Digne est l’Agneau
(1936-2024)
Nous vivons à l’une des époques les plus passionnantes de l’histoire humaine. Pourquoi ? Car nous sommes proches de la « fin du monde », ou de la « fin des temps », mentionnée par les disciples de Jésus (Matthieu 24 :3). Dieu possède un plan magistral établi « avant la fondation du monde » (1 Pierre 1 :20). L’apôtre Pierre écrivit que nous ne sommes pas rachetés « par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or […] mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous ; par lui, vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu » (versets 18-21).
Oui, nous avons été rachetés par le sang précieux du Christ ! Il a payé pour nos péchés et pour les péchés du monde. Jean-Baptiste proclamait à son auditoire, et maintenant au monde entier à travers les Écritures : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1 :29). À cette époque de l’année, nous apprécions humblement notre propre rédemption, « car Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Corinthiens 5 :7).
Cette année, tous les membres baptisés observeront la Pâque le dimanche 13 avril 2014 au soir. Nous célébrons les Fêtes annuelles de Dieu et nous L’adorons avec une profonde reconnaissance. Mais quelle est la profondeur de notre reconnaissance ? Cela dépend de la profondeur de notre repentance. La femme qui avait lavé les pieds de Jésus avec ses larmes et qui les avait essuyés avec ses cheveux avait profondément apprécié le pardon qu’elle avait reçu. Le pharisien qui observait la scène jugea que le Christ s’associait avec des pécheurs. Qu’enseigna alors Jésus à cet homme rempli de propre justice ? « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu » (Luc 7 :44-47).
Notre repentance
Quelle est la profondeur de votre repentance ? Vous êtes-vous déjà repenti au point d’avoir vraiment commencé à comprendre l’amour, la grâce et le pardon incroyables de Dieu à votre égard ? La bonté et la générosité divines nous conduisent à la repentance : « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2 :4). La femme qui avait lavé les pieds de Jésus comprenait profondément cela « car elle a beaucoup aimé ». En retour, Jésus lui dit : « Tes péchés sont pardonnés » (Luc 7 :48).
Vivez-vous une vie « agréable » ? C’est le cas pour une grande partie du peuple de Dieu. Mais cela représente aussi un danger. Si vous avez une vie « agréable », vous n’avez peut-être pas dû affronter la réalité de votre nature humaine. Vous n’avez peut-être pas commencé à comprendre la profondeur de la repentance décrite par Job ou par l’apôtre Paul.
Après que le jeune Élihu a mis le doigt sur le véritable problème de Job (chapitres 32-37) et que l’Éternel a puissamment mis Job au défi (chapitres 38-41), Job commença finalement à voir sa véritable nature humaine, à l’opposé de la puissance, de l’éternité et de la grandeur de Dieu. Quelle fut alors la réponse de Job ? « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42 :5-6).
Vous êtes-vous déjà repenti avec ce même niveau d’humilité ? Vous êtes-vous déjà « pris en horreur » – pas en vous apitoyant sur vous-même, mais parce que vous aviez compris la réalité de la grandeur de Dieu ? L’apôtre Paul a vu sa nature humaine de la sorte, lorsqu’il décrivit la « loi du péché » par opposition à l’amour, la patience et la miséricorde de Dieu. « Mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ?… Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Romains 7 :23-25). Paul reconnaissait sa faiblesse et il poursuivit : « Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché » (verset 25).
Avez-vous déjà pris conscience de votre condition humaine, en adressant des paroles similaires à Dieu ? « Oh, quel homme (ou quelle femme) misérable je suis ! » Une telle repentance est une fondation solide pour servir Dieu fidèlement et pour se consacrer à Lui obéir.
Dans notre préparation pour la Pâque, nous nous examinons chaque année afin de voir les changements nécessaires que nous devons effectuer, ainsi que pour réaffirmer notre engagement envers Dieu le Père et Jésus-Christ. Sommes-nous vraiment dans la foi ? « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi » (2 Corinthiens 13 :5). Notre avenir et notre éternité sont en jeu. Nous devons sérieusement examiner la profondeur de notre engagement et notre niveau de proximité avec le Père et avec notre grand Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ. « Éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés. Mais j’espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas désapprouvés » (versets 5-6).
