demandez à Dieu de vous guider dans ce processus et laissez-Le vous modeler comme un instrument qu’Il pourra utiliser maintenant – et dans Son Royaume.
Penser comme un dirigeant
La Bible souligne trois qualités mentales importantes qu’un dirigeant doit développer pour gouverner avec efficacité : connaissance, compréhension et sagesse. Ces attributs ne sont pas innés – ils doivent être développés. Jésus reprocha aux dirigeants religieux de Son époque leur manque de connaissance. Lorsque les sadducéens Le mirent au défi avec leur question improbable sur la résurrection, Il leur répondit ouvertement : « Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu » (Matthieu 22 :29). Un dirigeant doit avoir reçu un enseignement – il doit connaître son sujet. C’est pourquoi, l’apôtre Pierre exhorte les chrétiens à croître « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3 :18). Jésus a dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 :32). La connaissance est une puissance. Si vous connaissez la vérité – et si vous ne l’oubliez pas – vous ne vous laisserez pas facilement séduire ou égarer. Si vous connaissez la vérité, vous serez capable d’assumer les fonctions d’un dirigeant, en enseignant aux autres cette même vérité. Dans le Royaume de Dieu, le travail des saints consistera à expliquer cette vérité à l’humanité : « Voici le chemin, marchez-y ! » (Ésaïe 30 :20-21). Mais si nous voulons accomplir cette tâche avec efficacité, nous devons passer du temps à étudier la Bible (2 Timothée 2 :14-17) et à l’expliquer à nos enfants.
Cependant, un bon dirigeant ne se contente pas de prendre connaissance des faits. Salomon a écrit : « Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes, acquiers l’intelligence [le discernement] » (Proverbes 4 :7). Acquérir l’intelligence, c’est apprendre comment les faits sont reliés entre eux ; avoir de la sagesse, c’est utiliser la connaissance et le discernement (la compréhension) pour tirer les bonnes conclusions et rendre un bon jugement. Nous pouvons avoir de grandes connaissances, mais nous attirer des ennuis – en entraînant ceux qui nous suivent – si nous prenons des décisions stupides par manque de sagesse et de compréhension ! Comment pouvez-vous développer la sagesse et la compréhension ?
La Bible révèle que « le commencement [le point de départ] de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel ; et la science des saints, c’est l’intelligence [la compréhension] » (Proverbes 9 :10). Si nous sommes disposés à chercher humblement dans la parole divine, nous découvrirons ce que Dieu a révélé à ce sujet : nous aurons les yeux fixés dans la bonne direction. Nous chercherons des informations supplémentaires sur les principes bibliques. Dieu nous conseille de rechercher activement la sagesse (Proverbes 2 :1-12) et d’être attentifs (Proverbes 1 :20-33), afin de comprendre les clés du succès et de l’échec. Un dirigeant qualifié doit apprendre à identifier les bons conseillers et rechercher leur avis (Proverbes 11 :14). Le meilleur conseil vient de Dieu et de Sa parole (Proverbes 2 :6). C’est pourquoi, David a écrit : « Combien j’aime ta loi ! […] Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Psaume 119 :97, 105). Un bon dirigeant s’entoure de compagnons sages ; il évite de perdre son temps avec les insensés et de le gaspiller dans des occupations vaines (Proverbes 13 :20). Une excellente façon d’apprendre comment pensent les dirigeants consiste à lire leurs biographies ou les livres qui parlent d’eux. La méditation sur la Bible vous aidera à comprendre comment Dieu pense (Philippiens 2 :5). Un bon dirigeant apprend constamment – et il croît dans la connaissance, la compréhension et la sagesse. Des parents avisés aident leurs enfants à comprendre et à développer ces mêmes attributs.
Développer le courage
L’apôtre Pierre déclare que pour croître, les chrétiens doivent ajouter d’autres qualités spécifiques à leur foi. La première qualité mentionnée est la vertu (2 Pierre 1 :5-11). Le mot vertu est traduit du grec arete, qui signifie vigueur, courage, bravoure, résolution, détermination. Jésus nous a prévenus que les véritables chrétiens devront faire face à la persécution, « mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (Matthieu 10 :22). La persévérance nécessite du courage et de la détermination. Tout au long de la Bible, Dieu ne cesse d’encourager les dirigeants à développer le courage. Lorsque Josué succéda à Moïse à la tête d’Israël, Dieu lui dit : « Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite ; ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras » (Josué 1 :7-9). Lorsque Salomon devint roi, son père David lui dit en guise d’avertissement : « Fortifie-toi, et sois un homme ! Observe les commandements de l’Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses préceptes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse » (1 Rois 2 :2-3). Jésus a dit : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14 :15).
