Le roi Salomon a écrit des proverbes très justes, remplis de connaissance et de sagesse, qui sont utiles pour ceux et celles qui les lisent et qui les mettent en pratique. Pour ma part, je les étudie assez souvent. Récemment, j’ai profondément médité au sujet d’un proverbe en particulier. Celui-ci contient une grande promesse pour celles d’entre nous qui nous sommes parfois dans des situations difficiles : « On jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de l’Éternel » (Proverbes 16 :33). Il arrive que certaines d’entre nous, pour une raison ou une autre, ne soyons pas satisfaites de notre sort au cours de cette vie – peut-être à cause d’erreurs passées, de situations imprévues ou de circonstances qui échappent à notre contrôle – mais il existe une grande promesse et un grand espoir dans le verset que nous venons de lire : « On jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de l’Éternel. » Si nous portons nos regards vers le Christ en tant que notre Guide et notre Soutien, Il nous aidera à trouver une façon de tirer le meilleur parti de notre sort pendant cette vie. Faire de notre mieuxIl y a quelques années, j’ai connu une femme, membre de l’Église et mère au foyer, qui se retrouva dans une situation insolite. Son mari était d’accord avec la plupart des enseignements de l’Église, mais il commença une petite « œuvre » de son côté – en utilisant une grande partie de son salaire pour financer ses efforts. Cela devint rapidement un fardeau financier dans le budget familial. De son côté, l’épouse ne voulait pas s’impliquer dans les efforts de son mari et elle comprit rapidement que la situation n’allait pas changer de sitôt. Elle voulait faire quelque chose pour alléger ce sort qui avait été « jeté dans le pan de sa robe ». Avant de se marier et d’avoir des enfants, elle avait travaillé comme éducatrice dans le système scolaire public. Maintenant que ses enfants étaient plus âgés et qu’ils allaient à l’école, elle arriva à la conclusion que la meilleure option était de chercher un travail similaire à celui qu’elle avait exercé dans le passé. Elle avait apparemment continué à mettre à jour ses qualifications. Après avoir pris de nombreux conseils et avoir beaucoup prié, elle eut un entretien avec un responsable académique dans sa région et elle fut embauchée sur le champ – cela lui permit de faire de son mieux et de tirer le meilleur parti de ce sort pendant sa vie. Elle réussit à accomplir cela en faisant preuve de détermination et d’ingéniosité. Alors que mon époux travaillait dans un bureau régional de l’Église, nous étions tous les deux devenus amis avec une veuve qui était une excellente pâtissière. Cette dame avait un talent exceptionnel pour travailler avec la farine et la pâte – en utilisant ces produits comme un artiste utilise ses outils pour arriver aux résultats désirés. Elle préparait des pâtisseries délicieuses et succulentes. Elle avait même maîtrisé l’art de travailler avec de la farine complète de blé, ce qui est parfois difficile car les résultats peuvent être inattendus. Cette veuve aimait partager le fruit de son travail avec les autres. Elle aidait beaucoup les femmes de ministres dans la région (trois d’entre nous), lorsque des ministres, chacun accompagné de son épouse, effectuaient une visite régionale depuis le siège central. Pour elle, c’était une façon d’aider et de faire sa part – en servant le ministère. Comme toute femme le sait, lorsque qu’il s’agit de préparer un repas, c’est une grande aide que d’avoir une grande partie de celui-ci préparé à l’avance. Dès que cette veuve entendait que l’une d’entre nous (ou les trois) attendions de la visite, elle sortait son rouleau à pâtisserie et elle se mettait à l’ouvrage en cuisinant de grandes quantités de viennoiseries pour le petit-déjeuner, de muffins, de petits pains, de cookies et de desserts. Les ministres et leur famille étaient très reconnaissants pour ses talents exceptionnels et ils appréciaient le fruit de son travail. La femme d’un ministre s’exclama même : « Cette dame était née pour faire de la pâtisserie ! » Cependant, avec le temps, il arriva que cette veuve ne puisse plus manger ses délicieuses créations à cause d’un régime alimentaire plus strict, ce qui arrive parfois lorsque nous vieillissons. Ce n’était pas un très grand sort jeté dans le pan de sa robe, mais elle se retrouva face à un dilemme. Devait-elle arrêter de faire de la pâtisserie, en éliminant ainsi la possibilité d’être tentée de goûter le fruit de son travail, ce qui ne manquerait pas d’arriver si elle continuait à cuisiner ? Ou bien devait-elle continuer à faire de la pâtisserie, en ignorant les tentations et en utilisant ses talents au service des autres ? Elle décida de continuer à utiliser ses talents de pâtissière, afin de