En tant que mère, ou grand-mère, combien de fois avons-nous raconté l’histoire de Noé à nos jeunes enfants ? En relisant récemment cette histoire à mon petit-fils de 6 ans, j’ai commencé à voir cet épisode sous un angle différent. Comme Dieu l’avait annoncé à Noé, les animaux, sept paires pour les purs et une paire pour les impurs, venaient de s’installer dans leur demeure temporaire – chaque oiseau sur son perchoir, chaque reptile dans sa cage, chaque cheval dans son box et chaque mouton dans son enclos. Toujours selon les instructions divines, la nourriture pour les animaux et les provisions étaient stockées. Noé, Sem, Cham, Japhet et leurs épouses respectives montèrent à bord. La porte de l’arche resta ouverte jusqu’à ce que tout cela soit accompli, comme nous le rapporte Genèse 7. Le temps était venu. Après un siècle de préparation, le temps était venu pour que l’eau se répande dans un grand fracas. Le temps était venu de fermer la porte de l’arche. Mais qui allait fermer cette porte ? Noé et ses fils ? Lorsque cette lourde porte se ferma, il n’y eut aucune action humaine : elle fut soulevée du sol par la main invisible de Dieu. Les passagers de l’arche pouvaient entendre la porte de bois se soulever et craquer. Puis le peu de ciel visible disparut progressivement. Qui pourrait oublier la bénédiction évidente de cette porte close ? Des nuages menaçants allaient se regrouper. Le tonnerre gronderait et la foudre allait frapper, effrayant les animaux et provoquant des grommellements dans les enclos et les cages. Des bruits sourds venant du sol allaient se faire entendre et secouer l’arche. Sachant ce qui allait arriver, ceux qui étaient dans l’arche ont probablement poussé un « ouf de soulagement » commun, en voyant que Dieu avait assuré la réussite de cette entreprise – en fermant et en scellant la porte par Sa propre puissance. Peut-être Dieu avait-Il conçu l’arche de telle manière qu’il était absolument nécessaire de faire intervenir une force extérieure pour accomplir cette dernière étape. Noé avait bâti l’arche en suivant les instructions reçues et il attendait, avec foi, que Dieu exécute ce que lui-même ne pouvait pas faire. Que se serait-il passé si cela n’avait pas été le cas ? Si Noé avait dû fermer la porte de l’arche, aurait-il hésité en pensant à toutes les personnes qui étaient au dehors ? Peut-être Dieu voulut-Il enlever à Noé un sentiment de culpabilité si ce dernier avait dû fermer la porte au nez de l’humanité. Quelle que soit la raison, Dieu ferma Lui-même la porte de l’arche (Genèse 7 :16) – et cette porte close fut une immense bénédiction ! Nous connaissons le reste de l’histoire. La pluie tomba, les eaux recouvrirent toute la Terre et elles s’élevèrent à plus de 6 m au-dessus des montagnes les plus hautes. Ceux qui étaient dans l’arche devaient assurément remercier et louer Dieu pour cette porte close – cette barrière qui résista à la pression de l’eau et qui remplit son rôle en maintenant le navire à flots et ses occupants au sec. Des portes ouvertes ou ferméesLorsque les eaux se retirèrent et que la porte fut ouverte, Noé remercia Dieu. En tant qu’enfants de Dieu, nous aimons que Dieu ouvre des portes dans notre vie personnelle et pour Son Œuvre. Les portes ouvertes semblent gratifiantes. Nous voulons franchir ces portes ouvertes. Qu’il s’agisse d’une promotion au travail, d’une proposition de mariage ou d’un voyage à l’étranger, les portes ouvertes sont excitantes et lorsque Dieu Lui-même ouvre ces portes, elles deviennent de vraies bénédictions dans notre vie. Mais qu’en est-il des portes closes ? Lorsqu’une porte se ferme, pouvons-nous la voir se refermer de la même manière que Noé ? Apocalypse 3 :7 nous dit que Dieu ouvre et ferme les portes. Pouvons-nous comprendre qu’Il ferme des portes pour notre bien ? Dans ce cas-là, une porte close peut devenir une bénédiction ! Il est facile de voir que la fermeture de la porte de l’arche, par la main de Dieu, était une bénédiction, mais qu’en est-il des portes closes dans notre vie ? Qu’en est-il des portes closes qui ressemblent à des épreuves ? Une perte d’emploi, une jambe cassée, une maladie grave ou