Nos engagements pour la Pâque
(1936-2024)
Lorsque vous lirez ces lignes, j’espère que vous aurez déjà commencé à vous préparer pour la Pâque, spirituellement et physiquement. La plupart d’entre nous observent cette cérémonie dans de petites congrégations, mais essayez d’imaginer comment cela se déroulait à l’époque de Jésus. Flavius Josèphe, historien romain d’origine juive, mentionna qu’à la fin du premier siècle de notre ère, plus de deux millions de personnes s’étaient rendues à Jérusalem pour célébrer la Pâque de l’Ancien Testament à son époque.1 Imaginez à présent ce que cela aurait pu être en l’an 31 de notre ère. La Bible nous donne un compte-rendu de cette Pâque pendant laquelle Jésus transforma l’ancienne observance en instituant la nouvelle alliance : « Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Matthieu 26 :27-28). La version Ostervald traduit plus précisément le verset 28 par « ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance ».
Le mot grec traduit par alliance est diatheke. Manger le pain et boire le vin étaient la confirmation de l’acceptation par les disciples du sacrifice à venir du Christ et de Son sang versé. En tant que membres baptisés, nous devons aujourd’hui nous rappeler qu’à chaque Pâque, nous ne concluons ni ne renouvelons une alliance. Nous avons conclu notre alliance, notre engagement, avec Lui lorsque nous avons accepté le baptême. La Pâque n’est pas un autre baptême ; elle s’adresse aux disciples déjà baptisés qui suivent Ses instructions en confirmant chaque année leur acceptation du sacrifice du Christ. Nous renouvelons notre engagement envers notre Sauveur, pas notre alliance avec Lui.
Lors de cette première Pâque de la nouvelle alliance, le Christ avertit Ses disciples qu’ils ne respecteraient pas parfaitement leur engagement envers Lui. L’apôtre Pierre déclara de façon présomptueuse qu’il ne serait jamais infidèle, mais Jésus le réprimanda et lui dit : « Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois » (Matthieu 26 :34).
Pierre renia bien le Christ trois fois, avant de se repentir de son attitude orgueilleuse. De la même manière, il nous arrive de ne pas honorer notre engagement envers notre Sauveur. Que pouvons-nous faire pour nous assurer que nous faisons de notre mieux pour rester fidèles ? Dans cet article, nous examinerons certains de nos engagements les plus importants pour la Pâque. Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas encore baptisés, vous pouvez également appliquer ces engagements dans votre vie, mais pour les disciples baptisés, la confirmation de nos engagements prend une signification particulière chaque année, au cours de la Pâque.
Maintenir une attitude de repentance
Se repentir signifie se détourner et s’éloigner du péché. Nous ne devons plus répéter les mêmes erreurs. Si nous avons volé quelque chose, nous devons le restituer et nous devons payer pour les dommages que nous avons causés. De plus, nous devons le faire avant que d’autres découvrent notre péché. Après leur arrestation, les criminels affirment souvent : « Je suis désolé. » Mais en réalité, ils sont désolés de s’être fait prendre et non d’avoir commis des péchés. En tant que chrétiens, nous devons éprouver une véritable tristesse à l’égard de nos péchés, car « la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort » (2 Corinthiens 7 :10).
Au lieu d’éprouver la tristesse du monde, nous devrions avoir une attitude semblable à celle exprimée par le roi David. « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées. Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression. Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur ! » (Psaume 19 :13-15, Darby). Notez la traduction du verset 14 fournie par la Bible de Jérusalem : « Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil, qu’il n’ait sur moi nul empire ! Alors je serai irréprochable et pur du grand péché. »
Dieu connaît nos fautes cachées, même davantage que nous-mêmes. En fait, nous devons nous repentir non seulement de ce que nous avons fait, mais aussi de notre nature humaine charnelle, « car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8 :7).
En fin de compte, nous devons demander à Dieu de nous aider à nous voir tels qu’Il nous voit, de nous révéler les zones d’ombre qui nous empêchent de nous repentir et de croître. Je me souviens parfois d’un vers écrit par le célèbre poète écossais du 18ème siècle Robert Burns2 :
Oh ! si quelque puissance pouvait nous accorder la faveur
De nous voir comme nous voient les autres !
