Les fréquentations selon l’approche chrétienne
L’appel divin est un privilège qui engendre aussi un défi remarquable. La veille de Sa crucifixion, le Christ pria le Père afin qu’Il aide Ses disciples depuis cette époque jusqu’à nos jours, et qu’Il les protège du monde autour d’eux (Jean 17 :11). L’apôtre Paul montra clairement que Dieu veut que nous vivions d’une manière « différente » du monde qui nous entoure – en marchant en « nouveauté de vie » (Romains 6 :4). La révélation du Christ à Jean nous met en garde que nous devons être séparés du monde impie dans lequel nous vivons (Apocalypse 18 :4). Ces principes divins de base s’appliquent à tous les aspects de notre vie, y compris la période intéressante, intrigante et difficile des fréquentations.
Comment le monde actuel considère-t-il les fréquentations ? Les pratiques du monde sont-elles différentes de ce que Dieu attend de la part d’un chrétien ? Le peuple de Dieu adopte-t-il sans y prendre garde des types de fréquentations qui seraient contraires aux principes divins ? Dans cet article, je vais utiliser mon éducation professionnelle en santé publique, mes deux décennies de travail auprès d’adolescents et de jeunes adultes, ma perspective de père, mon expérience de pasteur et, surtout, les instructions divines contenues dans les Écritures qui donnent des directives claires au sujet des fréquentations pour les chrétiens.
Nous explorerons les principes divins consistant à donner, à servir les autres et à placer leurs besoins avant les nôtres. Dans cet article, nous examinerons des pièges et des arguments fallacieux au sujet des fréquentations selon le monde – et nous les comparerons avec les bonnes pratiques basées sur des principes divins. En tant que chrétiens, nous devons reconnaître que si nous ne sommes pas prudents, les pratiques du monde peuvent entrer dans notre vie – sans même nous en rendre compte. Si nous n’y faisons pas attention et si nous n’essayons pas de conserver des standards divins, les fréquentations sont une pratique sociale qui peut rapidement devenir mondaine avec tous les pièges que cela implique.
Les fréquentations selon le monde
Où se situe le monde autour de nous par rapport à notre responsabilité d’avoir des fréquentations selon la voie divine ? Dans cet article, je définis les fréquentations selon le monde comme une relation sérieuse, physique et émotionnelle, entre un homme et une femme. Comme nous allons le voir, les fréquentations selon Dieu sont bien différentes. Jusque dans les années 1960, les fréquentations dans le monde occidental étaient plus structurées qu’aujourd’hui. Les comportements des hommes et des femmes étaient respectueux et conservateurs d’un point de vue sexuel. Depuis la « révolution sexuelle » des années 1960, les fréquentations sont progressivement devenues un loisir avec une tolérance accrue au sujet du bien et du mal. Désormais les fréquentations commencent généralement autour de 13-14 ans et, par voie de conséquence, la plupart des adolescents sont sexuellement actifs. La sexualité dans les médias a fortement influencé les normes sociales de la jeunesse et la perception des fréquentations. De nos jours, les jeunes sont éduqués dans un monde qui manque de valeurs morales et qui est sexuellement tolérant – une perspective qui peut affecter les célibataires de tous âges dans l’Église. À cause des médias, de la technologie et de la musique, aucune région du monde n’est à l’abri du déclin des valeurs morales qui affecte fortement les comportements actuels dans les fréquentations.
