Les étapes de la foi
(1930-2017)
Frères et Sœurs, j’ai commencé à écrire cet éditorial le lendemain du jeûne de l’Eglise. Je suis sûr que nous nous sommes tous rendus compte à quel point nous avions besoin de croître dans la foi. Car nous voulons achever l’Œuvre du Christ avec puissance et efficacité, et nous comprenons profondément que cela doit être fait avec la puissance de Dieu, et non par nos propres efforts humains.
Aussi, nous devons tous y penser, et prier pour avoir la foi – et pour croître dans la foi.
L’apôtre Paul fut inspiré à nous parler des « dons » du Saint-Esprit. Il a écrit : « Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » (1 Corinthiens 12 :7-11). Il est évident, d’après la description de Paul, que chacun de nous possède dans une certaine mesure – ou parfois à un degré différent – les « dons » spirituels de Dieu. Mais tous sont destinés à servir l’ensemble du corps du Christ – la véritable Eglise de Dieu. Néanmoins, la foi est un « don » du Saint-Esprit.
Nous devons toujours garder à l’esprit cette déclaration encourageante de Jésus-Christ : « Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Luc 11 :13). Dieu veut nous donner la foi, si, bien entendu, nous la Lui demandons, et si nous essayons sincèrement de Lui obéir et de L’honorer dans notre vie. Nous ne devons jamais oublier l’une des conditions de base pour qu’une prière soit exaucée : « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable » (1 Jean 3 :22). Car, contrairement au « raisonnement » sentimental des protestants, toute la Bible – page après page, et exemple après exemple – rend parfaitement clair que Dieu ne demande qu’à écouter nos prières, si nous Lui obéissons, si nous L’honorons, et si nous marchons avec Lui de « tout notre cœur ». Cette relation profonde, intime et passionnée, entre nous et notre Dieu est la « clé » absolue d’une prière exaucée !
Cette relation étroite, basée sur l’amour avec Dieu, produit évidemment une foi immense. Alors que la fin de cette ère approche, nous avons tous besoin de bâtir cette sorte de relation fidèle avec notre Dieu et notre Père. « Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » (Hébreux 10 :37-39).
Un peu plus loin, l’apôtre Paul nous dit : « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11 :6). Il y a différentes « étapes de la foi », par lesquelles la plupart d’entre nous passe, au fur et à mesure que nous progressons dans la maturité chrétienne. Nous devrions les méditer, les comprendre, et croître sincèrement dans la foi, si nous voulons avoir une bonne récompense dans le Royaume de Dieu.
La première étape concerne la « réalité » qui entoure chaque petit enfant. Il s’agit de sa famille. Car, généralement, un enfant considère son père, sa mère ou la personne qui prend soin de lui, comme l’autorité suprême en qui il place sa confiance.
En grandissant, c’est généralement son Eglise et son pasteur, ou tout autre enseignant religieux, qui fait office d’autorité dans sa vie. La plupart des jeunes gens recherchent et acceptent ces « autorités » religieuses, et – à des degrés divers – placent leur confiance en elles.
La troisième étape inclut, habituellement – pour la plupart des gens – un grand groupe de « croyants ». Dans ce monde confus, on parle souvent de la « communauté des croyants ». Les gens apprennent un peu ici et un peu là, à travers les différents livres religieux, articles, pasteurs et enseignants religieux. Ils « piochent » diverses idées et concepts du monde religieux, au sens large. Puis, progressivement, ils commencent à synthétiser et à se faire leur propre idée de la « véritable religion ».
Enfin, la quatrième étape, c’est lorsqu’une personne évalue en profondeur, médite et intériorise le concept de Dieu – et de la relation convenable qu’elle doit avoir avec son Dieu. A ce moment-là, elle devrait se prouver l’existence du Dieu réel, et prouver que la Bible est l’autorité suprême – la révélation inspirée que Dieu donne aux êtres humains, le « Manuel d’instructions » qui nous enseigne comment vivre. Pour un véritable chrétien, cela est absolument essentiel ! Alors, comme un petit enfant en Christ, il commence à boire le « lait » de la parole, et à voir – de plus en plus – l’Esprit de Dieu, et comment cet Esprit influence chaque phase et chaque facette de sa vie. Il essayera, sincèrement, de soumettre ses pensées et ses actions afin de vivre « de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 :4).
Dans 1 Corinthiens 3, l’apôtre Paul révèle que l’Eglise de Dieu à Corinthe avait de nombreux problèmes similaires à ceux que nous avons parfois, aujourd’hui, dans l’Eglise de Dieu ! Il dit qu’il ne pouvait pas parler aux Corinthiens « comme à des hommes spirituels […] mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ » (verset 1). Il démontre leur côté charnel, en parlant « de la jalousie et des disputes » parmi eux, et de leur tendance à préférer un ministre à un autre par des raisonnements charnels, au lieu d’avoir les yeux sur Dieu qui dirige l’Eglise. Paul nous explique que nos œuvres seront évaluées par Dieu, « car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun » (verset 13).
Comme les Corinthiens, beaucoup de personnes dans l’Eglise de Dieu, aujourd’hui, semblent avoir des difficultés d’accepter vraiment que le Christ est la Tête Vivante de l’Eglise de Dieu, qu’Il guide, dirige et orchestre Son Eglise et Son Œuvre, de nos jours. Souvent, les gens « raisonnent autour » des instructions spirituelles qui leur sont données, et parfois, ils se tournent vers plusieurs ministres pour obtenir les réponses qu’ils souhaitent. Au lieu de regarder là où le Christ accomplit pleinement Son Œuvre, certains vont d’une Eglise à une autre, jusqu’à ce qu’ils trouvent un groupe qui corresponde à leur propre voie, ou qui leur offre un poste. Certains tentent de frapper un « grand coup », en créant leur propre petit groupe, même s’il est évident que cela diminue et affaiblit grandement l’opportunité de faire une Œuvre de Dieu très puissante, à travers une Eglise unie, comme à l’époque des premiers apôtres !
