La routine entrave-t-elle nos objectifs ?
La routine est importante. Il est bon de se coucher et de se lever quotidiennement à la même heure, car cela favorise un meilleur sommeil et une meilleure productivité pendant la journée. La plupart des gens se lavent et se brossent les dents à la même heure chaque jour. Beaucoup ont l’habitude de faire de l’exercice. De plus, il est bon de réserver des créneaux horaires quotidiens et des lieux fixes pour la prière et l’étude de la Bible, comme beaucoup d’entre nous le font. Qu’il s’agisse du sommeil, de l’hygiène, de l’exercice ou de la prière, les bonnes habitudes et les routines sont bénéfiques, voire essentielles, pour préserver les aspects physiques et spirituels de notre vie.
Cependant, s’enfermer dans des routines anciennes ou défaillantes peut aussi devenir un piège. Elles peuvent nous conduire à nous reposer sur nos lauriers et nous conduire à l’inefficacité. Souvent, ces routines ne sont pas réfléchies, ce sont simplement des habitudes que nous avons prises au fil du temps. Ainsi, de nombreuses personnes ont l’habitude de consulter Facebook immédiatement après s’être réveillées le matin. Cette habitude devient une routine. Il en va de même si vous regardez trop souvent la télévision. Vous rentrez du travail, vous allumez la télévision, vous regardez les actualités pendant le dîner, puis vous regardez les émissions suivantes jusqu’à ce que vous alliez vous coucher.
Mais la routine peut aussi être un piège à d’autres égards. Avec le temps, nous avons tendance à emprunter le même chemin pour nous rendre au travail ou à l’école, sans même y penser. Nous développons des automatismes. À tel point que si nous nous rendons à une destination différente, mais que le début du trajet emprunte le même chemin, nous risquons de rater la sortie qui mène à notre destination. Cela m’est déjà arrivé.
Dans notre brochure Jean 3 :16 – les vérités cachées du verset d’or, j’ai parlé de quelque chose d’étroitement lié à ce que je viens de décrire, quelque chose que nous pourrions appeler la routine mentale ou la mémorisation.
« La mémorisation a aussi un inconvénient […] Le problème de la mémorisation est que parfois nous apprenons quelque chose, puis le cerveau range cela “dans une case” et il se concentre sur quelque chose de nouveau. Nous pouvons retrouver cette information et la réciter par cœur, mais notre “matière grise” se concentre déjà sur le prochain défi » (page 45).
Les routines, les habitudes et la mémorisation ont à la fois un côté positif et un côté négatif.
Remettre en question le statu quo
De temps à autre, nous avons une réunion du personnel pour tous les employés ici à Charlotte, ainsi que pour quelques-uns qui travaillent à distance. Vous pouvez être assurés que nous avons une équipe dévouée et courageuse. J’ai même encouragé certains d’entre eux à limiter les heures supplémentaires pour s’occuper de leur famille ou de leurs besoins personnels. Mais parfois, nous nous enfermons tous dans des routines qui sont devenues obsolètes au fil du temps, car les circonstances ont changé. Ce qui fonctionnait dans le passé peut ne plus être en vigueur aujourd’hui ou à l’avenir.
Il fut un temps où la littérature de l’Église pouvait mettre quatre à six semaines à arriver après avoir été commandée. Ce n’était peut-être pas idéal, mais c’était la routine, non seulement pour l’Église, mais aussi pour de nombreuses entreprises – et c’était acceptable il y a une vingtaine d’années. Les gens s’attendent désormais à ce qu’un article commandé arrive chez eux dès le lendemain. Après la réunion, une employée m’a dit qu’elle avait commandé un fer à repasser la veille au soir et qu’il avait été livré devant sa porte entre 4 et 6 heures, le matin même ! Quelle rapidité !
Dans cet environnement où le service est presque instantané, un délai de quatre à six semaines n’est plus acceptable. C’est pourquoi j’ai demandé à chacun de revoir ses habitudes et de discuter avec les autres départements impliqués, depuis la réception jusqu’à l’envoi des demandes. Certes, nous ne pouvons pas contrôler les délais postaux qui se sont beaucoup allongés au cours des derniers mois, mais nous avons fixé comme objectif à atteindre d’envoyer 95% de toutes les demandes le jour ouvrable suivant. J’ai compris que ce ne serait pas facile et je leur ai donc donné l’exemple d’une attitude positive.
