Après que Jésus fut enlevé au ciel, Ses disciples « retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de sabbat » (Actes 1 :12), puis ils se retrouvèrent « dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire » (verset 13). De nos jours, les touristes peuvent visiter ce lieu à Jérusalem, appelé le Cénacle (littéralement “la chambre du souper”, du latin cœnaculum). Mais cette pièce n’est pas la « chambre haute » d’origine – elle a été construite lors des croisades au 14ème siècle, même si certains pensent qu’elle fut construite à proximité, voire à l’emplacement même de la pièce d’origine où Jésus a institué la Pâque du Nouveau Testament. Pourquoi les gens accordent-ils tant d’importance à cette « chambre haute » ? Les disciples les plus proches du Christ s’y retrouvaient pour prier : « Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d’ordinaire ; c’étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1 :13-14). Les onze apôtres restants, ainsi que la mère et les frères du Christ, se réunissaient là. Jésus leur avait dit d’attendre la promesse de Dieu à Jérusalem : « Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1 :4-5). Les pèlerins de seize pays, ou régions, devaient monter à Jérusalem. C’est là qu’ils devaient observer la « fête des semaines » (Exode 34 :22), également connue sous la « fête de la moisson » (Exode 23 :16) ou le « jour des prémices » (Nombres 28 :26). C’était un jour exaltant pour les pèlerins – et encore davantage lors de la Pentecôte de l’an 31 de notre ère : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Actes 2 :1-4). Des milliers de gens s’assemblèrent pour voir ce qu’il se passait. À leur grande surprise, lorsque les apôtres se mirent à parler, chacun les entendait dans sa propre langue natale ! Notez : « Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue » (versets 5-6). Ces visiteurs ne parlaient pas des langues bizarres et inaudibles – chacun entendait les apôtres « parler dans sa propre langue ». Mais qu’entendaient-ils et que comprenaient-ils ? « Nous les entendons parler en nos langues des merveilles de Dieu » (verset 11, Ostervald). Il ne fait aucun doute que ce don des langues permettait de transmettre la vérité divine dans une langue que chaque pèlerin pouvait comprendre. Mais l’audience restait perplexe – ils ne comprenaient pas la signification historique de ce grand événement : « Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceci ? Mais d’autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux » (versets 12-13). La prophétie de JoëlL’apôtre Pierre leur donna une perspective scripturale en citant le prophète Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit ; et ils prophétiseront » (Actes 2 :17-18). Les membres du peuple de Dieu – des femmes et des hommes convertis et proches de Dieu – parlent souvent entre eux et avec les non chrétiens, en donnant des conseils réconfortants ou des réponses inspirées. J’ai moi-même entendu mon épouse donner des conseils inspirés à d’autres personnes, au téléphone ou de vive voix. De nos jours, nous avons besoin de ce contact étroit avec Dieu, plus que jamais auparavant. Pierre cita encore la prophétie de Joël : « Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, du sang, du feu, et une vapeur de fumée ; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand [et glorieux]. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (versets 19-21). Pourquoi Pierre mit-il l’accent sur ces signes célestes ? Nous savons que l’accomplissement de la prophétie de Joël sera le sixième sceau (Apocalypse 6 :12), qui inaugurera le Jour du Seigneur – l’année du jugement divin sur les nations. Pendant ce Jour de la Pentecôte, une grande partie de l’audience de Pierre était déjà à Jérusalem deux mois plus tôt lors de la Pâque et des Jours des Pains sans Levain. Souvenez-vous que pendant la crucifixion, Jérusalem connut un signe astronomique remarquable avec trois heures de ténèbres : « Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre » (Matthieu 27 :45). La prophétie de Joël annonçait aussi que la lune se changerait en sang ! L’audience de Pierre avait-elle vu la lune devenir comme du sang quelques semaines plus tôt ? Sans aborder la question d’un phénomène surnaturel, la NASA et d’autres agences spatiales rapportent qu’une éclipse lunaire partielle aurait été visible depuis Jérusalem, pendant la nuit qui suivit la crucifixion – le 25 avril de l’an 31. Cette nuit, qui commença au coucher du soleil, peu après que Jésus fut placé dans le tombeau, était la « nuit [qui] sera célébrée en l’honneur de l’Éternel » (Exode 12 :42), couramment appelée de nos jours la « Soirée mémorable ». Les recherches astronomiques montrent que cette éclipse, qui dura plus de deux heures, pourrait avoir teinté la lune