Toutes ces attitudes décrivent un manque de foi, un manque d’humilité sincère, et un manque de crainte du Dieu suprême ! Il est manifeste que Dieu n’est pas vraiment réel pour la plupart de ces gens, et qu’ils ont une foi très limitée en Christ comme étant la Tête Vivante de Son Eglise.
« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience » (Jacques 1 :2-3). Il est certain, que nous devrions tous être préparés pour « l’épreuve » de notre foi. Nous devrions apprendre à voir le « grand plan », et reconnaître que, finalement, c’est Dieu qui est en charge, et « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes 17 :28).
Dans Luc 17, les apôtres implorèrent Jésus : « Augmente-nous la foi » (verset 5). Jésus leur répondit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé », et Il décrit l’attitude de service qu’ils devraient avoir, s’ils avaient véritablement foi en Dieu, comme étant la Tête et le Rétributeur. Mais, remarquez les versets juste avant la demande des apôtres pour la foi. Jésus dit : « Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui. Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras » (versets 3-4). Les apôtres se rendaient compte qu’il leur fallait beaucoup de foi, s’ils voulaient pardonner à leurs frères comme cela leur était demandé. Ils devaient faire confiance à Dieu, qu’Il prendrait cela en charge. Ils devaient avoir confiance en Dieu qu’Il les aiderait à avoir un véritable esprit de pardon, et Lui faire confiance qu’Il s’occuperait de l’autre partie (car les instructions de Jésus leur imposaient de pardonner) – même s’ils pouvaient encore ressentir le sentiment d’avoir été offensés !
Pensez à cela, Frères et Sœurs ! Il faut beaucoup d’humilité et de foi pour pardonner sincèrement à quelqu’un, maintes et maintes fois, malgré des réels affronts et blessures. Nous devons vraiment croire que Dieu est le Juge, et qu’Il mènera toute chose à son terme ! Il y a beaucoup, beaucoup d’autres domaines similaires dans la vie quotidienne des chrétiens, où il nous faut avoir une foi absolue en la réalité de Dieu. Car, si Dieu n’est « pas réel » pour nous, nous échouerons sans cesse, et nous ne serons pas capables de nous pardonner les uns les autres, comme nous le devrions. Nous ne serons pas capables d’avoir confiance que c’est le Christ qui guide Son Eglise. Nous ne mettrons pas tout notre cœur dans Son Œuvre, comme nous le devrions. Nous serions toujours à chercher un plan de secours pour « prendre soin du numéro un » – au cas où Dieu ne serait pas vraiment là, et ne ferait pas Son travail en tant que notre Dieu Vivant, la Tête Vivante de Son Eglise ! Frères et Sœurs, pensez à ces choses.
Dieu inspira l’apôtre Paul à écrire : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10 :17). Plus nous nous « nourrirons de Christ » (Jean 6 :57), plus Dieu deviendra réel pour nous, et plus nous aurons tendance, dans chaque situation, à refléter les attitudes d’amour, d’obéissance et de foi qui étaient en Christ.
Bien qu’il n’ait pas été appelé à comprendre tout ce que nous savons sur l’obéissance à Dieu, et sur la pleine compréhension de la vie d’un véritable chrétien, le célèbre évangéliste protestant, Dwight L. Moody, avait raison quand il fit cette déclaration sur l’édification de la foi : « Un jour, j’ai lu le dixième chapitre de Romains : “Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.” J’ai fermé ma Bible, et j’ai prié pour avoir la foi. Ensuite, j’ai ouvert ma Bible, et je me suis mis à étudier, et ma foi n’a cessé de croître depuis lors » (Halley’s Bible Handbook, page 4. C’est nous qui traduisons).
Dans Luc 18, Jésus nous donne la parabole du « juge inique ». Il y décrit une pauvre veuve qui, par « son insistance », finit par le persuader d’entendre son cas. Ensuite, Jésus a dit : « Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18 :6-8).
La plupart des gens ne comprennent pas à quel point il est important de se concentrer sur la description de Jésus des « élus qui crient à lui jour et nuit ». Beaucoup, dans l’Eglise de Dieu aujourd’hui, n’ont pas un désir ardent de servir Dieu, d’adorer Dieu et de Lui soumettre totalement leur cœur, leur esprit et leur volonté en toute chose ! Nous devons arriver au point d’apprendre à obéir pleinement au premier et « grand commandement », comme Jésus l’a déclaré : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée » (Matthieu 22 :37). Et alors, nous développerons une relation véritablement sincère et même passionnée avec Dieu – comme Abraham, Moïse, et le roi David. Nous « crierons » à Dieu, jour et nuit – en « marchant » véritablement avec Dieu, et en croissant dans la foi puissante en la parole de Dieu et en Ses promesses.
A ce moment-là, chacun de nous commencera à être de plus en plus rempli de la puissance du Saint-Esprit, dans sa vie quotidienne. Et, à mesure que nous croîtrons de cette façon en tant qu’Eglise, la puissance de l’Esprit de Dieu se manifestera encore plus dans chaque phase et facette de l’Eglise, dans l’Œuvre, dans le ministère, et dans la manifestation des « signes » dont Jésus a parlé dans Marc 16 :20. Puisse Dieu aider chacun de nous à bâtir cette sorte de foi vivante, et une relation très proche avec notre Père, et avec notre Sauveur personnel, la Tête de l’Eglise, Jésus-Christ !