Pentecôte : pourquoi compter 50 jours ?
La Pentecôte diffère de tous les autres Jours saints, car au lieu de se voir attribuer une date fixe dans le calendrier, nous avons reçu l’instruction de compter 50 jours. Nous associons à raison la Pentecôte avec le jour pendant lequel la loi fut donnée au mont Sinaï (Exode 19) et celui pendant lequel le Saint-Esprit fut répandu sur l’Église naissante (Actes 2). Cependant, le mot Pentecôte signifie « le cinquantième » – ou en utilisant l’injonction biblique : « Comptez 50. » En quoi le fait de compter 50 jours peut-il nous apprendre quelque chose sur l’observance de cette Fête ? Pourquoi devons-nous attendre 50 jours pour la Pentecôte ? Pourquoi cette Fête ne suit-elle pas immédiatement la Pâque et les Jours des Pains sans Levain ? La Pentecôte représente le don du Saint-Esprit, dont nous avons désespérément besoin, une fois que nous avons accepté le sacrifice de Jésus-Christ en tant que notre Pâque et que nous nous efforçons de laisser le péché derrière nous. Lorsque nous baptisons des nouveaux membres dans le corps du Christ et après leur avoir imposé les mains pour qu’ils reçoivent le Saint-Esprit, leur disons-nous : « Vous le recevrez dans 50 jours » ? Non. Nous prions pour qu’ils le reçoivent à l’instant présent – et ils le reçoivent à ce moment-là ! Pourtant, en termes de Jours saints, Dieu nous dit bel et bien : « Vous allez devoir attendre 50 jours. » En effet, il y a un laps de temps de 50 jours entre les Jours des Pains sans Levain et la Pentecôte.
Pourquoi compter jusqu’à 50 ?
Toute réponse définitive sur ce nombre relèverait de la spéculation, mais les chiffres et les nombres sont importants pour Dieu ! Le nombre 50 n’y fait pas exception. Ainsi, considérez plutôt cet article comme une réflexion sur le nombre 50 dans les Écritures, attisée par l’ordre divin inhabituel au sujet de la Pentecôte.
Qu’y a-t-il de spécial avec 50 ?
Certains diront qu’il a fallu 50 jours aux enfants d’Israël pour marcher de l’Égypte jusqu’au Sinaï. C’est une possibilité. Bien entendu, ce voyage a duré 50 jours. Mais la question demeure : pourquoi 50 jours et pas 49 ? D’autres pensent qu’il fallait 50 jours pour achever la première moisson de l’année. Mais encore une fois : pourquoi pas 49 ou 55 jours, au cas où les circonstances auraient demandé plus ou moins de temps pour effectuer la moisson ?
De nombreux commentateurs associent le besoin de compter 50 jours à un usage qu’Israël aurait appris des Babyloniens. Mais ils sont incapables de trouver quoi que ce soit chez les Babyloniens se rapportant au nombre 50, donc ils n’approfondissent pas le sujet en le considérant sans importance. Cependant, chaque année, les Jours saints divins sont conçus pour nous enseigner de multiples leçons dans la façon dont ils décrivent le plan de Dieu. La Pentecôte nous permet de mieux comprendre des sujets comme le fait d’être les prémices, la loi de Dieu, l’Esprit de Dieu, ainsi que l’importance de tous ces concepts et ce qui les relient.
Que pourrions-nous donc apprendre du décompte des 50 jours ? Les instructions de l’Éternel dans Lévitique 23 :15-16 au sujet de ce décompte ne se résument pas à un simple commentaire. Il s’agit d’une partie importante de ces instructions. Quelle leçon y avait-il à apprendre de ce laps de temps décidé par l’Éternel ? Parmi tous les livres sur la « numérologie biblique » que j’ai pu consulter, aucun ne fournit un commentaire utile sur le nombre 50. C’est comme si personne n’en savait rien.
