Comment calculer la date de la Pentecôte ?
(1949-2005)
Dans l’Ancien Testament, une gerbe d’orge était agitée pendant les Jours des Pains sans Levain, le lendemain du sabbat hebdomadaire (cf. Lévitique 23 :11). Ce dimanche devenait le « jour 1 » lançant le décompte aboutissant au « jour 50 » qui correspondait à la Fête de la Pentecôte. De temps en temps, le décompte se complique légèrement lorsque les Jours des Pains sans Levain commencent un dimanche et s’achèvent pendant un sabbat hebdomadaire. La gerbe était-elle alors agitée pendant le Premier Jour saint ou le lendemain du Dernier Jour saint – dans ce dernier cas de figure, elle aurait été agitée en dehors des Jours des Pains sans Levain.
Relisons d’abord les instructions divines dans Lévitique 23 :4-21. Après avoir rappelé aux enfants d’Israël l’observance de la Pâque et des Jours des Pains sans Levain, Dieu ajouta des instructions qui s’appliqueraient seulement après que la nation aura traversé le Jourdain et qu’elle sera entrée dans la Terre promise : « Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson » (verset 10). Le sacrificateur devait agiter « de côté et d’autre la gerbe devant l’Eternel […] le lendemain du sabbat » (verset 11). Cela lançait le décompte des 50 jours conduisant à la Pentecôte (versets 15-16). Après cette cérémonie, le peuple pouvait alors commencer à manger le produit de la nouvelle récolte (verset 14).
En ayant ces instructions en tête, nous pouvons examiner la première saison de la Pâque, 40 ans plus tard, lorsque les enfants d’Israël entrèrent dans la Terre promise. Israël traversa le Jourdain et entra dans le pays le dixième jour du premier mois (Josué 4 :19). Juste après, ceux qui étaient nés pendant l’errance au désert furent circoncis (Josué 5 :2-9).
Les Israélites campèrent à Guilgal et « ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, sur le soir, dans les plaines de Jéricho » (verset 10). Ils commencèrent à manger « du blé du pays le lendemain de la Pâque, des pains sans levain et du grain rôti ; ils en mangèrent ce même jour » (verset 11). Alors, « la manne cessa » et les enfants d’Israël « mangèrent des produits du pays de Canaan cette année-là » (verset 12). En prenant en compte le contexte de Lévitique 23 :10 et 23 :14, cela signifie impérativement que la gerbe avait été agitée pendant le jour suivant la Pâque : c’est-à-dire le Premier Jour des Pains sans Levain. Autrement dit, cette année-là, le Premier Jour des Pains sans Levain tombait un dimanche – et la gerbe fut agitée ce jour-là, pas au cours du dimanche de la semaine suivante, après le deuxième Jour saint des Pains sans Levain. Souvenez-vous qu’il était permis de préparer de la nourriture pendant les Jours saints des Pains sans Levain (Exode 12 :16).
Pensez-y ! Si Israël avait commencé à manger du grain rôti et du pain des récoltes de Canaan avant que la gerbe ait été agitée, cela voudrait dire que la première chose qu’il aurait faite en entrant dans la Terre promise aurait été d’ignorer les instructions claires de Moïse dans Lévitique 23 :10. Nous savons que ce ne fut pas le cas, car il nous est dit spécifiquement que Josué « ne négligea rien de tout ce que l’Éternel avait ordonné à Moïse » (Josué 11 :15).
Certains sont parfois troublés par des traductions bibliques mentionnant de façon erronée (dans Josué 5 :11-12) que les enfants d’Israël mangèrent du « vieux blé » et non la nouvelle récolte. Cependant, les lexiques hébreux montrent bien que le mot utilisé dans ce verset ne se réfère pas à la récolte de l’année précédente. De plus, les grains du printemps précédent auraient été stockés à l’intérieur des murailles de Jéricho, afin de préparer la ville pour le siège. Seules les céréales dans les champs étaient accessibles aux enfants d’Israël. De plus, la Bible nous dit qu’Israël mangea du grain rôti pendant le Premier Jour saint – faisant référence à une technique de préparation des épis d’orge encore verts, pas des grains secs de l’année précédente.
Nous n’avons pas à spéculer ou à utiliser des raisonnements humains pour déterminer la méthode de comptage de la Pentecôte. Au contraire, Dieu a préservé un exemple dans les Écritures afin de bien clarifier ce point.