Trouver un moyen ou le créer
En 1973, les États-Unis avaient lancé Skylab en orbite pour servir de laboratoire de travail aux astronautes qui passaient du temps dans l’espace. Mais une fois en orbite, les observateurs constatèrent une défaillance. Un ou plusieurs panneaux solaires s’étaient mal déployés, compromettant l’alimentation électrique nécessaire aux astronautes pour vivre dans Skylab. Que faire dans cette situation, car des hommes s’apprêtaient à partir dans l’espace quelques jours plus tard ?
À cette époque-là, l’armée de l’air américaine utilisait depuis plusieurs années des satellites pour espionner l’Union soviétique, en prenant des photos à l’aide d’appareils dotés de puissants téléobjectifs. Tous les deux ou trois jours, une capsule du satellite était larguée au-dessus de l’océan Pacifique, récupérée par des avions traînant des câbles afin d’intercepter le parachute dans les airs. Ensuite, ces avions atterrissaient à Hawaï et le film était mis dans un autre avion à destination de Washington DC. Tout cela prenait moins de douze heures.
C’est alors qu’un employé cherchant une solution pour résoudre le problème de Skylab eut l’idée de faire quelque chose d’inédit : orienter l’appareil photo d’un satellite espion vers l’espace et non vers la Terre. Ainsi, lorsque le satellite espion et Skylab se croiseraient, il serait possible de prendre une photo et les ingénieurs de la NASA pourraient découvrir le problème. Le satellite espion se déplaçait à une vitesse d’environ 29.000 km/h sur une orbite nord-sud. Skylab se déplaçait à une vitesse similaire, mais d’est en ouest, aussi la synchronisation était-elle incroyablement difficile. Cependant, la manœuvre fut une réussite et cela permit de résoudre le problème de Skylab.
Les membres de l’escadron de l’armée de l’air impliqués dans le programme d’espionnage portaient tous un écusson sur l’épaule sur lequel était inscrit AUT VIAM INVENIAM AUT FACIAM, une expression latine signifiant : « Je trouverai un moyen, ou j’en créerai un. » Certains affirment que cette expression proviendrait d’Hannibal. « On lui attribue cette réponse lorsque ses généraux lui dirent, pendant la deuxième guerre punique (vers 218 av. J.-C.) qu’il était impossible de traverser les Alpes italiennes à dos d’éléphant. »[1] De nos jours, nous utiliserions plutôt l’expression courante : « Quand on veut, on peut. »
Nous ne sommes pas Amazon, UPS ou FedEx. Nous ne disposons pas des mêmes ressources humaines ou matérielles, mais je ne doute pas qu’avec une attitude de ce type (“Je trouverai un moyen, ou j’en créerai un”), notre personnel atteindra l’objectif pour lequel je l’ai mis au défi. 95% des envois postés en un jour ouvrable n’est que la première phase, car j’espère que nous pourrons faire encore mieux, mais nous n’atteindrons jamais 100% pour plusieurs raisons techniques. Par exemple, lorsque des personnes omettent un numéro d’appartement dans leur adresse ou déménagent sans nous en informer, un « code d’arrêt » est appliqué à leur abonnement car un courrier nous est revenu pour une commande antérieure. Nous devons alors corriger l’adresse avant de pouvoir effectuer de nouveaux envois. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres raisons pour lesquelles nous n’atteindrons jamais les 100%.
Nous devons également tenir compte des coûts. Aux États-Unis, les frais de port s’élèvent à 0,19$ par brochure pour un envoi groupé, mais pour obtenir ce tarif, nous devons envoyer en même temps au moins 200 brochures du même poids. Pour le courrier au tarif prioritaire, le coût est beaucoup plus élevé, de 0,81$ à 2$ par brochure. Nous devons trouver un équilibre entre ces priorités : un service rapide et un coût raisonnable. Une des solutions passe par la standardisation de la taille et du poids de nos brochures. En examinant ce sujet, nous avons constaté qu’elles étaient disponibles en 18 poids différents. Toutefois, si nous parvenions à réduire ce nombre à trois ou quatre poids standards, nous pourrions alors regrouper les envois des brochures peu demandées avec celles qui sont plus populaires, afin d’atteindre chaque jour ouvrable le minimum de 200 brochures et bénéficier ainsi du tarif postal le plus bas.
