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La loi de Dieu a-t-elle été clouée à la croix ?

par John Robinson

Ayant grandi dans l’Église de Dieu, j’ai été élevé dans le respect du sabbat et des Jours saints. Bien entendu, il y a de nombreux avantages à apprendre la vérité dès le plus jeune âge, car je n’ai pas eu à désapprendre de faux enseignements ni à renoncer à des traditions chères telles que Noël ou les Pâques. En revanche, l’inconvénient, si je puis me permettre de l’appeler ainsi, a été de passer la plus grande partie de ma vie sans bien comprendre pourquoi les gens se disant chrétiens croyaient et agissaient comme ils le faisaient. Jeune homme, je n’avais aucune idée de la manière dont ces « chrétiens » justifiaient des pratiques telles que Noël ou l’observance du dimanche, ni la « logique » avec laquelle ils tentaient d’affirmer que la loi de Dieu n’était plus pertinente.

En grandissant et en commençant à assumer des responsabilités dans l’Église, je me suis rendu compte que je devais avoir des réponses prêtes à l’emploi pour répondre à des invectives telles que : « Eh mec, les vieilles lois ont été supprimées ! » (Oui, oui, c’est une vraie citation.) Pourquoi est-ce important ? Car notre besoin d’observer les commandements divins est une des plus grandes distinctions entre ce que la véritable Église de Dieu enseigne et ce que la plupart des chrétiens croient.

Colossiens 2 :13-14 est un des passages bibliques les plus couramment utilisés comme « preuve » que le peuple de Dieu n’est plus tenu de se conformer aux lois divines : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix. » Ou comme le traduit la version Ostervald : « Il a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée » (verset 14).

Dans cet article, nous allons analyser ce passage et répondre à trois questions : Qu’est-ce que « l’obligation des ordonnances » ? Qu’est-ce qui a été cloué à la croix ? Qu’est-ce qui « nous condamnait et subsistait contre nous » ?

Ce que la Bible ne dit pas

Avant de répondre à ces questions, il est utile de comprendre comment le christianisme dominant interprète Colossiens 2 :14. Les protestants, comme les catholiques, lisent ce passage et identifient la loi morale de Dieu comme étant « l’obligation des ordonnances » en question. Voici une citation extraite d’un commentaire biblique et résumant cette fausse interprétation populaire : « Cette nouvelle vie est apparue lorsque Dieu nous a pardonné tous nos péchés, car Il a annulé le code écrit. Avant la loi écrite de Dieu, Son “code écrit”, les gens se trouvaient condamnés […] ainsi la loi travaillait contre eux et s’opposait à eux. Mais en Christ, la loi a été accomplie […] et supprimée. »[1]

Ces commentateurs affirment en substance qu’il n’est pas correct d’observer les commandements de Dieu car les croyants sont morts à la loi. Jésus a accompli la loi et l’a donc supprimée. Il l’a observée afin que nous n’ayons plus à le faire.

Mais il n’est pas difficile de prouver que cette interprétation est fausse. Pour ce faire, nous allons répondre à la première des trois questions.

Qu’est-ce que “l’obligation des ordonnances” ?

Comme nous l’avons lu dans Colossiens 2 :14, le Christ « a effacé ce qui était contre nous, l’obligation des ordonnances qui s’élevait contre nous ; et il l’a entièrement annulée, en l’attachant [en la clouant] à la croix » (Ostervald). Les mots grecs sur lesquels il faut se concentrer dans ce passage sont cheirographon, traduit par « obligation » (Ostervald) ou « acte » (NEG), et dogma, traduit par « ordonnances ».

Dans la traduction New Spirit-Filled Life de la Bible (en anglais), une annotation explique que le mot grec traduit par « obligation » ou « acte », est « un mot couramment utilisé lorsqu’une obligation financière était reconnue par un débiteur. Il s’agit d’une reconnaissance de dette signée, d’une obligation ou d’un acte de reconnaissance de culpabilité. »[2] Le lexique grec Thayer apporte des précisions supplémentaires, indiquant que cheirographon fait référence à « ce que quelqu’un a écrit de sa propre main […] plus précisément, une note manuscrite ou un écrit par lequel un individu reconnaît que de l’argent lui a été confié ou lui a été prêté par une autre personne, et que [cet argent] doit être rendu au moment prévu. »[3] C’est un acte semblable à une hypothèque ou à une reconnaissance de dette ; un cheirographon est une trace écrite de la dette que nous avons contractée pour nos péchés.

