La valeur de la sagesse

par William Long

Existe-t-il une qualité extrêmement importante que tous les véritables chrétiens devraient posséder afin de vaincre les tentations de cette vie et de régner avec Jésus-Christ à Son retour ? Ou bien devrions-nous gérer une myriade de caractéristiques divines, en faisant un inventaire régulier afin de voir ce dont nous manquons et procéder à des ajustements réguliers ?
Montagnes

Existe-t-il une qualité extrêmement importante que tous les véritables chrétiens devraient posséder afin de vaincre les tentations de cette vie et de régner avec Jésus-Christ à Son retour ? Ou bien devrions-nous gérer une myriade de caractéristiques divines, en faisant un inventaire régulier afin de voir ce dont nous manquons et procéder à des ajustements réguliers ? En bref, la réponse à ces deux questions est affirmative ! Cependant, en l’absence d’un trait de caractère divin extrêmement important, il devient impossible de réaliser les attentes de Dieu à notre égard. Les disciples du Christ doivent posséder la sagesse en tant que fondation s’ils veulent développer la pensée et le caractère de Dieu le Père et de Jésus-Christ.

La sagesse divine nous permet de vaincre notre nature charnelle. Elle apporte des bénéfices incroyables, dont la capacité à gérer toutes sortes d’épreuves et de tribulations, puis éventuellement de régner avec le Christ. Voici quelques aspects de la sagesse divine :

  • Elle nous donne la compréhension de la parole divine. Sans elle, nous ne pouvons pas comprendre pleinement le plan et le but de Dieu.
  • Elle nous libère de la peur.
  • Il est impossible de la développer pleinement sans le Saint-Esprit.
  • Elle nous enseigne la miséricorde et elle nous permet de porter de bons fruits.
  • Dieu l’a toujours possédée. En revanche, nous devons la chercher avec diligence.

Nous lisons dans Daniel 12 une prophétie au sujet de la résurrection : « Et plusieurs qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour être un objet d’horreur éternelle. Et les sages brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui ont enseigné la justice à la multitude, comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » (versets 2-3, Darby).

Notez que ceux qui « brilleront comme les étoiles » ne sont pas décrits comme étant miséricordieux, bienveillants, remplis d’espoir ou d’autres qualités que Dieu veut que nous possédions. Il est dit que les sages sont ceux qui brilleront. Si nous possédons la véritable sagesse qui vient d’en haut – la sagesse qui vient seulement de notre Créateur attentionné – alors nous serons capables d’aimer comme Il aime, d’exprimer de la miséricorde, de la bonté et de la bienveillance, ainsi que les autres facettes du fruit de l’Esprit (Galates 5 :22). Mais « la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3 :17). Comment pouvons-nous obtenir cette sagesse d’en haut ?

La sagesse des érudits et des éducateurs

Les grands penseurs et les philosophes de ce monde ont essayé de définir la sagesse. Ils ont formulé différentes théories pour tenter d’expliquer comment l’acquérir. Cicéron, homme d’État et philosophe romain, avait déclaré que la sagesse, ou la prudence, consiste à discerner le bien du mal. L’essayiste américain Henry David Thoreau a écrit qu’une caractéristique de la sagesse était de ne pas avoir recours à des moyens désespérés. Plus récemment, l’éducateur Stephen Covey a souligné que tout ce qui est au centre de notre vie sera la source de notre sécurité, de notre direction, de notre sagesse et de notre pouvoir.

Aucun de ces hommes n’est totalement dans le faux en décrivant la sagesse. En fait, les descriptions de Cicéron, de Thoreau et de Covey ne sont pas incompatibles avec la Bible. Mais leur compréhension n’est pas parfaite et nous avons besoin de l’aide de la parole de Dieu pour comprendre correctement cette qualité essentielle que tous les véritables chrétiens devraient posséder.

Nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur la sagesse divine à travers l’exemple du roi Salomon : « Dieu donna à Salomon de la sagesse, une très grande intelligence, et des connaissances multipliées comme le sable qui est au bord de la mer. La sagesse de Salomon surpassait la sagesse de tous les fils de l’Orient et toute la sagesse des Égyptiens. Il était plus sage qu’aucun homme » (1 Rois 4 :29-31).

Comment Salomon avait-il obtenu cette sagesse ? La réponse est très instructive, car nous pouvons tous l’obtenir de la même manière. Dieu et Jésus-Christ ne changent pas. Et la manière de recevoir Leur sagesse ne change pas non plus.

Nous devons demander la sagesse !

