Le jugement dans l’Eglise de Dieu
(1930-2017)
Les véritables chrétiens sont en train de s’entraîner à devenir des rois et des sacrificateurs, dans le Royaume à venir du Christ. Jésus a dit : « A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père » (Apocalypse 2 :26-27). On peut également lire : « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (Apocalypse 5 :9-10).
En se basant sur ces versets, ainsi que sur beaucoup d’autres, la plupart d’entre nous comprennent qu’il faut se préparer à gouverner des villes et des pays sous l’autorité du Christ, lorsque Son gouvernement mondial sera établi sur terre. En conséquence, nous devons également apprendre les règles, et la façon d’appliquer un juste jugement. En effet, la gouvernance et le jugement sont, en fin de compte, deux éléments indissociables.
Les Ecritures montrent que Dieu Se servit souvent de Moïse, le dirigeant humain qu’Il avait placé à la tête des anciens Israélites, pour les « juger » : « Le lendemain, Moïse s’assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui depuis le matin jusqu’au soir » (Exode 18 :13). En tant que dirigeant humain sous le Christ, Moïse devait constamment prendre des décisions, faire des « jugements », à propos des problèmes et des désaccords, qui survenaient dans la population constituant le peuple de Dieu : « Quand ils ont quelque affaire, ils viennent à moi ; je prononce entre eux, et je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois » (verset 16).
Cette charge prenait beaucoup de temps et d’énergie à Moïse ; c’est pourquoi, son beau-père lui conseilla, avec sagesse, de « choisir » ou d’établir (et non pas d’organiser un vote) « des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité ; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix » (verset 21).
Que devaient faire ces chefs établis ? « Qu’ils jugent le peuple en tout temps ; qu’ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et qu’ils prononcent eux-mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu’ils la portent avec toi » (verset 22).
Aujourd’hui, dans l’Eglise de Dieu, nous avons un certain nombre d’anciens – des ministres dévoués – qui, comme moi, furent individuellement formés par M. Herbert Armstrong – des hommes tels que M. Dibar Apartian et M. Richard Ames. Nous avons reçu un entraînement, et nous avons été habitués à la façon dont fonctionne le gouvernement de Dieu au sein de l’Eglise, conformément à ce que M. Armstrong avait enseigné et pratiqué, au cours des cinquante-deux ans, durant lesquels le Christ dirigea Son Eglise à travers lui ! Nous avons la conviction que le gouvernement de l’Eglise n’est pas fondé sur la politique, ou sur le « vote », comme M. Armstrong l’avait enseigné en détail, durant toutes ces années. Il est fondé sur l’application effective des lois de Dieu relatives à chaque situation particulière, et – avec la prière, la méditation et un grand nombre de conseils – s’accompagne d’une demande d’aide de Dieu pour prendre des décisions justes concernant la ligne de conduite et les pratiques essentielles de l’Eglise. Avec l’aide que Dieu me donne et celle qu’Il octroie à notre Conseil des Anciens – que je consulte régulièrement pour obtenir de sages conseils – nous nous appliquons à nous conformer à ces principes énoncés précédemment. Nous autres, dans l’Eglise du Dieu Vivant, nous savons que le gouvernement divin à venir est une réalité, et nous devons, aujourd’hui, pratiquer correctement cette forme de gouvernement pour nous préparer à nos futures responsabilités.
Nous constatons que l’apôtre Paul instruisit l’Eglise de Dieu, à Corinthe, à l’apprentissage du gouvernement divin. « L’un d’entre vous, lorsqu’il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints ? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? » (1 Corinthiens 6 :1-3). Aux versets 4 à 6, l’apôtre Paul défie les Corinthiens à propos des raisons pour lesquelles ils n’avaient, apparemment, pas confiance dans les serviteurs du Christ à arbitrer les disputes entre frères, qu’ils préféraient régler devant les tribunaux de ce monde.
Dans Ephésiens 1 :19-23, l’apôtre Paul fut inspiré à nous dire que le Christ vivant guide personnellement Son Eglise, et que Dieu « a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise. » Ainsi, il apparaît clairement qu’il est de la responsabilité du Christ de guider Son ministère, pour ce qui est de juger ! Ce principe était déjà actif dans l’Ancien Testament, lorsque le juste roi Josaphat « établit des juges dans toutes les villes fortes du pays de Juda, dans chaque ville. Et il dit aux juges : Prenez garde à ce que vous ferez, car ce n’est pas pour les hommes que vous prononcerez des jugements ; c’est pour l’Eternel, qui sera près de vous quand vous les prononcerez. Maintenant, que la crainte de l’Eternel soit sur vous ; veillez sur vos actes, car il n’y a chez l’Eternel, notre Dieu, ni iniquité, ni égards pour l’apparence des personnes, ni acceptation de présents » (2 Chroniques 19 :5-7).
