Année 2015   Juillet-Août Afficher en grands caractères

Notre Seigneur tarde-t-Il à venir ?

par Roderick Meredith
(1930-2017)
Roderick Meredith
Roderick Meredith
Rédacteur en chef

Parmi les membres les plus anciens, vous êtes quelques milliers à avoir dû faire preuve de patience dans les épreuves et les difficultés de la vie, ainsi qu’avec les problèmes humains au sein de l’Église, en réalisant que le Christ ne revient pas aussi vite que nous l’espérions. Mais comprenez bien que le Dieu tout-puissant ne nous a jamais donné la date exacte du retour du Christ sur cette Terre. Au contraire, Sa parole inspirée nous dit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » (Matthieu 24 :36).

Frères et sœurs, ce même passage des Écritures nous dit aussi de « surveiller » certains événements à venir : « De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive » (versets 33-34). Bon nombre de ces événements prophétisés ne se sont pas encore produits. Nous en sommes assurément très proches. Mais le fait est qu’ils ne se sont pas encore réalisés. M. Herbert Armstrong, son fils Garner Ted, Herman Hoeh et moi-même « espérions » tous que le Christ reviendrait très vite. Nous avons prié et travaillé dur pour faire l’œuvre. Mais notre Père céleste – dans Sa sagesse infinie et Sa miséricorde – a laissé aux habitants de la Terre quelques décennies de plus que nous ne l’espérions pour faire leur propre expérience et écrire les leçons de la souffrance humaine. Mais Il interviendra finalement, lorsque l’humanité sera au bord d’un cosmocide et que les gens réaliseront enfin que « tout est perdu » sans une intervention divine dans leurs affaires.

Cette époque n’est pas encore là !

Cependant, parmi les membres les plus anciens de l’Église de Dieu, nous ne devrions pas baisser les bras mais encourager les jeunes à voir le « grand dessein ». Après tout, nous avons eu la force d’avancer pendant toutes ces décennies. Nous avons eu l’opportunité de créer une famille et peut-être même d’avoir des petits-enfants. Nous avons connu « des hauts et des bas » et nous avonsappris des leçons que nous n’aurions jamais apprises si le Christ était revenu il y a 30 ou 40 ans. C’est pourquoi nous devons toujours essayer de voir et de comprendre le « caractère de Dieu » dans toutes les situations. Il nous dit dans les Écritures – qui nous révèlent aussi Son caractère : « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3 :8). Le Dieu tout-puissant ne « tarde » pas à envoyer Son Fils sur cette Terre ! Mais Il laisse aller les choses à leur terme, jusqu’à ce que toutes les leçons de l’expérience humaine soient écrites, pour être ensuite apprises, par des centaines de millions d’êtres humains.

J’espère que chacun d’entre nous, dans l’Église de Dieu, apprendra cesleçons : « Soyez donc patients, frères jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche » (Jacques 5 :7-8). Les versets suivants nous disent de nous rappeler des prophètes de Dieu qui établirent des « modèles de souffrance et de patience » (verset 10). Nous devons apprendre de « la patience de Job » (verset 11), afin de comprendre que l’issue prévue par Dieu est faite de miséricorde et de compassion.

Pour notre vie éternelle, apprenons les leçons des « dix vierges » qui somnolèrent puis s’endormirent avant le retour du Christ. Cinq d’entre elles n’étaient pas impliquées avec zèle pour servir les autres, pour « faire l’œuvre » et pour surmonter leurs péchés. Elles n’avaient pas sérieusement étudié, prié, médité et jeûné pour se rapprocher de leur Créateur et être remplies de Son Esprit. Aussi, lorsque le Christ est revenu – comme l’explique cette parabole – elles n’avaient pas l’Esprit de Dieu et elles se virent refuser l’entrée de la salle des noces, représentant le Royaume de Dieu : « Plus tard, [ces] vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas » (Matthieu 25 :11-12).

Nous devons être très vigilants de ne pas imiter le « serviteur méchant », décrit dans la parabole de Luc 12, qui disait : « Mon maître tarde à venir ; [et il se mit] à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer » (Luc 12 :45). Chers frères et sœurs, Jésus nous dit que si nous « baissons les bras » et développons ce genre d’attitude, Il pourrait revenir beaucoup plus tôt que nous ne l’imaginions. Il s’occupera de ces gens-là et Il les « mettra en pièces, et [leur] donnera [leur] part avec les infidèles » (verset 46).