Dans la Bible, le nombre 50 se retrouve dans deux autres instructions que l’Éternel adressa directement à Israël. En comptant la Pentecôte, le nombre 50 est donc utilisé à trois reprises par Dieu. Que pouvons-nous apprendre de ces autres occurrences en gardant la Pentecôte à l’esprit ? Examinons cela.
Le jubilé – la libération après un temps donné
Nous trouvons le nombre 50 dans Lévitique 25. Ce chapitre parle de l’année sabbatique et d’une autre occasion très importante connue sous le nom de jubilé. Lorsque 7 années sabbatiques étaient achevées, pendant une période de 49 ans, la cinquantième année devait être mise de côté comme étant l’année du jubilé :
« Tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans. Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette ; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays. Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants : ce sera pour vous le jubilé ; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille. La cinquantième année sera pour vous le jubilé : vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d’eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée. Car c’est le jubilé : vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs. Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété. Si vous vendez à votre prochain, ou si vous achetez de votre prochain, qu’aucun de vous ne trompe son frère. Tu achèteras de ton prochain, en comptant les années depuis le jubilé ; et il te vendra, en comptant les années de rapport » (Lévitique 25 :8-15).
L’Éternel avait établi un système de propriété foncière dans lequel les familles n’étaient jamais aliénées de leurs terres. Si un propriétaire traversait une période difficile et qu’il avait besoin de « vendre » ses terres, cette vente n’était pas permanente. De nos jours, nous qualifierions cela de contrat de location. La valeur de cette location dépendait du nombre d’années restant jusqu’au jubilé, pendant lequel les terres retournaient aux familles à qui elles appartenaient en premier lieu. Cette valeur était fixée en fonction du bénéfice que le locataire espérait faire avec ces terres, en termes de moisson, avant le jubilé. Ce jubilé était un moyen d’éviter l’oppression dans le pays (versets 12-15). Même après des années difficiles, une famille pouvait toujours compter sur la restitution de ses terres.
Comparez l’instruction consignée dans Lévitique 25 :8 avec celle donnée au sujet du décompte de la Pentecôte dans Lévitique 23 :15-16 : « Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat » – et c’est ce que nous faisons pour la Pentecôte. Mais à l’occasion du jubilé, il s’agissait de sabbats annuels : « Sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans » (Lévitique 25 :8). Il fallait ensuite consacrer la cinquantième année. Nous trouvons trois éléments communs entre le jubilé et la Pentecôte : vous devez compter jusqu’à 50 ; sept sabbats doivent s’écouler pendant le laps de temps ; et la cinquantième période de temps est consacrée à l’Éternel. Concernant le jubilé, il s’agit d’une année – pas d’un jour unique comme pendant la Pentecôte. Ainsi, pour la Pentecôte comme pour le jubilé, la cinquantième période de temps est utilisée de manière complémentaire.
Malheureusement, il semblerait que le dernier jubilé ait été observé à l’époque de Josias et de Jérémie. Mais l’instruction donnée par l’Éternel n’a jamais été abolie. Bien entendu, aucune de nos nations n’est une théocratie divine comme l’était l’ancien Israël et aucun pays n’observe les années du jubilé de nos jours. Cependant, la parole de Dieu ne change pas et les instructions du jubilé seront à nouveau mises en application pendant le Millénium sous le règne de Jésus-Christ.
Nous n’avons pas encore lu toutes les instructions transmises par Moïse au sujet du jubilé. Dans la suite du chapitre, nous lisons comment la famille de Dieu fut enseignée au sujet de la terre et comment il fallait prendre soin de celle-ci, ainsi que la façon dont les besoins des gens seraient assurés pendant l’année sabbatique et celle du jubilé.
