Le lavement des pieds
Dimanche 13 avril 2014 au soir, l’Église de Dieu observera la Pâque à la même date et de la même manière que l’Église de Dieu du premier siècle apr. J.-C. Détail historique, l’Église de Rome appelait nos frères et sœurs des deuxième et troisième siècles les « quartodécimans » – signifiant littéralement les « quatorzièmes », car ils observaient la Pâque le quatorzième jour du premier mois du calendrier lunaire, au lieu d’observer les Pâques. Ils observaient – et nous observons – cette cérémonie à la même date et de la même manière que Jésus l’observa, et de la même manière que Paul l’enseigna aux juifs et aux croyantsnon-juifs qui la célébraient.
La soirée de la Pâque semble différente de tous les autres rassemblements de l’Église. Il y a un fort sentiment d’affection et d’unité, mais aussi une atmosphère différente. Les frères et sœurs semblent plus sérieux, plus calmes et plus pensifs. On ressent la gravité de ce qui s’est passé jadis – il y a une prise de conscience de la grande importance des actes que nous effectuons le soir du 14 nisan. Nous devons arriver à la Pâque avec le bon état d’esprit – reflétant l’attitude d’humilité, d’amour et d’obéissance de Jésus.
Le soir précédant Sa mort, Jésus enseigna à l’Église d’effectuer le lavement des pieds. Lorsque nous participons à la cérémonie du lavement des pieds, nous devons être particulièrement conscients de deux choses. Nous lavons et nous sommes lavés. Et ces deux aspects ont une signification importante – au point que Dieu nous demande de répéter cette action chaque année. Nous allons examiner ce sujet dans cet article, afin de pouvoir y repenser pendant la cérémonie de la Pâque.
Revêtir le Christ
L’apôtre Jean, dans son récit de la cérémonie de la Pâque précédant la crucifixion, nous dit que Jésus S’agenouilla et lava les pieds des disciples. Puis Il leur donna des instructions importantes : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait […] Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » (Jean 13 :12-17).
Jésus déclara très clairement que nous devions imiter Son exemple pour le lavement des pieds – non seulement dans la lettre, mais aussi dans l’esprit. Il est très important de noter que Jésus ajouta quelque chose en plus du pain, du vin et du lavement des pieds. Il montra… de l’humilité, de l’amour et de l’obéissance. L’apôtre Paul expliqua : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Galates 3 :27).
Lorsque nous sommes baptisés et que nous sommes lavés de nos péchés, notre immersion dans une tombe d’eau et notre retour à la surface représentent la mort et la résurrection du Christ. Nous commençons une nouvelle vie en Christ : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6 :4).
Nous devons « revêtir » quelque chose. Paul enseigna : « Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui [Christ] qui l’a créé » (Colossiens 3 :9-10).
Quelle est cette connaissance du Christ ? Voici trois points, que nous devrions connaître, mentionnés dans la parole de Dieu.
• Humilité. Que devons-nous « revêtir » ? Qu’est-ce qui doit nous « habiller » ? L’apôtre Pierre exhorta les Églises : « De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (1 Pierre 5 :5).
• Amour. Voici une autre chose que nous devons « revêtir ». Paul écrivit : « Mais par-dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection » (Colossiens 3 :14). Le Christ a placé la barre très haut à propos de l’amour en disant : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 :34). Combien nous a-t-Il aimés ? Il déclare : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15 :13). Le Christ est mort pour nous et Son sacrifice a rendu possible le pardon de nos péchés. Mais nous n’avons pas besoin de mourir pour nos amis afin d’être le sacrifice demandé par Dieu. Paul expliqua : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12 :1).
• Obéissance. L’amour et l’humilité nous conduisent vers l’obéissance à Dieu selon l’exemple du Christ. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ : existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2 :5-8).
L’exemple du Christ
« Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » (Jean 13 :15). Avec le lavement des pieds, le Christ a établi un exemple que nous devons suivre. C’est pourquoi… nous faisons le lavement des pieds pendant la Pâque. Lorsque nous lavons les pieds des autres à la Pâque, nous revêtons le rôle du Christ – Son humilité, Son amour et Son obéissance. Nous devons y penser lorsque nous lavons les pieds des autres.
Lorsque le Christ observa la Pâque avec Ses disciples, Il leur enseigna et Il nous enseigna la signification de Son sacrifice pour nous. « Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Matthieu 26 :27-28). C’est par le sang versé du Christ que nos péchés sont pardonnés et que nous pouvons être réconciliés avec le Père.
Nous devons véritablement nous repentir pour pouvoir nous approcher du Christ (Actes 2 :37-38). Nous savons aussi que nous ne pouvons pas nous repentir réellement de nos péchés et continuer en même temps à briser les lois de Dieu (1 Jean 3 :4 ; Romains 3 :20). Ceux qui le pensent ont été séduits. Le véritable repentir modifie nos actions futures – mais il ne change pas nos péchés passés. Notre repentance et notre observance de la loi n’affectent que notre avenir – aussi souhaitable cela soit-il – mais cela ne peut en rien changer nos actions passées. Une seule chose peut supprimer la culpabilité de nos anciens péchés – le sacrifice et le sang versé de Jésus-Christ. Ce sang nous lave et nous purifie de la culpabilité de nos anciens péchés.