Salomon avait une vingtaine d’années lorsqu’il commença à diriger la nation d’Israël. Il dut prendre des décisions très difficiles dès le début de son règne, allant jusqu’à l’exécution de certains rebelles, comme Adonija, Joab et Schimeï (1 Rois 2). Ces responsabilités auraient assurément été très lourdes à porter pour un individu aussi jeune et elles auraient sans aucun doute provoqué un stress qui aurait été difficile à supporter sans l’aide de Dieu.

Dans 1 Rois 3 :5, Dieu dit à Salomon : « Demande ce que tu veux que je te donne. » Mettez-vous à la place de Salomon. Si Dieu vous donnait l’occasion, aujourd’hui, de Lui demander ce que vous désiriez (dans les limites de Sa loi bien entendu), que demanderiez-vous ? Votre réponse changerait-elle en fonction des circonstances ? Demanderiez-vous un nouveau travail ? Demanderiez-vous d’être délivré(e) d’une maladie difficile à supporter ou bien la capacité à surmonter une épreuve que vous êtes en train de traverser ?

Salomon avait reçu l’opportunité de demander ce qu’il voulait à ce moment-là. Il aurait pu demander à Dieu d’éliminer ses ennemis afin de n’avoir à exécuter personne. Il aurait pu demander des richesses matérielles – une chose que beaucoup de jeunes, sans expérience de la vie, désirent à cet âge-là. Au lieu de tout cela, il demanda la sagesse divine : « Donne donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour juger ton peuple, et pour discerner entre le bien et le mal » (1 Rois 3 :9, Ostervald).

Dieu fut tellement satisfait de la réponse de Salomon qu’Il lui donna non seulement la sagesse dont il avait désespérément besoin, mais bien plus encore.

« Je te donnerai un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu’il n’y aura eu personne avant toi et qu’on ne verra jamais personne de semblable à toi. Je te donnerai, en outre, ce que tu n’as pas demandé, des richesses et de la gloire, de telle sorte qu’il n’y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton pareil. Et si tu marches dans mes voies, en observant mes lois et mes commandements, comme l’a fait David, ton père, je prolongerai tes jours » (1 Rois 3 :12-14).

Salomon avait reçu exactement ce dont il avait besoin pour être un instrument efficace entre les mains de Dieu, car il avait spécifiquement demandé la sagesse. Bien entendu, Dieu savait ce dont Salomon avait besoin, tout comme Il sait ce dont nous avons besoin pour mener une existence juste et abondante à Son service (Matthieu 6 :8). Cependant, Salomon avait fait l’effort de demander. Dieu s’attend à ce que nous fassions de même :

« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits [matures] et accomplis, sans faillir en rien. Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée » (Jacques 1 :2-5).

Notez que nous traversons des tests et des épreuves car Dieu désire que nous soyons des hommes et des femmes de foi « accomplis ». Et il est impossible d’atteindre cette « complétude » sans la sagesse. La sagesse divine est la base de l’absence de peur. C’est une force nous permettant d’affronter les épreuves et les persécutions. Elle nous donne le courage et la foi de persévérer lorsque nous nous sentons écrasés par les difficultés de la vie.

La première étape pour obtenir la sagesse divine est de la demander à Dieu en ayant confiance qu’Il nous l’accordera. Salomon expliqua cela à son propre fils : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3 :5-6). Il écrivit aussi : « Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à l’intelligence ; oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence […] alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse… » (Proverbes 2 :2-3, 5-6).

Dieu donne Sa sagesse aux humbles

Salomon avait une attitude humble lorsqu’il demanda la sagesse (ou l’intelligence). Et il la demanda car il savait pourquoi il avait besoin de cette sagesse divine : « Maintenant, Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu’un jeune homme, je n’ai point d’expérience […] Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? » (1 Rois 3 :7, 9).

Salomon fit preuve d’humilité en s’adressant à Dieu. Il reconnaissait que sa responsabilité ne concernait pas n’importe quel peuple, mais bien le peuple de Dieu. Prenons-nous le temps de méditer sur le fait que nous n’appartenons pas à n’importe quelle Église, mais bien à l’Église du Dieu Vivant ? Lorsque nous comprenons ce que Dieu a accompli en nous appelant à sortir de ce monde pour nous placer au sein de Son peuple élu, nous ne pouvons qu’être humbles et reconnaissants. Nous faisons partie de l’Œuvre la plus importante sur Terre à cette époque de l’Histoire. Reconnaître cette réalité et utiliser la sagesse divine pour discerner le bien du mal montre notre maturité spirituelle. « Mais la nourriture solide est pour les hommes faits [spirituellement matures], pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Hébreux 5 :14). Souvenez-vous que Salomon demanda la sagesse pour discerner le bien du mal (1 Rois 3 :9 ; 2 Chroniques 1 :10). Paul développa ce sujet en écrivant à l’Église de Corinthe :

« Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance ; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait prédestinée pour notre gloire » (1 Corinthiens 2 :6-7).

En tant que peuple de Dieu, ce à quoi nous avons accès – la sagesse d’en haut – est caché au reste de l’humanité. Le fait de la posséder transparaît dans notre compréhension des choses spirituelles et cette compréhension ne peut s’obtenir qu’à travers le Saint-Esprit (1 Corinthiens 2 :10-14).

Le fait de posséder la sagesse transparaît aussi dans notre conduite qui reflète alors le caractère de Dieu. Mais lorsque nous agissons selon les voies de Satan, nous ne distinguons pas clairement le bien du mal. Sommes-nous envieux ? Mentons-nous et cultivons-nous des ambitions égoïstes ?

« Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique […] La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3 :13-15, 17).

Si nous ne cherchons pas à vivre en paix avec les autres, ou à travailler pour produire du bon fruit, ou si nous faisons du favoritisme entre les frères et sœurs, alors nous ne pratiquons pas la sagesse divine et nous ne jugeons pas correctement entre le bien et le mal. Si nous sommes dans cette situation, notre vie spirituelle et nos relations avec les autres ne fonctionneront pas et nous ferons une « sortie de route » dans notre cheminement vers la vie éternelle. Souvent, ce qui s’ensuit n’est pas réjouissant. Beaucoup commencent alors à se demander s’ils sont au bon endroit et ces pensées ont un effet boule de neige vers la peur.

« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés […] Vous ne vous êtes pas approchés d’une montagne qu’on pouvait toucher et qui était embrasée par le feu, ni de la nuée, ni des ténèbres, ni de la tempête, ni du retentissement de la trompette, ni du bruit des paroles, tel que ceux qui l’entendirent demandèrent qu’il ne leur en soit pas adressé une de plus » (Hébreux 12 :14-15, 18-19).

La sagesse divine nous libère de la peur

Alors qu’il portait la grande responsabilité de prendre soin du peuple de Dieu parmi les Gentils (les non-Israélites), l’apôtre Paul lui-même devait affronter la peur, mais celle-ci n’était pas un obstacle à la sagesse de Dieu.

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 2 :1-5).

La sagesse nous montre qui nous devons craindre : « Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l’Éternel, et détourne-toi du mal » (Proverbes 3 :7). La Bible nous exhorte à être courageux dans tous les aspects de notre vie et à ne craindre que Dieu – c.-à-d. faire preuve de vénération et de révérence envers Lui, en tant que notre Créateur.

Dans Matthieu 14, nous lisons que Jésus marcha sur la mer de Galilée pendant une tempête. Lorsque Ses disciples Le virent, ils eurent peur en croyant que c’était un fantôme.

« Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur ! Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14 :27-31).

Nous devons chercher la sagesse divine avec foi et sans douter :

« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies » (Jacques 1 :5-8).

La sagesse divine peut s’obtenir et elle ne nous est pas cachée si nous la cherchons avec diligence, si nous la demandons, si nous craignons Dieu de tout notre cœur et si nous vivons notre vie avec l’assurance qu’Il nous donnera exactement ce dont nous avons besoin pour réussir, comme Dieu donna à Salomon exactement ce dont il avait besoin pour diriger la nation d’Israël.

La sagesse est nécessaire pour la vie éternelle

En tant que disciples qui désirent faire la volonté de Dieu et terminer Son Œuvre, assurons-nous de demander la sagesse. Si nous le faisons, Dieu nous donnera les bénédictions que nous recherchons. Faisons de notre mieux pour rester humbles et pour marcher dans toutes Ses voies, en utilisant le Saint-Esprit afin que nous reflétions le caractère de Dieu notre Père et de Jésus-Christ.

Alors que nous avons les yeux tournés vers le retour de notre Seigneur et Sauveur, ainsi que vers la résurrection à la vie éternelle (ou notre transformation si nous sommes toujours en vie), souvenons-nous de la qualité que chacun d’entre nous doit posséder afin de recevoir sa couronne de gloire : « Et les sages brilleront comme la splendeur de l’étendue, et ceux qui ont enseigné la justice à la multitude, comme les étoiles, à toujours et à perpétuité » (Daniel 12 :3, Darby).