Il reviendra
Si vous aviez toutes les richesses du monde ainsi que les talents, la puissance politique et les ressources disponibles pour réaliser quoi que ce soit, que souhaiteriez-vous accomplir en premier lieu pendant votre vie physique ?
Certains aimeraient pouvoir guérir les cancers, faire cesser les guerres ou dépolluer l’environnement ; d’autres préféreraient prendre de très longues vacances loin de tous ces soucis.
Je vous pose la question car la plupart d’entre nous, jeunes ou âgés, avons au fond de nous-mêmes une faim permanente d’accomplir des choses – quelles qu’elles soient ! Vous connaissez le sentiment et le besoin d’être « là où les choses bougent » – d’être impliqué et d’accomplir des tâches, mais aussi de repousser les sentiments de frustration, de futilité, d’inutilité et de ne pas être à sa place. Cependant, ces choses semblent parfois régler notre quotidien.
Certains d’entre nous se sentent mis à l’écart, laissés pour compte ou pas appréciés, parce que nos efforts ne produisent pas de résultats ou ne donnent que de mauvaises choses. Alors, bienvenue dans l’espèce humaine : « Puis, j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil […] Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil ? Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin ; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là une vanité » (Ecclésiaste 2 :11, 22-23).
C’est la condition naturelle de l’homme – même pour quelqu’un comme Salomon. Sachez que nous ne sommes pas seuls avec nos émotions et notre appétit de réaliser des choses. Les autres êtres humains partagent les mêmes sentiments.
Où voulons-nous en venir avec cet article ? Je vous prie d’avoir un peu de patience avec moi.
Dieu ne nous abandonnera pas
Jésus-Christ connaissait Sa création, alors qu’Il était dans la chair – et Il la connaît encore aujourd’hui. Il comprend nos sentiments. Il connaît nos besoins. Il a toujours compris comment fonctionnait Sa création et Il a voulu être avec nous et nous servir dès le commencement.
Gardez bien cette pensée à l’esprit avant de poursuivre : Israël sortit la main levée du pays d’Égypte, dans la joie et l’excitation. La présence de Dieu était toujours là, même lorsque Pharaon les poursuivit : « L’ange de Dieu, qui allait devant le camp d’Israël, partit et alla derrière eux ; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux. Elle se plaça entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était ténébreuse d’un côté, et de l’autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n’approchèrent point l’un de l’autre pendant toute la nuit » (Exode 14 :19-20). Dieu sépara les deux camps avec l’obscurité d’un côté et la lumière de l’autre. C’était Sa première action pour les protéger depuis qu’Il avait délivré Israël de l’esclavage.
Il ne les abandonna pas. Il était parmi eux en Esprit, d’une façon remarquable : « Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d’Israël partaient, quand la nuée s’élevait de dessus le tabernacle. Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’à ce qu’elle s’élève. La nuée de l’Éternel était de jour sur le tabernacle ; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches » (Exode 40 :36-38). Et ce malgré leur esprit rebelle.
Notez ce qui arriva lorsque Salomon acheva la construction du premier temple, après que les sacrificateurs eurent déposé l’arche de l’alliance dans le saint des saints : « Au moment où les sacrificateurs sortirent du lieu saint, la nuée remplit la maison de l’Éternel. Les sacrificateurs ne purent pas y rester pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel » (1 Rois 8 :10-11). Salomon posa une question intéressante : « Dieu habiterait-il véritablement sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que je t’ai bâtie ! » (verset 27). Plusieurs fois, Dieu montra Sa présence sur Terre pour une bonne raison. Il désire habiter avec la famille qu’Il s’est choisie. Il le désire ardemment. Il cherche à être un avec chacun d’entre nous (cf. Jean 17 :20-23).
Les Écritures montrent clairement que Dieu aime Sa création et qu’Il désire demeurer au milieu d’elle. Le livre d’Ézéchiel contient une des démonstrations les plus émouvantes dans la Bible. Aux chapitres 8 et 9, Ézéchiel rapporta le mécontentement de Dieu à l’égard de l’idolâtrie d’Israël, puis ce qui semble être Sa déclaration de divorce avec ce peuple.
