Lorsque nous entendons dire d’un individu « qu’il est comme saint Thomas », cela signifie généralement qu’il refuse de croire ce que d’autres personnes ont dit, à moins d’en faire personnellement l’expérience – et ce n’est pas forcément un compliment. Cette expression se réfère à l’apôtre Thomas qui ne croyait pas que Jésus fut ressuscité et qu’Il était vivant, à moins de pouvoir mettre littéralement le doigt dans Ses blessures et la main dans Son côté. L’apôtre Jean était présent lorsqu’eut lieu cet incident qui valut son surnom à Thomas. Voici le récit qu’il en fit. Marie de Magdala avait déjà vu Jésus en vie après Sa résurrection, tôt le matin près du sépulcre. Quant à Pierre et Jean, ils avaient vu le tombeau vide. « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur » (Jean 20 :19-20). Les disciples virent Jésus et Le reconnurent, mais Thomas était absent. « Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point » (Jean 20 :24-25). Thomas disait en substance qu’il ne croirait pas que l’Homme que les autres disciples avaient vu était Jésus, à moins qu’il ne reçoive une preuve supplémentaire pour s’en assurer de lui-même. Il voulait non seulement voir Jésus, mais aussi obtenir une preuve physique et tangible. Que se passait-il dans l’esprit de Thomas ? Craignait-il que l’Homme vu par les disciples soit un imposteur ? Doutait-il qu’il existe vraiment une résurrection des morts ? La prophétie annonçait qu’Il serait transpercéDes siècles plus tôt, les Écritures prophétisèrent que le corps du Messie serait horriblement percé. En écrivant sous l’inspiration divine, le roi David consigna une description prophétique saisissante de la souffrance et de l’expérience de la crucifixion du Messie : « Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds. Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent ; ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique » (Psaume 22 :17-19). Toutes ces choses eurent lieu pendant la crucifixion de Jésus (voir Matthieu 27). Le verbe « percer » signifie en hébreu « creuser, faire une excavation ». L’enfoncement des clous dans les mains et les pieds de Jésus fut assurément une expérience atroce à endurer ! Le prophète Zacharie nous dit qu’après le retour du Christ, Sa crucifixion et Son transpercement seront reconnus et amèrement regrettés. « En ce jour-là, je m’efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né » (Zacharie 12 :9-10). Une conspiration ?Les sceptiques disent qu’un imposteur aurait pu se jouer des disciples. Certains pourraient penser : « Faites juste des entailles dans les mains, les pieds et le côté d’un homme, et il pourrait se faire passer pour le Christ. Après tout, les disciples étaient des fanatiques religieux et ils voulaient y croire. » De nos jours, les sceptiques pensent de la même façon que leurs prédécesseurs. Les autorités religieuses de l’époque connaissaient bien les déclarations au sujet de la résurrection de Jésus et elles voulaient s’assurer que Son corps reste dans le tombeau. Ces responsables prirent des mesures à cet égard. L’apôtre Matthieu rapporta les efforts qu’ils entreprirent : « Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple : Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur dit : Vous avez une garde ; allez, gardez-le comme vous l’entendez. Ils s’en allèrent, et s’assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre » (Matthieu 27 :62-66). Les autorités religieuses et les gardes étaient très attentifs et très motivés. Ils voulaient que les disciples de Jésus ne puissent en aucun cas s’emparer de Sa dépouille. Mais après que Jésus fut ressuscité, ils inventèrent un récit fictif pour masquer la réalité. « Pendant qu’elles [Marie de Magdala et l’autre Marie] étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. Ceux-ci, après s’être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d’argent, en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons, et nous vous tirerons de peine. Les soldats prirent l’argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s’est répandu parmi les Juifs, jusqu’à ce jour » (Matthieu 28 :11-15). De nos jours, certains perpétuent encore le mensonge des autorités religieuses, bien qu’il soit impossible que les disciples aient pu avoir la force physique de vaincre ce groupe de soldats armés – ni agir en secret en déplaçant et en roulant la pierre sans attirer l’attention des gardes. Desceller la pierre qui bloquait l’entrée du sépulcre aurait assurément provoqué une réaction rapide des soldats. Et ceux-ci ne dormaient pas pendant qu’ils montaient la garde car ils étaient très disciplinés et, selon plusieurs témoignages, la punition pour s’endormir en service était la peine de mort. C’est pourquoi il était si important pour les gardes que les autorités juives interviennent, même auprès du gouverneur, si nécessaire. Car le fait de dormir pendant leur tour de garde aurait pu leur coûter la vie. Matthieu rapporta ce qui arriva réellement aux soldats près du sépulcre : « Et voici, il y eut un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s’assit dessus. Son aspect était comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts » (Matthieu 28 :2-4). Le récit biblique est exact. La puissance par laquelle le Christ fut ressuscité des morts et le sépulcre fut ouvert est aussi celle qui terrifia et qui paralysa les gardes pendant cet événement surnaturel. Face à une exécution probable, les soldats qui étaient de garde cette nuit-là ont certainement dû être très heureux que les autorités juives concoctent une histoire et intercèdent pour eux auprès du gouverneur, qui n’aurait pas cru que les soldats aient pu été maîtrisés par un ange puissant. La somme d’argent était une motivation supplémentaire. Les doutes de Thomas servent un objectifLa résurrection fut un événement miraculeux. De nos jours, une des premières sources pour trouver des preuves de la résurrection repose sur les témoignages de l’époque. Ces récits sont-ils fiables ou les apôtres ont-ils