Les dîmes de Dieu sont saintes
Lorsque vous entendez le mot « saint(e) », à quoi pensez-vous ? Les commentaires bibliques parlent beaucoup de ce sujet, mais une bonne définition d’une chose « sainte » inclut les trois éléments suivants : une chose (1) mise de côté (2) par Dieu (3) dans un but spécifique qu’Il a défini. Par exemple, nous pouvons penser aux sacrificateurs dans l’ancien Israël qui traitaient avec beaucoup de prudence les choses saintes, comme les habits sacerdotaux, les coupes ou les sacrifices, afin d’éviter de les profaner par un usage impropre. Dieu leur avait donné des procédures pour utiliser ces objets et les sacrificateurs les suivaient à la lettre.
De la même manière, les rédacteurs du Nouveau Testament mentionnent souvent la sainteté. Ils comprenaient que Dieu est sérieux concernant la sainteté et que Son Église doit prendre cela au sérieux. Cependant, il arrive parfois que nous ne nous souvenions pas que Dieu donne à l’Israël spirituel des choses saintes qui doivent continuer à être sanctifiées, de la bonne manière. Nous ne devons pas profaner les choses saintes par un usage impropre.
Quoi par exemple ?
Mis de côté par Dieu pour Ses objectifs
Par exemple, le sabbat est une chose que nous devons sanctifier. Le fait de travailler pendant le sabbat profane ce que Dieu a mis de côté en tant que chose sainte. Il nous a ordonné : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier » (Exode 20 :8) et « Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu » (Hébreux 4 :9). Le sabbat est tout aussi saint maintenant que dans le passé. Le nom de Dieu est une autre chose sainte et nous ne devons pas le profaner en l’utilisant en vain. Dieu a dit : « Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain » (Exode 20 :7) et « Vous ne profanerez point mon saint nom, afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d’Israël » (Lévitique 22 :32). Ces choses sont tellement importantes – la période sainte du sabbat et le nom saint de Dieu – qu’elles font partie des Dix Commandements.
L’Église de Dieu est également constituée d’un peuple saint et nous ne devons pas nous profaner nous-mêmes à travers le péché. Les Jours des Pains sans Levain nous le rappellent chaque année. L’apôtre Pierre le rappela aux Églises en citant Lévitique 11 :44-45 : « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1 :15-16). Les membres de l’Église devraient toujours faire attention aux choses saintes.
Cependant, il existe une autre chose dont nous oublions parfois qu’elle est sainte et cela peut nous conduire à la profaner. Cette chose est mise de côté par Dieu dans un but spécifique.
« Et toute dîme de la terre, de la semence de la terre, du fruit des arbres, est à l’Éternel, c’est une chose sainte consacrée à l’Éternel. Et si quelqu’un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième par-dessus. Quant à toute dîme du gros et du menu bétail, de tout ce qui passe sous la verge, la dîme sera sainte, consacrée à l’Éternel. On ne distinguera pas entre le bon et le mauvais, et on ne le changera pas ; et si on le change, la bête changée et celle qui la remplace seront saintes, elles ne seront pas rachetées » (Lévitique 27 :30-33, Darby).
Les dîmes de Dieu sont saintes. Elles sont mises de côté par Dieu pour des objectifs spécifiques et nous devons les utiliser de la façon prescrite. La dîme ne nous appartient pas – elle appartient à l’Éternel. Malachie 3 :8 nous enseigne : « Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. » Si nous dépensons la dîme pour notre usage personnel, nous prenons quelque chose qui appartient à Dieu et nous profanons ce qui est saint.
Cet article n’est pas destiné à étudier de façon exhaustive les lois de la dîme, mais plutôt à rappeler la nature sainte de celles-ci.
Les dîmes
Dans le Nouveau Testament, quels sont les objectifs pour lesquels Dieu utilise Ses dîmes ? L’apôtre Paul enseigna à l’Église que nous constituons le temple de Dieu et que nos dîmes continuent d’être mises de côté par Dieu pour Ses objectifs. « Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel ? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1 Corinthiens 9 :13-14). Le ministère de Dieu utilise la dîme pour fonctionner et pour accomplir l’Œuvre.
Voyons brièvement à quel but est dédié la dîme de la Fête, ou deuxième dîme. « Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 14 :22-23).
Les versets 26-27 nous donnent son objectif précis : « Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. Tu ne délaisseras point le Lévite qui sera dans tes portes, car il n’a ni part ni héritage avec toi. » Quel commandement plutôt agréable !
Toutes les dîmes appartiennent à Dieu et elles sont saintes, dans un but précis. Nous donnons à Dieu une première dîme pour Son usage et Il nous donne un montant identique afin que nous puissions Lui obéir et nous réjouir lors de Ses Fêtes – notamment la Fête des Tabernacles. La dîme de la Fête est mise de côté par Dieu dans ce but précis.
Lorsque le Christ reviendra dans la gloire, Il inaugurera le Royaume de Dieu, dont les mille premières années sont représentées par la Fête des Tabernacles. Ce sera une époque de grandes réjouissances ! Nous devons avoir cela à l’esprit lorsque nous économisons notre deuxième dîme. Le fait de nous réjouir à la Fête préfigure la joie bien plus grande que les saints ressuscités connaîtront dans le Royaume de Dieu. Avez-vous déjà pensé que le fait d’utiliser la deuxième dîme pour un autre but que celui spécifié par Dieu revenait à profaner une chose sainte ?
