Quelle est votre attitude envers l’autorité ?
Vous empêchera-t-elle d’entrer dans le Royaume ?
Ou gagnerez-vous une récompense pour l’éternité ?
Comment réagissez-vous lorsque vous entendez le mot autorité ? Ressentez-vous une vague d’amertume à l’idée que quelqu’un soit au-dessus de vous ? Aspirez-vous vous- même à un poste d’autorité ? Malheureusement les annales de l’histoire humaine oscillent entre ces deux extrêmes – la soif et l’abus de l’autorité, ou un sentiment de rébellion contre l’autorité. Ce qui est perceptiblement absent dans les relations humaines par rapport au pouvoir, c’est le respect de l’autorité aussi bien que son sage exercice.
L’attitude de la plupart des gens envers l’autorité résulte d’un mélange – une vie d’expériences personnelles, sociales, culturelles et religieuses. Il se peut que nous ayons appris à la maison, à l’école ou à l’Eglise à respecter ceux qui sont en charge. Mais il se peut aussi que nous ayons été influencés, à la maison ou à l’extérieur, par une tendance à l’irrespect, voire de défi envers l’autorité. Le mauvais usage ou l’abus de pouvoir exercé contre nous peut avoir joué dans notre ressentiment ou notre méfiance de l’autorité. Notre culture est le moule qui a formé notre attitude envers l’autorité. Aux Etats-Unis et dans les autres nations de l’ouest, il est considéré « cool » de se faire remarquer – de défier l’autorité, d’être son propre chef et de faire sa propre volonté, tandis que dans beaucoup d’autres cultures, l’on considère de très mauvais goût de défier délibérément les usages établis et de se faire remarquer dans la société.
Mais quelle est au juste votre attitude personnelle envers l’autorité ? Comment l’avez-vous développée ? Votre attitude reflète-t-elle les extrêmes du monde – une envie à l’égard du pouvoir, ou le ressentiment et la rébellion envers l’autorité ? Votre attitude est-elle en harmonie ou en désaccord avec le point de vue de Dieu sur l’autorité, tel qu’Il l’a exposé dans les Ecritures ? Quelle doit être votre attitude envers ceux qui détiennent l’autorité ? Pourquoi est-il si important pour les chrétiens d’être soumis ?
L’importance de l’attitude
Les chrétiens ont été appelés pour un but qui dépasse l’imagination. Nous sommes en train d’être préparés pour gouverner, en tant que rois et sacrificateurs, avec Jésus-Christ lorsqu’Il reviendra (Apocalypse 1 :4-6 ; 5 :10). A ceux qui seront trouvés dignes d’un poste dans le gouvernement de Dieu, il leur sera donné l’opportunité d’exercer une autorité; sur les villes et les nations (Daniel 7 :27 ; Matthieu 19 :28 ; Luc 19 :17-19 ; Apocalypse 11 :15-18). Cependant, avant de nous voir offrir une telle autorité, nous devons d’abord apprendre à être sous l’autorité; – respecter convenablement et travailler sans friction avec et sous l’autorité – en suivant l’exemple de Jésus-Christ.
Jésus « s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé » (Philippiens 2 :8-9). Pour marcher sur les traces du Christ, nous avons besoin d’examiner notre attitude à la lumière des Ecritures (1 Corinthiens 11 :27-32) et d’amener « toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens10 :5). Nous devons identifier et éliminer les attitudes du monde envers l’autorité et développer à sa place l’Esprit de Jésus-Christ. Dieu est en train de tester ceux qu’Il appelle maintenant, pour voir quelle sera leur attitude envers l’autorité dans différentes situations. Développer une approche selon Dieu, envers l’autorité, représente un but important dans notre vie chrétienne.
Le monde et l’autorité
Quelles sont au juste les différentes attitudes inacceptables à Dieu ? Adam et Eve furent expulsés du Jardin d’Eden parce qu’ils ne prirent pas au sérieux l’autorité de Dieu. Ils mangèrent de l’arbre que Dieu leur avait défendu (Genèse 3 :1-6). Les Israélites savaient que Dieu avait donné à Moïse pouvoir et autorité pour les délivrer de l’Egypte ; néanmoins ils ronchonnèrent, se plaignirent et se rebellèrent contre Son leadership en de nombreuses occasions – amenant le châtiment sur eux-mêmes (Exode 16 :2 ; Nombres 14 :1-4, 9, 26-34). Au point que deux cent cinquante hommes importants d’Israël défièrent ouvertement l’autorité de Moïse, en revendiquant que « toute l’assemblée, tous sont saints […] Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de l’Eternel ? » (Nombres 16 :1-3). Même le frère et la sœur de Moïse s’offusquèrent de l’autorité dont Dieu avait investi Moïse (Nombres 12). Cependant Dieu a soutenu cette autorité dans chaque situation. Comme nous pouvons le constater dans ces récits, il arrive parfois à ceux qui côtoient l’autorité de considérer comme allant de soi la personne que Dieu a placée à ce poste ; ce faisant ils commettent une grave erreur.