Dans notre société, il faut avoir du courage et de la détermination pour observer les commandements de Dieu. Les pressions d’aujourd’hui nous incitent à faire des compromis et à nous conformer aux valeurs de ce monde. Il n’est pas facile de rester ferme dans la vérité. Nous développons le courage en résistant aux tentations – en refusant de faire des compromis avec le sabbat et les Jours saints, sans nous soucier de ce que nos amis, notre famille ou notre employeur pensent et font. Nous faisons preuve de courage lorsque nous persévérons en accomplissant l’Œuvre, tandis que d’autres disent qu’elle est terminée. Jésus a dit que si nous sommes disposés à vivre à la manière divine, Il intercédera pour nous auprès du Père, mais Il nous donna aussi cet avertissement : « Quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 10 :32-33). Pour être efficace, un dirigeant doit développer le courage.
Apprendre à travailler en équipe
L’apôtre Paul décrit la véritable Église comme étant le « corps du Christ », unifié, « bien coordonné et formant un solide assemblage » (Éphésiens 4 :12-16). Le corps humain est capable de se maintenir en bonne santé lorsque tous ses organes et tous ses membres œuvrent ensemble. L’Église de Dieu fonctionne de la même manière. Cependant, comme nous sommes tous des êtres humains, sujets à l’influence nocive de Satan qui veut diviser, nous devons apprendre des leçons importantes à cet égard – tout comme les apôtres ont dû les apprendre (Actes 15 :36-40). Les Écritures contiennent des instructions importantes concernant le travail en équipe, que nous pouvons étudier et mettre en pratique.
Un des meilleurs moyens de stimuler le travail en équipe est une communication positive et fréquente entre le responsable et les membres de son équipe. Lorsque le système de communication du corps – les nerfs – fonctionne correctement, les mouvements sont bien coordonnés et productifs. Lorsque le système de communication est défaillant, les mouvements du corps sont désordonnés. C’est la même chose dans une famille, dans une Église ou dans toute autre organisation. Le rôle des dirigeants et des membres de l’équipe est d’encourager la communication. Malachie a écrit : « Alors ceux qui craignent l’Éternel se parlèrent l’un à l’autre ; l’Éternel fut attentif, et il écouta » et Il inscrivit leur nom dans un livre (Malachie 3 :16). Il est plus facile de communiquer en restant poli qu’en employant un langage rude et agressif (Proverbes 15 :1). Cette communication est également plus facile lorsque nous évitons de juger les autres et que nous nous efforçons de vivre de la bonne manière (Matthieu 7 :1-6). L’apôtre Jacques note qu’un dirigeant sage apprend à contrôler sa langue. Ceux qui apprennent à utiliser l’Esprit de Dieu seront « pacifiques, modérés, conciliants [raisonnables, disposés à la parole divine], pleins de miséricorde et de bons fruits, exempts de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3 :17). De tels individus sont accessibles, ils respectent les autres et il est facile de parler avec eux. Ils disent ce qu’ils pensent et ils pensent ce qu’ils disent. Un bon dirigeant sait communiquer et il encourage les autres à faire de même. Il stimule le travail d’équipe.
Être ferme, mais flexible
L’abus de pouvoir – ou son mauvais usage – est un grand piège pour celui qui détient un poste d’autorité. Il est facile de se laisser emporter et de se lancer dans une « course vers le pouvoir ». Les enfants – et beaucoup d’adultes qui se conduisent comme des enfants – aiment avoir des responsabilités, même s’ils ne trouvent pas toujours cela très agréable de devoir ensuite accomplir la tâche qu’ils se sont vu confiée. Apprendre à diriger est un art qui requiert de l’entraînement et de l’expérience. Un bon dirigeant doit être capable de savoir quand il faut être ferme et quand il faut être flexible, selon les situations.
