Le levain des pharisiens et des sadducéens
Comme nous l’ont enseigné le Christ et les apôtres, nous prenons la Pâque pendant la soirée marquant le début du 14 nisan. Nous le faisons à la même date et de la même manière que l’Église de Dieu du premier siècle (1 Corinthiens 11 :23-25).
Alors que nous partageons le pain et le vin, nous nous remémorons les répercussions du sacrifice du Christ qui nous permet d’être lavés de nos péchés. Le soir de la Pâque est différent des autres réunions de l’Église, car c’est un instant grave pendant lequel nous nous souvenons de l’importance de la dernière soirée que Jésus passa avec Ses disciples. Ses souffrances commencèrent peu après le repas de la Pâque, pour se terminer le lendemain après-midi avec Sa mort. Alors que le soleil descendait, mettant fin à cette journée de la Pâque, Josèphe d’Arimathée et Nicodème, disciples de Jésus, se dépêchèrent de placer Son corps dans un tombeau avant le coucher du soleil marquant le début du grand jour saint, le 15 nisan (Lévitique 23 :5-7 ; Jean 19 :31).
Le 15 nisan, nous entrons dans un jour saint divin et l’ambiance est bien différente de la Pâque célébrée la nuit précédente. Le Premier Jour des Pains sans Levain est un jour de fête et il commence avec une occasion joyeuse, la « Soirée mémorable ». Pendant ce jour, nous nous réjouissons en nous souvenant que nous avons été lavés par le sang versé du Christ qui nous rend « entièrement purs » (Jean 13 :10).
Après avoir été lavés de nos péchés par le sacrifice du Christ, nous nous souvenons que nous avons reçu l’ordre de maintenir le levain du péché hors de notre vie. Paul enseigna aux Corinthiens comment observer la Fête des Pains sans Levain : « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5 :6-8).
Nous « célébrons » la Fête des Pains sans Levain comme Paul l’enseigna à l’Église du premier siècle et à l’Église d’aujourd’hui.
En observant les Jours des Pains sans Levain, Dieu veut que nous ayons une part active dans ce plan formidable – afin que nous ne l’oubliions pas. Nous enlevons le levain de notre domicile et de notre alimentation pendant sept jours. Une leçon très importante de cette Fête est que la culpabilité de nos péchés a été supprimée par notre Pâque, Jésus-Christ, nous rendant justes et sans levain aux yeux de Dieu. Mais afin de nous souvenir que ce péché peut revenir dans notre vie, nous maintenons le levain hors de notre maison et de notre alimentation pendant sept jours. Les Jours des Pains sans Levain nous rappellent aussi que nous devons nous repentir tout au long de l’année.
Le fait de trouver du levain caché pendant les Jours des Pains sans Levain est un bon rappel sur le fait d’être vigilant concernant le péché caché. Il y a quelques années, j’avais emmené ma famille au restaurant pendant les Jours des Pains sans Levain. Je pensais que le dessert avec la crème anglaise et les fruits rouges était assurément sans levain (et délicieux), mais lorsque j’en pris une cuillère, je me suis rendu compte qu’il y avait à l’intérieur une fine couche de gâteau levé, caché sous la crème et les fruits. Le fait d’éliminer le levain est une chose, le fait de maintenir un environnement sans levain en est une autre ! Lorsque nous faisons ces expériences, nous nous souvenons que le péché, comme le levain, peut se cacher dans les endroits les plus inattendus.
Une grande leçon des Jours des Pains sans Levain est qu’après avoir été lavés par le sacrifice du Christ, nous devons être vigilants afin de maintenir le levain hors de notre vie.
Le levain des pharisiens et des sadducéens
Le levain du péché se retrouve souvent dans ce que nous faisons, mais parfois il s’agit aussi de ce que nous pensons. Jésus montra à Ses disciples une source de levain spirituel qu’ils n’avaient peut-être pas identifiée.
« Les disciples, en passant sur l’autre bord, avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient : C’est parce que nous n’avons pas pris de pains. Jésus, l’ayant su, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur le fait que vous n’avez pas pris de pains ? Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Alors ils comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16 :5-12).
Le Christ avertit également Ses disciples que le levain de l’hypocrisie (Luc 12 :1) va souvent main dans la main avec l’erreur doctrinale et les faux enseignements.
Le Christ est notre pain – notre nourriture spirituelle – et notre source de doctrine. Il comble tous nos besoins et nous nous nourrissons de Lui. De la même manière qu’un peu de pain – comme la doctrine juste venant du Christ – a nourri une multitude (Marc 8 :3-9, 17-21), quelques apôtres ont diffusé l’Évangile du Royaume de Dieu dans le monde antique. À notre époque, quelques ministres utilisant la technologie moderne peuvent diffuser la vérité à des millions de gens. Toute la littérature et les publications de l’Église sont gratuites et accessibles à travers le monde.
Mais la fausse doctrine est une forme dangereuse de levain spirituel. Tout comme le levain, cela commence avec une petite erreur avant de se développer en un problème spirituel majeur. Une petite erreur peut infecter une grande partie de la vérité. Un grand problème pour les dirigeants juifs du premier siècle était le levain de la fausse doctrine. Ils utilisaient leurs traditions pour contourner les commandements divins.
Le Christ identifia le levain des fausses doctrines comme étant un type de péché. Les faux enseignements sont une des choses que nous devons éliminer pendant cette saison – et maintenir loin de nous pendant le reste de l’année.
Les Jours des Pains sans Levain sont une bonne occasion pour examiner le levain des pharisiens et des sadducéens – c’est-à-dire les fausses doctrines.
Identifier les fausses doctrines
Chaque année, à l’approche de la Pâque, nous entendons souvent des messages expliquant ce qui constitue le levain physique. De la même manière, avant d’éliminer le levain de la fausse doctrine, nous devons être capables de l’identifier. Il est donc utile de nous souvenir d’où viennent les fausses doctrines : « Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » (Apocalypse 12 :9). La séduction doctrinale est une spécialité de Satan.
Pour comprendre les controverses que Jésus avait avec les pharisiens et les sadducéens, il est important de nous rappeler qui ils étaient. Leur vision de la loi était très différente. Ils étaient très éduqués, mais leur approche quant à la foi était très différente. Voici quelques informations de base à leur sujet.
Les pharisiens croyaient que la loi devait être interprétée selon la tradition rabbinique. Ils croyaient également en la résurrection, contrairement aux sadducéens. Lorsqu’un pharisien déclara que Jésus avait transgressé la loi sur le sabbat, il dit en réalité que Jésus avait transgressé l’interprétation pharisienne traditionnelle de la loi. Les pharisiens utilisaient parfois leurs traditions pour contourner le but de la loi lorsque cela les arrangeait. Mais Jésus les corrigea lorsque leur tradition était dans l’erreur, ce qui généra de l’animosité à Son égard. Globalement, Jésus eut des problèmes avec les pharisiens concernant leur interprétation de la loi, tandis que les sadducéens s’enflammèrent lorsqu’Il leur dit qu’Il était le Fils de Dieu. Le judaïsme actuel est une évolution de la tradition pharisienne, comme le rapporte la Mishna des deuxième et troisième siècles apr. J.-C.
Les sadducéens descendaient du sacerdoce d’Aaron, au travers des fils du souverain sacrificateur Tsadok qui n’avaient pas succombé à l’apostasie et à l’idolâtrie. Ils faisaient partie de la classe des sacrificateurs. Le mot « sadducéens » (seduqim) serait dérivé du nom Tsadok. Une des grandes différences entre les pharisiens et les sadducéens est que ces derniers croyaient que la loi pouvait seulement être interprétée par le sacerdoce d’Aaron. Les sadducéens reniaient aussi la résurrection, ainsi que l’existence des esprits ou des anges. Ils contrôlaient le sanhédrin à l’époque de Jésus. Dans l’Église du Dieu Vivant, nous comptons la Pentecôte selon les instructions contenues dans les Écritures, tout comme les sadducéens, tandis que les pharisiens observaient la Pentecôte chaque année à date fixe, le 6 du mois de sivan.
La stratégie de l’adversaire
Les deux grandes techniques que Satan utilise pour influencer les gens à pécher sont la tentation et la séduction. Lorsque l’Église est concernée, il préfère généralement la séduction. Une personne qui succombe à la tentation et qui pèche pourra se sentir coupable et se repentir. Mais une personne qui pèche sous le coup de la séduction pense qu’elle n’a rien fait de mal, ce qui rend la repentance beaucoup plus difficile. Vous vous doutez bien que Satan aime cela ! Par exemple, la séduction concernant le calendrier est une façon subtile par laquelle Satan a semé la confusion au sujet des Jours saints divins, avec différentes personnes les observant à différentes dates.
Dans 1 Timothée 2 :13-14, l’apôtre Paul enseigna à l’Église qu’Adam fut tenté, tandis qu’Ève fut séduite : « Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression. » Certains ne comprennent pas l’avertissement de Paul, en pensant qu’il déclara que les femmes ne sont pas aussi intelligentes que les hommes et que ses commentaires étaient le produit de la culture de son époque où les femmes étaient considérées comme des êtres inférieurs. Mais ce n’est pas du tout le cas.
En gardant à l’esprit l’erreur d’Ève, notez ce que Paul déclara à l’Église de Corinthe : « Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous [l’Église] ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ » (2 Corinthiens 11 :2-3).
Les fausses doctrines viennent de l’adversaire – le père du mensonge – et il aime particulièrement viser l’Église avec la séduction doctrinale.
La première fois était la bonne !
Une autre façon d’identifier les fausses doctrines est de détecter lorsqu’elles entrent en conflit avec la foi transmise une fois pour toutes.
À cause des attaques de l’adversaire, nous devons nous efforcer de conserver avec diligence les véritables doctrines, en ayant le même état d’esprit que Jude : « Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 1 :3). Sa crainte était motivée par les enseignements de « certains hommes [qui] se sont glissés parmi les fidèles » (verset 4, Darby) – de la même manière qu’un peu de levain peut faire lever la pâte tout entière.
Les apôtres n’enseignèrent pas une sorte de doctrines aux Juifs chrétiens et une autre sorte aux païens convertis. Et ils n’enseignaient pas une croyance à une occasion et une autre croyance à un autre moment. Ils enseignaient une seule et unique foi « transmise une fois pour toutes » (Jude 1 :3). Paul félicita l’Église de Dieu à Thessalonique car ses membres étaient « devenus les imitateurs des Églises de Dieu qui sont en Jésus-Christ dans la Judée » (1 Thessaloniciens 2 :14).
Qu’ils soient issus des Juifs ou des païens, tous les membres de l’Église observaient les Dix Commandements et ils croyaient au même Évangile du Royaume de Dieu. En observant les sabbats et les Jours saints divins, les Grecs à Thessalonique n’essayaient pas de judaïser ; ils obéissaient à Dieu.
Méfiez-vous des gens disant apporter une « nouvelle vérité » – il s’agit souvent d’erreurs anciennes. Les doctrines de l’Église ont été étudiées et examinées pendant des décennies sous M. Herbert Armstrong, M. Roderick Meredith et maintenant M. Gerald Weston, et nous sommes convaincus de détenir la vérité divine. Avec l’aide de Dieu, nous voulons approfondir et élargir notre connaissance et notre compréhension – mais nous devrions faire attention lorsqu’un individu part dans une direction différente.
L’apôtre Paul avertit les membres de l’Église à Corinthe d’être constamment sur leurs gardes avec ceux qui prêchent des erreurs doctrinales. « Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien » (2 Corinthiens 11 :4). Voici une mesure à prendre : n’allez pas dans cette direction !
Pierre était également conscient du danger spirituel des attaques doctrinales continuelles contre l’Église. Il conseilla aux Églises de continuer à croître dans la connaissance, tout en résistant aux changements séducteurs. « Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, tenez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3 :17-18).
Nous devons toujours avoir la volonté de croître dans la grâce et la connaissance mais, de temps en temps, un membre pense que nous avons commis une erreur. Ou il pense avoir trouvé quelque chose de nouveau que nous devrions prendre en compte. Lorsque cela se produit, nous avons une procédure à suivre. Ne faites pas la promotion de votre idée dans la congrégation, parlez-en plutôt avec votre ministre, mais soyez prêt(e) à ce qu’il effectue une analyse critique. Peut-être que votre ministre aura déjà entendu cette idée auparavant et, le cas échéant, il pourra avoir une réponse prête avec des versets ou des doctrines, en rapport avec le sujet, que vous n’auriez pas pris en compte. Ce sera souvent le cas. Si vous pensez tous les deux que l’idée mérite d’être approfondie, celle-ci pourra être envoyée à son directeur régional, voire au département de la correspondance personnelle.
Ensuite, soyez patient(e) avant de recevoir une réponse. Lorsque la question mérite d’être étudiée en profondeur, le Conseil des Anciens prend en compte les études et les commentaires utiles.
La vérité divine est précieuse
La vérité divine nous met à part. Jésus a dit : « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17 :17). Il a également déclaré que nous sommes sanctifiés par notre foi en Lui (Actes 26 :18) et par le Saint-Esprit (Romains 15 :16).
Les gens aiment raisonner concernant les sujets religieux et leurs conclusions précèdent souvent leurs explications. Jadis, les Grecs pensaient qu’ils pouvaient créer une connaissance spirituelle à travers le raisonnement, tout comme leurs héritiers spirituels – les nombreux théologiens actuels. Mais Dieu révèle Sa vérité : « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ » (Colossiens 2 :6-8).
Le levain de la fausse doctrine est souvent utilisé par des individus qui cherchent à former leur propre petite Église. Ils ont besoin d’une ou deux doctrines différentes pour se distinguer des autres afin de retenir les brebis dont ils ont besoin pour soutenir leur petit ministère. Ceux qui ont fait cela ont généralement plusieurs caractéristiques en commun :
- Ils proclament quelques doctrines ou « révélations » uniques qui les distinguent des autres groupes.
- Leur œuvre de prédication de l’Évangile est inefficace et peu de nouvelles personnes les rejoignent. Ils cherchent alors à attirer des brebis d’autres organisations, au lieu de prêcher l’Évangile au monde.
- Ils exercent un degré élevé de contrôle sur leur groupe.
Le Christ nous a mis en garde contre ces faux ministres en disant : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7 :15-20).
Dans le ministère, nous faisons face aux mêmes questions doctrinales depuis de nombreuses années : la bonne façon de dater les Jours saints et les problèmes de calendrier, les interprétations prophétiques et bien d’autres. Ces problèmes reviennent année après année, décennie après décennie, lorsque de nouvelles personnes découvrent des erreurs anciennes. La Bible nous enseigne que Satan observe ceux qui sont en marge du troupeau, « comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5 :8). Ceux qui cherchent régulièrement sur Internet de potentiels problèmes doctrinaux n’apprécient probablement pas la vérité que nous détenons et ils pourraient se placer eux-mêmes dans le champ d’action du lion rugissant.
L’apôtre Paul savait que le levain de l’erreur doctrinale serait un problème majeur pour l’Église et c’est pourquoi il adressa l’exhortation suivante à Timothée : « Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4 :1-4).
Une grande raison pour laquelle des membres se tournent vers le levain des fausses doctrines est qu’ils n’apprécient pas la vérité que nous détenons.
Le ministère et l’Église maintiennent les doctrines
Dieu a dit qu’Il utilise Son ministère et Son Église pour maintenir l’intégrité doctrinale. L’Église est le rempart de la foi. L’apôtre Paul rappela à l’évangéliste Timothée : « Je t’écris ces choses, avec l’espérance d’aller bientôt vers toi ; mais, si je tarde, tu sauras comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3 :14-15).
Le ministère a la responsabilité et l’autorité de maintenir l’intégrité doctrinale de l’Église. Même dans le monde, nous ne donnons pas à un individu la responsabilité d’effectuer un travail sans lui donner l’autorité requise pour l’accomplir. Si nous ne le faisons pas, nous compromettons notre propre objectif. Dieu est bien plus intelligent que nous le sommes.
Paul expliqua dans sa lettre à l’Église d’Éphèse pourquoi les postes d’autorité sont si importants : « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs [enseignants]… » Pour quelle raison ? « Pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ… » Et dans quel but ? « … jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; ainsi, nous ne serons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction » (Éphésiens 4 :11-14).
Dieu utilise Son fidèle ministère pour préserver la vérité dans Son Église. C’est la grande raison pour laquelle l’Église est « la colonne et l’appui de la vérité ». Vous devez juger qui est un vrai ministre de Jésus-Christ et « c’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7 :16, 20). Mais quelles sont nos obligations lorsque nous avons identifié un véritable ministre du Christ ? Nous devons accepter de bon cœur l’autorité et le service que le Christ fournit à travers Son ministère et Son Église. Les brebis fuient un loup, mais elles suivent un berger.
L’Église encourage ses membres dans la foi et nous nous soutenons les uns les autres. L’apôtre Paul a écrit : « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour » (Hébreux 10 :24-25).
La capacité à enseigner avec efficacité la saine doctrine est une des qualifications d’un ancien. Paul écrivit encore qu’un ancien doit être « attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1 :9).
Le ministère reçoit l’instruction suivante : Enseignez ce qui vous a été enseigné et expliquez clairement la vérité.
Le Christ utilise Son fidèle ministère pour maintenir Son Église dans la bonne doctrine et pour maintenir le levain de la fausse doctrine hors de l’Église de Dieu.
Rejeter le levain des pharisiens et des sadducéens
Que pouvons-nous faire pour rester à l’écart du levain des pharisiens et des sadducéens pendant les Jours des Pains sans Levain et pendant le reste de l’année ? Voici quelques pistes :
Premièrement, « examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi » (2 Corinthiens 13 :5).
Faites des efforts pour identifier le levain. Paul a prévenu Timothée : « Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience » (1 Timothée 4 :1-2). Nous sommes actuellement dans ces « derniers temps ».
Appréciez la vérité et soyez prêt à vous battre pour la foi. « Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3 :11). Et « conduisez-vous d’une manière digne de l’Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j’entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d’une même âme pour la foi de l’Évangile » (Philippiens 1 :27).
S’accrocher à la vérité divine implique d’être constamment sur ses gardes. La vérité divine est précieuse. Appréciez-la et protégez-la ! Soyez prêt(e) « à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 1 :3). Après avoir été lavés par le sacrifice du Christ et rendus sans levain aux yeux de Dieu, rejetons le levain des pharisiens et des sadducéens, qui est une fausse doctrine. Efforçons-nous ensemble de faire cela pendant l’année à venir.