Dans le monde de Satan, l’attraction sexuelle et la solitude sont deux éléments encourageant les fréquentations. L’attraction n’a rien de mauvais en soi – et l’attraction saine est un des éléments permettant de trouver son conjoint. Le problème réside dans les motivations. Le principe disant qu’il y a « plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :35) est un concept absent du monde de Satan. Beaucoup trop de gens sont motivés par la notion égoïste de « prendre ». De nos jours, beaucoup d’individus ressentent un vide émotionnel et ils cherchent à entrer dans une relation pour le combler (ils sont là pour “prendre”). Les fréquentations sont rarement utilisées pour bâtir une amitié ou aider une autre personne. À notre époque, le but des fréquentations n’est plus de « donner » à une autre personne, voire de trouver un conjoint, mais plutôt de combler des besoins personnels liés à la solitude et à la convoitise d’un individu. Mais que se passe-t-il lorsque ces besoins personnels sont comblés et que la personne réalise que cet « individu spécial » n’est pas « celui » avec qui elle veut passer « le restant de ses jours » ? Des ruptures, des peines de cœur, de la solitude et la reprise de la « chasse » égoïste d’une autre personne qui comblera ce nouveau vide. Notre « société de consommation » en est arrivée au point d’avoir des partenaires « jetables » lorsqu’ils ou elles ne sont plus utiles. Les peines de cœur et la dépression sont si courantes dans les fréquentations selon le monde qu’elles sont considérées comme faisant « naturellement » partie du processus. Finalement, les fréquentations selon le monde se limitent désormais à des « relations amoureuses floues et dénuées de tout engagement » (être romantique dans le seul but d’être romantique, sans un objectif divin) qui conduisent fréquemment à des peines de cœur (J’ai tourné le dos au flirt, Joshua Harris, Maison de la Bible, page 226, traduction Johanne Forns-Gauthier et Suzanne Baltazard).
La confusion règne au sujet des fréquentations dans le monde dirigé par Satan. Malheureusement, cette confusion s’infiltre souvent dans l’Église de Dieu et de nombreux membres subissent les mêmes blessures émotionnelles qui sont infligées à ceux vivant dans le monde de Satan. Combien de gens connaissez-vous dans l’Église de Dieu qui souffrent de blessures émotionnelles causées par les fréquentations ? Pourquoi est-ce le cas ? Que pouvons-nous faire afin que les fréquentations soient différentes parmi le peuple de Dieu ?
Le cycle des fréquentations selon le monde
La triste réalité est que les fréquentations selon le monde s’inscrivent souvent dans un cycle d’échec et de peines de cœur. Dans son livre J’ai tourné le dos au flirt, publié en 2007, Joshua Harris décrivit de nombreuses erreurs commises par les couples qui se fréquentent. Lorsque nous fréquentons quelqu’un pour « obtenir » quelque chose et combler nos besoins personnels, nous sommes mus par des raisons égoïstes et mondaines. La solitude et le fait de chercher à combler des besoins personnels conduisent souvent à rechercher un partenaire sur la seule base de l’attraction sexuelle. Cette attraction – souvent de la convoitise – rapproche deux individus. Une certaine forme de communication commence à s’établir. Les fréquentations deviennent rapidement exclusives. À mesure que la confiance et le confort s’installent, les individus baissent la garde et ils s’engagent dans une relation intime, émotionnelle et physique. L’attraction et l’intimité étant le moteur de cette relation, elle s’intensifie rapidement. Puisqu’il n’y a aucun projet ni aucun autre but, la relation se développe à grande vitesse.
Alors que la relation progresse rapidement, une communication plus profonde et une prise de conscience finit par arriver. Cette analyse plus réfléchie révèle des incompatibilités, des défauts de caractère, ainsi qu’une absence de vision commune entre les deux individus. Puisque la relation était basée sur l’attraction et l’intimité physique, il n’y a pas grand-chose pour la faire tenir et elle se termine souvent par une « rupture », avec les peines de cœur et les souffrances émotionnelles que cela engendre. Dans notre société numérique et superficielle, beaucoup n’ont même pas le courage d’aller voir la personne avec qui ils veulent rompre pour lui parler en face. Ils préfèrent annoncer à leur partenaire que « tout est fini » par téléphone, par email, via les réseaux sociaux ou par un simple texto. Cette terrible rupture conduit à la solitude et à une nouvelle recherche pour combler les besoins émotionnels et physiques causés par les fréquentations égoïstes de ce monde. Le cycle destructif des fréquentations selon le monde recommence encore et encore ! De plus, en raison de la grande intimité physique et émotionnelle entre les personnes qui ont rompu, toute amitié future entre eux est désormais impossible.