Il n’est pas toujours facile d’y parvenir. Certains d’entre vous se souviennent peut-être lorsqu’ils se sont vus pour la première fois en vidéo et d’avoir remarqué tous les petits tics ou manies qui les gênent. Les changements que nous devons opérer sont bien plus profonds que les aspects superficiels et physiques, même lorsque nous ne pouvons pas les voir nous-mêmes. Une fois par an, je trouve le courage de demander à mon épouse : « Chérie, en préparation de la Pâque, quelle est, selon toi, la chose que je dois changer dans ma vie ? » C’est parfois difficile pour elle, car elle peut penser à deux, trois ou quatre changements, alors que je ne lui demandais qu’une seule « grande chose » sur laquelle travailler. Je suis reconnaissant de ce qu’elle partage avec moi.
En tant que disciples, nous commettons des erreurs, mais nous nous efforçons d’en commettre de moins en moins au fil des ans. Nous nous efforçons d’apprendre de nos erreurs et nous devrions les considérer comme des leçons qui nous rapprochent du Christ. Bien entendu, nous ne devrions pas pratiquer le péché en tant que chrétiens, mais il nous arrive parfois de pécher. Cependant, nous n’avons pas besoin de nous flageller pour nos péchés. Nous devons les reconnaître et, puisque nous maintenons une attitude de repentir sincère, nous savons que Dieu nous accordera Sa grâce et Son pardon car Il connaît la sincérité de notre cœur. C’est pourquoi l’apôtre Paul fut en mesure d’écrire : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8 :1).
Pardonner aux autres
Dans la prière modèle, Jésus nous rappela de demander au Père : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6 :12). Tout comme Dieu nous pardonne lorsque nous nous repentons, nous devons être prêts à pardonner aux autres. « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Éphésiens 4 :31-32).
Je suis sûr que vous avez connu des individus qui refusent de passer à autre chose. Ils ont été offensés et ils veulent que vous sachiez qu’ils ont été offensés. En fait, il est même prouvé que s’accrocher à la colère et à l’offense blesse autant, voire davantage, la personne offensée que celle qui a commis l’offense. Dans un livre intitulé Ne laissez pas les idiots prendre le dessus, le médecin psychiatre Paul Meier parla des personnes qui sont enfermées dans une profonde dépression car elles n’arrivent pas à passer à autre chose et à pardonner. « Un patient peut être déprimé pendant de nombreuses années, puis pardonner à celui qui a provoqué sa colère refoulée et se remettre totalement de la dépression, car sa sérotonine a été restaurée naturellement, permettant au cerveau de fonctionner correctement ». Il ajouta qu’une « colère profondément ancrée peut faire baisser le taux de sérotonine et provoquer une dépression clinique », mais le fait de pardonner aux autres peut apporter la paix d’esprit.3
Pardonner ne signifie pas encourager ou permettre à quelqu’un de continuer à pécher sans cesse. Par exemple, la violence conjugale et la maltraitance des enfants sont des crimes graves. Les victimes doivent rechercher l’aide et la protection dont elles ont besoin. Il est parfois nécessaire de s’éloigner de l’agresseur qui refuse de changer. Mais la meilleure réponse est souvent de passer à autre chose et de laisser Dieu prendre les choses en main. Au lieu de vous mettre en colère contre la personne qui a péché, ayez la ferme assurance que la situation est entre les mains de Dieu et qu’Il fera le nécessaire. Lorsque l’offense a simplement blessé votre orgueil, ou qu’elle implique l’égoïsme voire le manque de respect de l’autre personne, la meilleure réponse est souvent de laisser la situation entre le pécheur et Dieu. « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Matthieu 6 :14-15). À l’approche de la Pâque, engagez-vous à maintenir une attitude de pardon.
Fuir la faiblesse spirituelle
Paul écrivit à l’évangéliste Timothée qu’il avait formé : « C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer la flamme du don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1 :6-7). Le Christ avait promis une grande puissance à Ses disciples : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1 :8).
Nous ne voulons pas négliger les dons de Dieu. Peu d’entre nous sont puissants ou nobles, mais Dieu nous donne une puissance spirituelle qu’Il n’accorde pas aux personnes influentes de notre monde. Cependant, cette puissance s’accompagne d’une responsabilité. « Quant à ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste et sont devenus participants à l’Esprit Saint, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, il est impossible de les ramener à une nouvelle repentance. Car ils crucifient de nouveau, pour leur part, le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement » (Hébreux 6 :4-6, Colombe).
