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“Je crois – viens au secours de mon incrédulité !”

par Dibar Apartian
(1916-2010)
Connaissez-vous la différence entre la conviction d’un vrai chrétien et une simple croyance ? Demeurer durablement dans l’Eglise dépend de votre réponse à cette question !

Au moment de son baptême, Georges (ce n’est pas son vrai nom) affirma qu’il ne quitterait jamais l’Eglise de Dieu. Il resterait toujours proche de Dieu et marcherait dans Ses voies quoi qu’il arrive.

Georges était étudiant à l’Ambassador College. Il attendit d’être en dernière année pour être baptisé. Il voulait être sûr de sa décision.

En moins d’une décennie, Georges était parti.

Pourquoi s’est-il détourné de la vérité ? Comment est-il devenu incrédule ? Etes-vous sûr de ne pas suivre son exemple ?

Etes-vous convaincu de vos croyances ?

Un jour, le père d’un garçon malade est venu au Christ et Lui a dit : « Maître, j’ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d’un esprit muet. En quelque lieu qu’il le saisisse, il le jette par terre ; l’enfant écume, grince des dents, et devient tout raide » (Marc 9 :17-18). L’homme explique au Christ que les disciples étaient incapables de guérir l’enfant.

« Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? », demanda le Christ. « Depuis son enfance, répondit le père […] Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous » (versets 21-22).

Un cri pathétique d’un père, implorant l’aide du Christ pour son fils ! L’homme n’était pas sûr que le Christ voulait ou pouvait faire quelque chose. Mais quand il entendit que « tout est possible à celui qui croit. Aussitôt le père de l’enfant s’écria : Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (versets 23-24).

Comprenez-vous le sens de cette requête ? Le père voulait croire, mais avait besoin d’aide pour triompher de son incrédulité.

Chacun d’entre nous a des doutes à un moment ou à un autre. Nous voulons croire – nous pensons avoir la foi – mais nous ne sommes pas entièrement convaincus.

Par exemple, à la question : « Croyez-vous être dans la véritable Eglise de Dieu ? » Votre réponse serait certainement « Oui ».

Mais si l’on vous demandait : « En êtes-vous absolument convaincu ? », donneriez-vous alors la même réponse ?

Pour être entièrement convaincu, vous devez avoir triomphé de vos doutes une fois pour toutes. Plusieurs personnes ont quitté l’Eglise : si elles avaient été totalement convaincues que c’était la véritable Eglise de Dieu, elles ne l’auraient jamais quittée.

Georges, l’étudiant de l’Ambassador College, croyait simplement. Il n’en était pas totalement convaincu. C’est la raison pour laquelle il n’est plus parmi nous.

Il y a une grande différence entre croire et être convaincu. A partir du moment où vous êtes convaincu, vous avez dépassé le point de non retour. Vous ne pouvez plus revenir en arrière. Vous avez surmonté tous vos doutes et incertitudes.

Conditions requises pour acquérir de la conviction

Chacun de nous, dans l’Eglise de Dieu a besoin de plus de conviction, croire ne suffit pas. Celui qui est convaincu reste dans l’Eglise, mais celui qui ne l’est pas la quitte.

La Bible définit la foi de la façon suivante : « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 :1).

L’essentiel de la foi est la conviction, qualité qui manque aujourd’hui chez certains membres de l’Eglise de Dieu. Saviez-vous que les mots convaincu, persuadé et réfuté ont la même racine ?

Dans Actes 18, nous apprenons qu’Apollos, homme juif de naissance, se référait aux Ecritures de l’Ancien Testament pour prouver que le Christ était le Messie. Eloquent et versé dans les Ecritures, « il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu’il ne connaisse que le baptême de Jean » (verset 25).

Apollos put persuader le peuple parce qu’il était lui-même convaincu, « car il réfutait vivement les Juifs en public, démontrant par les Ecritures que Jésus est le Christ » (verset 28).

Qu’en est-il de vous ? Pouvez-vous réfuter les affirmations de quelqu’un avec les Ecritures, comme Apollos le fit, démontrant que Jésus est le Christ ? Vous devriez en être capable, si vous êtes totalement convaincu de cette vérité et si vous avez été conquis par le Saint-Esprit de Dieu.

Remarquez la belle description que donne la Bible, concernant la conviction d’Abraham : « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet, il peut aussi l’accomplir » (Romains 4 :20-21).

Voilà une foi avec conviction ! Elle vous ouvre toutes les portes et vous aide à résister à toutes les tentations. Par elle, vous surmontez tous vos sentiments de découragement et d’échec. Si vous avez cette sorte de conviction, vous pouvez être certain que vous demeurerez toujours fidèle à Dieu et resterez dans Son Eglise.

La foi par les œuvres

Considérez-vous parfois la vérité comme allant de soi ? Vous ne devriez pas ! Faites l’effort de vérifier les choses, pour les prouver et avoir une meilleure compréhension.

La conviction requiert des actions. Cela demande des efforts. Pour affermir votre conviction, il vous faut y travailler avec acharnement et rigueur, en étudiant et en priant davantage.

