Espérer en Dieu
Que ce soit dans les embouteillages, à la caisse d’un magasin ou chez le médecin, je déteste attendre ! Et je suis certaine de ne pas être la seule dans ce cas-là. En fait, je n’ai jamais rencontré une femme qui aimait les files d’attente ainsi que les longs trajets ou les embouteillages pour se rendre au travail.
Nous avons toutes entendu un jour ou l’autre que « cela valait la peine d’attendre ». Dans mon cas, ce fut particulièrement vrai pour mes enfants. Après neuf mois de nausées et de brûlures d’estomac, suivis d’accouchements difficiles de plus de 20 heures, l’arrivée de mes enfants valait vraiment la peine d’attendre.
Il est encourageant de savoir que Dieu nous attend également avec patience, comme l’apôtre Pierre l’a écrit : « Il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3 :9).
En tant que femmes selon le cœur de Dieu, nous essayons toutes de développer les fruits du Saint-Esprit divin, dont la patience, dans notre vie quotidienne – même si cela n’est pas toujours facile. Nous sommes testées chaque jour dans ce domaine, avec notre mari, nos enfants, notre famille, notre travail, ou simplement avec notre propre nature humaine imparfaite. C’est une bataille constante. Si vous êtes comme moi, vous vous êtes régulièrement rendu compte qu’aucune femme (ni aucun homme) ne peut y parvenir par sa propre force. Au contraire, la seule façon d’effectuer des changements durables pour devenir plus patiente est de chercher quotidiennement l’aide du Christ qui nous fortifie (Philippiens 4 :13).
J’ai fini par me rendre compte que la chose qui vaille le plus la peine d’attendre pouvait parfois être aussi la plus difficile d’entre toutes – attendre ou espérer en Dieu.
Des femmes qui ont espéré en Dieu
En étudiant les exemples de deux femmes pieuses dans la Bible, cela m’a encouragé à réaliser que nous n’étions pas seules. Sara, l’épouse d’Abraham, a établi un exemple magnifique de soumission (et, selon 1 Pierre 3 :6, nous sommes ses filles spirituelles). Cependant, Sara eut beaucoup de mal à attendre que Dieu lui donne un fils, au moment opportun. Elle s’impatienta, comme beaucoup d’entre nous, et elle décida d’aller de l’avant et de faire les choses à sa manière.
Le livre de la Genèse rapporte que Sara finit par se convaincre que Dieu l’avait rendue stérile. Dans son impatience et son raisonnement humain, elle décida de demander à son mari d’avoir un enfant de sa servante égyptienne (Genèse 16 :1-3). Lorsque nous considérons les conséquences de cette décision, nous comprenons pourquoi Dieu nous donne ces exemples, afin que nous en tirions des leçons, car le résultat fut une famille désunie et des conflits entre leurs descendants, dont nous pouvons encore voir les conséquences de nos jours. Je suis certaine qu’à un moment ou un autre de notre vie, nous sommes régulièrement « allées de l’avant », sans attendre Dieu, pour faire quelque chose que nous pensions être bon, quelque chose que nous voulions obtenir ou accomplir pour nous ou notre famille. À l’opposé, nous pouvons aussi voir les formidables résultats qui découlent des moments pendant lesquels nous attendons que Dieu nous bénisse, nous et notre famille. Un de mes versets préférés à ce sujet est Proverbes 10 :22 : « C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. » Une façon de savoir si une chose que nous désirons vient de Dieu, ou est conforme à sa volonté, est de voir si celle-ci n’entraîne aucun chagrin, à court ou à long terme.
