Y aura-t-il vraiment un lieu de refuge ?
(1949-2005)
Alors que les prophéties des temps de la fin se réalisent, qu’adviendra-t-il des membres de l’Eglise de Dieu ? Depuis des dizaines d’années, nous attendons la montée en puissance de la bête en Europe, en même temps que le déclin des pays anglo-saxons et le développement de la crise au Moyen-Orient, centrée sur Jérusalem. La Bible a prophétisé ces événements, et nous les voyons s’accomplir aujourd’hui ! Bien qu’on puisse être stimulés par ces événements, on pourrait également s’en inquiéter, en sachant que l’accomplissement des prophéties, avant le retour de Jésus-Christ, va plonger le monde dans ce que la Bible appelle la Grande Détresse – l’époque la plus troublée de toute l’histoire (Matthieu 24 :21). Quelles seront pour vous et pour vos bien-aimés les conséquences de ces événements futurs ? Aurez-vous à subir les atrocités d’une sorte d’Holocauste ?
Lorsqu’on aborde les événements des temps de la fin, beaucoup de membres de l’Eglise parlent souvent d’un « lieu de refuge ». D’autres comptent sur Dieu pour Sa protection, là où ils seront. Les Ecritures mentionnent-elles un « lieu de refuge » réel ? Dans l’affirmative, qui pourra s’y rendre ? Alors que certains semblent sûrs d’aller à Pétra, il y en a qui soutiennent qu’on sera protégé chez soi, ou ailleurs. Toute sorte de scénarios sont également envisagés.
Pouvons-nous vraiment connaître la réponse à de telles questions ? Qu’enseigne la Bible à ce sujet ? Alors que nous nous approchons de la fin de cet âge et des événements terrifiants que les Ecritures ont prophétisées, pour les prochaines années, il nous importe de comprendre ce sujet.
Notez l’une des objections les plus courantes, partagée par ceux qui pensent qu’il n’y aura pas de lieu de refuge réel. Ils disent : « Dieu peut nous protéger chez nous. Il n’a pas besoin de nous conduire dans un lieu spécial. » Cela est certain, car Dieu est capable de nous protéger n’importe où et comme Il veut. Après tout, Il est Dieu ! La question n’est pas « Que peut faire Dieu ? » mais « Que fera-t-Il selon les Ecritures ? »
La source de notre délivrance
Est-il mal d’espérer échapper aux événements de la Grande Détresse ? Jésus-Christ Lui-même a répondu à cette question, quelques jours avant Sa crucifixion. Alors qu’Il était sur le mont des Oliviers, discutant avec Ses disciples au sujet des événements terribles qui signaleront la fin de cet âge et Son retour en tant que Roi des rois, Jésus les encouragea à prier, à rester vigilants et à veiller. Il leur dit qu’en agissant ainsi, ils auraient la force d’échapper à ces choses, et qu’ils se tiendraient devant Lui, à Son retour (Luc 21 :36). Le Christ savait que Ses disciples souhaiteraient échapper aux terribles calamités à venir. Il leur fit comprendre que cela était possible.
A travers les âges, Dieu a voulu que Son peuple comprenne qu’Il est leur Libérateur. Le roi David avait compris cette leçon. Bien qu’il fût oint comme futur roi d’Israël alors qu’il n’était qu’un adolescent, David passa la majeure partie de ses premières années d’adulte, en tant qu’homme traqué, dont la tête était mise à prix. Le roi Saül, surtout motivé par la crainte et la jalousie, le pourchassait et cherchait à le tuer. Quelles furent les leçons que David apprit durant ces années de clandestinité et de traque – et que pouvons-nous en retenir d’intéressant, aujourd’hui ?
La Bible décrit les sentiments de David, lorsqu’il eut vécu toutes ces épreuves. « David adressa à l’Eternel les paroles de ce cantique, lorsque l’Eternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Il dit : L’Eternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur » (2 Samuel 22 :1-2). L’essence même de l’enseignement biblique, concernant un lieu de refuge des temps de la fin pour le peuple de Dieu, est que notre véritable protection vient de Dieu – pas d’un quelconque endroit physique situé sur la terre. Dieu est notre Rocher, notre Forteresse et notre Libérateur – aujourd’hui et dans la période de troubles à venir.
