Nous considérons souvent – et c’est bien normal – la Fête des Tabernacles comme une période pour développer des amitiés, passer du temps en famille, recevoir de la nourriture spirituelle et voyager. Mais il y a beaucoup plus que cela ! Par exemple, elle symbolise pour la famille de Dieu la restauration à venir de toutes choses (Actes 3 :19-21). Mais en quoi consistera cette restauration ? La construction et la reconstruction occupent une place très importante dans la restauration envisagée par Dieu, après le retour du Christ – mais sur des fondations véritables et solides. En ayant cela en tête, il est intéressant de noter que la construction est fréquemment associée à la Fête des Tabernacles dans les Écritures. Par exemple, nous lisons qu’à leur retour de captivité, les Juifs bâtirent des demeures temporaires avec « des rameaux d’olivier, des rameaux d’olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier, et des rameaux d’arbres touffus » (Néhémie 8 :15), comme ils ne l’avaient plus fait depuis l’époque de Josué, lorsqu’Israël commençait à s’établir dans le pays. La nature temporaire de notre logement pendant la Fête des Tabernacles nous rappelle des vérités importantes – à commencer par le fait que notre vie est éphémère. Nous ne sommes pas encore immortels. Tout ce qui nous entoure et tout ce que nous possédons est également temporaire. Les enfants d’Israël étaient censés l’apprendre pendant leur séjour dans le désert. Ils habitaient sous des tentes et la nuée de gloire qui les accompagnait était leur ultime protection. Aujourd’hui, cette réalité nous est rappelée par le caractère temporaire de notre logement pendant la Fête. Ce ne sont pas des abris physiques qui protègent notre vie, mais la présence de notre Père céleste qui veille sur nous. Habiter dans ces demeures temporaires peut sembler être un sujet « matériel », mais Dieu veut que nous apprenions des leçons importantes ! Un des plus grands projets de construction associé à la Fête des Tabernacles est le temple de Salomon, qui fut achevé et dédicacé à cette occasion. Tous les préparatifs et la construction avaient été faits en amont. Ce sont de grandes leçons à retenir alors que nous nous préparons, comme chaque année, pour la Fête et son accomplissement final. Le livre des Chroniques donne les détails concernant le calendrier et les dispositions de ce grand événement dans l’histoire d’Israël. « Salomon célébra la fête en ce temps-là pendant sept jours, et tout Israël avec lui ; une grande multitude était venue depuis les environs de Hamath jusqu’au torrent d’Égypte. Le huitième jour, ils eurent une assemblée solennelle ; car ils firent la dédicace de l’autel pendant sept jours, et la fête pendant sept jours. Le vingt-troisième jour du septième mois, Salomon renvoya dans ses tentes le peuple joyeux et content pour le bien que l’Éternel avait fait à David, à Salomon, et à Israël, son peuple » (2 Chroniques 7 :8-10). La dédicace du temple par Salomon est reprise dans 1 Rois 8 :1-66 et les détails des préparatifs sont rapportés dans 2 Chroniques 5 :1 jusqu’au chapitre 7 :11. Des parallèles entre le règne de Salomon et le MilléniumIl n’est pas surprenant que certains associent le règne de Salomon, notamment la première partie de ses 40 années passées sur le trône d’Israël, à la Fête des Tabernacles. Sans pour autant ignorer ses faiblesses morales ultérieures et leur effet dévastateur sur Israël, Salomon fut spécialement choisi par Dieu pour régner sur « le royaume de l’Éternel » à cette époque-là (1 Chroniques 28 :5). Son règne fut une époque de richesses et d’abondance (1 Rois 4 :20-22). Il fut célèbre dans les autres nations pour sa sagesse et son intelligence (versets 29-31, 34). « Juda et Israël […] habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier » (verset 25). Les parallèles entre le règne de Salomon et le Millénium, symbolisé par la Fête des Tabernacles, sont faciles à identifier. Voyez comment David pria pour son fils. Ce dernier devait faire l’œuvre de l’Éternel en construisant un temple physique, comme Jésus-Christ est venu faire l’œuvre de Son Père en bâtissant un temple spirituel. Le roi David dit à toute assemblée : « Mon fils Salomon, le seul que Dieu ait choisi, est jeune et d’un âge faible, et l’ouvrage est considérable, car ce palais n’est pas pour un homme, mais il est pour l’Éternel Dieu […] Donne à mon fils Salomon un cœur dévoué à l’observation de tes commandements, de tes préceptes et de tes lois, afin qu’il mette en pratique toutes ces choses, et qu’il bâtisse le palais pour lequel j’ai fait des préparatifs » (1 Chroniques 29 :1, 19). Un peu plus loin dans le même chapitre, nous lisons que l’Éternel entendit et exauça la prière de David : « L’Éternel éleva au plus haut degré Salomon aux yeux de