Nous ne devons pas seulement espérer en Dieu pour nous-mêmes, mais parfois nous devons aussi attendre qu’Il bénisse ou qu’Il intervienne pour des membres de notre famille ou des amis proches. En lisant le récit de la belle-fille de Sara, Rebecca, dans Genèse 27, nous voyons qu’elle avait la même tendance que sa belle-mère en choisissant de faire les choses à sa manière. Nous aussi, nous souhaitons parfois arranger ce qui nous semble injuste ou vouloir « tout régenter ». Une des leçons que j’ai apprises de la vie de Rebecca est qu’elle ne consulta pas son mari Isaac avant de passer à l’action. Elle savait probablement qu’il ne serait pas d’accord avec son idée. Pourtant, dans la plupart des cas, notre mari peut nous donner une perspective différente et nous aider à éviter de prendre de mauvaises décisions. Il peut devenir un « filet de sécurité » que Dieu met en place pour notre protection. Mais au lieu d’attendre que Dieu donne le droit d’aînesse à son fils Jacob, Rebecca décida de précipiter les choses, car l’Éternel lui avait dit que « le plus grand sera assujetti au plus petit » (Genèse 25 :23). Or, à ce moment-là, Jacob n’était pas prêt à faire ce que sa mère souhaitait « obtenir » de lui, en le déguisant et en dupant son mari pour qu’il reçoive la bénédiction. Dans Genèse 27 :12, alors que Jacob hésitait à se déguiser de peur d’être maudit, Rebecca ne l’écouta pas et lui dit : « Que ta malédiction soit sur moi, mon fils » (verset 13, Ostervald). Dès que nous avons pris une décision par nous-mêmes, il devient très facile de ne plus écouter les autres – et les événements prirent une mauvaise tournure pour Rebecca. Finalement, elle perdit son fils à cause de sa tromperie, car Jacob dut s’enfuir afin de sauver sa vie. Il vécut ainsi éloigné de sa famille et de ses amis pendant de nombreuses années.
Une autre conséquence du refus de Rebecca d’espérer en Dieu est qu’elle ne reçut pas la grande bénédiction de voir son fils se marier, ni de passer du temps avec ses petits-enfants pendant les premières années de leur vie ! Quelle leçon pour chacune d’entre nous qui avons des enfants adultes ! Nous devons faire pleinement confiance à Dieu pour qu’Il bénisse nos enfants et nous pouvons attendre en toute tranquillité le moment idéal qu’Il choisira pour intervenir dans leur vie.
Attendre l’intervention de Dieu
À travers des centaines de conversations, je sais que beaucoup d’entre nous attendons que Dieu intervienne pendant les épreuves majeures au cours de notre vie et celle de notre famille. Certaines femmes vivent seules. D’autres vivent avec un mari ou une famille qui leur sont hostiles. D’autres encore sont aux prises avec des problèmes financiers ou des soucis de santé. Beaucoup de femmes dévouées attendent une intervention divine qui leur apporte un bon mari, un travail moins stressant ou qui les bénisse avec des enfants. Quelles sont les bénédictions liées au fait d’espérer en Dieu ? Si nous faisons confiance au timing et à la volonté de Dieu, nous trouvons des promesses immenses et magnifiques dans Sa parole inspirée. Une de ces promesses les plus encourageantes se trouve dans Ésaïe 40 :31 : « Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point. » Dans Lamentations 3 :25, nous avons aussi la garantie que « l’Éternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. » Lorsque nous sommes épuisées par le stress quotidien généré par le travail, la famille ou les amis, il est rassurant de savoir que nous pouvons demeurer tranquilles, appuyées sur l’Éternel et espérer en Lui (Psaume 37 :7, Darby et NEG). En tant que femmes, nous avons été créées en possédant plus de sensibilité et d’empathie ; ainsi pendant les moments difficiles, nous pouvons plus facilement être attristées ou déprimées par les petits comme les grands soucis de la vie.
Cependant, nous pouvons aussi prendre à cœur les paroles de David – qui endura lui-même de nombreuses épreuves, y compris le fait de perdre des enfants – lorsqu’il nous donna cet encouragement : « Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! » (Psaume 27 :14). Nous voulons toutes devenir des chrétiennes matures et suivre les instructions données dans Jacques 1 :4 : « Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis [matures], sans faillir en rien. »
Continuons à nous aider les unes les autres à avoir les yeux fixés sur le jour où notre attente patiente sera derrière nous, car Il nous a été promis que le Christ « apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux [et celles] qui l’attendent pour leur salut » (Hébreux 9 :28).