Aujourd’hui, le Christ dirige et arbitre à travers Ses ministres fidèles – ceux qui prêchent la Vérité et qui sont zélés pour accomplir l’œuvre. Dans l’Evangile selon Matthieu, Dieu donne des instructions directes à Son peuple en déclarant : « Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Matthieu 18 :15-18).
Dans le Nouveau Testament, tous les cas de désaccord présentés à l’Eglise étaient pris en main par le ministère. Si certains frères n’arrivaient pas à résoudre une dispute, ils devaient saisir le ministère du Christ et Lui faire confiance, afin qu’Il guide Ses serviteurs à rendre un jugement juste ! Cela fait partie de notre entraînement pour devenir des rois et des sacrificateurs, dans relativement peu d’années. Il nous faut apprendre à faire réellement confiance au Christ, afin qu’Il guide Ses ministres impliqués dans Son Œuvre actuelle ! Lorsque le roi Saül désobéit et « dilua » les instructions que Dieu lui avait communiquées, par l’intermédiaire de Son serviteur Samuel, ce dernier répondit sous inspiration divine : « L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Eternel, il te rejette aussi comme roi » (1 Samuel 15 :22-23).
Comme nous devrions le savoir, la Bible est la révélation de l’esprit de Dieu, c’est-à-dire la façon dont Il pense et agit. Elle révèle la façon dont Il juge ! Ainsi, nous devons faire confiance au Christ pour qu’Il guide Ses serviteurs humains dans tous les « jugements » relatifs aux doctrines et aux pratiques de l’Eglise.
Dans le contexte de l’observance du sabbat et des Jours saints, l’apôtre Paul fut inspiré à nous dire : « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ » (Colossiens 2 :16-17).
Il est manifeste que l’apôtre Paul enseignait au peuple de Dieu à ne pas laisser de faux enseignants ou des frères égarés décider de la façon d’observer les sabbats de Dieu et les Jours saints, « qui étaient l’ombre des choses à venir ». Le sabbat dépeint le sabbat millénaire à venir du Christ. Les Jours saints, comme nous le savons, annoncent le plan complet de Dieu jusqu’au Jugement du Grand Trône Blanc. En conséquence, nous ne devons pas laisser des hommes égarés nous « juger » sur le bien-fondé ou la manière d’observer ces Fêtes bibliques commandées. Qui devraient donc faire des « jugements » à propos de la manière dont nous devons observer le sabbat et les Jours saints ? L’apôtre Paul répond : « Que personne ne vous juge […] mais le corps est en Christ. »
Le mot grec inspiré, traduit ici par « corps », est soma. Il est également utilisé au chapitre précédent : « Il est la tête du corps [soma] de l’Eglise ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier » (Colossiens 1 :18). Ainsi, c’est au « corps » du Christ – l’Eglise servie par son ministère – que Dieu a donné la responsabilité de guider Son Eglise en ce qui concerne les détails relatifs à l’observance du sabbat et des Jours saints, s’il est parfois admis de manger au restaurant, ou, à quels endroits choisir les sites de la Fête des Tabernacles, et d’autres choses similaires.
Comme vous pouvez l’imaginer, si, par exemple, chaque membre particulier pouvait « décider pour lui-même » de l’endroit, du moment et de la manière d’observer les Fêtes divines, il en résulterait une confusion indescriptible ! Souvenez-vous que « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints » (1 Corinthiens 14 :33).
Il est donc important pour l’unité, dans l’Eglise de Dieu et dans votre entraînement comme futurs rois et sacrificateurs, d’apprendre dès maintenant à faire totalement confiance au Christ, afin qu’Il guide Son Eglise dans toutes ces choses. C’est également la responsabilité du ministère de « lier et de délier » lorsque surgissent des problèmes en matière de divorce et de remariage, comment appliquer les statuts de Dieu, dans notre société, pour administrer les première, deuxième et troisième dîmes, etc.
Tout cela nous ramène à la nécessité de développer notre foi réelle que le Christ est vivant, qu’Il est actuellement la « Tête » vivante de l’Eglise, et qu’Il guide Son ministère lorsque celui-ci doit rendre des « jugements ». Alors que nous nous préparons à entrer au sein du réel gouvernement divin sur cette terre, laissons croître notre foi dans la capacité de Dieu à guider Ses véritables serviteurs au sein de Son gouvernement – aujourd’hui et à jamais !