La rédemption avant un temps donné
L’Éternel a établi que la Terre Lui appartient (Lévitique 25 :23) et que nous ne sommes que des étrangers et résidents temporaires. Si une terre était louée, elle pouvait être rachetée avant la date prévue par un proche ou un rédempteur (versets 24-25). Le Dieu d’Israël avait ajouté une clause permettant à un individu de ne pas attendre la fin des 50 années. Un événement pouvait survenir permettant à la famille de récupérer la terre donnée par Dieu. Si personne dans l’entourage d’un individu ne pouvait la racheter, mais que le propriétaire en avait désormais les moyens, il pouvait racheter lui-même sa terre. Le prix de cette rédemption était basé sur le nombre d’années restantes avant le jubilé. Le souhait de l’Éternel était que les gens puissent retourner dans leur propriété (versets 27-28).
Nous comprenons assez rapidement que les Jours saints dessinent un plan impliquant un Rédempteur. Notez comment l’apôtre Pierre parla de notre appel :
« C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1 :13-16).
Dans ce passage, Pierre a énoncé le thème du livre de Lévitique : être saint et comment être le peuple sanctifié de Dieu (Lévitique 11 :44-45 ; 19 :2 ; 20 :7). Il poursuivit :
« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans favoritisme, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur la terre ; vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères » (1 Pierre 1 :17-18).
Vous et moi avons été rachetés de la « vaine manière de vivre » de nos pères. Une personne qui avait perdu son terrain à cause de la conduite vaine ou négligente de ses pères pouvait retrouver sa propriété. Dans le cas de notre rédemption, nous n’avons pas été rachetés avec de l’argent ou de l’or :
« …mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous ; par lui, vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu » (versets 19-21).
Pierre ajouta d’autres informations tout droit sorties de Lévitique 25. Il parla d’être des voyageurs rachetés par le sang du Christ. Si vous êtes racheté, cela signifie que vous n’avez plus à attendre la fin des 50 ans, comme c’était initialement le cas. Est-il excessif d’affirmer qu’il semble y avoir un parallèle avec Lévitique 25 concernant ceux qui ont été rachetés à l’avance et les prémices de la famille divine ? Ces prémices ont l’occasion d’entrer à l’avance dans une relation avec l’Éternel, au lieu d’attendre que la fin arrive, avec l’entrée en vigueur du jubilé.
L’apôtre Paul comprenait également cet aspect de la rédemption (Éphésiens 1 :3-11).
Dans Hébreux 9, l’aspect de la rédemption mentionné à travers le sacrifice du Christ est directement lié à notre capacité de recevoir un héritage éternel – ou la vie éternelle (Hébreux 9 :11-15).
En remontant à Genèse 3 :22-24, nous voyons que l’humanité fut coupée de la vie éternelle. Elle ne pouvait plus avoir accès à ce qui était nécessaire pour la vie éternelle, ou un héritage éternel. L’humanité n’avait plus accès à l’arbre de la vie ni à la vie éternelle qu’il représentait.
Mais les apôtres expliquèrent que nous avons désormais accès à la vie éternelle grâce à notre rédemption par le Christ (voir Romains 8 :8-14).
Le livre de Ruth est traditionnellement lu pendant la Pentecôte. Le mot hébreu le plus important dans ce livre est probablement goel, qui signifie « rédempteur ». Il est utilisé pour désigner Boaz et ses proches, qui avaient la possibilité de racheter la terre d’Élimélec, au lieu d’attendre le jubilé. Boaz agit comme une préfiguration du Christ dans son rôle de rédempteur, en intervenant pour ses proches. L’aspect de la « rédemption » est directement lié au Jour de la Pentecôte, car nous avons été rachetés – afin de recevoir la vie éternelle qui sera donnée au retour du Christ à ceux qui auront édifié un caractère divin au moyen du Saint-Esprit de Dieu en eux.