Faisons donc tout notre possible pour chercher Dieu et utiliser, dès maintenant, le temps et les talents que nous avons pour assurer notre place dans le Royaume de Dieu à venir et pour saisir l’opportunité de servir des millions de gens en tant que rois et sacrificateurs pendant le règne du Christ. Car Jésus a dit : « Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié » (verset 47-48).

En tant que pionnier parmi les étudiants de l’Ambassador College et du ministère sous M. Herbert Armstrong, j’ai connu presque tous les principaux hommes qui ont étudié les prophéties en détail pendant les premières années de cette Œuvre et j’ai longuement parlé avec eux. J’ai lu aussi des articles et des livres séculiers sur la prophétie et la chronologie biblique. Chacun des principaux hommes avec qui j’ai parlé dans cette Œuvre – dont Dr Herman Hoeh, Dr Ernest Martin, Dr Charles Dorothy, Dr Robert Kuhn et d’autres – reconnaissaient, suite à leurs recherches de la chronologie, que nous pouvions « facilement » nous situer dans une fourchette de 20 à 30 ans ! Toutefois, le Christ pourrait ne pas revenir avant les années 2030 !

Avais-je pensé que le temps serait aussi long ? Non ! « J’espérais » que cela arriverait quelques décennies plus tôt. C’est pourquoi je veux que vous réalisiez – en planifiant votre vie, particulièrement pour les jeunes – que vous pourriez avoir suffisamment de temps pour avoir une carrière et vous marier, avoir des enfants et accomplir beaucoup de choses merveilleuses avant le retour de notre Sauveur comme Roi des rois.

Nous devons comprendre que nous « ne devons pas fixer de dates », mais ne pensonssurtout pas que « notre Sauveur tarde à venir » ! « Surveillons » les signes principaux que Jésus-Christ nous demande de « surveiller » – des guerres et des bruits de guerres, l’augmentation des faux prophètes, des épidémies, des famines et des grands séismes. « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche » (Luc 21 :25-28). Nous devons « surveiller » l’arrivée de la bête à venir qui s’élèvera en Europe et celle du futur « roi du sud ». Soyons particulièrement attentifs à « l’abomination de la désolation » qui frappera le « lieu saint » (Matthieu 24 :15).

Alors que tous ces événements se mettent en place – y compris les « quatorze signes » répertoriés dans ma brochure – soyez « assurés » que le retour du Christ est « juste à la porte » ! En attendant, concentrons-nous à refléter Jésus-Christ dans toutes nos pensées, nos paroles et nos actions. Nos « calculs savants » sur la date exacte du retour du Christ n’intéressent pas le Dieu tout-puissant. Ce qui L’intéresse est notre implication totale à Lui donner notre vie et à nous soumettre complètement à Sa volonté en laissant le Christ vivre Sa vie en nous par l’intermédiaire du Saint-Esprit (Galates 2 :20). Voilà ce qui intéresse premièrement Dieu. Presque tous les hommes que j’ai connus et qui s’impliquaient trop dans l’étude de la chronologie et des dates, ont eu de graves problèmes dans leur vie chrétienne – beaucoup d’entre eux ont complètement abandonné la vérité !

« Marchons avec Dieu » de tout notre cœur, de toutes nos pensées et de toute notre âme. Soyons reconnaissants de chaque jour où nous pouvons servir notre Dieu et notre prochain. Comme l’apôtre Paul, je vous encourage de la même manière : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, [travaillez à] votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations » (Philippiens 2 :12-14).

Ne participons jamais aux « rumeurs », aux « querelles » et aux complaintes sur le fait que le Dieu tout-puissant accorde davantage de temps pour écrire les leçons de la souffrance humaine et à Ses propres enfants pour « travailler » à notre salut avant le retour du Christ. Au contraire, apprécions le fait que Dieu nous appelle maintenant : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Philippiens 4 :4-7). En « marchant » avec Dieu, en ressentant la joie de Son salut, en apprenant à Le connaître, en découvrant le but de notre existence et en vivant la vie de Jésus-Christ en nous, nous réaliserons que nous n’avons aucune raison de nous plaindre et de ne pas être reconnaissants, joyeux et d’adorer notre Créateur.

Ceux d’entre nous qui sont dans l’Église de Dieu depuis longtemps devraient être reconnaissants pour toutes les années qu’Il nous a accordées afin d’apprendre les leçons de la vie et de servir davantage. Utilisons avec zèle les talents que notre Père nous a donnés pour servir notre Créateur, notre prochain et faire Son Œuvre au cours des années à venir – aussi longtemps que les pieds du Christ ne se poseront à nouveau sur cette Terre !