été bernés par un imposteur ? Les sceptiques avancent parfois cet argument. Bien que la réaction de Thomas ait pu être liée à un manque de foi, Dieu utilisa ses doutes pour apporter un éclairage supplémentaire sur cet événement ! Généralement, les lances romaines avaient une lame tranchante et large qui provoquait de terribles blessures en transperçant la victime. Cela aurait rendu la plaie au côté de Jésus suffisamment large pour y introduire une main. Quant aux clous plantés dans Ses mains (ou dans les articulations entre la main et le poignet comme certains le suggèrent) et aidant à supporter le poids de Son corps, ils créèrent des trous suffisamment grands dans les membres de Jésus pour qu’il soit possible d’y introduire un doigt. Toute personne ayant de telles blessures ne peut raisonnablement pas marcher au milieu des vivants ! Thomas eut finalement l’occasion de vérifier l’identité de Jésus : « Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20 :26-28). Bien que Thomas ait douté par manque de foi, le Christ fit preuve de miséricorde et Il était prêt à répondre à ses interrogations. Les Écritures rapportent que cet apôtre reçut exactement ce dont il avait besoin pour être convaincu que le Jésus crucifié vivait à nouveau, qu’Il était ressuscité d’entre les morts. Thomas obtint la preuve qu’il recherchait et qui fut donnée en même temps à chacun d’entre nous ! D’autres témoignagesLes Écritures révèlent que beaucoup d’autres personnes virent Jésus en vie après Sa crucifixion. Par exemple, Il apparut à certains de Ses disciples alors qu’ils pêchaient et, après qu’ils eurent regagné la rive, Jésus mangea avec eux. « Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble. Simon Pierre leur dit : Je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage ; mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! […] « Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. Jésus s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson. C’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu’il était ressuscité des morts » (Jean 21 :1-7, 12-14). Bien que les disciples aient été appelés à devenir « pêcheurs d’hommes », ce récit devrait nous rappeler que Jésus Lui-même dirigerait cette Œuvre – à leur époque comme à la nôtre. Jean conclut son livre en écrivant : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait » (Jean 21 :24-25). Jean ajouta que beaucoup d’autres événements eurent lieu, mais qu’ils ne furent pas tous consignés dans les récits des évangélistes. L’apôtre Paul donna davantage de détails dans son épître adressée à l’Église de Corinthe, en Grèce : « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton » (1 Corinthiens 15 :3-8). Paul insistait sur le fait que la résurrection du Christ était essentielle pour le message de l’Évangile. Pourquoi est-ce si important ?Nous nous souvenons de la mort et de la résurrection du Christ tout au long de l’année, mais nous nous focalisons sur ces événements de manière particulière pendant la Pâque et les Jours des Pains sans Levain. Son sacrifice, en tant que notre Pâque, a rendu possible le pardon de nos péchés, le fait d’être réconciliés avec le Père et la possibilité de recevoir le Saint-Esprit de Dieu. En expliquant la signification de la Pâque chrétienne, l’apôtre Paul donna ces instructions à l’Église de Corinthe : « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5 :6-8). Notre espérance dans la vie après la mort repose sur la résurrection – mais si nous mourons non pardonnés et non justifiés, souillés par la culpabilité de nos péchés, nous ne pourrons pas être présents à la résurrection des justes lorsque Jésus reviendra. Le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6 :23). Le Christ a payé cette amende pour nous, afin qu’à la première résurrection nous puissions « revêtir l’immortalité » et entrer pour l’éternité dans le Royaume de Dieu, Sa montagne sainte. « Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15 :53-54). Si nous voulons vivre éternellement, nous devons être ramenés à la vie. Jésus-Christ, le Premier des prémices, a rendu cela possible au travers de Sa mort et de Sa résurrection. Paul écrivit également à l’Église de Rome : « En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Romains 6 :5). En parlant de l’importance de la résurrection des morts, l’apôtre Paul enseigna à l’Église de Corinthe : « Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, pourquoi quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis qu’il ne l’aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15 :12-20). En résumé, Paul écrivit qu’il n’y a pas de salut sans résurrection ! D’une certaine manière, Thomas nous aide !Grâce à une panoplie de preuves, dont le manque de foi de Thomas par rapport aux déclarations de ses amis, nous pouvons savoir qu’il n’y a aucun doute sur le fait que l’Homme qui apparut aux disciples et aux centaines d’autres témoins était bien Jésus-Christ ressuscité. Nous n’étions pas présents pour voir Jésus après Sa résurrection, mais nous pouvons avoir confiance dans la véracité des récits qui nous sont donnés – sur lesquels reposent notre foi et notre salut. Dieu anticipa les besoins de notre foi en fournissant l’exemple de Thomas et de ses doutes comme une preuve de la résurrection de Jésus – pour notre bien, mais aussi pour tous ceux qui ont besoin de renforcer leur foi. Notre Père utilisa un moment de faiblesse de Thomas pour permettre à chacun d’entre nous de renforcer sa foi – et pour nous accorder une bénédiction ! Dans Jean 20 :28, nous lisons que Thomas s’écria « Mon Seigneur et mon Dieu ! » dès qu’il fut convaincu que l’Homme en face de lui était bien le Christ ressuscité. Puis, au verset suivant, Jésus mentionna une bénédiction : « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (verset 29). Dieu est capable d’utiliser nos faiblesses pour Sa gloire – et pour notre bénéfice. C’est exactement ce qu’Il fit avec les doutes de Thomas.
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