La vie ne semble jamais se dérouler comme prévu, en tout cas pour la majorité d’entre nous. Certains d’entre nous savaient très jeunes ce qu’ils voulaient faire quand ils seraient grands. D’autres avaient simplement des idées. Combien d’aspirants pompiers, pilotes de ligne ou astronautes ont fini plombiers, comptables ou représentants de commerce ? Certains d’entre nous prévoyaient de se marier, d’avoir trois enfants et un labrador. Nous pensions que nous allions vivre dans une banlieue paisible et verdoyante, avec un grand jardin qui aurait peut-être un chêne permettant d’y accrocher une balançoire. Mais, pour le meilleur ou pour le pire, notre vie actuelle est bien différente de ce que nous avions imaginé. La réalité est que, pour de nombreuses raisons, la plupart de nos rêves ne se réalisent pas tout à fait comme nous l’avions prévu. Parfois, nos préférences et nos aversions changent avec le temps. D’autres fois, des événements inattendus changent nos plans. Les guerres interrompent des vies. Les crises économiques détruisent des rêves. Les mariages ne durent pas toujours comme espéré ou bien les époux n’arrivent pas à avoir d’enfants. Et lorsque nous sommes bénis en ayant des enfants, leur éducation s’avère parfois bien plus difficile que prévue et nous nous posons la question de savoir si des nourrissons n’auraient pas été échangés à la maternité ! La pandémie de coronavirus en 2020 est un de ces événements qui ont brisé des rêves et modifié des projets. Nous savons que des guerres et des épidémies se produiront, mais pourquoi maintenant ? Qui avait vu venir le Covid-19 ? Dans l’Église, plusieurs jeunes couples avaient tout préparé pour leur « mariage idéal » cette année. Comment ces occasions se sont-elles déroulées ? Comme l’avait écrit le poète écossais Robert Burns : « Les plans les mieux combinés des souris et des hommes tournent souvent de travers, et ne nous laissent que chagrin et peine au lieu de la joie promise » (Poésies complètes de Robert Burns, librairie Delahays, page 71, traduction Léon de Wailly). Les événements qui perturbent le cours de la vie ne sont pas nouveaux. Certes, nous ne devrions pas minimiser la déception de ces jeunes gens, mais d’autres personnes ont affronté des situations bien plus graves. Il est difficile d’effectuer un calcul précis, mais les historiens estiment que 50 à 100 millions de personnes sont mortes pendant la pandémie de grippe en 1918. Des centaines de milliers de couples ont dû interrompre leurs projets de mariage à cause de la Première ou de la Deuxième Guerre mondiale – et pour beaucoup d’entre eux, cette interruption fut définitive. De nombreux jeunes hommes ont poussé un « ouf » de soulagement lorsque la guerre a pris fin en 1945, avant de découvrir qu’ils allaient être envoyés dans la péninsule coréenne quelques années plus tard. Le Vietnam ou l’Indochine ne furent pas une partie de plaisir pour les conscrits qui furent envoyés dans la jungle et dans les rizières. En vérité, le courage de chaque génération est mis à l’épreuve. Un changement si soudain !Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pensèrent les filles de Lot lorsque deux hommes mystérieux se présentèrent à l’improviste ? Le lendemain de leur arrivée, ces anges poussèrent les deux filles et leurs parents hors de la ville qu’ils ne reverraient jamais. Imaginez leur situation. Leurs amis d’enfance vivaient à Sodome. Peut-être connaissaient-elles de jeunes hommes avec qui elles espéraient se marier. À cela s’est ajouté la tragédie de perdre leur mère au cours de leur fuite. Tout cela s’abattit sur elles de façon extrêmement soudaine, en un seul jour, alors qu’elles s’enfuyaient vers une destination inconnue. Ce n’est pas l’avenir qu’elles avaient imaginé ! Nous savons que la femme de Lot n’a pas réussi à s’enfuir sans regarder en arrière, avec nostalgie, tout ce qu’elle abandonnait. Ce n’était pas facile de laisser derrière elle la maison dans laquelle elle avait élevé sa famille. Il y avait là de magnifiques tapis, des meubles, des vases et d’autres objets de décoration, peut-être des rideaux faits à la main – chacun de ces objets étant associé à des souvenirs. Bien entendu, ce fut encore plus difficile de laisser derrière elle ses filles mariées (voir Genèse 19 :12-14), leur famille, et probablement des petits-enfants. Il est facile de la critiquer pour avoir