Lors de notre baptême, nous avons pris l’engagement d’être fidèles et de fuir la faiblesse spirituelle. Nous ne devons pas laisser les épreuves nous user et nous affaiblir. Nous connaissons un célèbre passage de Jacques qui exprime un principe vital, même s’il semble contre-intuitif : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » (Jacques 1 :2-4).
Les épreuves en soi ne sont jamais joyeuses, mais le principe est que nous pouvons supporter n’importe quelle épreuve si nous gardons à l’esprit que Dieu l’utilise afin de nous rendre à la fois patients et complets. Nous pouvons aussi trouver du réconfort dans ces paroles de Paul : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10 :13).
Quelle que soit la gravité de notre épreuve, nous savons que notre Sauveur est présent pour nous. « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4 :16). Nous devons nous engager à fuir la faiblesse spirituelle.
Fuir l’amertume spirituelle
Parfois, lorsque nous recevons une correction, nous pouvons nous sentir découragés. Et ce sentiment peut se transformer en amertume.
« Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. Fortifiez donc vos mains languissantes et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (Hébreux 12 :11-15).
Lorsque nous nous replions sur nous-mêmes et que nous nous apitoyons sur notre propre souffrance, nous abandonnons l’antidote de l’amertume. Il peut être tentant de soigner sa blessure et de s’apitoyer sur son sort. Il y a de nombreuses années, je me souviens avoir été vertement corrigé et mon premier réflexe fut de me fondre dans le décor, de me dire que j’allais me faire discret. Mais ce n’est pas la meilleure solution. Nous devons rechercher la paix avec ceux qui nous entourent, comme le Christ nous l’a enseigné :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5 :43-48).
Je me souviens d’un de nos frères à Big Sandy, au Texas, qui avait un plant d’ail envahissant et, à chaque fois qu’il le déterrait, il trouvait davantage de racines qui généraient encore plus de plantes la fois suivante. Il finit par se retrouver avec une cuvette énorme dans son jardin, parce qu’il n’arrivait pas à déterrer cette racine littérale d’amertume. Nous devrions appliquer cet exemple dans notre vie afin de déterrer les racines d’amertume avant qu’elles ne prennent de l’ampleur et deviennent trop difficiles à enlever.
Accepter le pardon divin
Parfois, les gens essaient de vous faire sentir coupable et de vous culpabiliser. Les victimes d’abus sont parfois l’objet d’une manipulation mentale appelée « gaslighting » ou « détournement cognitif », afin qu’elles se sentent coupables du crime perpétré par l’agresseur. Satan veut nous faire douter que nous sommes pardonnés et il veut nous faire croire que nous n’en sommes pas dignes. C’est une demi-vérité, car Satan aime déformer la vérité divine pour nous décourager. Certes, il est vrai qu’aucun d’entre nous n’est digne du pardon de Dieu, mais il est faux de dire qu’Il ne nous a pas pardonné. Paul rappela aux frères et sœurs d’Éphèse : « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2 :8-9).
Nous ne devons jamais douter du don que Dieu nous a accordé. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 :9).
Le pardon que Dieu nous accorde est impressionnant et nous ne devons pas le mépriser. « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2 :4). Lorsque nous nous repentons, Dieu nous pardonne. Lorsque vous faites le bilan de votre vie, notez les moments où Dieu aurait pu vous juger coupable lorsque vous avez commis un péché, car tout péché engendre la peine de mort. Mais Dieu est miséricordieux, patient et riche en bonté. Il a promis de nous sauver et Il nous a sauvés par la grâce et par la foi. Et nous savons que c’est par la foi du Christ que nous sommes sauvés : « Je suis crucifié avec Christ, et je vis, non pas maintenant moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est donné lui-même pour moi » (Galates 2 :20, Martin).
Il est notre Intercesseur. « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7 :25).