Ce cycle des fréquentations selon le monde vous semble-t-il familier ? Y a-t-il quelque chose de sain et de chrétien dans ce cycle douloureux ? Ce cycle d’égoïsme et d’impatience, inspiré par Satan, peut-il être prévenu ? Est-il possible ou réaliste d’avoir des fréquentations selon une approche moralement saine ? La réponse est oui ! Il est possible d’avoir des fréquentations de façon juste et chrétienne. Mais cela implique de considérer les fréquentations à travers la parole de Dieu, et non à travers les idées de la société de Satan.
AVERTISSEMENT : certains considéreront la perspective que je vais présenter comme étant bizarre, irréaliste, démodée, voire « révolutionnaire ». Effectivement, les principes qui vont suivre paraîtront stupides et contraignants selon les principes du monde de Satan. Cependant, les véritables disciples de Jésus devraient trouver ces approches avisées, respectueuses – et même agréables ! Si elles sont bien appliquées, elles éviteront de nombreuses peines de cœur.
Les fréquentations selon les instructions divines
Les valeurs divines sont un « mystère » qui entre directement en conflit avec les valeurs du monde (1 Corinthiens 2 :6-8). Elles sont basées sur le mode de vie consistant à « donner » et non celui consistant à « prendre ». Elles impliquent de placer les autres en premier, de pratiquer la retenue et la patience, ainsi que de chercher la volonté de Dieu avant la nôtre. Notre société hédoniste nous enseigne : « Épanche ta soif ! » et « Si cela te procure du bien, vas-y ! » La voie de Dieu n’est pas « cool ». En fait, le monde voit souvent la voie divine comme étant archaïque et irréaliste. Suivrons-nous la foule et les conséquences prévisibles du cycle des fréquentations selon le monde conduisant au désespoir, ou bien suivrons-nous la voie divine ? Allons-nous nager à contre-courant afin de profiter de la liberté et des bénédictions procurées par le fait d’adhérer aux principes divins ? Un chrétien converti devrait connaître la réponse, mais avons-nous le courage et le caractère de diriger notre cœur dans la voie étroite qui conduit à une vie de réjouissances (Matthieu 7 :13-14) ? Avons-nous la foi et la détermination de surmonter les appels de notre cœur qui nous guident si souvent – des appels qui sont « tortueux par-dessus tout » et méchants (Jérémie 17 :9) ?
En premier lieu, nous devons nous souvenir qui sont vraiment les membres du sexe opposé – de potentiels enfants de Dieu à part entière (1 Jean 3 :1-2). Les membres baptisés dans l’Église sont nos frères et sœurs engendrés en Christ (Luc 8 :21). Le concept erroné de les considérer comme une « conquête » ou un « trophée » est inspiré par Satan ! Chacun d’entre nous a été créé à l’image de Dieu (Genèse 1 :26), avec le potentiel de devenir un jour un membre spirituel dans Sa famille (1 Corinthiens 15 :52 ; 1 Jean 3 :2). Le principe des fréquentations selon le monde est : « “Je suis attiré vers toi, alors faisons connaissance.” En revanche, l’amitié dit : “Puisque nous avons des intérêts communs, passons du temps à rechercher ces mêmes intérêts ensemble.” Et si, après avoir cultivé une véritable amitié, vous commencez à éprouver une attirance mutuelle, c’est un cadeau supplémentaire » (Harris, pages 47-48). En apprenant à découvrir ceux du sexe opposé, notre motivation devrait être d’en savoir plus à leur sujet, de découvrir ce qu’ils ou elles aiment ou détestent, leurs motivations et leurs aspirations spirituelles, leurs buts dans la vie, comment les aider à devenir de meilleurs chrétiens et développer des amitiés durables. Pendant cette période, nous pouvons aussi prendre des notes mentales sur notre avenir potentiel avec telle ou telle personne – mais cette motivation devrait rester secondaire.