Le Psaume 46 contient une prophétie directe sur les événements des temps de la fin, et la protection qui s’étendra sur le peuple de Dieu. « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers » (versets 2-3). Notez l’époque prophétique à laquelle se réfère ce Psaume. Il mentionne l’époque au cours de laquelle les nations seront agitées et les royaumes ébranlés (verset 7). Ce sera une époque où l’Eternel fera cesser les guerres sur la terre (verset 10) – une époque au cours de laquelle Dieu aura amené la désolation (verset 9). Cette prophétie des événements, juste avant la venue du Messie, souligne que Dieu est notre refuge, et que nous ne devons pas être effrayés, même au milieu des désastres et des événements qui bouleverseront la terre.
Le Christ a dit qu’un certain nombre de personnes seront trouvées dignes d’échapper aux événements de l’époque la plus terrible de l’histoire humaine (Luc 21 :36 ; Matthieu 24 :21-22). Il fournit à Ses disciples deux comparaisons importantes, pour les aider à mieux comprendre ce sujet. Dans Luc 17 :26-27, le Christ compara l’époque de Son retour à celle de Noé. Il montra qu’en dépit des avertissements de Noé, les gens ont ignoré le message et ont continué à agir comme d’habitude. Ils n’ont pas voulu croire que leur monde allait s’écrouler. Ils ont continué à vaquer à leurs affaires personnelles et se sont livrés à leurs plaisirs jusqu’à ce que Noé et sa famille fussent entrés dans l’arche – leur lieu de refuge. Après que Noé fut mis à l’abri, le jugement tomba sur le monde.
Le Christ établit un autre parallèle, en décrivant Lot et sa famille qui s’enfuirent de Sodome (versets 28-29). Une fois encore, la population était insouciante de l’intervention divine dans les affaires du monde ; les gens continuèrent à s’occuper de leurs affaires et de leurs plaisirs jusqu’à ce que Dieu exécutât Sa sentence.
La première similitude entre ces deux récits est que le monde était totalement indifférent à l’intervention et au jugement de Dieu. La seconde est que Dieu protégea ceux qui crurent en Lui, et qui se rendirent au lieu où ils devaient être protégés. La troisième est qu’après la mise à l’abri de ceux qui eurent foi, Dieu exécuta Son jugement sur la société corrompue qui Le rejetait.
Maintenant, examinons attentivement Luc 17 :30-37. Ces versets décrivent-ils l’époque du retour du Christ, ou celle au cours de laquelle le peuple de Dieu ira à un lieu de refuge ? En comparant ces versets aux paroles du Christ dans Matthieu 24 :17-22, nous voyons que Luc décrit l’époque au cours de laquelle le peuple de Dieu s’enfuira pour sauver sa vie, juste avant le début de la Grande Détresse – non pas de la résurrection. On ne sera pas prévenu, au moment de la résurrection, de ne pas retourner en arrière et de ne pas prendre avec soi des effets personnels! Néanmoins, ce sera une tentation lorsqu’on devra choisir de quitter nos maisons pour aller ailleurs. D’où l’importance de se rappeler la femme de Lot – elle fut incapable de se détacher de son « monde » et de ne pas regarder en arrière. Elle y était trop attachée.
Emmenée dans un lieu
Apocalypse 12 décrit l’interaction entre Satan et l’Eglise de Dieu. La véritable Eglise de Dieu tire ses origines de l’Eglise au désert (mentionnée douze fois dans l’Ancien Testament comme l’assemblée de YHVH, ou l’assemblée d’Elohim). Elle se prolongea en tant qu’Eglise de Dieu du Nouveau Testament. Décrite comme une femme, l’Eglise de l’Ancien Testament est celle qui enfanta le Messie, le Christ. Satan chercha à Le détruire, mais il échoua dans sa tentative de Le faire mourir à Sa naissance, par l’intermédiaire d’Hérode. En fin de compte, le Messie fut rappelé au trône de Dieu, et Il attend de revenir sur cette terre. Après l’ascension du Christ décrite au verset 5, l’histoire revient sur la femme, symbolisant la véritable Eglise. Nous y lisons que la femme s’enfuit au désert, loin des contrées habitées de l’Empire romain, où elle fut nourrie par Dieu durant la période médiévale.