tout Israël, et il rendit son règne plus éclatant que ne fut celui d’aucun roi d’Israël avant lui » (verset 25). Ce temple fut bâti et consacré au cours du règne de Salomon. Ce fut une grande époque de paix et de prospérité pour Israël. Salomon, comme son père David, était lettré et la rédaction de plusieurs livres de la Bible lui est attribuée – notamment l’Ecclésiaste, que les juifs associent encore aujourd’hui à la Fête des Tabernacles, pendant laquelle ils le lisent dans les synagogues. Lorsqu’il rédigea ce livre, Salomon était capable de discerner la futilité du monde physique et la nécessité de s’attacher aux choses de Dieu – à la dimension spirituelle. Le chapitre 3 d’Ecclésiaste liste une série d’étapes physiques qui régissent l’existence humaine. Il y a « un temps pour naître, et un temps pour mourir » (verset 2). De même, il y a « un temps pour abattre, et un temps pour bâtir » – c’est-à-dire un temps pour détruire et un temps pour bâtir ou reconstruire (verset 3). Ces observations sont le fruit de tous les efforts de Salomon au cours de sa vie. Il dit encore au chapitre précédent : « J’ai recherché en mon cœur de traiter ma chair avec du vin, tout en conduisant mon cœur par la sagesse, et de saisir la folie, jusqu’à ce que je visse quel serait, pour les fils des hommes, ce bien qu’ils feraient sous les cieux tous les jours de leur vie. « J’ai fait de grandes choses, je me suis bâti des maisons, je me suis planté des vignes ; je me suis fait des jardins et des parcs, et j’y ai planté des arbres à fruit de toute espèce ; je me suis fait des réservoirs d’eau pour en arroser la forêt où poussent les arbres. » (Ecclésiaste 2 :3-6, Darby). Le temple ne fut pas son seul projet de construction. Il réalisa de grands ouvrages et des palais dont la plupart n’ont pas survécu. Aujourd’hui encore, de nombreux touristes s’émerveillent devant les réservoirs appelés « piscines de Salomon » en Israël, entre Jérusalem et Hébron – des ouvrages gigantesques bâtis en pierre taillée. Si nous considérons la symbolique de la Fête des Tabernacles, nous n’aurons aucune peine à comprendre qu’il y aura un grand nombre de reconstructions à faire dans le Millénium. Parmi les bâtiments qui seront encore debout à la fin des temps, certains pourraient s’avérer être incompatibles avec les valeurs enseignées dans le Royaume de Dieu. Ils devront alors être détruits et d’autres édifices seront bâtis sur leurs décombres. Les prophètes ont parlé d’une reconstruction. Ésaïe a souvent écrit sur cet aspect du Royaume de Dieu. Il parle de rebâtir sur d’anciennes ruines et de relever des fondements antiques (Ésaïe 58 :12 ; 61 :4). Jérémie parle de restaurer les sentiers (Jérémie 6 :16). Bien qu’il se réfère à la voie divine ou à la façon de vivre, les gens auront besoin de routes en bon état pour les transports de marchandises et de personnes. Comment toutes les nations pourraient-elles célébrer la Fête des Tabernacles à Jérusalem sans ces équipements (Ésaïe 2 :1-4 ; Zacharie 14 :16-21) ? L’aspect “présent”Revenons à la construction du temple par Salomon afin d’en tirer quelques leçons. De nombreux préparatifs pour le temple avaient été faits avant même la pose de la première pierre sur la montagne de Morija. Le premier livre des Chroniques détaille la planification et la collecte des matériaux entreprises par David, avant même que son fils n’accède au trône. Nous lisons même que les pierres furent taillées à l’extérieur du site, afin qu’aucun bruit de marteau ou d’instrument de fer ne résonne sur le site de construction (1 Rois 6 :7). Cela traduit une préparation minutieuse des matériaux. Le second livre des Chroniques résume la construction et la dédicace du temple en ces mots : « Tous les projets de Salomon furent ainsi réalisés, depuis les préparatifs pour la fondation du temple jusqu’aux travaux menant à son achèvement : le temple du Seigneur était parfait » (2 Chroniques 8 :16, BFC). La plupart des traducteurs en français, dont Louis Segond, mentionnèrent simplement que « la maison de l’Éternel fut donc achevée ». Cependant, le mot hébreu traduit par « achevée » désigne bien plus que l’achèvement d’un ouvrage. La Société de publication juive du Tanakh [l’Ancien Testament] souligne que « la maison de l’Éternel fut achevée à la perfection ». En ayant cela à l’esprit, considérez maintenant la connaissance actuelle de la Fête parmi ceux qui se disent « chrétiens ». Il y a un siècle, la Fête des Tabernacles était largement inconnue en dehors des cercles juifs, mais elle est désormais la plus grande attraction touristique « chrétienne » en Israël. Il y a deux ans, le Times of Israel rapportait que des chrétiens évangéliques de plus de 80 pays s’étaient rassemblés à Jérusalem pendant la Fête. Ces dernières années, plus de 6000 « chrétiens » ont visité Jérusalem et observé la Fête. Que peut leur apporter cette Fête si c’est juste un nom dont ils ont « entendu parler » ? Dans son épître aux Corinthiens, Paul nous dit que « la connaissance enfle, mais l’amour édifie » (1 Corinthiens 8 :1). Si ces « chrétiens » se contentent seulement de « connaître l’existence » d’une telle Fête, alors ils sont enflés d’orgueil selon Paul. Mais ce dernier nous montre qu’il y a plus que la connaissance : l’amour divin qui édifie. En français, « édifier » a la même racine que le mot « édifice » – décrivant un bâtiment en dur qui résistera aux ravages du temps. Regardez les pyramides d’Égypte. Chacune d’elles est l’exemple même d’un édifice. Si nous développons l’amour divin, nous construisons quelque chose de réellement durable. Et l’Église est appelée à durer. Jésus-Christ a dit : « Je bâtirai mon Église » (Matthieu 16 :18). Le mot « bâtir » vient du même mot grec traduit par « édifier » dans la lettre de Paul. Individuellement et collectivement, Dieu construit en nous quelque chose qui durera toute l’éternité. Notre fondation est la meilleure qui soit. Jésus-Christ est la pierre angulaire, servant de soutènement aux angles et aux murs du bâtiment. Ce sont également les prophètes et les apôtres qui, sous l’inspiration divine, nous ont transmis la parole et les instructions de notre Père (Éphésiens 2 :20). Cet édifice durera à jamais – nous sommes actuellement en cours de façonnement et de préparation pour tenir un rôle et une place au sein de cette structure. Bien que nous soyons le temple de Dieu dans lequel réside Son Esprit (1 Corinthiens 3 :16), nous pouvons aussi voir notre vie se refléter dans les pierres et les objets en métal du temple de Salomon, qui avaient été préparés à l’avance et hors du site avant l’assemblage complet du bâtiment. De la même manière, nous sommes actuellement des pierres vivantes en préparation (1 Pierre 2 :5), que Dieu façonne et modèle en amont, afin qu’elles soient prêtes à être intégrées dans le grand édifice de Son Royaume, avant même que celui-ci ne soit établi. Sur quoi devons-nous alors nous concentrer au cours de la Fête, afin de progresser dans la construction ? Nous entendons des sermons sur notre appel, sur le but et sur notre rôle dans le Royaume de Dieu. Méditons-nous au sujet de cette structure que nous intégrerons, ou bien notre esprit est-il centré sur les besoins présents de notre corps et de nos envies ? Que bâtirons-nous ?Si vous célébrez la Fête en bord de mer et que vous avez de jeunes enfants, vous les aiderez peut-être à construire des châteaux de sable. Vous savez bien qu’à la première marée, même les châteaux les plus élaborés ne résistent pas. Ils sont rasés, détruits et emportés par les vagues. Il ne reste plus rien qui puisse servir à construire un château plus grand. Notre édifice ne devrait pas leur ressembler – comme le Christ Lui-même nous l’enseigne clairement (Matthieu 7 :26-27). Dans son conseil donné aux autres ministres sur la façon de bâtir sur l’œuvre de leurs prédécesseurs, Paul utilise une analogie que nous devrions considérer attentivement au cours de cette Fête concernant nos efforts personnels de construction : « Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3 :11-15). Avec cet exemple, Paul nous propose une mesure permettant d’évaluer notre vie et notre approche de la Fête des Tabernacles. Nos efforts pour nous préparer dans ce projet de construction peuvent-ils être consumés par le feu ? Le feu rehaussera-t-il et purifiera-t-il notre ouvrage ou bien nos efforts seront-ils réduits à un tas de cendres – comme un château de sable sur une plage après le passage de la marée haute ? Chacun d’entre nous doit répondre à ces questions pour soi-même, devant le Dieu tout-puissant et Son Fils Jésus-Christ. Ésaïe nous donne un aperçu du type de matériau que notre Père veut nous voir utiliser pour construire sur les fondations établies par Son Fils : « Ainsi a dit l’Éternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous ? Quel lieu sera celui de mon repos ? Car toutes ces choses, ma main les a faites, et toutes ces choses existent par elle, dit l’Éternel. Et voici à qui je regarde : à celui qui est humble, qui a l’esprit abattu, et qui tremble à ma parole » (Ésaïe 66 :1-2, Ostervald). Nous pourrions dire qu’un esprit humble et abattu [c.-à-d. repentant ou contrit] est comparable à l’or, à l’argent et aux pierres précieuses dont parlait Paul. Alors que nous nous préparons à nous présenter devant notre Père céleste au cours de la Fête des Tabernacles, considérons ce que nous sommes en train de bâtir dans notre vie afin de nous préparer à la réalité du Royaume à venir.
Article a114 – www.eglisedieuvivant.org
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