Les leaders peuvent également se laisser emporter par leur position et abuser de leur autorité. Saül, qui avait été choisi par Dieu pour être le premier roi d’Israël, dirigea avec patience les sujets rebelles (1 Samuel 10 :25-27). Cependant, plus tard il devint impatient et se sentit obligé d’offrir un sacrifice – que seuls les sacrificateurs pouvaient faire – ignorant ainsi les commandements de Dieu (1 Samuel 13). Il prit un pouvoir qui ne lui appartenait pas. Saül céda ainsi aux suggestions de ses sujets, au lieu de suivre les instructions que Dieu avaient données à Samuel – prenant l’autorité de Dieu à la légère (1 Samuel 15). Ces actes irréfléchis et présomptueux coûtèrent son trône à Saül.
Jésus, aussi, traita de la question de Son autorité. Après qu’Il eut chassé les changeurs du temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple Lui demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? » (Matthieu 21 : 12-23). Ces leaders religieux ne voulaient pas reconnaître la source de l’autorité de Jésus – en dépit de Ses miracles et du message des Ecritures. Leur ressentiment et leur animosité pour l’autorité du Christ culminèrent avec la crucifixion du Sauveur de l’humanité.
L’apôtre Paul dut faire face aux attaques des membres des congrégations pour l’autorité que Dieu lui avait conférée (1 Corinthiens 9 :1-18). L’apôtre Pierre déclare que l’un des indices qui désignent les faux enseignants est qu’ils sont présomptueux, et qu’ils méprisent l’autorité; (2 Pierre 2 :9-10). Leur influence séduira d’autres croyants à suivre leurs voies dangereuses. Paul avertit que, dans les derniers jours, il y aurait un renversement du respect envers l’autorité (2 Timothée 3 :1-5). Il se fait en somme l’écho du prophète Esaïe qui parla de l’époque où les enfants deviendraient des oppresseurs et les femmes voudraient usurper l’autorité des autres – allant contre les instructions de Dieu sur l’usage de l’autorité dans la société (Esaïe 3 :4, 12).
Il est évident que ces choses se passent réellement aujourd’hui ! Avec le renversement de la famille, les enfants sont livrés à eux-mêmes et ne sont plus instruits dans le respect de l’autorité. La « liberté » des femmes a sapé l’autorité des hommes pour diriger dans la maison. Les hommes ignorent trop souvent les commandements divins pour guider la famille et pourvoir à ses besoins. Les villes font face à un mépris grandissant des lois et de l’ordre. Par ambition personnelle, les politiciens sapent le respect dû aux élus qui détiennent un pouvoir officiel. Cette constante érosion de l’autorité et du respect de l’autorité pousse les gens à se désengager et promouvoit une « résistance largement répandue de se laisser mener en tout » (Leading Change, O’Tool, p.4-5, 1995). Aujourd’hui, presque chacun est sa propre autorité, convaincu que personne ne doit nous dire ce qu’il faut faire, et « chacun veut se gouverner lui-même » (Ibid). Cette même attitude prédomina durant l’une des nombreuses périodes chaotiques de l’histoire de l’ancien Israël – à l’époque des Juges. La Bible rapporte : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël [une autorité centrale forte]. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21 :25). Une telle insouciance envers l’autorité ne pouvait pas marcher à cette époque-là, et elle ne fonctionne pas mieux aujourd’hui !
La source du ressentiment
Pourquoi ces attitudes de ressentiment et de rébellion prévalent-elles ? D’où viennent-elles ? Pourquoi nous trouvons-nous entraînés dans cette direction ? La Bible en révèle les raisons. Satan est décrit comme le dieu de ce monde (2 Corinthiens 4 :4), qui nous influence en projetant ses pensées et ses attitudes dans notre esprit (Ephésiens 2 :2). Il le fait d’une manière invisible, exactement comme les stations de radio ou de télévision, qui émettent par les airs. Notre défi, en tant que chrétiens, est d’examiner les pensées qui entrent dans notre esprit et d’écarter celles qui viennent de lui (1 Jean 4 :1). L’attitude de Satan envers l’autorité est décrite ainsi : « Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai [comme roi] sur la montagne de l’assemblée […] je serai semblable au Très-Haut » (Esaïe 14 :13-14). Cet esprit de présomption, qui règne actuellement, conduisit un tiers des anges à la rébellion contre Dieu (Apocalypse 12 :3-4).