comme si elle était ensanglantée, donnant une coloration rouge à la partie visible de sa circonférence. Oui, l’apôtre Pierre parlait d’un phénomène cosmique dont la plupart de son audience avait été témoin ! Pierre continua en prêchant au sujet du Messie et de la résurrection du Christ. Lorsqu’il déclara à ses auditeurs qu’ils étaient responsables de la crucifixion de Jésus, « ils eurent le cœur vivement touché ». Pierre proclama avec force : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2 :36-38). Nous savons qu’au moins 3000 personnes écoutaient Pierre, car il y a 3000 baptêmes ce jour-là (verset 41). L’Église se rassembleLorsque les pèlerins montaient à Jérusalem, ils se rassemblaient au lieu le plus saint de la ville : le temple. De la même manière, tous les jours, les apôtres et les nouveaux disciples, « persévéraient d’un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons, ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et ayant la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés » (Actes 2 :46-47, Darby). L’esplanade du temple était entourée d’une colonnade, dont la partie orientale était appelée le portique de Salomon. Jésus enseigna souvent Son audience à cet endroit. L’apôtre Jean rapporte une de ces occasions : « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon » (Jean 10 :22-23). Des synagogues ou des groupes, divers et variés, se réunissaient sous le portique de Salomon. Le mot grec sunagoge peut se traduire par « rassemblement » ou « lieu de rassemblement ». L’AnchorBible Dictionary explique le terme « synagogue » : « Lieu de rassemblement ou salle de prières du peuple juif depuis l’antiquité. À l’époque du second temple, le terme “synagogue” se référait à la fois à un groupe de gens et/ou à un bâtiment ou une institution. Bien que ces notions ne soient pas antinomiques, il est probable qu’au départ une synagogue ne se référait pas à un bâtiment physique, mais plutôt à un groupe ou une communauté d’individus se rassemblant à des fins religieuses et pour adorer » (article “Synagogue”, volume VI, page 251). De nombreux groupes religieux se rassemblaient sous le portique de Salomon plutôt dans que dans un lieu qui leur était propre. Même après la Pentecôte, nous voyons que les disciples continuaient à se rencontrer régulièrement au temple : « Or il se faisait beaucoup de miracles et de prodiges parmi le peuple, par le moyen des apôtres ; et ils étaient tous d’un commun accord au portique de Salomon. » (Actes 5 :12, Ostervald). Examinons un autre exemple où Pierre s’adresse à une audience nombreuse. Peu après la Pentecôte, il accomplit un grand miracle qui lui valut une convocation devant le sanhédrin. « Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l’heure de la prière : c’était la neuvième heure » (Actes 3 :1). Pierre avait guéri, au nom de Jésus-Christ, le boiteux qui se tenait à la porte du temple appelée la Belle. « D’un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu. Tout le monde le vit marchant et louant Dieu » (versets 8-9). Suite à ce miracle, une grande foule s’assembla pour entendre Pierre. Où cela se produisit-il ? « Comme il ne quittait pas Pierre et Jean, tout le peuple étonné accourut vers eux, au portique dit de Salomon. Pierre, voyant cela, dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela ? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c’était par notre propre puissance ou par notre piété que nous avons fait marcher cet homme ? Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu’on le relâche. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoins. C’est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c’est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous » (versets 11-16). Pierre délivra un message similaire à son exhortation de la Pentecôte : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés,afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois » (versets 19-21). Les apôtres et les disciples étaient « d’un commun accord » au même endroit dans le temple, où des milliers de pèlerins et de fidèles se réunissaient pour la Pentecôte. Les synagogues et les groupes linguistiques se rencontraient sous le portique de Salomon. La colonnade de ce portique était très impressionnante. L’AnchorBible Dictionary en donne la description suivante : « Une colonnade qui faisait partie du complexe du temple bâti par Hérode à Jérusalem. Comme les autres colonnades qui entouraient le temple, elle fournissait un lieu de rencontre pour les individus qui discutaient des Écritures avant et après l’observation des rites religieux. Les disciples de Jésus se rassemblaient en ce lieu et l’Église originelle à Jérusalem s’y rassemblait aussi (Jean 10 :23 ; Actes 3 :11 ; 5 :12). Il se situait sur le côté est du temple, surplombant