L’Évangile dans le chapitre de la résurrection
Cela fait environ 30 ans que l’Église Universelle de Dieu, une organisation dont beaucoup d’entre nous sont sortis, a rejeté la vérité divine et l’a remplacée par d’anciennes doctrines païennes. À l’époque, comme de nos jours, il reste choquant de voir à quelle vitesse cette organisation a basculé dans l’apostasie doctrinale. Cet épisode contient une leçon pour chacun d’entre nous aujourd’hui : nous devons être diligents et nous accrocher à la vérité que Dieu nous a donnée.
Les dirigeants qui entraînèrent l’Église Universelle de Dieu dans une mauvaise direction commirent une erreur impliquant une attitude de rébellion, clairement définie dans Romains 8 :7. Le fait qu’ils décidèrent de séparer la loi de la grâce était au cœur de la confusion doctrinale, ainsi que leur manque de compréhension des implications réelles de l’Évangile du Christ. M. Herbert Armstrong reconnaissait que le christianisme dominant souffrait d’un manque total de compréhension de l’Évangile du Christ – c’est-à-dire la proclamation du Royaume de Dieu à venir, qu’Il prêcha pendant les trois ans et demi de Son ministère terrestre. C’est pourquoi M. Armstrong se focalisa sur cet aspect oublié de l’Évangile dans ses écrits. La Bible est extrêmement claire sur le fait que le message de Jésus, pendant Son ministère, concernait le Royaume de Dieu à venir.
D’un extrême à l’autre
Même parmi nos membres, certains ne reconnaissent pas que la bonne nouvelle proclamée par les apôtres comprenait également la mort et la résurrection du Roi de ce Royaume à venir, sans lesquelles nous ne pourrions pas naître de nouveau pour y entrer. Si les gens laissent de côté le Roi et le chemin du Royaume de Dieu, comment peuvent-ils comprendre ce Royaume ? Comme Jésus l’a dit à Ses disciples : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 :6). Ce point est clairement expliqué dans 1 Corinthiens 15 :1-4 :
« Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés […] Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. »
Paul montra clairement que l’Évangile comprend la mort et la résurrection du Christ. Les dirigeants de l’Église Universelle de Dieu ont tordu ce passage pour rejeter l’Évangile du Royaume de Dieu et se concentrer uniquement sur la personne du Christ, plutôt que sur Son message. Ils accusèrent les fidèles frères et sœurs, qui s’accrochaient à la vérité à propos de notre Sauveur, de ne pas connaître le Christ. Mais ces dirigeants apostats n’avaient pas compris le but de Sa venue, ni Son message – en particulier le fait qu’Il établira un Royaume bien réel sur cette Terre. Ils rejetèrent même les paroles du Christ concernant la loi et bien d’autres choses (Matthieu 5 :17-19 ; 19 :17 ; Luc 6 :46). Malheureusement, beaucoup ont accepté cette hérésie.
Cependant, nous ne voulons pas aller à l’autre extrême, en laissant de côté le Roi de ce Royaume et les moyens par lesquels nous pourrons en faire partie. La vie humaine du Christ, Sa mort et Sa résurrection sont des éléments essentiels de l’Évangile. L’apôtre Paul écrivit avec justesse que l’Évangile inclut la mort du Christ pour nos péchés et Sa résurrection, trois jours plus tard.
L’Évangile dans son intégralité
La déclaration dans 1 Corinthiens 15 rejette-t-elle ce que Jésus prêcha pendant trois ans et demi, afin de limiter l’Évangile aux derniers événements de Sa vie qui se déroulèrent sur quelques jours ? Si nous lisons le chapitre en entier, nous voyons que ce n’est absolument pas le cas ! Après avoir écrit cette déclaration à propos de l’Évangile, Paul établit une liste de personnes qui virent le Christ ressuscité après Sa mort. Puisqu’il écrivit cette épître environ 20 ans après la crucifixion du Christ, la plupart de ces témoins étaient encore en vie pour confirmer les faits (versets 6-8). Il souligna au verset 11 : « Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux [les autres apôtres], voilà ce que nous prêchons [la résurrection], et c’est ce que vous avez cru. »
Ensuite, Paul rappela aux Corinthiens la réalité et l’importance de la résurrection (versets 12-19). Je résume ici pour des raisons d’espace, mais je vous invite à lire le chapitre en entier par vous-même. Paul poursuivit en les interpellant : « Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, pourquoi quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine » (versets 12-14)
Le sujet de Paul est la résurrection des morts. Il commença par mentionner la résurrection de Jésus-Christ, avant d’enchaîner sur l’importance de la résurrection pour chacun d’entre nous. « Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés […] Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (versets 17-19).
Il précisa ensuite que Jésus est devenu les prémices de ceux qui sont morts. C’est par Lui que nous avons l’espoir d’une vie après la mort. Nous devons tous mourir, mais « tous revivront en Christ » ; cependant, cette résurrection aura lieu selon un ordre établi (versets 20-24). Autrement dit, un plan doit être mis en œuvre et un ordre spécifique des événements doit être respecté (versets 25-31). Notre existence est vide de sens s’il n’y a pas de vie après la mort. « Si c’est dans des vues humaines que j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (verset 32).
Pourquoi Paul a-t-il écrit ces choses ? Quel était son but ? Il est évident qu’il s’adressait à des gens niant la résurrection. Il détruisit donc leurs arguments les uns après les autres. « Mais quelqu’un dira : Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps viennent-ils ? Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt » (versets 35-36). Il expliqua ensuite son propos avec des exemples du monde naturel.
Puis il mentionna à nouveau la bonne nouvelle avec laquelle il avait commencé ce chapitre : nous pourrons revivre !
« Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux ; il est semé infirme, il ressuscite plein de force ; il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant » (versets 42-45).
Nous appelons à juste titre 1 Corinthiens 15 le chapitre de la résurrection, mais nous pourrions aussi l’appeler le chapitre de l’Évangile, car c’est bien de cela dont il s’agit. Paul commença par décrire l’Évangile qu’il prêchait. Certains ont négligé le reste du chapitre, comme si la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Christ constituaient l’intégralité du message de l’Évangile. Ce n’est pas ce que Paul déclare ici. Lisez le chapitre en entier. L’Évangile prêché par Paul inclut la bonne nouvelle que nous pourrons naître dans le Royaume de Dieu et les 49 premiers versets conduisent à cette vérité. Notez comment le thème du Royaume de Dieu devient alors évident :
« Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (versets 50-53).
Tout comme certains choisissent la grâce et d’autres la loi – comme si ces deux éléments s’excluaient l’un l’autre – certains prétendent que l’Évangile du Christ concerne uniquement le sacrifice qu’Il fit dans le passé, tandis que d’autres n’y voient que la bonne nouvelle de Son Royaume. Mais la vérité complète est une merveilleuse nouvelle : grâce au sacrifice du Christ et à la résurrection des morts, nous pourrons naître dans le Royaume de Dieu !