Un départ hésitant
Au chapitre 10, Ézéchiel commença à décrire le retrait impressionnant de la présence divine dans le temple – ce lieu où Il habitait avec les hommes depuis l’époque de Salomon (Ézéchiel 10 :1-5). La présence de Dieu commença à partir – à quitter le temple. « Quand [les chérubins] s’arrêtaient, [les roues] s’arrêtaient, et quand ils s’élevaient, elles s’élevaient avec eux, car l’esprit des animaux était en elles. La gloire de l’Éternel se retira du seuil de la maison, et se plaça sur les chérubins. Les chérubins déployèrent leurs ailes, et s’élevèrent de terre sous mes yeux quand ils partirent, accompagnés des roues. Ils s’arrêtèrent à l’entrée de la porte de la maison de l’Éternel vers l’orient ; et la gloire du Dieu d’Israël était sur eux, en haut » (versets 17-19).
La nuée plana encore un certain temps. La description saisissante d’Ézéchiel se poursuit : « Les chérubins déployèrent leurs ailes, accompagnés des roues ; et la gloire du Dieu d’Israël était sur eux, en haut. La gloire de l’Éternel s’éleva du milieu de la ville et elle se plaça sur la montagne qui est à l’orient de la ville » (Ézéchiel 11 :22-23). La présence divine se déplaça du temple vers le mont des Oliviers et elle y resta un moment, comme si elle hésitait à partir, comme si Dieu contemplait le temps passé avec Israël – en considérant Sa création, ainsi que les plans et les espoirs qu’Il avait formés pour ce peuple.
Puis la présence divine quitta la Terre.
Mais Dieu n’avait pas abandonné Israël, ni l’humanité. Son plan de salut existe toujours. « Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme […] Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle » (Hébreux 8 :1-8).
La révélation d’une meilleure voie
Le Christ est toujours très proche de Sa création, d’une façon remarquable, à travers Ses élus – Son Église. Il continuera à s’impliquer et Il n’abandonnera jamais ce qu’Il a créé. Malgré toutes les fautes des enfants d’Israël qui poussèrent Dieu à les priver, à contrecœur, de Sa présence, rappelez-vous qu’Il continua de déployer Son plan pour eux. Puis une voie nouvelle et meilleure fut dévoilée : « Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi non plus je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple » (versets 9-10).
Cela exigeait que Jésus-Christ vienne dans la chair et qu’Il devienne le sacrifice : « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9 :11-12). C’est pourquoi nous avons partagé la Pâque, au printemps.
Ce sacrifice suprême exprime le profond amour de Dieu pour l’humanité et ouvre la porte sur la place de l’humanité dans l’univers : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3 :1-2).
Jésus nous donne la clé – le principal ingrédient de cette réconciliation finale : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (Jean 14 :15-18). Notez qu’une condition est posée : aimer le Christ et Lui obéir. Frères et sœurs, ce n’est pas un concept nouveau ou différent ; c’est déjà ce que Dieu attendait d’Adam et Ève dès le commencement.
Le mot « consolateur » – ou « aide » selon les versions – vient du grec parakletos, désignant celui qui plaide la cause d’un autre devant un juge, en qualité d’avocat ou de conseiller à la défense. « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (verset 26). Une fois encore, Dieu et le Christ ont tendu la main à Leur création en lui offrant un consolateur – une aide ! Ils ont entrepris de réparer la faille de la première alliance – l’homme lui-même.
Il s’agissait d’insuffler dans l’esprit de l’homme les « arrhes » de l’Esprit, chose que la présence du Christ donnant la loi sur le mont Sinaï – puis Sa présence dans le temple à travers les sacrifices – ne pouvait accomplir. Paul décrit ce « dépôt de garantie » dans ses lettres envoyées à Corinthe et à Éphèse : « Et celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit » (2 Corinthiens 5 :5 ; cf. 2 Corinthiens 1 :22).
Le mot grec traduit par « arrhes » désigne une somme d’argent qui est versée en tant que garantie jusqu’à ce que le solde soit payé. Cette définition nous aide à comprendre ce que Paul dit au sujet du Christ : « En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, pour célébrer sa gloire » (Éphésiens 1 :13-14). Nous voyons aussi dans ces versets que nous sommes « scellés » avec le Saint-Esprit – marqués d’un sceau nous identifiant comme étant la propriété de Dieu, un sceau qui nous protège de la destruction et qui nous met à part pour recevoir notre récompense.