Bien que les fréquentations selon le monde permettent seulement d’aboutir sur une relation sérieuse entre deux personnes, les fréquentations selon Dieu devraient être basées sur le fait de servir l’autre et de lui accorder une occasion agréable et intéressante, alors que les deux individus essaient de mieux se connaître. Les fréquentations selon Dieu ne commencent pas avec l’intimité et l’espoir d’une relation romantique, des choses basées principalement sur l’attraction physique. Ces attentes égoïstes, mauvaises et trompeuses sont celles du monde. Les fréquentations selon Dieu devraient être basées sur le principe de donner, de servir et de mieux connaître l’autre. Le fait d’inviter quelqu’un devrait être déconnecté de l’idée « d’être en couple » ou de s’engager sérieusement dans une relation impliquant une intimité émotionnelle et physique. Les embrassades passionnées et répétées n’ont pas leur place dans cette sorte de relation.
Soyons clairs : je parle ici d’un « changement culturel » bien éloigné des normes du monde autour de nous ! « Ceux qui souhaitent réellement savoir si la personne aimée pourrait convenir pour le mariage doivent comprendre que le flirt nuit carrément à ce processus […] Leur priorité ne devrait pas être de fuir la réalité de la vie [en flirtant] ; au contraire […] ils doivent pouvoir se voir dans les situations de la vie réelle, comme dans la famille ou au milieu de leurs amis […] Comment se comporte-t-il avec ceux qui le connaissent le mieux ? Comment réagit-elle quand les choses ne tournent pas rond ? Il est important de trouver la réponse à ces questions avant de se décider pour le mariage, et ce n’est pas par le flirt que nous pourrons y parvenir » (Harris, pages 54-55).
Les premières étapes de l’intimité physique (comme un baiser romantique et passionné) devraient venir seulement après que le couple s’est engagé officiellement – idéalement, après les fiançailles. Même à ce moment-là, une telle intimité doit faire l’objet d’une très grande prudence. La biologie et la physiologie humaine montrent très clairement que l’intimité physique comme un baiser, associée à l’attraction, est conçue par Dieu pour déclencher une cascade de réactions hormonales dans le cerveau et le corps des hommes comme des femmes, afin de préparer leur corps à une relation sexuelle. De plus, l’intimité physique est souvent perçue comme un signal fort à la fois pour le couple qui se fréquente et pour leur entourage. Les contacts passionnés et intimes disent à la personne que vous fréquentez qu’il ou elle est à vous, que vous êtes sérieux(se) dans vos intentions et que vous l’aimez.
Les femmes en particulier interprèteront plus facilement un baiser passionné de cette façon et elles développeront plus rapidement une attente du mariage. Joshua Harris fit cette observation très importante au sujet de l’intimité physique : « Peut-être direz-vous que l’intimité entre un homme et une femme est comme “la cerise sur le gâteau” d’une relation orientée vers le mariage [c’est nous qui accentuons]. Si nous voyons les choses ainsi, il devient évident que, dans la plupart de nos relations, nous n’avons que “la cerise” » (page 35). Ce livre n’est pas parfait, mais il contient beaucoup de conseils intéressants au sujet des fréquentations.
Au cours des premières étapes, les fréquentations selon Dieu devraient avoir lieu en groupe – même chez les célibataires les plus âgés. Notez que les célibataires âgés doivent être particulièrement prudents dans les fréquentations, car ils peuvent ressentir une pression particulière à trouver un partenaire et se marier rapidement. À cause de cette pression, certaines personnes font l’erreur de sauter l’étape qui prend le plus de temps, celle de développer une amitié, en s’engageant rapidement dans le flirt. Ne pas établir une relation basée sur l’amitié peut avoir des implications néfastes sur le long terme qui peuvent aller jusqu’à la rupture.