Je me souviendrai toujours d’une situation survenue lorsque j’étais le pasteur de la congrégation de Cincinnati, en 1965. Une des femmes de la congrégation était à l’agonie, en raison d’un cancer, et elle avait toujours eu une attitude dominatrice à l’égard de son mari et de son entourage. Elle avait du mal à exprimer ses émotions et à se montrer vulnérable. Je lui avais conseillé d’essayer d’exprimer son chagrin et sa douleur, au lieu de les refouler constamment. Plus tard, certaines dames de la congrégation m’ont raconté qu’à l’approche de sa mort, elle avait demandé à son mari de l’aider à s’asseoir dans le lit, puis elle l’avait regardé dans les yeux et lui avait dit en pleurant : « Je t’appartiens. »
Cela me fit penser à la femme sulamithe dans le Cantique des Cantiques. En promettant sa vie à son bien-aimé, symbolisant Jésus-Christ, elle déclara au début de leur relation : « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui » (Cantique des Cantiques 2 :16). Mais plus tard, elle inversa l’ordre de cette déclaration : « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (6 :3).
Avez-vous dit à votre Sauveur que vous Lui appartenez ? L’avez-vous dit à Dieu le Père ? C’est la vérité. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6 :19-20).
Le Christ est mort pour que vous soyez sauvés. C’est dire à quel point Il vous aime. Il vous a rachetés à ce prix. Vous appartenez à Celui qui vous a pardonné, comme chacun d’entre nous Lui appartient. Chaque année, à la Pâque, Il nous rappelle Son engagement à notre égard, ainsi que notre engagement envers Lui.
Remercier Dieu sans cesse
Paul nous avertit que l’ingratitude dominera à la fin des temps. « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là » (2 Timothée 3 :1-5).
Quelle devrait être notre attitude ? « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5 :16-18). Dans la parabole de la veuve et du juge, le message du Christ était « qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher » (Luc 18 :1).
Soutenir l’Œuvre de Dieu
Dieu a un plan de salut pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant qui a vécu et qui vivra sur la Terre. Il veut que nous fassions partie de Sa famille pour l’éternité. Pourtant, seuls quelques-uns de ces milliards d’êtres humains sont appelés à devenir Ses prémices. Qui seront-ils ? Il s’agit de ceux qui s’engagent à persévérer jusqu’à la fin (Matthieu 24 :13). En ferez-vous partie ? Je l’espère !
Sur les plus de huit milliards d’habitants vivant sur notre planète, seuls quelques milliers d’entre eux participeront à la Pâque chrétienne dans la soirée du 11 avril de cette année. La Pâque est une commémoration de l’amour extraordinaire de Dieu à l’égard de chacun d’entre nous, de ce qu’Il fit, qu’Il fait et qu’Il fera pour nous. La Pâque nous rappelle l’époque à venir où le monde entier observera cette occasion sobre mais joyeuse.
De nos jours, Dieu accomplit Son Œuvre par l’intermédiaire d’une petite poignée d’êtres humains. Il en a toujours été ainsi, comme le Christ nous l’a rappelé : « Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Matthieu 9 :37-38).
À l’approche de la Pâque, nous devons nous interroger sur nous-mêmes et sur nos engagements. Les Jours des Pains sans Levain révèlent notre rôle dans le plan de salut divin. Dieu nous demande de remplacer le « levain de malice et de méchanceté » avec « les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5 :8). Nous devons donc tous nous engager à être des vainqueurs. Aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, le Christ s’adressa à sept reprises à ceux qui sortiront vainqueurs en énonçant les diverses récompenses qu’ils recevront. Nous lisons encore : « Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21 :7, Ostervald). Nous devons nous efforcer de surmonter notre nature humaine charnelle et demander à Dieu de créer en nous Sa nature divine (2 Pierre 1 :2-4).
Apprécions la manière dont Dieu se sert de nous pour accomplir l’Œuvre, soyons reconnaissants de cette opportunité et de ce qu’elle apportera. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15 :57-58).
Frères et sœurs, alors que vous vous préparez à prendre la Pâque, passez en revue et renouvelez vos engagements. Ce faisant, vous pourrez dire à votre Sauveur et à votre Père céleste : « Je t’appartiens ! »
1 Guerres des Juifs, Flavius Josèphe, livre 6, chapitre 9.3
2 Poésies complètes de Robert Burns, “À un pou”, éditions Charpentier, p. 109, traduction Léon de Wailly
3 Don’t Let Jerks Get the Best of You, Paul Meier, pp. 152, 170