la disparition d’un proche – il s’agit à chaque fois d’une porte qui se ferme, temporairement ou définitivement. Cela peut nous laisser dans la confusion et le découragement. Si nous faisons ce qui est agréable à notre Père, comment peut-Il permettre que cela se produise ? Une spirale infernale de doutes peut entrer dans notre esprit lorsque les problèmes abondent. Cependant, la Bible nous encourage à regarder les épreuves sous un angle différent. L’apôtre Jacques mit l’accent sur les aspects positifs des épreuves, car elles nous préparent pour le Royaume de Dieu. « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience » (Jacques 1 :2-3). Puis il ajouta : « Heureux l’homme [ou la femme] qui supporte patiemment la tentation ; car, après avoir été éprouvé[e], il [elle] recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (verset 12), et « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation » (verset 17). Que Dieu ouvre ou ferme une porte, considérons cela comme un don venant du Père. Il connaît notre caractère et les domaines dans lesquels nous devons croître, afin de remplir le rôle qu’Il nous prépare dans Son Royaume. Il peut s’agir d’apprendre la patience, de croître dans la foi, de contrôler nos paroles… Les portes closes peuvent nous aider à changer et à croître. Le fait d’attendre patiemment derrière une porte close est une excellente opportunité de procéder à une introspection et à un examen de soi afin de nous voir comme Dieu nous voit. Parfois, une porte close est juste une façon de nous dire qu’il est temps d’aller vers une autre porte. Parfois, la réponse de Dieu n’est pas « non », mais plutôt : « J’ai prévu quelque chose de meilleur pour toi ! » Des portes protectricesParfois, notre Père aimant ferme une porte afin de protéger Ses enfants de blessures physiques, émotionnelles ou spirituelles. En tant que mères, lorsque nos enfants étaient petits, nous avons pu constater la bénédiction des portes closes. Nous installons des serrures spécifiques afin d’empêcher nos enfants d’ouvrir les placards contenant des produits d’entretien. Et tant pis si cela provoque l’exaspération de notre bambin, la sécurité avant tout ! La porte d’entrée de notre maison empêche nos enfants de sortir et elle les protège des dangers extérieurs. Lorsque j’avais cinq ans, je vivais à la campagne et chaque matin, je courais à l’extérieur de notre maison pour explorer la nature. Nous avions un grand coq rouge qui était aussi un petit tyran. Lorsque je sortais par la porte de la cour, il m’attaquait inévitablement. Je faisais alors le tour de la maison en courant, avec cette menace rouge à mes trousses, afin de regagner la porte principale. Puis j’entendais cette porte claquer dès que j’avais réussi à m’échapper et à rentrer dans la maison. Quel sentiment de soulagement d’avoir cette porte entre moi et cet horrible volatile. Pouvez-vous penser à des situations où une porte close est finalement devenue une véritable bénédiction ? Le fait de réfléchir à ces situations peut devenir le point de départ d’une méditation productive sur la façon dont Dieu travaille dans notre vie. Prenez aussi le temps d’avoir une discussion en famille à propos des différentes portes qui se sont fermées et voyez combien ces situations furent en fin de compte des bénédictions. Ces conversations familiales peuvent aider les enfants à apprendre la valeur des portes closes. Bien que cela ne nous semble pas naturel, nous pouvons apprendre, avec l’aide de Dieu, à développer une attitude nous permettant de voir les bénédictions liées aux portes closes. La prochaine fois que vous verrez une porte se fermer devant vous, essayez de vous souvenir que Dieu nous montre Son amour de différentes façons. Peut-être y avait-il quelque chose de dangereux de l’autre côté de la porte. Peut-être devons-nous faire une pause et prendre le temps de nous examiner. Ou peut-être devons-nous frapper à une autre porte. Souvenons-nous de Noé et de la bénédiction de cette porte close. Remercions Dieu pour toutes choses, y compris les portes closes !
Article a082 – www.eglisedieuvivant.org
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