Ailleurs, la Bible utilise le terme grec dogme pour désigner les « édits » ou les « décrets » des hommes – et non de Dieu. Nous lisons par exemple dans Luc 2 :1 : « En ce temps-là parut un édit [dogma] de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. » Dans les écrits grecs du Nouveau Testament, ce n’est généralement pas le terme dogma qui est employé pour désigner les lois de Dieu, mais plutôt nomos. Cependant, reflétant leur parti pris contre la loi divine, de nombreux commentateurs et traducteurs soi-disant « chrétiens » affirment que dogma employé dans Colossiens 2 :14 se réfère aux Dix Commandements, mais cette hypothèse n’est pas cohérente avec le reste de la Bible. Comme nous l’avons souligné, dogma se réfère aux édits ou aux décrets des hommes, pas aux décrets divins. C’est une preuve importante que ce n’est pas une loi donnée par Dieu qui a été clouée à la croix, mais quelque chose provenant des êtres humains.

D’autres traductions bibliques peuvent éclairer davantage ce passage. Au lieu de « l’obligation des ordonnances », la Bible de Jérusalem traduit cette expression par « la cédule de notre dette » et la version Parole de vie par « le document de nos dettes qui nous accusait ». Ce document ferait état d’une somme énorme que nous ne pourrions jamais rembourser, une dette insurmontable.

Dans Matthieu 18 :21-35, Jésus narra la parabole du serviteur qui refusa de pardonner et de l’énorme dette de 10.000 talents que ce dernier devait à son maître. De nos jours, cela correspondrait à environ 2 milliards d’euros, une dette qu’aucun d’entre nous ne pourrait jamais rembourser. Cependant, même cette dette est minime comparée à celle contractée pour tous nos péchés. L’amende de nos péchés ne pouvant être que la mort, Jésus-Christ s’est soumis à la crucifixion afin de payer cette peine pour nous.

Dans la suite de cet article, nous verrons d’autres preuves montrant qu’il est absurde d’assimiler « l’obligation des ordonnances » aux Dix Commandements.

Qu’est-ce qui a été cloué à la croix ?

Lors d’une crucifixion, deux choses étaient clouées à la croix : le criminel qui avait été condamné ainsi qu’une liste de ses crimes. Dans son ouvrage Commentaire du Nouveau Testament, un Livre juif, David Stern a expliqué : « Quand un criminel était exécuté sur un poteau, il était de coutume de clouer sur le susdit poteau une liste complète de ses méfaits. Un exemple de cette pratique est le panneau qui avait été placé au-dessus de la tête de Yéshoua [Jésus] (Jean 19 :19 :22). Certains interprètes ont suggéré que ce verset n’a pas effacé l’acte d’accusation qui demeurait contre les pécheurs, mais contre la Torah elle-même. »[4]

Puisque Jésus-Christ a vécu une vie sans péché, comment Ses crimes auraient-ils pu être énumérés et cloués à Sa croix ? C’était impossible et c’est pourquoi une autre sorte de pancarte fut clouée à la place : « Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs » (Luc 23 :38). Un des deux malfaiteurs condamnés en même temps que Jésus Lui déclara même à Son sujet : « Nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal » (Luc 23 :41).

Jésus-Christ n’avait rien fait de mal et même ce criminel pouvait le reconnaître, peut-être par le simple fait qu’aucune liste de Ses crimes n’avait été placée au-dessus de Lui sur la croix. Cependant, Il porta spirituellement sur la croix un très long dossier de crimes, c’est-à-dire la liste de tous nos péchés. « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5 :20-21).

Pourquoi Jésus-Christ devait-Il mourir, bien qu’Il n’ait jamais péché ? À cause des transgressions de chacun d’entre nous. Il fut crucifié, ayant accepté « l’obligation des ordonnances » pour nos péchés, c’est-à-dire la peine pour tous les péchés que nous avons commis.

« Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple […] Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pierre 2 :21-24).

Le Christ a pris tous nos péchés sur Lui et s’est très humblement laissé conduire à Son exécution.

Que signifie l’expression « sur le bois », sous-entendant d’être « pendu au bois » ? Pourquoi Pierre utilise-t-il ce langage et non l’expression « sur la croix » ? Et il n’est pas le seul, Paul écrivit dans Galates 3 :13 que le « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. »

La plupart des chrétiens pensent que cela signifie que la loi est une malédiction. Mais ce n’est pas ce que dit ce verset et ce n’est pas la nature de cette malédiction. Celle-ci représente la peine pour la transgression de la loi. Pierre et Paul faisaient tous les deux références à Deutéronome 21 :22-23, où nous lisons :

« Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage » (Deutéronome 21 :22-23).

Il est clair que c’est la sentence ou la malédiction infligée pour avoir transgressé ces lois qui a été clouée à la croix, pas les lois elles-mêmes. Lorsque Jésus-Christ a porté nos péchés, Il devint maudit. Il prit sur Lui la reconnaissance de dette de chaque individu repentant ayant accepté Son sacrifice. Cette dette fut clouée à la croix, indiquant la raison pour laquelle Il expiait, comme s’Il avait commis ces crimes à notre place.