Le fait de mettre fidèlement de côté notre deuxième dîme pour l’emmener à la Fête représente le trésor que nous amassons actuellement dans les cieux et que le Christ apportera avec Lui à Son retour. Il a déclaré : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre » (Apocalypse 22 :12). Pour ceux qui sont appelés par le Père (Jean 6 :44), le fait de recevoir la vie éternelle dans le Royaume de Dieu est un don immérité que nous recevrons à travers la foi vivante en Jésus-Christ (Éphésiens 2 :8-9). Par contre, ce que nous ferons dans le Royaume sera proportionnel à nos œuvres (Matthieu 16 :26-27).
Dieu nous ordonne d’observer Ses Fêtes et de nous réjouir – et Il nous donne les moyens de pouvoir le faire. Lorsque nous mettons de côté notre dîme pour la Fête, Dieu nous donne les moyens d’obéir à Son ordre d’être présents et de nous réjouir. Cette instruction a été donnée pour notre bien et le fait de nous réjouir est assurément une obligation plaisante. Mais si quelqu’un ne met pas cette dîme de côté, ou s’il la dépense pour autre chose que les Fêtes divines, il ou elle profane quelque chose qui a été mis de côté par Dieu dans un but spécifique – le fait d’obéir à Son ordre.
La dîme de la troisième année
Chaque troisième et sixième année, au cours d’un cycle de sept ans, Dieu met de côté une autre dîme pour un objectif charitable : subvenir aux besoins des veuves, des orphelins et des nécessiteux. Le terme « troisième dîme » est souvent utilisé, mais certains en dehors de l’Église ont mal interprété cette expression en pensant qu’il fallait payer une « triple dîme », ce qui n’est pas le cas. Ce terme peut poser problème car, par exemple, nous conservons la deuxième dîme pour notre usage personnel au cours des Fêtes divines. De plus, cette dîme additionnelle n’est redevable qu’au cours de deux années pendant un cycle de sept ans. Le terme « dîme de la troisième année » colle davantage à la réalité. Voici quelques instructions concernant l’utilisation de cette dîme de la troisième année :
« Lorsque tu auras achevé de lever toute la dîme de tes produits, la troisième année, l’année de la dîme, tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve ; et ils mangeront et se rassasieront, dans tes portes. Tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : J’ai ôté de ma maison ce qui est consacré [la dîme sainte – mais dans quel but ?], et je l’ai donné au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve, selon tous les ordres que tu m’as prescrits ; je n’ai transgressé ni oublié aucun de tes commandements » (Deutéronome 26 :12-13).
Le verset 14 décrit ce qui pouvait profaner cette dîme dans l’ancien Israël : « Je n’ai rien mangé de ces choses pendant mon deuil, je n’en ai rien fait disparaître pour un usage impur, et je n’en ai rien donné à l’occasion d’un mort ; j’ai obéi à la voix de l’Éternel, mon Dieu, j’ai agi selon tous les ordres que tu m’as prescrits. » De nos jours, nous pouvons également profaner cette dîme dans l’Église de Dieu en ne la mettant pas de côté ou en ne l’utilisant pas correctement. Bien entendu, la dîme de la troisième année est pour les pauvres, elle ne doit pas être payée par les pauvres. Si quelqu’un pense être dans cette dernière catégorie et ne pas devoir payer cette dîme – c’est-à-dire qu’il fait partie de ceux qui ont besoin d’aide, pas de ceux qui peuvent en fournir – alors son ministre local peut l’aider dans la décision à prendre.
En 1982, M. Armstrong a reconnu que les personnes vivant dans certains pays (notamment en Europe et au Canada) contribuaient largement à l’aide d’État apportée aux nécessiteux – au moyen de taxes et d’impôts nationaux. Il prit la décision administrative que les membres vivant dans ces pays n’étaient pas redevables de la dîme de la troisième année, car leur gouvernement prend déjà soin des veuves, des orphelins et des nécessiteux au moyen de ces impôts spécifiques qu’ils paient chaque année. M. Armstrong ne supprima pas le principe de la dîme de la troisième année, mais il reconnut que les gouvernements de ces pays remplissaient ce rôle à travers des programmes sociaux nationaux, financés par des impôts ayant le même objectif que cette dîme. Cependant, si des membres vivant dans ces pays sont à l’aise financièrement après avoir payé leurs impôts, ils sont encouragés à verser la dîme de la troisième année que l’Église utilisera pour aider des frères et sœurs à travers son fonds d’aide.
Une bénédiction spéciale
Deutéronome 26 :15 mentionne une demande que nous devrions adresser à Dieu à la fin de la troisième année : « Regarde de ta demeure sainte, des cieux, et bénis ton peuple d’Israël et le pays que tu nous as donné, comme tu l’avais juré à nos pères, ce pays où coulent le lait et le miel. » Cette demande peut être une bénédiction pour l’Église de Dieu – qui est l’Israël spirituel – et pour vous, personnellement, qui faites partie de l’Israël de Dieu (Galates 6 :16).
Lorsque vous achevez la troisième année, après que vous avez observé et utilisé fidèlement les dîmes de Dieu, assurez-vous de réclamer cette bénédiction.
Nous ne devons pas perdre de vue que les dîmes de Dieu sont saintes et qu’Il les a mises de côté dans un but divin. Comme toutes les choses saintes, le fait de les utiliser à mauvais escient consiste à profaner ce que Dieu a déclaré saint. N’oublions pas de gérer fidèlement les saintes dîmes de Dieu, selon Ses instructions.