Malheureusement, certains dans l’Eglise de Dieu n’agissent pas ainsi : leur croyance n’est pas fondée sur une conviction !

Un jour, quatre hommes amenèrent un paralytique au Christ ; toutefois ils ne purent L’approcher à cause de la foule.

Ces hommes étaient convaincus que le Christ guérirait le paralytique s’Il le voyait. Par conséquent, leur but fut de trouver le moyen de L’approcher. Ils étaient déterminés à faire leur part.

« Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché » (Marc 2 :4).

Imaginez – ils vinrent directement par le toit. Leur foi les poussa à l’action. Découvrir le toit ne fut pas une tâche facile. Cela leur demanda de l’ingéniosité et de grands efforts, mais ils réussirent.

Le Christ fut étonné et dit : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés » (verset 5), et l’homme fut guéri.

Pensez-vous que Dieu fera les choses à votre place si vous négligez vos responsabilités ? La conviction requiert bien plus que le fait de se croiser les bras attendant passivement que quelque chose se passe.

La Bible relate aussi l’histoire d’une femme souffrant d’une hémorragie depuis douze ans. Elle « s’approcha par derrière, et toucha le bord de son vêtement. Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie » (Matthieu 9 :20-21). Remarquez ! La femme était convaincue, en son for intérieur, qu’en touchant le vêtement du Christ, elle serait guérie. Elle se fraya un chemin à travers la foule, jusqu’au Christ, et Le toucha.

Le Christ Se retourna et dit : « Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie » (verset 22). Et elle fut guérie.

Votre foi est-elle sans conviction et sans actions ?

L’Eglise de Dieu est aujourd’hui sur la bonne voie. Cependant, chacun d’entre nous a besoin de conviction pour demeurer dans la bonne voie. Il est grand temps que nous en prenions conscience ! La foi nécessite de la conviction et des actions !

Jésus nous a laissé un exemple en toute chose – dans l’attitude, la conviction et l’amour. Il savait pourquoi Il était ici-bas, et ce que Son Père attendait de Lui. Nous devons nous aussi être convaincus de notre appel et de notre mission. La foi de Christ doit demeurer en nous, par le Saint-Esprit de Dieu.

Une attitude positive

Considérez comment le Christ a prié avant que Lazare ne revienne à la vie. Il leva les yeux et dit : « Père, je te rends grâces, de ce que tu m’as exaucé » (Jean 11 :41).

Quelle façon positive de commencer une prière ! C’est une totale conviction ! Avant de demander quoi que ce soit à Dieu, le Christ déclara : « Je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé ».

Le Christ savait que Dieu L’avait exaucé ! Comment le savait-Il ? Par la foi : « Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours » (verset 42), ensuite le Christ rajoute : « Je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé ».

Voilà la prière que le Christ adressa à Son Père. La seule chose qu’il Lui restait à faire était d’ordonner à Lazare de sortir. Et Lazare sortit.

S’il vous avait été donné l’occasion d’entendre une prière faite par M. Herbert W. Armstrong, lorsqu’il oignait une personne malade, vous sauriez ce qu’est une prière faite avec conviction. Dans une attitude d’humilité, mais avec ardeur et force, il demandait la guérison, rappelant à Dieu que lorsque nous nous repentons de nos péchés, et que nous nous tournons vers Lui avec foi, Il promet de nous guérir. Nous avons tous besoin de ce genre de conviction dans nos prières.

Certains ne veulent pas être convaincus

Certaines personnes passent à côté de la vérité sans s’en rendre compte ; pour d’autres, la vérité est une pierre d’achoppement. D’autres encore découvrent la vérité mais ne sont pas disposés à se laisser convaincre de peur d’avoir à changer leur manière de vivre !

Le roi Agrippa était dans cette dernière catégorie. Il ne voulait pas être convaincu. Il ne ressentait pas le besoin de se convertir.

Lorsque Festus affirma que le grand savoir de Paul le faisait déraisonner, Paul répondit : « Je ne suis point fou, très excellent Festus […] ce sont, au contraire, des paroles de vérité et de bon sens que je prononce. Le roi est instruit de ces choses, et je lui en parle librement ; car je suis persuadé qu’il n’en ignore aucune, puisque ce n’est pas en cachette qu’elles se sont passées » (Actes 26 :25-26).

Puis Paul demanda : « Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu y crois » (verset 27).

Evidemment, le roi Agrippa y croyait mais il n’était pas disposé à se laisser convaincre. Il dit à Paul : « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien » (verset 28).

Cependant, il résista, étant pleinement satisfait dans sa fonction de roi et sa manière de vivre. Aucun besoin, pour lui, de changer quoi que ce soit – et certainement pas de devenir chrétien, ce qui aurait signifié abandonner beaucoup de choses dans sa vie, se détourner de ses désirs charnels et observer les enseignements de la Bible. Tout cela était beaucoup trop demander au roi Agrippa.

Serait-il possible que vous ayez la même attitude ? Vous arrive-t-il de vous abuser vous-même, en espérant que Dieu « comprendra » lorsque vous négligez de faire votre part ? Est-ce que vous fermez votre esprit sur certains aspects de la vérité qui nécessiteraient un changement dans votre vie, que vous n’êtes pas prêt à faire ?