imprudemment regardé en arrière, mais nous connaissons la fin de l’histoire et comment la ville fut soudainement détruite. La femme de Lot est devenue un témoignage perpétuel pour chaque génération du peuple de Dieu, un avertissement contre l’attachement au monde mauvais actuel (Luc 17 :31-33). Un choix difficile ?Daniel et ses trois amis font partie des personnages bibliques les plus célèbres. Le récit de leur foi et de leur courage est extrêmement encourageant ! Nous aimons raconter leur vie à nos enfants, afin de les encourager à rester fermes devant Dieu et à résister au monde. Le récit biblique ne débute qu’après leur arrivée à Babylone, mais pouvons-nous imaginer ce qu’ils ont dû ressentir quand leur ville était assiégée et qu’elle tomba, puis lorsque des soldats étrangers les escortèrent pendant un long voyage incertain vers un pays étranger, à des centaines de kilomètres de là ? Ce n’est sûrement pas l’avenir qu’ils avaient imaginé. Songez aux apôtres de Jésus. Au moins un tiers d’entre eux vivaient de la pêche au sein d’une entreprise familiale. Comme beaucoup d’autres jeunes, ils imaginaient probablement comment ils allaient développer le commerce une fois qu’ils seraient en charge. Parmi les douze premiers apôtres, certains étaient déjà disciples de Jean-Baptiste, mais pouvaient-ils imaginer qu’ils deviendraient « pêcheurs d’hommes » ? Pouvaient-ils imaginer qu’ils deviendraient des martyrs pour le Messie tant attendu ? Ce n’est pas l’avenir qu’ils avaient imaginé. Il en est de même pour beaucoup d’entre nous. Nous poursuivions « notre petit bonhomme de chemin », jusqu’à ce que notre Père céleste nous appelle. Quel changement s’est alors opéré ! Les fêtes du vendredi soir et les sorties du samedi se sont brusquement arrêtées. Beaucoup ont abandonné leur viande grillée préférée – vous savez, celle avec une queue en tire-bouchon. Certains ont quitté un emploi de rêve. D’autres ont perdu un conjoint qui n’a pas accepté leur « nouvelle religion ». Nous sommes loin d’être les seuls à avoir abandonné des choses que nous aimions. Lorsque nous considérons les difficultés de la vie, nous ne devrions pas oublier l’expérience du prophète Jérémie. Dieu l’appela dans sa jeunesse (Jérémie 1 :6) et le message qu’il devait délivrer n’était pas populaire. Ses voisins menacèrent de s’en prendre à sa vie (11 :18-19, 21-22), ses propres frères se tournèrent contre lui (12 :6), sa réputation fut ternie par des « fake news » (18 :18) et il fut mis en prison (37 :16). Il fut ensuite jeté dans une citerne où il s’enfonça dans la boue (38 :6) et où il aurait péri sans l’intervention d’Ébed-Mélec l’Éthiopien (38 :7-13). L’épreuve la moins prise en considération par les lecteurs est peut-être que Dieu ordonna à Jérémie de ne pas se marier tant qu’il était dans le territoire de Juda (16 :2). Dans la pratique, cela signifie qu’il ne pût se marier avant l’âge de 50-60 ans. Il est même possible qu’il ne se mariât jamais. Ce n’est assurément pas l’avenir que Jérémie avait imaginé ! Considérez encore l’exemple de Joseph. Dans un premier temps, ses frères envisagèrent de le tuer, avant de décider de le vendre comme esclave. Imaginez ce qu’il a dû ressentir d’être traité aussi brutalement par ses propres frères, puis d’être jeté en prison pour avoir obéi à la loi de Dieu. La trahison est une des offenses les plus difficiles à pardonner et aucun d’entre nous ne connaît les pensées qui traversèrent l’esprit de Joseph pendant les 13 années passées en esclavage et en prison. A-t-il ressenti du chagrin ? Sans aucun doute. De la colère et de la dépression ? Très probablement. Cependant, sa vie était entre les mains de Dieu tout ce temps-là. Joseph ne le comprenait peut-être pas au début de ses épreuves. Mais vu sa réaction lorsqu’il révéla son identité à ses frères, il ne fait aucun doute qu’il comprenait bien cette réalité à la fin de ses épreuves. La vie a pris une tournure bien différente de ce que Joseph ou ses frères avaient imaginé. Percer le brouillardLa manière dont nous réagissons dans les périodes difficiles de la vie est très importante et tirer le meilleur d’une situation difficile est un choix. Pourquoi les gens réagissent-ils si différemment dans des circonstances horribles ? Certains profitent de l’occasion pour faire des progrès, tandis que d’autres s’apitoient sur leur sort. Pour quelle raison les trois jeunes