Comment savons-nous si le Christ vit, ou ne vit pas, Sa vie en nous ? « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, parce qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4 :12-13).
Se souvenir du sang de l’Agneau
En plus de nous examiner nous-mêmes, nous devons méditer sur les nombreux versets parlant du sacrifice du Christ. « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère » (Romains 5 :8-9). Notez que Dieu nous a aimés avant que nous soyons convertis – « lorsque nous étions encore des pécheurs ».
À présent, Dieu nous a appelés à devenir des rois et des sacrificateurs dans Son Royaume à venir. Avec cet appel, Il nous remémore le sang de l’Agneau : « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apocalypse 1 :5-6). Notez encore, dans « le cantique des saints », que nous devons reconnaître le sacrifice du Christ ! « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (Apocalypse 5 :9-10).
Dieu nous a rachetés à travers le don le plus précieux de l’univers – pas avec de l’argent ou de l’or, « mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1 :19). À quel point appréciez-vous ce sacrifice, ce prix payé pour cette rédemption ?
Beaucoup d’entre nous ont été émus par la musique du Messie de Haendel. Le chorus de l’Alléluia est probablement la partie la plus connue de cette œuvre. Cependant, mon épouse et moi sommes émus par les longs crescendos de l’oratorio introduisant les dernières paroles : « Digne est l’Agneau ! » Les trois dernières minutes amènent avec gloire le dernier « Amen » de cet oratorio inspirant. Mon épouse et moi avons souvent des larmes dans les yeux lorsque nous l’entendons.
Les Écritures nous disent que les créatures célestes – des millions d’anges, les 24 vieillards et les autres êtres vivants – proclament depuis la nuit des temps cette puissante vérité à propos de la dignité du Christ. L’apôtre Jean écrivit : « Je regardai et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône, des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange » (Apocalypse 5 :11-12).
Se préparer pour la Pâque
L’Agneau, Jésus-Christ, a été tué pour vous et pour moi ! Nous observerons cet événement marquant lors de la Pâque, une cérémonie annuelle en mémoire de Son sacrifice pour nous et pour le monde. Dieu nous donne le privilège d’assister à l’acclamation céleste dans les Écritures : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l’Agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! Et les quatre êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent » (Apocalypse 5 :13-14).
En tant que chrétiens, nous devons toujours nous réjouir du formidable amour de Dieu pour l’Église et pour le monde (Jean 3 :16). Dieu nous aimait déjà lorsque nous étions Ses ennemis. Maintenant que nous avons été réconciliés à travers le sang versé du Christ vivant et aimant, notre Sauveur et Souverain Sacrificateur (Hébreux 7 :24-27) est à l’œuvre pour nous sauver : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation » (Romains 5 :10-11).
Frères et sœurs, nous devons continuellement nous examiner et examiner notre relation avec Dieu le Père et avec notre Sauveur, Jésus-Christ. Nous devons être conscients que Dieu nous guide continuellement dans notre vie. « Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 :7). En nous efforçant de vivre selon la lumière de la vérité et en rejetant les ténèbres des voies de ce monde, nous vivrons en permanence une relation proche avec notre Père et notre Sauveur.
Le Christ reviendra bientôt sur terre comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il est le Sauveur du monde (Jean 4 :42 ; 1 Jean 4 :14). L’Église a une relation spéciale avec notre Seigneur – Il a donné Sa vie pour « elle », pour l’Église : « Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Éphésiens 5 :25-27). Nous attendons avec impatience le jour où l’Église épousera l’Agneau : « Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, son épouse s’est préparée » (Apocalypse 19 :7).
En vous préparant pour la Pâque, assurez-vous de méditer profondément sur votre relation avec votre Sauveur. Examinez-vous pour voir si vous êtes vraiment « dans la foi » (2 Corinthiens 13 :5). Consacrez à nouveau votre vie à Son service et réjouissez-vous de la gloire que nous partagerons avec Lui et avec le Père. « Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire » (Colossiens 3 :4). Puissions-nous louer notre Seigneur et L’aimer éternellement. Car « l’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange » !