Le pain de la vie éternelle
Chaque année, à l’approche de la Pâque et des Pains sans Levain, nous nous lançons dans une tâche très importante. Pour nous, le levain symbolise le péché (1 Corinthiens 5 :6-8) et c’est pourquoi nous ôtons celui-ci de nos maisons. Dans le même temps, nous recherchons dans notre vie le levain spirituel dont nous devons nous repentir et nous séparer.
Pendant la Pâque, et pendant les sept jours de la Fête des Pains sans Levain, nous ne mangeons pas de pain levé et nous gardons nos maisons sans levain. Nous mangeons du pain sans levain chaque jour en nous rappelant que nous devons sortir du péché, rester en dehors du péché et nous nourrir du pain sans levain parfait qui vient du Christ. Il est le pain de la vie éternelle !
« Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain » (Jean 6 :32-34).
Après le coucher de soleil du dernier jour de la Fête, nous pouvons de nouveau manger des produits levés – tels qu’un sandwich, des beignets, des biscuits ou une pizza. Ces aliments nous ont peut-être manqué et, dans une certaine mesure, nous apprécions de retrouver nos habitudes alimentaires. Mais, nous devrions manger, chaque jour de notre vie, le pain sans levain de la vie éternelle. Donner la « nourriture en sa saison », c’est aussi apprendre à connaître la nature de ce pain, afin que nous nous en nourrissions tout au long de l’année à venir.
Ce pain est si important que Dieu en donna une représentation à l’ancien Israël : « Et toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron […] L’Éternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour » (Exode 16 :2-5).
C’est ainsi que Dieu rétablit le jour de la préparation et le sabbat hebdomadaire pour Israël – qu’ils avaient oubliés alors qu’ils étaient en Égypte – tout comme nous avions notre propre Égypte spirituelle. Notez bien ces paroles de Dieu : « …et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. » La Fête des Pains sans Levain représente le fait de sortir le péché – la transgression de la loi divine – de notre vie – c’est ce que Dieu appelle « marcher selon ma loi ». L’Éternel donna à Israël du pain du haut des cieux pour le tester – notamment lorsqu’ils devaient en ramasser une portion double avant le sabbat.
Notez que les enfants d’Israël ramassaient de la manne pendant six jours, mais ils en mangeaient durant sept jours. Le sabbat symbolise le règne millénaire du Christ et nous vivons au cours de la saison de préparation de ce grand sabbat qui arrive. Nous sommes à la fin du sixième jour millénaire – un vendredi millénaire, pour ainsi dire – le soleil est en train de descendre sur l’horizon et il se couchera bientôt. Le sabbat millénaire est sur le point de commencer !
Dieu aurait simplement pu dire : « Après-demain, c’est le sabbat », mais Il donna six jours à Israël pour ramasser la manne et un autre pour manger la portion double ramassée le jour de la préparation. Pourquoi ? Parce que nous avons une leçon à apprendre de ces instructions divines données à Israël. La manne préfigurait le pain de la vie éternelle qui devait venir.
Des instructions très importantes
Dans Jean 6, le Christ décrit l’importance de la « nourriture spirituelle », symbolisée par la Pâque et les Pains sans Levain : « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu lui-même a marqué de son sceau » (verset 27).
Bien que certains n’aient pas compris sur le moment, le Christ insista sur ce concept important : « Quel miracle fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi ? Que fais-tu ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur donna le pain du ciel à manger. Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain. Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (versets 30-35).
Ces paroles étaient trop dures à accepter pour certains : « Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient : N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? » (versets 41-42).
Beaucoup s’offensèrent, mais le Christ enseigna ainsi Ses disciples, à propos de ce concept extrêmement important pour recevoir la vie éternelle : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Là-dessus, les Juifs discutaient entre eux, disant : Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm » (versets 47-59).
Nous devons nous nourrir de ce pain venu du Père. Le pain qui venait des cieux servait de nourriture à l’ancien Israël. Mais après en avoir mangé ils moururent quand même physiquement, car ils étaient faits de chair et d’os. Mais le pain venu du ciel pour l’Israël spirituel, l’Église de Dieu, donne la vie éternelle. C’est pourquoi il est d’autant plus important pour nous de nous nourrir de ce véritable pain !
Pourquoi mangeons-nous des pains sans levain pendant sept jours ? Après avoir ramassé de la manne pendant six jours – dont une double portion le sixième jour – Israël en avait suffisamment pour sept jours. Dieu leur ordonna d’agir ainsi pour les mettre à l’épreuve et pour les affermir dans le jour de préparation et le sabbat. Durant la Fête des Pains sans Levain, nous mangeons le symbole du véritable pain pendant sept jours – représentant une semaine millénaire complète. Gardez à l’esprit ce principe biblique que « devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3 :8). Nous devons manger le véritable pain tous les jours de notre vie. Le dernier jour des Pains sans Levain symbolise ici le règne millénaire du Christ. Israël – une nation physique – mangea de la manne physique (venue du ciel), mais tous ceux qui avaient plus de 20 ans en sortant d’Égypte moururent dans le désert (sauf Josué et Caleb pour leur fidélité). Nous mangeons le véritable pain venu du ciel et, même si nous mourons au cours de la présente époque, nous vivrons pour toujours, après la résurrection d’entre les morts !
Alors que nous approchons de la Pâque et des Pains sans Levain, il est important d’apprendre ce qu’est ce pain et la vie éternelle qu’il apporte.
Le Père le donne
Dans Jean 6 :32-33, Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Puis au verset 45 : « Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu [nourris du pain de vie]. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi »(lisez aussi le verset 65).
Le Père veut le donner
Jésus illustra ceci pour nous : « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? » (Matthieu 6 :26). En parlant de l’Église, Jésus a dit : « Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent » (Matthieu 7 :8-11). Le Père veut vraiment nous donner cette nourriture spirituelle.
L’idée d’offrir une pierre à manger à une personne affamée semble improbable, mais c’est exactement ce qui arriva au Christ lorsque Satan Le tenta : « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur, s’étant approché, lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains » (Matthieu 4 :1-3).
Jésus savait que c’est Son Père qui pourvoit. « Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (verset 4).
La parole de Dieu est nourrissante, mais celle de Satan – souvent exprimée dans la culture populaire de ce monde – est aussi nourrissante qu’une pierre.
Le passage du Deutéronome, cité par Jésus à Satan, devient même plus intéressant parce que Dieu le présenta dans le contexte de la Fête des Pains sans Levain. « Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l’Éternel a juré de donner à vos pères. Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel [le pain de vie] » (Deutéronome 8:1-3).
Cette parole est le pain de vie. C’est l’une des raisons pour lesquelles M. Meredith nous exhorte si souvent à « nous nourrir du Christ ! »Ce thème puissant est répété à maintes reprises tout au long de la Bible.
Comment le Père le donne-t-Il ?
Le Père nous le donne par le Christ, les apôtres et le ministère.
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée » (Apocalypse 2 :17). La « manne cachée » est sans aucun doute une référence au pain de vie que nous mangeons, mais que le monde ne peut pas voir.
Jésus donna à Pierre des instructions à transmettre au ministère de l’Église : « Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis » (Jean 21 :15-17).
Avec quoi devait-il les nourrir ? Avec le pain de vie !
Plus tard, l’apôtre Pierre rapporta ces instructions au ministère : « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain berger paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire » (1 Pierre 5 :2-4).
En tant que notre Pâque, Il est aussi le pain de vie dont nous devons particulièrement nous rappeler en cette saison – mais nous devons aussi nous en souvenir tout au long de l’année. Nous devons nous nourrir quotidiennement de ce pain parfait. Le Père nous donnera chaque jour ce pain seulement si nous le mangeons. Dans les Psaumes, nous lisons : « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait monter du pays d’Égypte ; ouvre ta bouche, et je la remplirai. Mais mon peuple n’a point écouté ma voix, Israël ne m’a point obéi » (Psaume 81 :11-12). Empêchons-nous Dieu de nous nourrir ?
Que se passe-t-il lorsque nous jeûnons un jour ou deux ? Nous devenons physiquement plus faibles à cause du manque d’eau et de nourriture. Si on compare la prière à de l’eau spirituelle et l’étude de la Bible à de la nourriture spirituelle, que se passe-t-il si nous cessons de prier et d’étudier la parole divine pendant quelques jours ? Nous devenons spirituellement plus faibles. Ne devenez pas spirituellement anorexique !
Quelle est la nature de cette vie éternelle que donne le pain de vie ?
Ce pain spirituel donne une vie qu’aucune autre nourriture ne peut donner. Dieu dit qu’Il « a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jean 5 :26) et que nous aurons un corps comme le Sien, ayant la vie inhérente. Que cela signifie-t-il ? C’est difficile à comprendre, mais la parole de Dieu nous donne un indice : nous serons transformés pour être comme le Christ Lui-même ! L’apôtre Jean expliqua : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est […] Quiconque pratique le péché transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus [notre Pâque] a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché [Il est le Pain sans Levain de la vie]. Quiconque demeure en lui ne pratique pas le péché [il reste sans levain] » (1 Jean 3 :1-6).
L’apôtre Paul ajoute : « Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3 :20-21).
Les Écritures montrent que le pain de vie que nous mangeons aujourd’hui nous permettra d’obtenir la vie éternelle – la vie inhérente – au retour de Jésus. Il nous dit que « nous serons semblables à lui » dans Sa gloire. Jésus a dit dans Jean 17 :22 : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un. » Ce grand don sera accordé au début du Millénium, comme cela est symbolisé par le dernier jour des Pains sans Levain.
Nous voyons donc pourquoi Dieu est soucieux que nous restions spirituellement sans levain en nous nourrissant constamment du pain de vie qu’Il nous donne en Jésus-Christ.
Étudions-nous, méditons-nous, prions-nous et jeûnons-nous ? Menons-nous une vie repentante et continuons-nous à ôter le levain spirituel de notre vie tout au long de l’année ? Nous « nourrissons-nous du Christ » chaque jour, comme M. Meredith nous le rappelle constamment ? Quel est votre pain quotidien ? Est-ce la culture populaire du monde – des pierres spirituelles ? Ou mangeons-nous le pain de vie chaque jour de l’année ?
Le Christ nous pose aujourd’hui la même question qu’Il posa à Pierre : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 :67-68).
Répondons toujours comme le firent les disciples : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain » (verset 34).