Une information absente de la base de données
Au siège central à Charlotte, aux États-Unis, nous avons quelque chose de très « excitant » – la base de données de l’Église du Dieu Vivant ! Enfin… notre informaticien en charge de la base de données pense que c’est « excitant » et d’une certaine manière, il n’a pas tort. Cette base de données contient les informations de contact, les demandes de littérature, les rapports financiers de l’Église et d’autres informations utiles*. Elle est régulièrement sauvegardée sur un serveur sécurisé. À chaque fois que nous publions un nouveau numéro de la revue du Monde de Demain ou du Journal, nous faisons une requête pour mettre à jour la liste de diffusion. Si vous êtes un abonné ou un membre, vous êtes dans notre base de données et c’est de cette manière que vous recevez cette publication. Nous utilisons aussi la base de données pour effectuer des analyses statistiques de nos activités. C’est un outil très utile dans les activités de l’Œuvre.
Cependant, je voudrais vous parler de quelque chose qui n’est pas dans la base de données.
Lorsque j’étais en charge de la congrégation de Fort Lauderdale, dans le sud de la Floride, la congrégation comprenait environ 40% d’hispaniques, 20% d’origine africaine (Jamaïcains, Afro-américains et Haïtiens entre autres) et 40% d’origine anglo-saxonne ou européenne (comme moi). Comment savais-je cela ? La seule façon de le savoir était d’observer la congrégation – pas en interrogeant la base de données. La raison est que votre origine ethnique n’est pas dans la base de données – et qu’elle ne l’a jamais été.
Le gouvernement américain consigne de nombreuses informations sur l’ethnicité de ses citoyens. Beaucoup d’autorités et d’organisations locales en font de même. Mais le siège central de l’Église n’a jamais inscrit dans les registres l’origine ethnique de qui que ce soit – qu’il s’agisse des membres ou des abonnés. Je pense que c’est une décision très appropriée, et voici pourquoi.
Différents pays, mais le même Esprit
Commençons par un récit : mon épouse et moi avons eu l’occasion d’effectuer un long voyage pour les Fêtes d’Automne en 2015, afin de servir les congrégations en Océanie et en Asie. Nous sommes partis de Charlotte un mardi puis, après une escale à Los Angeles, nous sommes arrivés à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le vendredi – après avoir perdu une journée en passant la ligne internationale de changement de date. Bien que notre organisme soit décalé d’une demi-journée, nous avons été revigorés en voyant les frères et sœurs de l’Église d’Auckland pour l’assemblée de sabbat et la Fête des Trompettes.
La plupart de la congrégation d’Auckland est d’origine ethnique polynésienne – de Vanuatu, des Tonga et des Fidji. Nous avons aussi des indigènes maoris et le restant des membres est principalement d’origine européenne. L’ensemble de la congrégation nous a chaleureusement accueillis à bras ouverts et nous nous sommes sentis chez nous dès que nous avons franchi le pas de la porte de la salle d’assemblée.
Après la Nouvelle-Zélande, nous nous sommes rendus à Melbourne et à Brisbane, en Australie, pour le sabbat suivant et le Jour des Expiations. Ce sont des villes magnifiques ! Et comme toujours, nos frères et sœurs australiens nous ont accueillis comme des membres de la famille.
Nous sommes ensuite partis pour Kuala Lumpur, en Malaisie, pour le sabbat suivant et la première moitié de la Fête des Tabernacles à Melaka. Les Malais d’origine sont musulmans et puisque la Malaisie est officiellement un pays musulman, des sanctions sévères sont prises à l’encontre des musulmans qui se convertissent à une autre religion. Les non musulmans sont libres de se convertir à l’islam et le gouvernement malais encourage activement cela, tout en mettant en place d’autres lois et régulations qui limitent les activités des autres religions.
Par conséquent, la plupart des membres vivant en Malaisie sont d’origine indienne tamoule, un groupe faisant partie de la minorité non musulmane. Les femmes portent de magnifiques saris colorés pour les assemblées – souvent un différent chaque jour (et mon épouse Marcia est très jolie en sari !). Alors que nous étions étrangers dans ce pays et loin de notre domicile, dès que nous sommes entrés dans la salle d’assemblée, nous savions immédiatement que nous étions avec nos frères et sœurs dans l’Église. Nous avons ressenti cela dans toutes les congrégations que nous avons visitées.
Nous étions à Baguio, aux Philippines, pour la deuxième partie de la Fête. Les formidables membres sur place nous ont accueillis comme un de leurs frères et une de leurs sœurs – comme ce que nous avons ressenti partout ailleurs.