Jésus-Christ subit la conséquence de l’acte officiel de reconnaissance des péchés qui étaient contre nous et contraires à nous. Et cette peine était la mort.

Qu’est-ce qui “nous condamnait et subsistait contre nous” ?

Colossiens 2 :14 dit que le Christ « a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix. » Afin de confirmer ce qui a été « effacé » et « éliminé », analysons les expressions « effacé » et « contre nous » dans ce verset.

Le mot grec exaleiph? est traduit par « avoir effacé ». Ce mot est également utilisé dans Actes 3 :19-20 : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés [exaleiph?], afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur… » Dans ce passage, il est clair que ce n’est pas le code écrit de Dieu (les Dix Commandements) qui est effacé.

Nous trouvons un autre exemple d’effacement des péchés au Psaume 51, que David écrivit après son adultère avec Bath-Schéba : « Ô Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché […] Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités » (versets 3-4, 11).

La repentance sincère de David est complétée par deux demandes d’effacement. La première demande est que Dieu efface ses transgressions, sa rébellion, faisant référence au fait que David avait enfreint ou dépassé les limites des principes moraux, qui sont déterminés par la norme de conduite établie par Dieu. La loi de Dieu ne définit-elle pas ce qu’est Sa norme de conduite ? Au verset 11, David demanda aussi à Dieu d’effacer ses iniquités, c’est-à-dire sa culpabilité ou son châtiment. David ne demanda pas d’effacer la loi sainte, parfaite et juste de Dieu, mais sa propre culpabilité, ainsi que son comportement rebelle et pervers en transgressant cette loi.

« Car la grâce de Dieu [un don et un pardon immérités], source de salut [la délivrance de la mort éternelle] pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2 : 11-14).

Comment définir « l’impiété » et les « convoitises mondaines » ? C’est ce que nous pratiquons lorsque nous transgressons la loi de Dieu définie dans les Dix Commandements (Exode 20) et dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5-7). Jésus-Christ s’est donné pour nous en prenant nos péchés, notre liste de crimes, et en se laissant suspendre au bois pour que nous puissions être délivrés de la mort. Une partie de cette délivrance consiste à nous libérer des actes contraires à la loi et à nous rendre de plus en plus efficaces dans l’accomplissement de bonnes œuvres.

Si la loi de Dieu était ce qui « nous condamnait et subsistait contre nous », une telle déclaration s’accorderait-elle avec le reste de la Bible ? Absolument pas. Paul déclara dans Romains 7 :12 que « la loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. » Nous étions tous condamnés à mort à cause de l’amende du péché, qui est la transgression de la loi de Dieu. C’est cela qui « nous condamnait et subsistait contre nous ». Rien de ce qui est ordonné par Dieu n’est contraire aux êtres humains. La loi de Dieu n’est pas le problème, c’est le péché.

Le but de la loi

Lorsque nous conduisons, la plupart d’entre nous se fient aux panneaux de limitation de vitesse pour savoir à quelle vitesse maximale nous avons le droit rouler. Nous connaissons les conséquences du non-respect de ces limites de vitesse et nous savons aussi comment éviter ces conséquences grâce aux indications qu’ils nous donnent. Que se passerait-il si la limitation de vitesse était un secret ? Comment saurions-nous à quelle vitesse nous pouvons ou ne pouvons pas rouler ? Ne serait-il pas angoissant de conduire sur une route où nous pourrions être verbalisés à n’importe quel moment pour avoir transgressé une loi dont nous ne connaîtrions même pas l’existence ?

Le but des panneaux de limitation de vitesse est de définir quelles vitesses sont trop élevées. De la même manière, le but de la loi de Dieu est de définir le péché. « Car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché » (Romains 3 :20). Pourquoi refuserions-nous que la loi de Dieu définisse le bien et le mal pour nous ? Que nous en soyons conscients ou non, le péché engendre une vie de tragédies et de souffrances. La loi nous donne la possibilité d’échapper à cette souffrance. C’est pourquoi la loi est une grande bénédiction : grâce à elle, nous pouvons savoir comment éviter le péché. « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’avait dit : Tu ne convoiteras point » (Romains 7 :7).

Ceux qui prétendent que la loi a été abolie disent qu’elle est un fardeau et que vivre selon cette loi revient à essayer de « gagner le salut ». Mais beaucoup d’entre eux essaieront quand même de respecter certains aspects de la loi, généralement la deuxième partie disant d’aimer notre prochain comme soi-même, comme si elle était plus « légitime » que la première partie nous instruisant comment aimer Dieu (Matthieu 22 :37-40). En réalité, nous ne pouvons pas vraiment aimer nos semblables si nous n’aimons pas notre Créateur, tout comme nous ne pouvons pas vraiment aimer Dieu sans aimer ceux qu’Il a créés à Son image.