Les sorties en groupe éliminent la pression associée aux rencontres en tête-à-tête. Souvenez-vous que l’intimité ne devrait pas faire partie des premières étapes des fréquentations selon Dieu – ainsi ces « fréquentations de groupe » ne sont pas « étranges » ou « bizarres » comme le monde pourrait le percevoir. Des couples ou des groupes de jeunes peuvent partager un repas, faire une randonnée, jouer à des jeux de société, aller voir un film approprié (occasionnellement), organiser un pique-nique ou s’asseoir ensemble pendant les assemblées de sabbat. Ces activités liées aux fréquentations devraient être propices à la conversation (bien entendu, avant ou après l’assemblée dans le contexte du sabbat). Les activités qui « empêchent » ou « limitent » la communication, qui ne sont pas productives et qui ne permettent pas de former ou de renforcer des amitiés (comme le fait de voir un film) devraient être restreintes !
Les fréquentations chrétiennes peuvent être aussi simples et gratuites que de proposer à une demoiselle de s’asseoir à côté de soi pendant une assemblée, ou aussi compliquées et coûteuses que de l’emmener voir un spectacle, avant de l’inviter au restaurant. En effet, les hommes devraient prendre l’initiative de planifier et d’inviter une femme ! Un homme devrait apprendre à planifier une sortie et à la rendre intéressante et agréable – mais sans exercer aucune pression. Il devrait préparer des sujets de conversation et des activités. Les femmes doivent aussi apprendre à rendre une sortie intéressante pour un homme, notamment à travers une conversation intéressante et agréable. Elles devraient aussi apprendre à accepter une invitation avec un homme qui ne les attire pas forcément au premier regard.
Souvenez-vous que le but premier des fréquentations est de mieux connaître vos frères et sœurs en Christ ! Des sorties régulières ou exclusives en tête-à-tête (contrairement aux sorties en groupe ou avec plusieurs couples) devraient aussi être agréables, intéressantes et sans pression, mais cette activité devrait être évitée jusqu’à ce qu’une personne ait l’âge et la maturité nécessaires (émotionnellement, spirituellement et financièrement) de s’engager dans le mariage si la relation va dans cette direction. Les fréquentations exclusives sont plus intimes et elles génèrent une pression qui a le potentiel de forcer ou d’accélérer la relation.
De nos jours, la société « pousse » les jeunes à se fréquenter. Si des adolescents n’ont pas de « petit ami » ou de « petite amie », les gens les regardent bizarrement. La même conclusion s’applique également aux célibataires plus âgés. Néanmoins, les véritables chrétiens devraient faire attention à ne pas créer – ni permettre – des situations où des fréquentations sérieuses peuvent se développer avant de se trouver à une époque de leur vie où une telle relation est appropriée. Les hommes en particulier doivent prendre des initiatives sages et correctes à cet égard. Les parents, les grands-parents et les amis devraient envoyer le même message. Les fréquentations sérieuses et intimes avant le baptême, mais aussi avant que l’homme et la femme soient émotionnellement, spirituellement et financièrement prêts pour le mariage, sont non seulement imprudentes, mais aussi égoïstes !
Notez l’exhortation puissante et remplie de sagesse écrite par M. Herbert Armstrong : « Nous avons également vu ce qu’il fallait penser des relations suivies entre jeunes [en tête-à-tête], et qu’il fallait les proscrire jusqu’à ce qu’ils aient atteint une certaine maturité mentale, émotionnelle et spirituelle, leur permettant éventuellement d’assumer les responsabilités du mariage. À ce moment-là, fréquenter régulièrement le même garçon, ou la même jeune fille, devient une tout autre affaire » (Une éducation sexuelle enfin complète, 1981, pages 122-123).