L’apôtre Jean écrivit : « Et de la part de Jésus-Christ, le fidèle témoin, le premier-né d’entre les morts, et le Prince des rois de la terre !À celui qui nous a aimés, et qui nous a lavés de nos péchés par son sang » (Apocalypse 1 :5, Ostervald). Quelle joie d’avoir été entièrement lavés !
Lorsque Jésus lava les pieds des disciples, Pierre s’y opposa dans un premier temps, avant de changer d’avis et de demander à être lavé entièrement. « Jésus lui dit : Celui qui s’est baigné a besoin seulement qu’on lui lave les pieds ; puis il est entièrement net. Or, vous êtes nets, mais non pas tous » (Jean 13 :10, Ostervald). Lorsque le Christ nous lave, nous sommes entièrement nettoyés de notre culpabilité passée, et nous continuons à être justifiés lorsque nous nous repentons et que nous pardonnons aux autres (1 Jean 1 :9-10 ; Matthieu 6 :14-15).
Ainsi, lorsque nous sommes lavés par quelqu’un lors de la Pâque, nous reconnaissons le fait que le Christ nous a lavés et qu’Il continue à nous laver de nos péchés. Chaque année, nous réaffirmons cette alliance et cet engagement que nous avons faits avec notre Sauveur, en nous souvenant de Lui pendant la Pâque. Le fait de laver les pieds de quelqu’un pendant le reste de l’année, dans un autre contexte, n’a pas du tout la même signification.
Se préparer pour la Pâque
Le lavement des pieds est un moment important de la cérémonie de la Pâque, mais nous devons aussi faire certaines choses avant la Pâque. Autrement dit, il y a des moyens concrets de « revêtir le Christ » pendant cette époque. Une des caractéristiques du Christ que nous devons revêtir est Son amour désintéressé pour les autres. Jean 13 :1 nous dit qu’Il « les aima jusqu’à la fin » (Ostervald). Notre amour pour les autres doit avoir cette endurance. Mais dès que l’opportunité se présente, nous avons un adversaire qui introduit des attitudes destructives dans nos relations au sein de l’Église.
À cette époque de l’année, nous devons particulièrement surveiller certaines attitudes. Nous devons veiller à ne pas laisser monter en nous un esprit se laissant offenser. C’est la spécialité de Satan, mais Dieu nous explique comment gérer cette attitude. Qu’est-ce qu’un esprit se laissant offenser ? Cela peut commencer avec des sentiments comme :
- J’ai été maltraité.
- Ce que l’on m’a fait est injuste.
- J’ai souffert pour rien et à tort.
- On me blâme et on m’accuse.
- Je veux que justice soit faite contre cette personne.
- Je me sens lésé – il y a une barrière entre nous. Il y a un froid entre nous.
Assurément, les offenses existent et souvent ce n’est pas de notre faute. Mais le plus important pour Dieu, c’est la façon dont nous gérons les offenses lorsqu’elles surviennent. Une offense spirituelle est une épreuve pour celui qui offense et pour celui qui est offensé. Voici quelques questions que nous devrions nous poser lorsque nous ressentons une des offenses mentionnées plus haut :
- Suis-je en train de réagir avec un esprit d’humilité et d’amour… ou selon les voies du monde ?
- Ai-je la mauvaise attitude originelle de Satan – en me sentant injustement traité ?
- Puis-je « revêtir le Christ » avec un tel sentiment ? (L’humilité, l’amour et l’obéissance.)
- Est-ce que mon amour « se refroidit » dans cette situation ?
- Est-ce du levain que je ne peux pas amener à la Pâque ?
En nous examinant pour nous préparer à « revêtir le Christ » à la Pâque, nous devons nous souvenir des instructions de Dieu sur la manière de réagir aux offenses.
Certains ministres surnomment ce passage « l’instruction la moins respectée de la Bible ». Le Christ a déclaré : « Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain » (Matthieu 18 :15-17). Lorsque vous vous sentez offensé, allez voir votre frère ou votre sœur et réglez la situation (mais ne pinaillez pas sur les détails). Si cela ne fonctionne pas, réessayez avec un ou deux témoins. Si cela ne fonctionne toujours pas, parlez-en au ministre.
Certains pourraient se demander : « Mais combien de fois dois-je pardonner à cette personne ? » Le Christ a aussi répondu à cette question : « Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (versets 21-22).
Jésus prononça ensuite une parabole concernant un homme qui fut pardonné d’une grande dette de dix mille talents, après avoir demandé grâce à son maître. Mais une fois pardonné, il s’en alla oppresser quelqu’un d’autre qui avait une dette beaucoup plus petite envers lui. Lorsque son maître eut connaissance de cette injustice, il fut en colère et il « le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il ait payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur » (Matthieu 18 :23-35).
La véritable question est de savoir combien de fois vous voulez être pardonné ? (Les “soixante-dix fois” sont un grand minimum pour plupart d’entre nous.)