la vallée du Cédron (Josèphe, Ant. 20.9.7). Selon la tradition rapportée par Josèphe, le temple de Salomon bénéficiait d’une partie couverte supportée par une plateforme (JW 5.5.1 ; Ant. 8.3.9). Le lieu appelé portique de Salomon dans le Nouveau Testament avait certainement été conçu par les architectes d’Hérode. Cette colonnade présentait deux rangées de colonnes espacées de 49 pieds [15 m]. Les colonnes étaient faites de blocs monolithes de marbre blanc hauts de 38 pieds [11,2 m] soutenant un plafond en panneaux de cèdre » (article “Solomon’s Portico”, volume VI, page 113). La Pentecôte de nos joursL’Église du Nouveau Testament commença le Jour de la Pentecôte. En parlant du caractère durable de Son Église, Jésus déclara : « Je bâtirai mon Église, et […] les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16 :18). Cette vérité est très encourageante pour le peuple de Dieu ! Alors que nous anticipons le second Avènement, nous avons la responsabilité d’accomplir la mission que le Christ donna à Son Église. Souvenez-vous qu’avant de s’élever dans les cieux, depuis Jérusalem, Jésus donna l’assurance à Ses disciples qu’ils recevraient « ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit » (Actes 1 :4-5). L’Esprit de Dieu qu’Il nous donne n’est pas « un esprit de timidité [mais] de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1 :7). C’est par cette formidable puissance que Dieu nous donne les moyens d’accomplir la mission qu’Il a confiée à l’Église. Notez quelle fut la dernière directive du Christ à Ses serviteurs, avant Son ascension : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1 :7-8). Frères et sœurs, nous devons tous être impliqués dans l’accomplissement de cette mission. Nous sommes reconnaissants pour les 64 années de service de M. Roderick Meredith au sein de l’Œuvre de Dieu, en tant qu’évangéliste de Jésus-Christ – comme la plupart d’entre vous le savent, il fit partie du premier groupe d’évangélistes ordonnés par M. Herbert Armstrong. Pour mettre les choses en perspective, lorsque je fus ordonné évangéliste par M. Armstrong – au cours des Pains sans Levain en 1984 – M. Meredith servait déjà comme évangéliste depuis plus de 32 ans ! Comme moi, je sais que la plupart d’entre vous priez pour que Dieu le bénisse en lui donnant la santé, l’énergie et le zèle de continuer à servir le peuple de Dieu pendant de nombreuses années supplémentaires. Alors que nous observons la Pentecôte, nous devons nous souvenir de la puissance que Dieu nous donne à travers Son Esprit. M. Armstrong résuma les caractéristiques de l’Esprit de Dieu dans un article intitulé « Une voix s’élève au milieu de la confusion religieuse (4ème partie) » : « Qu’est-ce donc que l’Esprit-Saint ?C’est le pouvoir divin par lequel Dieu engendre la vie, par lequel Il confère la vie divine et immortelle au chrétien repentant et croyant, l’engendrant en tant qu’enfant de Dieu »(La Pure Vérité, juillet-août 1980, page 21). M. Armstrong continue sa description du Saint-Esprit qui « est le pouvoir émanant de Dieu par lequel Il crée. C’est l’amour divin que le chrétien converti reçoit de Lui. C’est la foi du Christ. C’est l’Esprit qui impartit, à l’intelligence humaine, la compréhension spirituelle. C’est le pouvoir divin par lequel l’enfant de Dieu peut vaincre le péché. C’est l’Esprit par lequel Dieu confère Son caractère à ceux qui se repentent de leurs péchés et qui Lui obéissent » (ibid.). Frères et sœurs, lors de la Pentecôte et après, nous devons nous rappeler qui nous sommes et connaître les responsabilités que notre appel implique. Souvenons-nous toujours que nous sommes les enfants engendrés de Dieu et les serviteurs de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ ! Remercions Dieu pour la formidable puissance spirituelle et les dons qu’Il nous accorde. Comme nous l’avons vu précédemment, les apôtres et les disciples du premier siècle passaient beaucoup de temps dans le temple. De nos jours, Dieu a appelé Son peuple à être le « temple ». L’apôtre Paul donna un avertissement aux Corinthiens, que nous devrions aussi appliquer à nous-mêmes : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple » (1 Corinthiens 3 :16-17, Ostervald). Frères et sœurs, Dieu a béni Son peuple dans Sa maison, le temple (Jean 2 :16-17). Désormais, nous sommes Son temple et nous devons L’honorer dans tout ce que nous faisons, pensons et disons. Le Christ est la Tête de Son corps, l’Église (Colossiens 1 :18). Allons de l’avant, avec l’amour et la direction puissante du Christ, pour accomplir l’Œuvre qu’Il nous a confiée, car nous ne faisons ce travail « ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées » (Zacharie 4 :6).
Article a068 – www.eglisedieuvivant.org
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