Jacques a écrit : « Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même » (Jacques 2 :17).

Les œuvres mentionnées dans ce verset concernent notre part dans la foi. Ces œuvres impliquent un changement dans vos habitudes, votre manière de penser, votre manière de vivre. Cela peut signifier pour vous, prier davantage, étudier davantage ou être un meilleur exemple.

Si vous n’accomplissez pas votre part, il ne vous est pas possible d’avoir la conviction que Dieu répondra à vos prières. « Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent » (verset 19). Oui, même les démons croient, mais ils ne sont pas convaincus, et n’obéissent pas à Dieu !

Avant leur conversion, les disciples n’étaient pas vraiment convaincus, ils croyaient simplement au Christ. Réfléchissez à cela ! Après avoir passé trois ans et demi avec Jésus, L’ayant entendu enseigner jour et nuit, ils avaient encore des doutes dans leur esprit. Ils n’étaient pas entièrement convaincus de la vérité. Il leur manquait l’Esprit de Dieu. Ils étaient limités par leur esprit charnel.

Les disciples furent indignés lorsque le Christ leur déclara que, bientôt, ils fuiraient à cause de Lui, et que les brebis du troupeau seraient dispersées (Matthieu 26 :31).

Pierre fit objection à cette déclaration, avec véhémence. « Pierre, prenant la parole, lui dit : Même si tu étais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi » (verset 33).

Pierre était sûr de lui, mais pas entièrement convaincu, même s’il pensait l’être ! Il croyait avec son esprit charnel, mais ne possédait pas la force spirituelle pour renforcer sa croyance.

Le Christ lui dit : « Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois » (verset 34).

Une fois encore, Pierre n’était pas d’accord avec la déclaration du Christ, il voulait prouver à son Maître qu’Il Se trompait ! Il Lui répondit : « Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas » (verset 35). Ironiquement, tous les disciples dirent la même chose au Christ. Néanmoins, lorsque la multitude s’avança contre Jésus, « alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite » (verset 56).

Quoi qu’il en soit, l’attitude des disciples changea complètement après leur conversion. Après avoir reçu le Saint-Esprit, ils furent remplis de courage, de foi et de conviction.

Aujourd’hui, dans l’Eglise de Dieu, nous avons aussi reçu cet Esprit de foi, de courage et de conviction. Nous devons laisser l’Esprit de Dieu agir en nous pour nous fortifier dans la foi.

Vous pensez peut-être qu’en étant témoin d’un grand miracle, vous seriez plus convaincu ! Les êtres humains sont prompts à oublier – même un miracle !

Vous avez certainement lu plusieurs fois la parabole de l’homme riche et de Lazare. Lorsque l’homme riche vit ce qui lui arrivait, il implora de l’aide pour les autres membres de sa famille : « Le riche dit : Je te prie donc, père [Abraham], d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments » (Luc 16 :27-28).

Abraham répondit : « Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent » (verset 29). L’homme riche voulait un miracle, espérant que cela aiderait ses cinq frères à être convaincus. « Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront » (verset 30).

C’est un raisonnement humain, auquel le monde veut croire. Aujourd’hui, les chrétiens pensent que s’ils voyaient le Christ revenir sur la terre avec puissance et gloire, ils se repentiraient et croiraient ! Mais ils se trompent. Les miracles, par eux-mêmes, ne peuvent pas convaincre de façon permanente.

Comme Abraham l’a déclaré : « S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu’un des morts ressuscitait » (verset 31).

De même, si vous n’êtes pas convaincu par ce qui est révélé dans la Bible, aucun miracle ne pourra jamais vous persuader ! Actuellement, la conviction implique une action de votre part – et non pas un miracle ou quoi que ce soit d’autre.

Le miracle de votre appel

Le plus grand miracle de votre vie eut lieu lorsque Dieu vous appela et vous donna Son Esprit, après votre baptême.

Voici ce que l’apôtre Jean a écrit : « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu la parole, garde-la et repens-toi » (Apocalypse 3 :3).

Oui, en effet, souvenez-vous de quelle manière vous avez été appelé, et comment les choses se sont passées. C’est un miracle de faire partie du tout petit nombre de ceux que Dieu appelle maintenant !

Lisez et étudiez la Bible en gardant cela à l’esprit. Apprenez comment les serviteurs de Dieu ont combattu, et se sont efforcés de surmonter leurs doutes et leurs difficultés.

En conclusion, jusqu’ici, Dieu les a toujours menés vers la victoire dans leurs combats ; ils n’étaient pas vainqueurs par leur propre force, mais par la force de Dieu. Nous devons en être convaincus et faire notre part – tenir nos engagements.

Si vous êtes pleinement convaincus et si vous reconnaissez la vérité de Dieu, rien ne peut vous détourner de Dieu. Vous n’aurez aucun doute en ce qui concerne l’Eglise de Dieu, et son Chef Jésus-Christ. Vous pourrez vous appuyer sur Lui.

Paul a écrit : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? […] Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8 :35-39).

Ceci est une pleine conviction et une foi vivante !