Les ides de mars
De Jules César aux Césars modernes
En février 44 av. J.-C., Jules César devint « dictateur à vie ». Rapidement, il renforça son autorité sur la république en plaçant ses amis et ses alliés aux postes-clés, et en obligeant les sénateurs à valider des propositions de loi sans les avoir lues auparavant. Il gouvernait en toute impunité, mais il se fit aussi de grands ennemis !
Sachant que César planifiait de diriger une campagne militaire et de quitter Rome le 18 mars, les conspirateurs décidèrent de passer à l’action pendant les « ides de mars », une fête dédiée au dieu Mars, qui avait lieu le 15 du mois. Ce jour-là, Brutus et Cassius à leur tête, ils firent irruption peu après l’arrivée de César au Sénat.
L’historien Suétone raconta ce meurtre :
« César […] voit bientôt des poignards levés sur lui de tous côtés. Alors il s’enveloppe la tête de sa toge, et, de la main gauche, il en abaisse en même temps un des pans sur ses jambes, afin de tomber plus décemment, la partie inférieure de son corps étant ainsi couverte. Il fut ainsi percé de vingt-trois coups : au premier seulement, il poussa un gémissement, sans dire une parole. Toutefois, quelques écrivains rapportent que, voyant s’avancer contre lui Marcus Brutus, il dit en grec : “Et toi aussi, mon fils !” »[1]
Qui sont les Césars modernes ?
Les dirigeants européens et russes se sont toujours considérés comme des successeurs des Césars romains. Napoléon pensait qu’il était l’héritier de César. L’Allemagne nazie proclamait qu’elle rebâtissait l’Empire romain. Le titre russe de Tsar (Czar) et le titre allemand de Keiser ne sont que des variations du mot « César ». De nos jours, les eurocrates se considèrent eux-mêmes comme des « Romains modernes » !
L’Empire romain occidental (31 av. J.-C. à 476 apr. J.-C.) est représenté par une bête aux « dents de fer ». Ce puissant empire s’écroula en l’an 476 de notre ère (la “blessure mortelle” mentionnée dans Apocalypse 13 :3). Daniel 7 révèle qu’il y aura dix résurgences de cet empire. Les trois premières résurgences furent les royaumes des Vandales, des Hérules et des Ostrogoths. La quatrième corne représente la Restauration impériale sous Justinien en 554 de notre ère, marquant une alliance de l’Église et de l’État.
La période allant de la quatrième à la huitième corne s’étale sur 1260 ans (Apocalypse 13 :3-5), pour se terminer avec la défaite de Napoléon en 1814 (1814−554=1260). Ces résurgences sont différentes des trois premières cornes. À partir de la quatrième corne, l’État commença à soutenir une Église, la « grande prostituée », aussi appelée la « petite corne » arrogante (Daniel 7 :8, 20-22, 24-27 ; Apocalypse 17 :1-6).
La neuvième corne représente les forces de l’Axe Rome-Berlin à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale. La dixième corne, la dernière résurgence de l’Empire romain, est en train de croître actuellement. Ce sera une Europe dominée par l’Allemagne composée de dix dirigeants régionaux sous l’autorité d’un dernier César, le « roi du Nord », aussi appelé la bête (Apocalypse 17 :7).
Après avoir « forniqué » (s’être impliqué politiquement) avec la « femme » blasphématoire, comme le firent ses prédécesseurs, et après avoir brièvement dominé le monde (Apocalypse 17 :3-6), il sera vaincu au second Avènement du Christ (Apocalypse 17 :12-17).
Il peut sembler plus « confortable » d’ignorer les Écritures et d’ignorer des milliers d’années d’Histoire. Cela peut aussi sembler trop beau pour être vrai. Mais les prophéties sont en marche, comme Dieu le révèle au travers des Écritures !
1. Vies des Douze Césars, “C. J. César”, LXXXII, page 74, éditions Flammarion, traduit du latin par Théophile Baudement