A partir d’Apocalypse 12 :7, nous entrons dans la séquence des événements des temps de la fin. Une guerre finale dans les cieux provoque l’expulsion de Satan. Sachant qu’il ne lui reste que peu de temps (verset 12), celui-ci se lance dans une persécution finale contre l’Eglise, ce qui provoque la Grande Détresse. Dans Apocalypse 12 :14, nous lisons que la femme – l’Eglise – est ensuite pourvue des « deux ailes du grand aigle, afin qu’elle s’envole au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent ». Il est clair que l’Eglise est emmenée dans un lieu où Dieu la nourrira et la protégera surnaturellement, durant les derniers trois ans et demi précédant le retour du Christ.
Il y a un lien entre ces versets et Apocalypse 3 :10, où le Christ promet Sa protection à l’Eglise de Philadelphie, à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier. Dans Apocalypse 3 :16, Il avertit l’Eglise de Laodicée qu’Il la vomira de Sa bouche. C’est contre ce reste, ou le « reste de sa postérité », que Satan fera la guerre (Apocalypse 12 :17). Ce reste fait partie de la véritable Eglise, car il garde les commandements et le témoignage du Christ, mais il est insipide et tiède, sans zèle, ni bouillant. En conséquence, le Christ vomira ces individus lors de la Grande Détresse, pour les réveiller et les amener à la repentance !
La Bible fait clairement la distinction entre les deux groupes du peuple de Dieu aux temps de la fin. A l’un, le Christ dit : « Tu as gardé la parole de la persévérance en moi » (Apocalypse 3 :10), et ce groupe passe par la porte ouverte (verset 8) pour prêcher l’Evangile. L’autre groupe est tourné sur lui-même ; il est tiède dans son approche envers Dieu et Ses voies. Cette distinction fait la différence entre ceux qui seront nourris dans « son lieu » au désert, tandis que l’autre devra faire face à la Grande Détresse.
Le prophète Sophonie, dont le nom signifie « le Caché de l’Eternel », parle des temps de la fin et décrit ceux que Dieu protègera. « Cherchez l’Eternel, vous tous, humbles du pays, qui pratiquez ses ordonnances ! Recherchez la justice, recherchez l’humilité ! Peut-être serez-vous épargnés au jour de la colère de l’Eternel » (Sophonie 2 :3). En conséquence, certains seront les épargnés (ou les cachés) de l’Eternel.
Psaume 91 décrit ceux qui habiteront sous « l’abri du Très-Haut ». Ils seront protégés, et ils verront seulement les catastrophes sans les subir. Les épidémies et le tir des armes, qui frapperont le monde aux temps de la fin, n’atteindront pas ceux qui seront sous la protection divine. Ayant fait de l’Eternel Dieu, leur refuge et leur forteresse par la foi, ces serviteurs de Dieu bénéficieront de Sa protection durant cette époque atroce.
Par les Ecritures, nous constatons que Dieu promet à Son peuple zélé des temps de la fin la protection, lors de la Grande Détresse. Mais pourquoi tant de gens, dans l’Eglise, croient-ils que l’endroit où Dieu protégera Son peuple devrait être Pétra ? La Bible fait-elle mention de ce lieu ? Dans l’affirmative, que révèle-t-elle ?
A trois endroits spécifiques, la Bible semble associer Pétra au lieu de protection des temps de la fin, mais ces références sont quelque peu vagues, et peuvent être comprises de plus d’une façon. Si ces versets ne se réfèrent pas à Pétra, il faut considérer que Dieu n’a pas jugé utile de nous fournir la moindre indication du lieu où Il nourrira Son peuple, durant la période finale de trois ans et demi.
« Que le désert et les villes qu’il contient élèvent la voix de concert avec ceux qui vivent sous les tentes où campe Kédar ! Que les habitants de Séla tressaillent de joie ! Que du sommet des montagnes ils poussent des cris d’allégresse ! Qu’ils rendent gloire à l’Eternel et qu’ils proclament ses louanges dans les îles ! L’Eternel sortira comme un héros, comme un homme de guerre, il réveillera son ardeur ; il poussera des cris terribles, il déploiera sa puissance contre ses ennemis. » (Esaïe 42 :11-13. Version Synodale 1971). Ces versets décrivent l’époque au cours de laquelle le Messie reviendra avec force pour vaincre les nations. Il mentionne que les habitants de Séla se mettront à chanter et à faire l’éloge de Dieu. En marge de nombreuses Bibles, on mentionne que Séla, en hébreu, correspond à un lieu qui est mieux connu, aujourd’hui, par son nom grec Pétra. Qui sont les habitants de Pétra, des temps de la fin, qui se réjouiront du retour du Christ ?