La question est de savoir comment harmoniser les poids de nos brochures. Dans certains cas, il suffit d’augmenter le poids en ajoutant une ou deux feuilles (c.-à-d. 4 ou 8 pages). Nous avons ainsi ajouté des sous-titres dans le texte d’une brochure de M. Meredith, permettant d’allonger légèrement le nombre de pages. Cela a permis de résoudre le problème de poids sans modifier le contenu, tout en rendant la brochure plus agréable pour la plupart des lecteurs, qui ont tendance à apprécier des chapitres plus courts. Pour d’autres brochures, il s’agit d’enlever quelques images ou de supprimer un contenu superflu ne changeant pas l’essentiel. Cette dernière solution est moins souhaitable, mais c’est parfois la meilleure option. Par exemple, M. Thomas White a suggéré de supprimer deux anecdotes dans ma brochure sur Jean 3 :16, ce que j’ai approuvé. Puis M. John Robinson a modifié la mise en page en supprimant quelques images et réduit très légèrement l’interligne. Cela ne permet pas encore d’harmoniser le poids avec d’autres brochures, mais nous économiserons beaucoup d’argent, car nous sommes passés sous le seuil des 100 g. Si nécessaire, nous pourrons désormais l’envoyer en tarif prioritaire pour les enveloppes de moins de 100 g.
La mise en œuvre de ces changements prendra du temps, car il faut d’abord épuiser les stocks existants et rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît. Il y a actuellement une pénurie de papier et M. Lehman Lyons a donc du pain sur la planche pour réussir à obtenir un grammage de papier identique à celui que nous avons utilisé jusqu’à présent, autrement, nos autres efforts risquent d’être vains. En travaillant avec MM. Wakefield et Ruddlesden sur l’aspect financier, il semble que nous allons devoir acheter une année entière de papier en une seule commande pour que cela fonctionne.
Mais ce genre de réflexion hors des sentiers battus est essentiel pour trouver une solution ou en créer une. Remettre en question nos routines et nos habitudes peut s’avérer gratifiant sur le plan mental et matériel.
Un message plus large
Qu’en est-il des routines et des habitudes spirituelles ? Qu’en est-il de vos habitudes de prière et d’étude ? Avez-vous des habitudes fixes ? Ces pratiques chrétiennes, d’une importance vitale, sont facilement négligées si nous n’avons pas d’habitudes bien ancrées et que nous nous laissons emporter par les distractions. Jésus nous mit en garde dans une de Ses plus célèbres paraboles : « Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse » (Matthieu 13 :22).
Le roi David et le prophète Daniel nous ont donné l’exemple de prier trois fois par jour. David a écrit : « Le soir, le matin, et à midi, je soupire et je gémis [je prie], et il entendra ma voix » (Psaume 55 :18). Et « lorsque Daniel sut que le décret [du roi Darius] était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois par jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant » (Daniel 6 :10). Un épisode de la vie de l’apôtre Pierre nous apprend aussi qu’il avait probablement l’habitude de prier tous les jours vers « la sixième heure » – c’est-à-dire « vers midi » selon le système horaire actuel (Actes 10 :9). Et celui qui prend le temps de prier à l’heure de midi prie probablement aussi à d’autres moments de la journée.
L’encens symbolise les prières qui montent vers le trône de Dieu (Apocalypse 8 :3-4). En ce qui concerne nos prières, nous pourrions tirer une leçon du système sacrificiel, où l’encens était offert matin et soir (Exode 30 :7-8). Nous pouvons tirer une autre leçon de l’exemple des parents de Samuel, qui, après s’être levés de bon matin, adorèrent (prièrent) l’Éternel, avant d’entamer un long voyage pour rentrer à leur domicile (1 Samuel 1 :19).
Nous savons que de grandes foules suivaient souvent Jésus et que la capacité de s’isoler était manifestement un problème dans Sa vie. Il est donc significatif de lire à Son sujet : « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria » (Marc 1 :35). Un seul passage, décrivant une seule occasion, ne nous dit pas avec certitude que Jésus priait tous les matins, mais il est raisonnable de croire que c’était Sa pratique habituelle.
Bien entendu, nous devons tous travailler à notre salut en fonction de nos circonstances individuelles. « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, mettez en œuvre votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2 :12). Certains peuvent être confrontés à des situations professionnelles ou scolaires rendant difficile, voire impossible, de disposer d’un lieu privé permettant de prier à l’heure de midi, mais nous devons « trouver un moyen ou le créer » chaque soir et chaque matin.
Qu’en est-il de la Fête ?
Ce numéro du Journal étant publié après la Fête des Tabernacles, attardons-nous sur nos habitudes liées à cette occasion. Si vous suivez les instructions de Dieu de mettre de côté votre deuxième dîme, c’est une bonne chose. Continuez d’obéir à cette instruction et ne vous arrêtez pas en chemin. En revanche, pour ceux d’entre vous qui ont un revenu soumis à la dîme et qui ne mettent pas de côté leur deuxième dîme, il est temps de se repentir, de remettre en question votre routine défaillante et de commencer à obéir aux instructions divines.