donner aux autres le plaisir d’apprécier le fruit de son travail – elle se souvint des paroles du Seigneur Jésus-Christ rapportées dans Actes 20 :35 : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » En prenant cette décision désintéressée, elle décida de faire de son mieux et de tirer le meilleur parti de ce sort pendant sa vie. Gérer la perte de son mariDepuis que je suis veuve, le proverbe déjà cité, « on jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de l’Éternel », a pris un sens nouveau pour moi. Lorsqu’une femme devient veuve, elle perd non seulement l’amour d’un partenaire et d’un compagnon, mais elle perd aussi la sécurité de son dirigeant masculin. Comme M. Meredith l’a mentionné dans un de ses sermons, les hommes ont toujours été utilisés comme des dirigeants au cours des siècles – notamment pour les rôles importants et très peu de femmes ont rempli ces rôles. Bien entendu, dans l’Église, Dieu a donné aux hommes la responsabilité et la capacité de diriger leur foyer, ce qui leur permet – s’ils appliquent Sa forme de leadership – d’être plus aptes à prendre les décisions les plus grandes (et parfois les plus difficiles) au sein de la famille. Ce type de leadership, lorsqu’il est exercé avec amour et bonté (et cela n’a pas de prix), tend à donner un sentiment de sécurité, de confort et de paix d’esprit à l’épouse et aux enfants. Lorsque ce leadership disparaît, il est parfois difficile pour une veuve de devoir tout gérer toute seule. À travers mon expérience personnelle, je sais désormais que c’est le cas. Cela laisse un vide énorme dans notre vie. C’est pourquoi il est important que les veuves cherchent à faire la volonté divine dans leur vie quotidienne et qu’elles dirigent leur regard vers le Christ pour qu’Il les guide et les dirige – comme le disent les Écritures : « On jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de l’Éternel. » Cependant, lorsque nous continuons, en tant que veuves, à chercher le Royaume et la justice de Dieu, nous pouvons apprendre des leçons importantes qui nous aideront à faire de notre mieux et à tirer le meilleur parti possible de ce sort difficile dans notre vie. Le fait de prendre soin d’une personne peut parfois être un sort très lourd à porter, surtout si une grande partie de notre temps est utilisée pour prendre soin d’un être cher qui est handicapé – suite à un accident, une maladie grave ou simplement la vieillesse – et qui ne peut plus prendre correctement soin de lui-même ou d’elle-même. Cela peut générer beaucoup de stress pour les personnes concernées – à la fois celui qui dispense les soins et celui qui en bénéficie. Mais il existe de nombreux exemples positifs à ce sujet. Par exemple, au cours d’une Fête des Tabernacles à Myrtle Beach (en 2015), j’eus la surprise et le plaisir de revoir deux sœurs que je n’avais plus vues depuis de nombreuses années. Leur santé s’était détériorée et toutes deux devaient désormais utiliser un fauteuil roulant pendant la Fête. Étant assise quelques rangs derrière elles pendant les assemblées, je pouvais bien les voir ainsi que la personne qui s’occupait d’elles (qui était une autre de leurs sœurs, si je me souviens bien). Je ne pouvais m’empêcher de noter et d’admirer combien cette personne était douce, compatissante et prenait bien soin des deux sœurs. Elles étaient présentes à chaque assemblée, bien habillées, le visage resplendissant et les cheveux gris étincelants – en se réjouissant d’être à la Fête de Dieu. Une autre dame s’asseyait près d’elles pour leur apporter une assistance supplémentaire, notamment lorsqu’une des sœurs devait quitter la salle pour une raison ou une autre. Cela faisait chaud au cœur d’observer comment elles coopéraient toutes ensembles – les deux sœurs et les deux femmes qui les aidaient – en évitant toutes les frustrations qui auraient pu survenir. En repensant à cette situation, je réalise que j’avais assisté à un formidable exemple de mise en pratique de l’amour de Dieu. Donner ou recevoir ?Afin de placer l’exemple précédent dans une bonne perspective, chaque femme pourrait se poser la question suivante : « Si j’avais le choix, qui préférerais-je être ? Celle qui reçoit les soins ou celle qui les dispense ? » Pour des raisons évidentes, je pense que la plupart d’entre nous, sinon toutes, choisirions de dispenser les soins. Que notre sort soit léger ou lourd à porter pendant cette vie, l’important est de laisser le Christ guider nos décisions, alors que nous nous efforçons de faire de notre mieux et de tirer le meilleur parti de notre sort actuel, en nous souvenant de l’exhortation de l’apôtre Paul : « Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas » (Galates 6 :9).
Article a108 – www.eglisedieuvivant.org
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