Esaïe 33 est également centré sur les événements entourant la seconde venue du Christ. Notez le verset 10 : « Maintenant je me lèverai, dit l’Eternel, maintenant je serai exalté, maintenant je serai élevé. » Durant cette époque troublée, « lorsque les pécheurs seront effrayés » (verset 14), celui qui marchera dans la justice « habitera dans des lieux élevés ; des rochers [en hébreu Sélah, ou Pétra en grec] fortifiés seront sa retraite ; du pain lui sera donné, de l’eau lui sera assurée. Tes yeux verront le roi dans sa magnificence » (versets 16-17). Serait-ce une référence à l’endroit où seront les fidèles de Dieu, aux temps de la fin ?
On trouve également une autre référence dans Esaïe 16. Ici, Dieu dit aux Moabites qui contrôlent la région de Séla ou Pétra (verset 1), de défendre Ses fugitifs : « Laisse séjourner chez toi les exilés de Moab, sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car l’oppression cessera, la dévastation finira. Celui qui foule le pays disparaîtra. Et le trône s’affermira par la clémence ; et l’on y verra siéger fidèlement, dans la maison de David, un juge ami du droit et zélé pour la justice » (versets 4-5). Les événements décrits dans ces versets se réfèrent à une époque qui précèdera immédiatement le retour du Christ. Qui sont ceux que Dieu décrit comme « Mes exilés » dans ce passage ? Serait-ce une référence à l’endroit où seront les fidèles de Dieu aux temps de la fin ?
Qui bénéficiera de la protection divine ?
Alors que les Ecritures montrent clairement que Dieu protègera Son peuple fidèle et zélé des assauts de la Grande Détresse, elles ne font pas mention de tous les détails qui nous intéressent particulièrement. La plupart d’entre nous préféreraient qu’il y ait des références, claires et précises, sur le lieu de refuge où le peuple de Dieu sera nourri et protégé loin de la fureur de Satan. Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas choisi de donner de tels détails clairement ?
La raison est importante. Comme nous sommes des créatures physiques, il est beaucoup plus facile pour nous de nous intéresser aux choses matérielles qu’aux choses spirituelles. Nous devons comprendre qu’aucun de nous ne serait capable de se protéger des catastrophes, qui se passeront aux temps de la fin. Dieu est notre Rocher, notre Refuge et notre Libérateur. Il nous demande d’avoir nos pensées tournées vers Lui et d’apprendre à dépendre de Lui – et non seulement des choses que nous voyons.
Dans Malachie 3 :16-17, Dieu inspira Son prophète à consigner : « Alors ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre ; l’Eternel fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare ; j’aurai compassion d’eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. »
Dieu prend note de ceux qui L’honorent vraiment ; ils sont occupés à faire Sa volonté et à accomplir Son Œuvre, comme Jésus-Christ l’a fait (voir Jean 4 :34). Dieu prend note de leurs conversations pour s’encourager les uns les autres, et Il est en train d’écrire un livre de souvenir. Lorsque ce monde sera sur le point de sombrer dans la période la plus horrible de l’histoire humaine, Dieu épargnera ceux dont le nom sera inscrit.
Bien que les détails du moment et du lieu où Dieu protègera Son peuple nous intéressent fortement, il faut se rappeler que, dans un sens, notre protection ne dépend pas d’un lieu – elle vient de Dieu. Si nous restons en alerte, si nous veillons, si nous continuons à prier et à marcher avec Dieu, nous pouvons avoir la pleine assurance d’échapper « à toutes ces choses qui arriveront. » Ceux qui passeront à travers la Grande Détresse seront ceux que Dieu n’aura pas réussi à faire bouger, et qui ne se seront pas repentis de leurs voies.
Il ne faut pas craindre les temps à venir. Au contraire, nous pouvons nous confier en Dieu, apprendre à Lui faire confiance et à Le servir de tout notre cœur. Ce faisant, nous pourrons vraiment dire que Dieu est notre refuge et notre haute retraite. Il est notre Rocher !