Avec les indices fournis dans les Ecritures, il est relativement facile de regarder en arrière à travers les siècles de l’Histoire, et d’identifier les attitudes qui conduisirent un nombre considérable d’individus à la ruine. Satan a séduit le monde entier en lui faisant croire que, se rebeller contre l’autorité – et spécialement l’autorité des Ecritures, les instructions du Dieu Tout-Puissant à l’humanité – conduirait à la liberté et au bonheur. La malheureuse leçon de l’histoire – que beaucoup de gens ont dû apprendre par la voie difficile – n’est rien d’autre qu’une tromperie satanique, un mensonge ! C’est pourquoi Dieu nous exhorte à sortir de ce monde et à laisser de côté les attitudes sataniques contre l’autorité (2 Corinthiens 6 :11-18).
Les chrétiens et l’autorité
Comment un chrétien devrait-il considérer l’autorité ? Comment une personne devrait-elle s’efforcer de développer l’Esprit du Christ par rapport aux Ecritures ? Comment l’autorité devrait-elle être exercée à la maison, dans l’Eglise et dans la société ? Quelle sorte d’attitude envers l’autorité Dieu recherche-t-Il chez les futurs membres de Sa famille ? Allons voir ce que dit la Bible sur ces questions.
Esaïe décrit l’attitude que Dieu recherche chez les futurs membres de Sa famille. Le prophète a dit : « Voici sur qui je porterai mes regards ; sur celui qui souffre [qui est humble, prêt à recevoir l’enseignement] et qui a l’esprit abattu [repentant, voulant changer, désirant faire mieux], sur celui qui craint ma parole » (Esaïe 66 :2). Dieu cherche des individus qui respectent l’autorité des Ecritures, et qui craignent de désobéir aux instructions du Dieu Tout-Puissant. David manifeste cette attitude quand il déclare : « Combien j’aime ta loi […] Tes commandements me rendent plus sages que mes ennemis […] Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentiers » (Psaume 119 :97, 98, 105). David respectait l’autorité de la parole de Dieu. Par cette attitude, il devint un homme selon le cœur de Dieu, et règnera sur la maison d’Israël dans le Royaume de Dieu. Devons-nous faire attention aux instructions divines, comme David – ou devons-nous éprouver de l’amertume et leur résister ?
Matthieu relate une attitude envers l’autorité, dont le Christ même S’étonna. Quand le Christ offrit d’aller guérir le serviteur d’un centurion romain, le soldat répondit : « Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! et il va ; à l’autre : Viens ! et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! et il le fait » (Matthieu 8 :8-9). Le centurion avait un profond respect de l’autorité ; en tant que soldat, il avait appris à travailler sans heurt sous l’autorité. Pour gouverner avec le Christ, nous devons apprendre à travailler sous Son autorité et sous ceux qu’Il place au-dessus de nous. Jésus montre aussi que ceux à qui Il donne autorité doivent apprendre à l’utiliser pour servir les autres – et non pour se faire servir (Matthieu 20 :26-28).
Nous devons apprendre à imiter l’attitude de Jésus-Christ envers l’autorité, même dans des circonstances difficiles. En acceptant de mourir sur la croix, pour payer l’amende des péchés de l’humanité, Jésus déclara à Son Père : « Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26 :39). Jésus n’a pas cherché à « faire Sa propre volonté » (voir Jean 5 :30 ; 6 :38). Si nous voulons vraiment être Ses disciples et régner avec Lui dans le Royaume de Dieu, nous devons être disposés à nous priver de certaines choses et à suivre Son exemple en acceptant l’autorité de Ses enseignements (Matthieu 16 :24-26). Dieu travailla avec Abraham pendant cent ans, développant et affinant l’attitude de celui-ci envers l’autorité. Dieu choisit d’utiliser Abraham parce qu’Il savait qu’Abraham ordonnerait « à ses fils et à sa maison […] de garder la voie de l’Eternel, en pratiquant la droiture [obéir aux commandements – Psaume 119 :172] et la justice » (Genèse 18 :19). Dieu travaillera avec nous de la même façon, pour développer le même respect de Ses lois et de Son autorité – si nous répondons comme Abraham.