Profondément impliqués dans Leur création
Le Père et le Christ connaissent Leur création. Ils comprennent les besoins, les attentes et les désirs irrésistibles profondément ancrés en nous – le besoin d’être comblé et d’épanouissement. Dieu y répond en nous envoyant le « consolateur ». Il agira si nous le laissons travailler : « Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint-Esprit » (Actes 9 :31, Darby). Notez les mots : paix, édifiées, consolation. C’est ce que décrit la Fête, non seulement pour nous, mais aussi pour le monde entier.
L’Esprit de Dieu – le consolateur – permet d’être comblé et de se sentir épanoui : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans l’affliction ! » (2 Corinthiens 1 :3-4). Ces versets se focalisent sur la raison qu’il y a derrière la création de l’homme. Nous ne sommes pas des organismes vides, éphémères, « qui ne durent qu’un jour ». Nous avons du sens, de la valeur et de l’importance pour Dieu – si nous accomplissons maintenant Son plan dans la limite de nos capacités physiques !
Nous n’avons aucune raison de douter des sentiments du Père et du Fils à notre égard. Lorsque le Christ vint sur la Terre, Il travailla à l’élaboration des principes de cette relation : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit ; parce que la loi de l’Esprit de vie, qui est en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8 :1-2, Ostervald). Le mot grec traduit par « marchent » est peripate?, signifiant marcher dans un but précis, mais dans ce contexte il signifie conduire, contrôler ou diriger sa vie comme le Christ l’a fait lorsqu’Il était dans la chair. Le Père et le Fils nous ont donné le pouvoir de le faire.
Ce n’était pas un nouveau concept divin. Dieu et la Parole l’ont toujours voulu pour Leur création, dès le commencement. Job l’avait compris : « Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vienne à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains » (Job 14 :14-15). Est-ce que Dieu « languit » après l’ouvrage de Ses mains – c’est-à-dire l’humanité ? Notre Père montra, à travers le sacrifice de Son Fils, qu’Il était prêt à faire des efforts exceptionnels pour chacun d’entre nous qui formons Son peuple aujourd’hui et, en fin de compte, pour le monde entier.
Dieu s’implique pour chacun d’entre nous et, lorsque vous Lui obéissez, Il est beaucoup plus patient que vous ne l’imaginez : « Tandis que maintenant tu comptes tous mes pas, tu n’observerais plus mon péché, tu scellerais ma transgression dans un sachet et tu couvrirais ma faute » (versets 16-17, Jérusalem). La signification exacte du verbe « couvrir » est décrite dans la version Semeur : « Tu couvrirais mes fautes d’une couche de plâtre. »
Tout se rapporte au plan
Si vous ne l’aviez pas encore remarqué, cet article traite de la signification de la Fête des Trompettes. Cette Fête se focalise sur le plan de Dieu pour l’humanité et ce plan est formé par vous, les disciples du Christ. Sans vous, il n’y a pas de plan. Nous, qui célébrons cette Fête des Trompettes, devons comprendre que nous sommes entraînés à gouverner et à démontrer ultérieurement à l’humanité le résultat de notre obéissance à Dieu lorsque nous étions dans la chair. Cet article parle de nous – Son Église – de notre rôle dans Son plan, de la signification de ce rôle et de l’établissement de Son Église en tant que raison principale pour soutenir Son plan de salut.
Un seul et dernier acte doit encore se réaliser : « Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Actes 1 :9-11).
Frères et sœurs, pourquoi vivez-vous dans une telle souffrance, tristesse et angoisse ? Ce même Jésus, qui quitta le temple dans la vision d’Ézéchiel, qui vint plus tard dans la chair, qui mourut et qui fut enlevé au ciel, reviendra de la même manière dans Son temple : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit » (Éphésiens 2 :19-22).
Ayons donc confiance dans les merveilleuses paroles de Jésus : « Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14 :2-3). C’est l’espérance de tout chrétien qui célèbre la Fête des Trompettes. C’est la promesse que Dieu vous a faite.
Il reviendra !