M. Armstrong mettait-il en avant ses propres idées ou ses recommandations étaient-elles basées sur des faits ? Des recherches sur le cerveau montrent que pour beaucoup de jeunes entrant dans l’âge adulte, la partie du cerveau (le cortex préfrontal) responsable de la planification à long terme, de gérer des émotions intenses, d’avoir des comportements appropriés, de retarder la gratification, d’établir des objectifs à long terme, de voir clairement l’avenir et de prendre des décisions sages, ne devient mature que vers l’âge de 25 ans (“Maturation du cortex préfrontal”, Département américain de la Santé et des Services sociaux).
Si un chrétien n’est pas prêt à guider spirituellement une épouse et une famille (cela implique qu’il soit baptisé et suffisamment converti pour le faire), à subvenir à leurs besoins et qu’il ne possède pas un caractère d’amour et de direction selon la voie divine (en ayant le Saint-Esprit de Dieu en lui), alors il n’est pas en position de demander sérieusement la main d’une fille de Dieu. Dans le commandement à l’attention des maris d’aimer leur épouse (Éphésiens 5 :25), le mot traduit par « aimer » vient du grec agapeo. Cette sorte d’amour vient directement du Saint-Esprit divin et elle fait partie du « fruit » de l’Esprit (Galates 5 :22). Sans le Saint-Esprit divin en lui, un homme ne peut pas accomplir l’ordre divin « d’aimer » son épouse de la façon chrétienne conçue par Dieu. Il n’est pas possible de « développer » l’amour divin par nous-mêmes, cela vient uniquement à travers l’Esprit de Dieu en nous.
De la même manière, si une femme n’est pas prête à faire preuve d’un véritable amour, à enseigner et à guider spirituellement ses enfants, elle n’est pas prête à élever une famille chrétienne. Et si elle n’est pas prête à soutenir émotionnellement un mari, à se soumettre à lui et à le suivre, elle n’est pas prête à demander à un fils de Dieu de subvenir à ses besoins et de prendre soin d’elle dans le cadre du mariage. Aller contre ces principes causera des relations difficiles et des peines de cœur. Dans certains cas, cela pourrait conduire à un mariage prématuré et à des difficultés liées au fait de précipiter les choses par rapport à l’ordre établi par Dieu. Les Écritures montrent clairement qu’une femme doit « se préparer » pour ses futures responsabilités (Apocalypse 19 :7) et qu’elle ne doit pas se « précipiter » dans cette nouvelle fonction.
Bien que cette approche chrétienne des fréquentations semble inhabituelle du point de vue du monde, les résultats découlant d’une bonne approche selon Dieu sont positifs et ils en valent la peine ! Les fréquentations chrétiennes produisent des amitiés durables et elles ne se terminent jamais par des ruptures émotionnelles et douloureuses. Même lorsque deux chrétiens cessent de se fréquenter, ils devraient continuer à être amis. Si un couple n’est pas capable de rester amis après s’être fréquentés, c’est qu’ils ne l’ont pas fait de la bonne manière. Quelle différence par rapport au cycle des fréquentations selon le monde ! Nous pouvons voir que les fréquentations selon Dieu vont à l’encontre de ce que le monde enseigne au sujet du flirt et de l’intimité.
Développer une culture des fréquentations selon Dieu
Dans un monde qui se dirige vers une catastrophe, les membres de l’Église de Dieu doivent se comporter de telle sorte à développer et à encourager une « culture des fréquentations » selon Dieu. Cette culture devrait être dirigée par des attentes et des actions appropriées, basées sur des principes bibliques. Les hommes et les femmes réellement converti(e)s qui souhaitent se différencier du monde de Satan – qui désirent récolter les bénédictions et l’épanouissement résultant d’une vie chrétienne – doivent aider à créer et maintenir cette culture des fréquentations selon Dieu. Cependant, afin d’y parvenir, les habitudes des fréquentations selon le monde doivent être clairement identifiées et rejetées. Le mensonge inspiré par Satan disant que « c’est impossible à réaliser » doit être mis de côté. Dieu appelle les véritables chrétiens à marcher « en nouveauté de vie » (Romains 6 :4), à se « séparer » du monde et à éviter ses péchés (2 Corinthiens 6 :17 ; Apocalypse 18 :4). Il nous enseigne de ne pas nous « [conformer] au siècle présent », mais d’être « transformés par le renouvellement » de nos pensées (Romains 12 :1-2). La voie divine consistant à vivre séparément du monde concerne tous les aspects de notre vie – y compris la façon dont nous fréquentons Ses fils ou Ses filles.