N’oublions pas la première dîme. Relisez Malachie 3 :8-10 et rappelez-vous comment Dieu qualifie ceux qui désobéissent à ce commandement. La première et la deuxième dîme font partie de la leçon de la Fête d’apprendre « à craindre toujours l’Éternel, [notre] Dieu » et d’obéir à tous Ses commandements (Deutéronome 14 :23). C’est le bon moment pour parler à Dieu de ces choses.
Il est facile de s’installer dans la routine de la Fête des Tabernacles. C’est très excitant les premières années, mais la Fête ne se résume pas à aller au restaurant et à la plage. Il s’agit aussi et surtout de servir et d’aider les autres. Certains membres se rendent chaque année au site qui leur a été assigné afin de fournir un service essentiel et d’aider le coordinateur à faire de cette Fête un moment agréable pour tous. D’autres voyagent presque toujours vers un site différent pour profiter d’une nouvelle aventure. Il existe un juste équilibre entre ces deux approches. Mais quelle que soit la destination, il est bon de songer à la façon dont nous pouvons servir. Il y a d’innombrables possibilités de servir discrètement au cours de la Fête.
Beaucoup d’autres aspects
Sommes-nous emprisonnés dans d’autres routines qu’il serait bon de remettre en question ? Nous avons tous un grand nombre d’habitudes dans notre vie. Beaucoup d’entre elles sont bien pensées et résultent de pratiques saines établies de longue date. Mais il y a sans aucun doute des routines dans la vie de chacun d’entre nous qui peuvent être révisées ou modifiées – ce que nous mangeons, l’heure à laquelle nous nous couchons et nous levons, l’utilisation de notre temps libre ou la façon dont nous dépensons notre argent. Il est important d’avoir des habitudes, mais il est également important de les réévaluer.
Cet article a déjà abordé les habitudes de la prière. Mais le moment où nous prions n’est qu’un aspect de cette routine. La façon dont nous prions et les sujets pour lesquels nous prions peuvent également devenir trop routiniers. Il est bon de relire de temps à autre la brochure de M. Meredith intitulée Douze clés pour des prières exaucées, de méditer et d’évaluer comment nous pourrions améliorer nos prières. Vous pouvez aussi méditer sur les sujets que vous souhaitez aborder avant de commencer votre prière et dresser une liste succincte de ce dont vous parlerez avec votre Créateur.
Il existe bien d’autres habitudes que nous devons évaluer. Quels sont nos objectifs dans la vie ? Voulez-vous apprendre une langue étrangère ? Voulez-vous lire davantage de livres ? Devez-vous changer de travail ? Ressentez-vous le besoin de vous rapprocher de Dieu ? Pour atteindre nos objectifs, nous devrons peut-être remettre en question le statu quo, et si nous voulons progresser, nous devrons trouver un moyen ou le créer. Nous pouvons tous réfléchir à une utilisation saine de notre temps, puis faire ce qui est facile à voir, mais difficile à mettre en pratique.
Comme nous l’avons déjà mentionné, la Fête des Tabernacles peut aussi devenir une routine pour nous. Nous pouvons prendre l’habitude de la transformer en vacances plutôt que d’atteindre son but : « Afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 14 :23). Un bon point de départ est de rechercher des expressions similaires à propos de la crainte de Dieu, afin de comprendre ce que cela signifie. La Bible a beaucoup à dire à ce sujet.
David nous donna ces instructions :
« Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de l’Éternel. Quel est l’homme qui aime la vie, qui désire la prolonger pour jouir du bonheur ? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses ; éloigne-toi du mal, et fais le bien ; recherche et poursuis la paix » (Psaume 34 :12-15).
« Vous qui craignez l’Éternel, confiez-vous en l’Éternel ! Il est leur secours et leur bouclier. L’Éternel se souvient de nous : il bénira, il bénira la maison d’Israël, il bénira la maison d’Aaron, il bénira ceux qui craignent l’Éternel, les petits et les grands ; l’Éternel vous multipliera ses faveurs, à vous et à vos enfants. Soyez bénis par l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre ! » (Psaume 115 :11-15).
Oui, plus nous nous approcherons de Dieu, plus Il nous bénira. Il veut que nous soyons des serviteurs utiles, comme nous le voyons dans la parabole des talents (Matthieu 25 :14-30). Prenons la résolution de ne pas laisser la routine nous mener à la complaisance, alors que nous nous efforçons de faire la volonté de Dieu et d’accomplir, du mieux que nous pouvons, notre part dans Son Œuvre.
1. “I Will Either Find a Way or Make One”, TheGibsonEdge.com, 23 septembre 2016