Notre ancien moi est crucifié

Quoi d’autre fut cloué à la croix, au sens figuré ? Nous-mêmes. Paul a écrit : « Je suis crucifié avec Christ, et je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2 :20, Martin). Jésus-Christ ne s’est pas laissé crucifier pour payer la dette de nos péchés juste pour que nous puissions nous asseoir et ne rien faire. C’est le principal malentendu conduisant de nombreuses personnes se disant chrétiennes à s’égarer dans leur vie.

Nous avons tous un passé, y compris ceux qui ont grandi dans l’Église de Dieu car tout le monde a fait des choses le rendant coupable de transgresser la loi de Dieu. Galates 2 :20 explique que notre ancien moi, cette ancienne version de nous-mêmes, doit être mis à mort, comme l’a été Jésus-Christ. Nous devons mettre fin à notre ancien mode de vie et nous comporter selon un nouveau mode de vie centré sur le Christ.

Paul précisa ce concept au chapitre 6 de l’épître aux Romains : « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (versets 5-6).

Qu’est-ce qui a été réduit à l’impuissance ? Le corps du péché, pas la loi de Dieu, « car celui qui est mort est libre du péché » (verset 7). L’obligation des ordonnances a été payée par notre Sauveur et nous avons été libérés de la peine de mort que nous encourrions à cause de nos péchés.

« Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » (versets 8-11).

Ces versets contiennent énormément d’informations, mais voici quel est le cœur du message : bien que le péché et la mort soient fondamentalement liés, nous pouvons nous élever au-dessus du péché en apportant des changements positifs dans notre vie.

Le baptême symbolise notre crucifixion avec Jésus-Christ. Lorsque nous sommes baptisés, non seulement nos péchés sont pardonnés et effacés, mais nous mourons aussi, au sens figuré. Tout comme Jésus-Christ est mort sur la croix, nous devons laisser notre ancienne personne derrière nous et sortir de l’eau pour entrer dans une nouvelle vie consacrée au service de Dieu.

La vérité profonde

Quelles sont donc les réponses à nos trois questions initiales ? Lisons à nouveau Colossiens 2, cette fois-ci à partir du verset 11 :

« Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient [l’obligation des ordonnances] et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix » (Colossiens 2 :11-14)

« L’obligation des ordonnances » est la dette que nous avons contractée à cause de nos péchés, dont la sentence est la mort. Ce qui a été cloué à la croix est cette même dette, ainsi que Jésus-Christ et les anciens pécheurs que nous étions. Le péché, et ses conséquences, est « ce qui était contre nous » et « qui s’élevait contre nous ».

Les gens ne veulent pas changer ; ils veulent entendre un message confortable leur disant qu’ils sont bien comme ils sont. Voici ce que la Bible répond à cela : « Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles équivoques qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé » (Colossiens 3 :8-10).

Après avoir accepté l’incroyable sacrifice du Christ, l’essentiel est de réagir en menant une nouvelle vie basée sur les instructions divines. Jésus-Christ est notre modèle parfait illustrant comment nous devons mener cette nouvelle vie. Nous ne le ferons pas parfaitement, mais nous devons essayer de faire de notre mieux.

Dieu a permis que les écrits de Paul soient difficiles à comprendre de prime abord, mais ils constituent un test idéal pour distinguer les personnes qui essaient de comprendre la révélation de Dieu de celles qui essaient de trouver des failles.

Jésus-Christ n’a pas cloué la loi de Dieu à la croix. Nous devrions être reconnaissants d’avoir un Sauveur qui n’a pas aboli la loi parfaite de Dieu, mais la dette que nous avons contractée en transgressant cette loi, puisqu’Il a payé la sentence à notre place. Mais ce n’est pas tout. Maintenant que nous avons été graciés, Jésus-Christ attend de nous que nous menions une vie à jamais transformée par notre compréhension de Son sacrifice. Le but de la loi de Dieu est de définir le bien et le mal afin que nous puissions transformer notre relation avec Dieu et avec les êtres humains. Lorsque nous suivons cette loi, notre vie change pour le meilleur.

Soyons reconnaissants d’avoir été appelés à cette compréhension, que notre sentence ait été clouée à la croix et que nous ayons un Sauveur formidable qui a effacé notre dette en mourant à notre place. Nous pouvons Le remercier en menant une vie qui respecte et répond à cet appel.


1. Bible Knowledge Commentary, John Walvoord et Roy Zuck

2. New Spirit-Filled Life Bible, éditions Thomas Nelson

3. “Cheirographon”, Thayer’s Greek Lexicon

4. “Colossiens 2 :14”, Commentaire du Nouveau Testament, un Livre juif, David Stern, éditions Emeth, page 655, traduction Françoise Foucras