Une autre façon d’exercer les fréquentations chrétiennes est de mettre l’accent sur le développement du caractère et sur le fait de servir les autres. Les jeunes chrétiens qui ont atteint la maturité devraient essayer de faire la connaissance de beaucoup d’autres célibataires du sexe opposé au sein de l’Église – en les appréciant pour ce qu’ils sont et ce qu’ils espèrent devenir. Dans notre monde moderne où les membres de l’Église sont très dispersés, cela demande de la patience, de la modération et de la maîtrise de soi (Galates 5 :22). Cela implique un désir sincère de plaire à Dieu dans nos relations avec les membres potentiels de Sa famille. Cela requiert de parler et d’agir d’une manière qui protège les sentiments et les émotions des gens que nous fréquentons. Les fréquentations devraient être agréables, intéressantes et constructives, et elles devraient nous aider à améliorer notre caractère ainsi que nos aptitudes à diriger, à communiquer, à servir et à se soumettre. L’approche chrétienne des fréquentations ne devrait pas perdre de vue que notre objectif est de servir nos frères et sœurs en Christ – avec l’espoir ultime qu’après nous être correctement préparés spirituellement, émotionnellement, socialement et financièrement, Dieu nous bénira en nous accordant la main d’une personne qu’Il a préparée spécialement pour nous ! Oui, nous voulons en fin de compte que Dieu arrange notre mariage et la façon dont nous fréquentons devrait nous préparer à servir ce futur conjoint pour le restant de notre vie physique.
À l’attention des parents : les parents chrétiens doivent comprendre les principes des fréquentations chrétiennes afin d’aider leurs enfants à croître dans ces concepts pour qu’ils fassent partie intégrante de leur mode de pensée. En faisant ainsi, les adolescents comprendront clairement ce qui est approprié et ce qui ne l’est pas pour chaque étape de la vie. Les jeunes adultes comprendront l’importance d’atteindre les étapes appropriées de leur développement émotionnel, spirituel, pédagogique et financier avant de commencer à chercher sérieusement un futur conjoint – préservant ainsi leur cœur et leurs émotions jusqu’au moment opportun. Lorsque ces principes sont enseignés depuis l’enfance, ils préparent la voie à des fréquentations chrétiennes réussies qui plairont à Dieu. Ces principes les conduiront à fréquenter la bonne personne – avant de s’engager dans un mariage réussi pour lequel Dieu dirigera les futurs époux l’un vers l’autre lorsqu’ils seront prêts.
Pour les parents qui n’ont jamais enseigné ces concepts à leurs enfants, n’ayez pas peur de commencer à le faire ! C’est un sujet dont vos adolescents veulent parler et pour lequel ils veulent des directives. En montrant les motifs derrière les fréquentations chrétiennes à vos enfants, en leur montrant les pièges de l’alternative proposée par ce monde et en leur présentant des exemples concrets, ils pourront comprendre ce que représentent les fréquentations selon Dieu. Vos adolescents auront besoin d’encouragements pour résister aux attraits de la société de Satan, pour attendre le moment choisi par Dieu et – dans l’intervalle – pour se préparer correctement aux occasions qui se présentent. Avec vos instructions, ils pourront commencer à constater par eux-mêmes que non seulement les fréquentations chrétiennes fonctionnent, mais qu’elles sont judicieuses !