La Bible indique que le mari doit être le chef de la famille et que la femme doit être soumise dans cette structure ordonnée par Dieu (Éphésiens 5 :22-23). Cependant, Dieu demande aux maris de faire preuve de « sagesse » et de compréhension (1 Pierre 3 :7), c’est-à-dire d’être sensibles aux besoins de leur épouse, à ses désirs, à ses espérances et à ses rêves. Ce n’est pas un signe de faiblesse de la part d’un homme, mais un signe que l’homme a appris à s’adapter à une autre personne. Si la femme doit reconnaître et s’adapter à l’autorité de son époux, elle doit aussi être capable de faire preuve d’autorité dans certaines circonstances (Proverbes 31 :10-31). Elle doit apprendre quand il faut être ferme ou flexible. Les femmes doivent enseigner à leurs filles à avoir une bonne compréhension des relations au sein du mariage, en respectant et en soutenant leur époux. Les pères doivent enseigner à leurs fils comment s’adapter et comprendre les besoins de leur femme.
C’est exactement la même chose au sein de l’Église. L’apôtre Paul montra aux anciens qu’il y avait un temps pour exercer l’autorité – pour convaincre, pour réprimander et pour exhorter (2 Timothée 4 :1-2). Paul comprenait qu’il y a un temps pour être ferme et un temps pour être flexible en s’adaptant aux situations qui se présentent. Un dirigeant sage apprend à reconnaître quand il doit prendre les choses en main et quand il doit suivre ou soutenir l’équipe, afin qu’elle atteigne son but. L’équipe est affaiblie, voire détruite, lorsqu’un de ses membres prétend qu’une responsabilité lui appartient « à lui seul » et qu’elle ne peut pas être accomplie par un autre. Parfois, les tâches passent de l’un à l’autre, de sorte que tous peuvent profiter de l’expérience et croître. Un dirigeant est mature lorsqu’il est capable de s’adapter avec douceur ; il sait faire preuve d’autorité et donner l’exemple à son équipe.
Être un serviteur utile
Nous vivons dans un monde qui glorifie la position sociale et ses avantages. Beaucoup de gens veulent être au sommet pour avoir encore plus de privilèges. C’est ainsi que fonctionne la société humaine. Cependant, Jésus a dit : « Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir » (Matthieu 20 :26-28). Jésus a dit à Ses disciples, qui aspiraient à une certaine reconnaissance, de se concentrer à devenir des dirigeants serviteurs. Mais comment pouvez-vous faire cela si vous n’avez aucune responsabilité ?
L’exemple est l’une des meilleures façons par laquelle un dirigeant peut servir (et un serviteur peut diriger). C’est pourquoi Jésus a dit à Ses disciples : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5 :14-16). Nous laissons un bon exemple en étant attentifs et en essayant de subvenir aux besoins des autres. Nous donnons l’exemple en aidant régulièrement pendant les assemblées, en encourageant les autres, en ne critiquant pas les messages, ni le gouvernement, ni les frères et sœurs. Nous montrons l’exemple par notre tenue vestimentaire et par les paroles que nous disons ou ne disons pas. L’apôtre Jacques précise qu’une personne véritablement convertie montrera « ses œuvres par une bonne conduite [conversation] avec la douceur de la sagesse » (Jacques 3 :13). Paul écrivit qu’une personne qui respecte et qui craint Dieu sera concentrée sur ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable et qui mérite l’approbation (Philippiens 4 :8). Les véritables serviteurs de Dieu s’efforcent de laisser cette sorte d’exemple parce qu’ils veulent plaire à Dieu et se qualifier pour devenir des dirigeants dans Son Royaume.
Devenir un roi ou un sacrificateur – un futur dirigeant civil ou religieux, ou les deux – vous semble peut-être lointain et irréel, mais c’est la raison même de votre appel. C’est aussi pour cela que les enfants naissent. Mais pour devenir un bon dirigeant, vous devez vous forger un caractère et développer les compétences requises. Ce processus nécessite de se repentir, de changer, de croître et de vaincre. Ce n’est pas facile, mais c’est possible. La récompense est une couronne – une occasion de régner avec Jésus-Christ et d’enseigner au monde la façon divine de vivre.