Vaincre nos appréhensions
Avec le temps, j’ai remarqué que le pire aspect des tâches banales était la hantise de faire l’effort de les accomplir. Ainsi, lorsque j’appréhende de faire quelque chose, j’ai appris à « m’encourager » en me disant : « N’aie pas peur ; fais-le ! » Puis j’oublie mon appréhension et j’effectue cette tâche.
Commencer par le commencement
Tout débute au cours de l’enfance, en apprenant à être soigné et à avoir une bonne hygiène. Je me souviens lorsque j’étais à l’école primaire (il y a longtemps), l’institutrice nous apprenait à chanter et à mimer une comptine. Les paroles disaient : « C’est comme ça qu’on lave sa figure, lave sa figure, lave sa figure. C’est comme ça qu’on lave sa figure, très tôt le matin. » Puis elle continuait avec le fait de se brosser les dents et de se coiffer les cheveux. Elle enseignait à la classe des habitudes valables pour la vie entière afin d’avoir une bonne présentation et une bonne hygiène – renforçant ainsi les efforts des parents à la maison.
Le fait d’assigner aux enfants certaines tâches à la maison, ou dans le jardin, est un autre point de départ pour les aider à construire une éthique du travail et à développer un sentiment de réussite, au lieu de générer des craintes inutiles.
Cela me rappelle la première fois où mon fils aîné assista à un camp d’été à Orr, dans le Minnesota. Il avait alors treize ans et, une semaine avant de partir, nous avions parlé d’Ecclésiaste 9 :10 pendant notre étude biblique familiale : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas. » Nous avions abordé les différentes façons d’appliquer cet enseignement et les résultats qui en découlent. Cette étude fut très intéressante et les enfants semblaient l’apprécier. Je lui rappelai ce verset alors qu’il s’apprêtait à partir pour le camp. Dans la première lettre que nous avons reçue de sa part, il écrivit : « Maman, j’ai mis ton conseil en pratique – faire tout ce que je peux de toutes mes forces. Je suis déterminé à faire ma part pour que le camp soit réussi. » En lisant sa réponse positive, j’ai pleuré de joie en sachant qu’il avait prêté attention à ce conseil.
Bien des années plus tard, après qu’il fut lui-même jeune grand-père, nous discutions en famille et il déclara de but en blanc : « Maman est un roc ! » Il ne pouvait pas me faire de plus grand compliment. Je mentionne cela car les enfants remarquent notre exemple – que nous soyons solides dans la vérité divine année après année ou bien que nous soyons meubles comme le sable qui est emporté et balayé.
L’apôtre Pierre utilisa cette image pour décrire notre fermeté dans l’exemple chrétien. « Rejetant donc toute méchanceté et toute ruse, la dissimulation, l’envie, et toute médisance, désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pierre 2 :1-5). En tant que chrétiennes, nous sommes appelées à être des pierres vivantes, avec le Christ qui est la pierre angulaire.
Être diligentes
En tant que chrétiennes, nous pouvons être des bastions de force spirituelle pour notre famille et pour les autres – si nous restons fermes dans la vérité et solides dans la foi.
Afin d’y parvenir, nous devons être diligentes en maintenant une croissance spirituelle et en n’ayant pas la hantise des choses requises – la prière, l’étude biblique, la méditation et le jeûne. Pourquoi ces outils spirituels sont-ils si importants dans notre croissance spirituelle ? Car ils nous permettent de nous focaliser sur Dieu, sur Son Royaume et Sa justice. Je suis reconnaissante que M. Meredith nous rappelle régulièrement ces choses – particulièrement le fait de nous nourrir du Christ, qui est notre salut. Si nous ne prions ni n’étudions régulièrement, comment pouvons-nous connaître le Père ou le Christ ?
Il y a plusieurs années, mon mari et moi assistions à une conférence ministérielle à Pasadena, en Californie, pendant laquelle les clés de la croissance spirituelle – la prière, l’étude biblique, la méditation et le jeûne – étaient souvent rappelées. Une des femmes présentes avec son mari commençait visiblement à s’ennuyer d’entendre ces enseignements. Je l’entendais rire et parler aux autres du « Quatuor » comme elle les appelait. En sortant de la salle, elle nous lança en riant et en s’éloignant : « Maintenant, n’oubliez par le “Quatuor” ! » Apparemment, elle ne comprenait pas l’importance ni la signification de ces outils spirituels.
L’appréhension de faire quelque chose peut conduire à la procrastination et celle-ci peut freiner notre croissance spirituelle ou même affaiblir nos fondations spirituelles. L’apôtre Paul enseigna : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ […] Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas » (Philippiens 3 :13-14, 16).
Éviter la procrastination et l’oisiveté
La crainte de faire des choses peut non seulement nous conduire à la procrastination (le fait de remettre les choses à plus tard), mais aussi à l’oisiveté. « J’ai passé près du champ d’un paresseux, et près de la vigne d’un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines y croissaient partout, les ronces en couvraient la surface, et le mur de pierres était écroulé. J’ai regardé attentivement, et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir !… et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes » (Proverbes 24 :30-34). La procrastination et l’oisiveté vont main dans la main, mais elles ne procurent aucun bénéfice.
Un jour mon mari me raconta qu’un membre du club des orateurs devait écrire un speech pour la semaine suivante. Cet homme lui raconta qu’il avait passé toute la semaine à essayer de trouver un sujet sur lequel parler. Chaque jour, il essayait de trouver un thème, mais il n’y arrivait pas, alors il se disait : « J’essaierai à nouveau demain. » Il trouva finalement son sujet à la fin de la semaine. Puis le soir de son discours, il s’adresse au club et commença : « Ce soir, mon sujet est la procrastination… » Mon mari me rapporta que la façon dont il avait décrit ses difficultés avec la procrastination pendant la semaine écoulée avait été très efficace et utile pour le club.
Une ancienne chanson intitulée Mañana (Demain) disait aussi : « Mañana, mañana, mañana est bien assez pour moi » – et les paroles disaient qu’il était « cool » et acceptable de remettre les choses au lendemain, comme c’est le cas dans certains milieux sociaux. Mais nous savons tous que ces lendemains ne viennent jamais.
Alors que nous persévérons dans notre recherche de la perfection (de la maturité), prêtons attention aux paroles du Christ : « Soyez donc parfaits [matures], comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5 :48). « N’ayons pas peur ; faisons-le ! »