En revenant à Lévitique 25 :19-22, nous voyons le fonctionnement de la terre agricole dans le cadre de l’observance du jubilé. Le résultat de l’obéissance est la sécurité, l’abondance en termes de nourriture et les bénédictions divines. En donnant ces promesses, l’Éternel rappelait les bénédictions qu’Il aurait données à l’humanité si nos premiers parents avaient mangé du fruit de l’arbre de la vie au jardin d’Éden, au lieu de consommer celui de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La description d’une terre fertile donnée par l’Éternel pendant le jubilé est à l’opposé de la malédiction qui s’est abattue sur l’humanité pour avoir mangé le fruit du mauvais arbre (Genèse 3 :17-19).
Ce passage dans Lévitique parle d’un changement de condition. Il parle d’une relation, entre l’humanité et notre planète, qui a été profondément modifiée par Dieu. Pourquoi ? Parce que le jubilé représente l’époque où l’humanité reviendra à la véritable fondation de la vie. Lorsqu’Adam et Ève consommèrent de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils décidèrent pour eux-mêmes et pour leurs descendants de la fondation sur laquelle ils bâtiraient leur vie.
Ainsi, le jubilé et la possibilité d’une rédemption avant la fin des 50 ans représentent l’opportunité de revenir à la bonne fondation. La vision de Nebucadnetsar, interprétée par Dieu au travers de Daniel, représente ce changement, avec la description de la pierre céleste qui « se détacha sans le secours d’aucune main » (Daniel 2 :34). Dieu veut nous établir sur la bonne fondation. Ceux qui représentent les prémices ont l’occasion d’être rachetés à l’avance et d’édifier leur vie sur cette bonne fondation.
Le lien entre “50”, le temple et nous !
La troisième occurrence du nombre 50 se trouve lors de la construction du tabernacle. En quoi cela se rattache-t-il à notre sujet ?
Exode 26 et 36 rapportent les instructions pour la construction du tabernacle. L’Éternel consacra des chapitres entiers pour expliquer les plans du tabernacle en détail et Il répéta ces descriptions en décrivant sa construction. Pour la plupart des lecteurs, ces passages sont mystérieux ou inutiles. Mais est-ce vraiment le cas ?
Pour le tabernacle, il y avait plusieurs couches de rideaux ou de tapis, et chacun d’entre eux était attaché au suivant en utilisant 50 lacets et 50 agrafes (Exode 36 :8-12).
Sur quoi ces tapis étaient-ils fixés ? Nous découvrons cela plus loin dans le chapitre, avec la description de la structure du tabernacle. Les versets 20-21 nous informent de la taille et du nombre des planches constituant la structure. Il y avait 20 planches de chaque côté et 10 planches pour le fond – le fond étant constitué de 6 planches pour la partie centrale et de 2 planches doubles (soit 4 planches) pour les angles (versets 23-29). Cela fait un total de 50 planches. Nous commençons à voir que le nombre 50 occupe une place particulière dans la structure du tabernacle : un temple portatif (une demeure pour Dieu) soutenu par 50 planches recouvertes de tentures assemblées au moyen de 50 agrafes par tapis. Nous pourrions dire que 50 était le nombre clé de la structure du tabernacle. (C’est également vrai pour le futur temple qu’Ézéchiel a pu observer en vision. La dimension de 50 coudées ou ses multiples est une constante dans Ézéchiel 40-47).
Hébreux 9 :11 n’associe pas la venue de Jésus-Christ avec un tabernacle construit par des hommes, mais avec un tabernacle qui est l’œuvre de Dieu. Comme Paul l’écrivit dans l’épître aux Hébreux, Moïse avait reçu l’instruction d’être très attentif à la construction du tabernacle, car ce qu’ils construisirent au mont Sinaï était conçu d’après le trône de Dieu. Il n’y avait pas de place à la créativité. En lisant bien les instructions données au sujet du tabernacle, nous voyons que l’Éternel utilisa Son Saint-Esprit pour guider et diriger ceux qui supervisaient sa construction afin d’accomplir Son dessein (Exode 31 :1-6).
En quoi le tabernacle divin était-il plus parfait ? Il ne s’agissait pas de sa forme. Il s’agissait du fait qu’il n’avait pas été construit par des hommes.