Et si vous avez offensé quelqu’un, présentez de véritables excuses. Ne dites pas quelque chose du genre : « Si quelqu’un a été affecté par des actions qui ont pu être commises, c’est vraiment regrettable. » Soyez sincère !
Souvenez-vous que le pardon peut affecter notre salut. « Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Marc 11 :25-26). Nous devrions accorder beaucoup d’importance à ce verset.
Faites attention à la façon dont vous jugez les autres. « Ne jugez [condamnez] point, afin que vous ne soyez point jugés [condamnés]. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matthieu 7 :1-2).
Nous avons en effet une certaine influence sur la façon dont nous serons jugés par Dieu. Il nous jugera de la même manière – avec la même mesure – que nous jugeons les autres. Le monde sera jugé plus tard, par contre, nous sommes jugés maintenant. « Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu » (1 Pierre 4 :17) et la plupart d’entre nous aimerions que la mesure de notre jugement soit la plus petite possible.
Dans l’Église, nous comprenons que nos bonnes actions – dans l’humilité, l’amour et l’obéissance – forment le caractère du Christ en nous. Nous revêtons le Christ – nous nous habillons de Lui – et Il nous transforme intérieurement. C’est un processus miraculeux résultant de Son Esprit en nous. Ainsi, à la Pâque, nous lavons et nous sommes lavés.
Chaque année, nous avons les « pieds sales » – avec du ressentiment, des offenses non-pardonnées ou des péchés dont nous devons nous repentir. Tout cela nous rappelle pourquoi nous devons placer le Christ en première position.
Nous nous étions vus au travers du miroir de Sa parole. Nous nous étions sincèrement repentis de nos péchés. Nous avons été lavés de nos péchés, nettoyés par le sang versé du Christ et nous avons reçu le Saint-Esprit de Dieu. Ayant été lavés et justifiés, nous continuons à chasser le péché de notre vie. Et Dieu nous donne de Son Esprit, afin que nous puissions observer Sa loi dans l’esprit, car nous voulons maintenant suivre Son mode de vie. Cet Esprit et notre obéissance nous transforment intérieurement.
Ne retournez pas en arrière !
L’apôtre Pierre nous donna un exemple explicite : « Mais ce qu’on dit par un proverbe véritable, leur est arrivé : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi ; et la truie lavée est retournée se vautrer dans le bourbier »(2 Pierre 2 :22, Martin). Certains d’entre vous se souviennent peut-être à quoi ressemblaient les anciennes porcheries. Les cochons vivaient dans de petits enclos, dont le sol était recouvert d’une boue puante. Ce bourbier nauséabond est répugnant pour les humains, mais les cochons semblent aimer cela et ils passent leur temps à se rouler dedans. Notre vie dans le monde devait ressembler à peu près à cela aux yeux de Dieu.
Dans l’exemple de Pierre, nous pouvons imaginer un bon fermier qui est dégoûté de voir dans quelles conditions vit cette truie et qui décide de la laver. Mais s’il lave la truie dans son enclos, elle retournera immédiatement se rouler dans la boue, anéantissant les efforts du fermier. Nous voyons ici que la truie est retournée se vautrer dans le bourbier – cela laisse entendre que le fermier l’avait sortie de son enclos pour la laver. Le simple fait de la sortir de l’enclos ne suffit pas à la rendre propre – elle est toujours sale de toute la boue qu’elle a sur elle. Elle doit être lavée.
Notre repentance suit le même principe. Se repentir d’avoir brisé les lois de Dieu ne nous lave pas de ce que nous avons déjà fait. Nous devons être lavés et nettoyés par notre Seigneur.
Dans le cas de la truie, elle retourne à son état précédant, car elle aime le bourbier que le fermier trouve si répugnant. Que se passerait-il si le fermier pouvait donner à la truie son état d’esprit concernant le bourbier ? Elle regarderait alors avec un grand dégoût sa vie passée dans la boue et elle s’en éloignerait à l’avenir. Elle aurait seulement besoin qu’on lui lave les pieds de temps en temps et elle serait « entièrement nette ».
Un rappel annuel
La Pâque est une commémoration et un renouvellement annuel de notre alliance avec Dieu. Nous lavons (comme quelqu’un qui revêt le Christ) et nous sommes lavés (par quelqu’un qui revêt le Christ). Et nous continuons ensuite à être justifiés et à être « entièrement nets » aux yeux de Dieu. Nous sommes entièrement réconciliés avec Lui. Il y a beaucoup à dire sur l’époque de la Pâque – et beaucoup de choses à faire. Mais pensez à ces deux aspects importants de la cérémonie du lavement des pieds et aux choses pratiques que nous pouvons faire pour nous préparer à ce grand événement. Souvenez-vous :
- Ce que signifie « revêtir le Christ ».
- Ce que signifie un véritable esprit d’humilité, d’amour et d’obéissance.
- Qu’une véritable attitude de service est… de servir dans l’amour.
- De vous demander si vous portez des offenses… du levain qui doit être éliminé.
- D’étudier dans la Bible les événements qui entourent la dernière Pâque du Christ sur terre – et, comme Lui, d’être entièrement préparé pour cette nuit immensément significative.