Au cours de son dernier voyage missionnaire, l’apôtre Paul fit une halte dans la ville grecque de Milet. Depuis cette ville, il convoqua les anciens de la congrégation d’Éphèse à venir l’y rejoindre. Une fois sur place, il leur parla de sujets très importants et sérieux (Actes 20 :17-19, 29-30). À la fin de son discours, Paul rappela aux anciens d’Éphèse qu’il avait toujours subvenu à ses propres besoins, ainsi qu’aux besoins des autres. Il exhorta les anciens d’Éphèse à se souvenir des paroles de Jésus qui déclara : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :35). En tant que chrétiens, nous entendons souvent cette affirmation et nous la prenons peut-être pour acquise. Mais nous sommes-nous déjà posé la question : « Pourquoi y a-t-il plus de bonheur à donner qu’à recevoir ? » M. Herbert Armstrong enseigna qu’il n’existait au final que deux philosophies de vie. En termes simples, il les appelait la « voie de donner » et la « voie de prendre ». De nos jours, le monde est basé sur les principes sataniques de la cupidité, de la convoitise, de l’égoïsme et de la vanité – la « voie de prendre ». Dès le commencement, l’humanité s’est retrouvée face à un choix entre ces deux modes de vie qui s’opposent. C’est ce que représentaient les deux arbres dans le jardin d’Éden. « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante. Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2 :7-9). Dieu plaça Adam dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder (verset 15). Si Adam et Ève avaient suivi les instructions de Dieu – s’ils n’avaient pas consommé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal – le jardin d’Éden aurait continué à subvenir à leurs besoins et ils n’auraient pas été sujets à la mort (Genèse 2 :16-17). Ils auraient été bénis outre mesure s’ils avaient choisi l’obéissance au mode de vie divin. Mais puisqu’ils n’écoutèrent pas les avertissements de Dieu, la voie satanique de « prendre » fit son apparition au sein de l’humanité. Depuis lors, les êtres humains sont en difficulté et la société n’a pas appris la leçon – à savoir que la désobéissance à Dieu et à Ses voies conduit inéluctablement à la misère et à la mort. Les êtres humains ont choisi la « voie de prendre ». Par contre, pour ceux qui mettent en pratique la « voie de donner », celle-ci apporte beaucoup plus de bonheur – c’est Jésus-Christ qui le dit ! Voici trois raisons simples et concrètes qui illustrent le véritable enseignement du Christ. Raison n°1 : Donner apporte une joie intérieureDieu Lui-même est l’exemple suprême de donner avec joie. Il donne plus que tout autre. Dieu le Père nous a donné Son Fils. Il nous donne Son Esprit et Sa vérité. Il nous donne la compréhension. Il répond à nos prières et Il nous donne des encouragements. Le Christ donna Sa propre vie (Hébreux 12 :1-3). La nature divine intrinsèque est de donner. Que nous révèlent les Écritures sur Sa nature ? « Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaume 16 :11). Dieu n’hésite pas à donner, cela le remplit même de joie. Même en se sacrifiant, le Christ savait qu’il en résulterait de la joie. « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection ; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12 :1-2). Le sacrifice du Christ représente une douleur indescriptible. Au-delà de la torture physique qu’Il a subie, Il a enduré pour la toute première fois une séparation totale d’avec Dieu le Père. Cependant, au-delà de la douleur, Il pouvait voir la joie à venir, rendue possible par Son sacrifice – la joie d’une grande Famille divine, heureuse, qui comptera de nombreux membres. Ainsi, Il était capable de considérer Sa souffrance comme une joie. L’apôtre Paul développa ce principe par lequel la joie de donner place nos souffrances dans la bonne perspective : « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. À travers la grande épreuve de leurs afflictions, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu » (2 Corinthiens 8 :1-5). Paul mit l’accent sur le fait que les frères et sœurs en Macédoine s’étaient « d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur ». Pour recevoir pleinement les dons de Dieu, nous devons effectivement nous donner à Lui en L’aimant et en Lui obéissant. Le Psaume 103 énumère les bienfaits qu’Il donne à ceux qui Lui obéissent. Il est bienveillant à l’égard de l’humanité entière et les bienfaits qu’Il donne sont tellement nombreux qu’ils sont incalculables. Les Écritures nous rappellent que « l’homme dont le regard est bienveillant sera béni, parce qu’il donne de son pain au pauvre » (Proverbes 22 :9). Le secret de la joie véritable est de nous donner d’abord nous-mêmes à Dieu, puis de donner aux gens autour de nous. Nous voyons l’application de ce principe dans les Évangiles, lorsque le Christ a nourri la multitude qui était venue L’écouter (5000 hommes, plus leurs familles). Les apôtres ne donnèrent pas directement les pains et les poissons aux pauvres. Ils les donnèrent premièrement au Christ, puis le Christ rendit aux apôtres plus qu’il n’en fallait pour nourrir la multitude (Luc 9 :11-17). Raison n°2 : Donner de l’aide à ceux qui en ont besoinJésus-Christ prêcha l’Évangile – la « bonne nouvelle » – du Royaume de Dieu à venir. Il guérit les malades, Il ouvrit les yeux des aveugles et Il nourrit les multitudes. Il ne se fatiguait jamais de donner de Lui-même pour les autres. L’apôtre Paul écrivit aux frères et sœurs à Galates : « Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi » (Galates 6 :10). En tant que « frères en la foi », comment pouvons-nous aider les autres ? En plus de nos dîmes et de nos offrandes, nous pouvons prier avec ferveur pour que Dieu bénisse l’Œuvre de l’Église. Nous pouvons prier spécifiquement pour que Dieu envoie de nouveaux ouvriers dans la moisson (Matthieu 9 :38). Nous pouvons prier pour l’inspiration et la réussite des émissions télévisées du Monde de Demain, pour la prédication de l’Évangile sur Internet, pour les différentes publications papier, pour l’université Living et pour toutes les congrégations à travers le monde. Dans la mesure du possible, nous pouvons aussi donner de notre temps pour servir les autres, pas seulement dans notre congrégation, mais dès que nous connaissons des frères et sœurs dans le besoin. Voyez combien vous avez été béni et considérez ce que le Christ nous demande : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10 :8). Considérez le principe du « bon Samaritain ». Lorsqu’un docteur de la loi demanda : « Qui est mon prochain ? » Le Christ répondit par une histoire courte. Un homme fut attaqué par des brigands qui le dépouillèrent et l’abandonnèrent à demi-mort le long de la route. Un sacrificateur et un lévite, passant par là, décidèrent de ne pas aider l’homme en détresse. Étaient-ils trop occupés ? Où manquaient-ils simplement d’attention et de générosité ? Finalement, un Samaritain s’approcha. Ce Samaritain – un homme que le sacrificateur et le lévite auraient méprisé et dédaigné – pansa les plaies du blessé et il paya une pension qui prendrait soin de lui jusqu’à son rétablissement. Un véritable prochain est celui qui est prêt à faire un effort supplémentaire pour aider. Le Christ répondit au docteur de la loi de s’en aller et de faire de même (Luc 10 :29-37). Raison n°3 : Une grande récompenseVoici un formidable paradoxe : plus nous donnons, plus nous recevons ! « Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis » (Luc 6 :38). Le fait de donner ne passera pas inaperçu. Paul encouragea les membres à Éphèse à donner, « sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien » (Éphésiens 6 :8). Plus tard, Paul expliqua : « Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints » (Hébreux 6 :10). Abraham était disposé à donner son fils unique lorsque Dieu lui demanda de conduire Isaac au pays de Morija et de le sacrifier. Dieu ne voulait pas qu’Isaac soit sacrifié. Il voulait tester Abraham et celui-ci réussit le test, en obéissant à Dieu sans l’ombre d’un doute (Genèse 22 :1-10). Abraham savait qu’Isaac représentait la postérité promise et que Dieu ne peut pas mentir (Hébreux 11 :17-19), c’est pourquoi il avait entièrement confiance que Dieu ne lui enlèverait pas son fils. Effectivement, à l’instant où Abraham allait égorger son fils, l’ange de l’Éternel intervint et fit cesser le sacrifice. En parlant au nom de Dieu, l’ange dit : « N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique » (Genèse 22 :12). Abraham avait montré qu’il était prêt à donner son fils et il reçut une formidable promesse en retour : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix » (verset 18). Autrement dit, Abraham s’était qualifié pour devenir le père d’une multitude de nations et le père des croyants. L’époque viendra où le Christ rassemblera toutes les nations devant Lui (Matthieu 25 :31-33). Il placera les brebis à Sa droite et les boucs à Sa gauche. Les brebis représentent ceux qui donnent, et ceux à qui Dieu donnera Son Royaume. Le Christ leur dira : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi » (versets 34-36). Puis les justes Lui demanderont : « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ; ou nu, et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? » (versets 37-39). Quelle sera la réponse du Christ ? « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (verset 40). Une issue plus sombre attend les boucs – ceux qui « prennent » – car ils recevront la récompense de leur égoïsme. Ils recevront un châtiment définitif, tandis que les justes entreront dans la vie éternelle (verset 46). Dieu promet : « Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (Apocalypse 21 :7). Et encore : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre » (Apocalypse 22 :12). Nos œuvres consistent-elles à « donner » ou à « prendre » ? Cela dépend de chacun de nous, individuellement. Quelle joie ce sera d’entendre Jésus accueillir chaque vainqueur avec ces paroles : « Entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25 :21-23). N’oublions pas les paroles de Jésus : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
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