Paul parla du temple en s’adressant à l’Église d’Éphèse : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu » (Éphésiens 2 :19). Comment entrons-nous dans cette relation ? Il nous a déjà été dit au premier chapitre que cela était rendu possible par la rédemption du Christ. Nous avons été libérés – rachetés – de l’esclavage au prince de la puissance de l’air, l’esprit qui agit dans les fils de la rébellion. Nous avons désormais la possibilité de faire partie de la maison de Dieu, c’est-à-dire de faire partie de la construction du temple de Dieu (Éphésiens 2 :19-22).
L’Éternel ordonna au peuple de faire une offrande pour la construction du tabernacle (Exode 35 :4-19). Le peuple donna de bon cœur et si généreusement que Moïse dut leur dire d’arrêter (Exode 35 :21-29 ; 36 :4-7). Pourquoi l’Éternel voulait-Il qu’Israël donne une offrande pour le tabernacle ? Il semble légitime de croire que l’Éternel voulait que tout le peuple se sente impliqué dans la structure de la demeure divine. Autrement dit, un homme pourrait dire à ses enfants et à sa famille : « Nous avons donné telle quantité d’or et d’autres matériaux pour ce tabernacle. Nous sommes impliqués dans cela. » Ou bien une fille pourrait dire : « Ma grand-mère a aidé à tisser ces tapis. Je suis impliquée dans cela. Mon identité est liée à celle de ce tabernacle. »
Les Écritures disent que « nous sommes le temple du Dieu vivant » (2 Corinthiens 6 :16). En tant qu’Église, nous devons être la maison de Dieu. Nous devons être comme un édifice. Mais nous sommes fabriqués par l’action du Saint-Esprit de Dieu qui agit dans notre esprit. Cet édifice doit être bâti sur une fondation spécifique constituée par les prophètes et les apôtres, et dont Jésus-Christ est la pierre angulaire (Éphésiens 2 :19-20).
Lorsque Paul s’adressa aux Éphésiens, il leur parla de la parole de Dieu. Il s’agit de la fondation donnée par Dieu sur laquelle nous devons bâtir notre vie. Encore une fois, le nombre 50 nous ramène à l’aspect de la bonne fondation sur laquelle Dieu veut que nous édifiions notre vie – non seulement individuellement, mais aussi collectivement. Cette fondation affecte et concerne tous les aspects de notre vie. Puisque nous sommes maintenant l’édifice que Dieu est en train de créer, nous avons été, dans un sens, annoncés par le tabernacle et le temple qui étaient définis à bien des égards par le nombre 50.
Nous avons ainsi une situation intéressante. Nous observons la Pentecôte après un décompte de 50 jours, comme les 50 années qui étaient comptées pour le jubilé. L’Éternel ordonna que ces deux laps de temps soient comptés de la même manière, laissant penser qu’il existe un lien entre les deux. Les 50 années du jubilé existaient afin que le peuple puisse être racheté et revenir dans ses propriétés initiales, afin de se reconstruire sur une bonne fondation. Vous et moi avons été rachetés avant que la « période de 50 ans », façon de parler, soit achevée. Vous et moi faisons partie des prémices et nous avons été rachetés – pas pour faire ce que nous avons envie, mais pour construire et être édifiés sur cette bonne fondation. Pourquoi ? Parce que nous avons été appelés à faire partie de l’édifice que notre Père est en train de créer : Son temple bâti sur une fondation très spécifique qui nous donne l’occasion de choisir la vie au lieu de la mort. La Pentecôte dépeint clairement le don du Saint-Esprit divin afin que nous puissions avoir la vie. Dans un sens, nous revenons à l’époque du jardin d’Éden en recevant la possibilité de choisir l’arbre de la vie, qui représente le Saint-Esprit de Dieu.
Ce décompte jusqu’à 50 nous donne beaucoup de matière à réflexion !