De nombreux passages, dans les Ecritures, décrivent la façon dont Dieu désire voir l’autorité exercée dans la société. Il Se préoccupe particulièrement de la famille, laquelle est l’élément de la structure fondamentale de toute société stable. Les attitudes envers l’autorité apprises à la maison imprègnent, en fin de compte, chaque organisation sociale. La Bible déclare que Dieu veut que les maris soient la tête de la famille, qu’ils aiment, guident et pourvoient aux besoins de leurs femmes et de leurs enfants, comme le Christ est la tête de l’Eglise. Un homme ne doit pas agir uniquement selon son propre désir – il doit agir sous l’autorité du Christ. Une femme mariée doit apprendre à agir sous l’autorité de son mari. Les enfants doivent être enseignés à respecter leurs parents et les personnes adultes. Les employés doivent être respectueux et soumis à leurs employeurs (chose parfois difficile !), et les employeurs doivent traiter leurs employés avec respect et bonté. Ces attitudes envers l’autorité ont été abordées dans Ephésiens 5 et 6, et dans 1 Pierre 2 et 3.
Les Ecritures donnent une image différente des diverses idées, selon lesquelles l’Eglise ne serait qu’un organisme spirituel sans structure définie. Il y a, à la fois, une organisation et une autorité dans l’Eglise que Jésus-Christ a fondée. Paul mentionne qu’il a laissé Tite en Crète, pour désigner des anciens et mettre les choses en ordre (Tite 1 :5). Nous avons parlé de différentes fonctions ou niveaux de responsabilités au sein de l’Eglise – apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs, docteurs – assignés à faire le travail dans le ministère (Ephésiens 4 :11-12). Ceux qui sont désignés à un poste de direction doivent user de leur autorité avec amour et douceur, mais aussi avec fermeté quand c’est nécessaire (2 Timothée 4 :1-2 ; 2 Pierre 5 :1-4). Ils ne doivent pas être coléreux ni obstinés ; ils doivent enseigner fidèlement ce qu’ils ont à enseigner (Tite 1 :6-9). Ceux qui s’acquittent clairement de leurs responsabilités sont dignes de respect et d’estime (1 Thessaloniciens 5 :12-13). C’est ainsi que Dieu veut voir fonctionner Sa famille. Si nous apprenons à agir en respectant les règles de l’autorité établies par Lui, il nous sera ensuite donné l’opportunité d’enseigner aux autres ces mêmes principes dans Son Royaume.
La clef vitale
La grande question est : Comment pouvons-nous développer une attitude juste envers l’autorité ? Comment pouvons-nous nous débarrasser des mauvaises attitudes acquises dans le monde ? La clef consiste à apprendre à utiliser l’Esprit de Dieu, qui met à notre disposition la compréhension et le pouvoir. Nous devons réaliser que bon nombre de nos opinions et réactions envers l’autorité sont les produits de notre nature humaine, charnelle, laquelle a été modelée par les influences du monde de Satan, un monde plein de ressentiments pour suivre la voie de Dieu (Romains 8 :7). Lorsque nous arrivons à comprendre cela, nous devons nous en repentir et commencer à vaincre notre ressentiment et notre rébellion contre les instructions divines (Actes 2 :36-38). Nous devons nous débarrasser de notre orgueil (de notre désir de suivre notre voie), nous soumettre à Dieu et suivre Sa voie – comme il est écrit dans les Ecritures. Nous devons résister aux incitations de Satan à nous rebeller contre la volonté de Dieu (Jacques 4 :7-8). C’est ce que signifie craindre Dieu et respecter l’autorité de Sa parole.
Le monde a été séduit en croyant que l’autorité est néfaste, que l’organisation est mauvaise, et que la soumission à l’autorité nous empêche d’être libres, d’être nous-mêmes, d’être heureux. La vérité est justement le contraire. L’autorité, lorsqu’elle est prudemment exercée, et correctement respectée, est une bénédiction. Se soumettre à Dieu, et apprendre à faire les choses à Sa façon, nous conduit finalement à la vraie liberté et au bonheur durable. Si nous pouvons apprendre cette leçon vitale, et développer l’attitude que Dieu recherche envers l’autorité, notre récompense sera de régner avec Jésus-Christ dans le Royaume de Dieu. C’est un but qui en vaut la peine !