En tout, j’ai donné dix sermons dans quatre pays pendant cette saison des Jours saints en 2015. Dans chaque lieu, les frères et sœurs exprimaient leur amour et leur soutien pour M. Meredith, leur appréciation pour l’Œuvre et pour l’unité avec les membres aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Ils voulaient que je transmette leur amour fraternel au reste de leurs frères et sœurs !
Cette année-là, l’Église du Dieu Vivant (ÉDV) avait 50 sites de Fête à travers le monde – beaucoup sont très petits. Dieu appelle de petits groupes de gens partout sur la planète, parfois dans des lieux très reculés. Par exemple, M. Gaylyn Bonjour, responsable du département Courrier au siège central, s’est rendu une année dans un village reculé au fin fond du Brésil, dans le nord du pays, près de l’équateur. Il y a conduit la Fête pour 147 personnes qui l’observaient depuis treize ans en tant que membres de l’ÉDV. Le village est trop petit pour être trouvé sur une carte, mais Dieu sait où se trouve Son peuple. Il appelle des petits groupes dans les régions les plus reculées du monde, en leur donnant des yeux pour voir et des oreilles pour entendre les mêmes choses que Ses autres enfants engendrés. Leur foi et leurs pratiques sont les mêmes que celles des autres frères et sœurs à travers le monde.
Que vous alliez pour la Fête au Kenya, en Argentine, en Colombie, au Costa Rica, au Sri Lanka et partout ailleurs, vous savez immédiatement que vous êtes avec le peuple de Dieu. Cela se produit car l’Esprit que nous avons en commun est facilement reconnaissable !
“Vous êtes la descendance d’Abraham”
Au premier siècle de notre ère, Paul écrit ce qui suit à l’Église de Galates (qui se situe actuellement en Turquie) :
« Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3 :26-29).
Nous sommes tous cohéritiers ! Bien entendu, Dieu connaît précisément nos origines ethniques, ainsi que notre arbre généalogique depuis Adam – aucun détail à notre sujet n’échappe à la connaissance de Celui qui nous aime (Luc 12 :6-7) ! Les frères et sœurs que j’ai rencontrés étaient souvent différents de moi, qu’il s’agisse de l’apparence physique, des coutumes, de l’habillement, de la langue et de la culture. De plus, Dieu sait que nos différences ethniques peuvent être importantes pour nous, à cette époque. Dieu a créé la diversité ethnique, Dieu aime la diversité ethnique dans le monde, et cela devrait aussi être notre cas. Bien entendu, chaque culture trouve aussi des façons créatives de pécher et Dieu n’approuve pas cet aspect-là. Cependant, une grande partie de ce que nous faisons dans les différentes cultures n’enfreint pas la loi divine – ce sont des façons différentes d’agir selon les principes de cette loi ! Cependant, le plus important est que notre origine ethnique « ne soit pas dans la base de données » – ce n’est pas un critère pour entrer dans le Royaume de Dieu. Lorsque vous voyagez et que vous voyez autant de frères et sœurs d’origines diverses et variées, vous comprenez cela. Dieu identifie Ses enfants engendrés d’une autre manière – par Son Esprit qui habite en nous, par le Christ qui vit en nous. C’est cela qui identifie Son peuple saint.
M. Meredith et M. Weston ont souvent mentionné qu’une grande unité règne au sein du ministère dans l’Église. En voyageant, j’ai aussi vu une grande unité, pour un même but, chez les frères et sœurs à travers le monde. J’ai vu de mes propres yeux leur amour fraternel pour les autres membres, leur soutien pour l’Œuvre et leur enthousiasme pour la vérité divine. Et ils appréciaient énormément de pouvoir fraterniser avec des membres venus d’autres endroits du monde.
En s’adressant aux chrétiens à Éphèse, Paul a écrit :
« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » (Éphésiens 4 :1-6).
Lorsque mon épouse et moi avons voyagé, nous avons fait l’expérience de cette vérité biblique dans tous nos déplacements en Océanie et en Asie. Cependant, l’époque arrive – et elle est déjà là – où il y aura de plus en plus de tensions ethniques dans le monde – « ethnos contre ethnos » (Matthieu 24 :7). Mais nous ne devons jamais permettre que cela entre dans l’Église de Dieu ! Faisons tout notre possible pour suivre l’instruction que Paul nous a donnée : Efforcez-vous de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
* Bien que la base de données de l’Église du Dieu Vivant soit hébergée aux États-Unis, celle-ci a fait l’objet d’un audit approfondi pour être en conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD) en vigueur dans l’Union européenne.