Juifs, amis de Daniel, ont-ils profité de l’occasion pour croître lorsqu’ils furent confrontés à un choix terrible ? Notez l’observation suivante, attribuée à l’auteur et homme d’affaire Robert Townsend : « Les valeurs sont des guides cruciaux pour prendre des décisions. Dans le doute, elles permettent de percer le brouillard comme un phare dans la nuit. » Pour les trois amis de Daniel, la décision entre le fait de vivre comme des idolâtres ou de mourir en craignant Dieu fut rapide. Leurs valeurs leur permirent de percer le brouillard. Ils n’avaient qu’un seul choix possible dans une situation qui devait être terrifiante. Lorsqu’ils furent présentés devant le roi Nebucadnetsar, ils répondirent avec assurance : « Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée » (Daniel 3 :16-18). Ils croyaient à l’existence de Dieu et ils chérissaient Ses commandements. Cela leur donna le courage d’effectuer ce choix que beaucoup considéreraient comme étant insensé. C’est pourquoi, des milliers d’années plus tard, nous lisons encore les noms de ces trois jeunes gens tandis que leurs détracteurs sont tombés dans l’anonymat. Jadis, M. Carl McNair faisait souvent remarquer : « Tout est une épreuve dans la vie. Si vous ne réussissez pas la première fois, Dieu vous donnera une autre occasion. » Bien entendu, il sous-entendait qu’il était préférable de surmonter l’épreuve dès la première fois. Nous voyons cela lorsque Moïse répéta les leçons des années passées dans le désert. Deutéronome explique une raison importante révélant pourquoi un trajet de 11 jours s’est transformé en un périple de 40 ans (Deutéronome 1 :2-3). Dieu nous teste constamment sur le chemin de la vie, comme Il a testé Israël. « Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Deutéronome 8 :2-3). Malheureusement, une infime minorité des enfants d’Israël réussit le test. En revanche, l’apôtre Paul fait partie de ceux qui ont réussi à apprendre à s’adapter aux aléas de la vie. Il a écrit : « Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content dans l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette » (Philippiens 4 :11-12). Quel élément faisait la différence pour lui ? « Je puis tout par celui qui me fortifie » (verset 13). La bonne nouvelle : votre place dans le grand plan divinCeux qui sont actuellement en vie regarderont rétrospectivement l’époque de cette pandémie comme étant un moment important, comme beaucoup parmi les plus âgés d’entre nous n’oublieront jamais le moment où le premier homme a marché sur la Lune ou ce que nous faisions le 11 septembre 2001. Les Britanniques se souviendront du 24 juin 2016, lorsqu’ils apprirent à leur réveil que la majorité de leurs concitoyens avait voté pour quitter l’Union européenne. Nous nous souvenons précisément où nous étions lorsque ces événements eurent lieu. Le Covid-19 n’est pas associé à un jour précis, mais pour beaucoup d’entre nous, ce sera une période significative dans notre vie – jusqu’à ce qu’un événement encore plus grand se produise. Nous comprenons, grâce aux Écritures, que « dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles » (2 Timothée 3 :1). En plus de la corruption et des comportements égoïstes de l’humanité qui provoqueront ces temps difficiles (versets 2-5), nous lisons qu’il y aura des famines, des persécutions, des épidémies, des guerres et des catastrophes naturelles d’une gravité sans précédent (Luc 21 :10-11). Parallèlement aux épreuves qui s’abattirent sur Daniel et ses trois amis, ils reçurent des bénédictions et des récompenses surprenantes qui dépassèrent de loin leurs rêves les plus improbables. Comment quatre jeunes Juifs dans un pays en déclin pouvaient-ils anticiper de se retrouver un jour dans le palais du plus grand empire de l’époque ? Comment pouvaient-ils penser que Dieu effectuerait des miracles sans précédent à travers eux et que nous en parlerions encore des millénaires plus tard ? Imaginez si vous aviez été jeté(e) dans une fournaise ardente ou dans une fosse aux lions et que vous étiez encore en vie pour en parler ! Souvenez-vous qu’ils ne connaissaient pas encore la fin de l’histoire lorsqu’ils durent faire un choix. Imaginez ce qu’a dû ressentir Jérémie lorsqu’il comprit vers la fin de sa vie que Dieu l’avait utilisé pour préserver la promesse d’une dynastie éternelle faite à David et lorsqu’il sut que le trône de David serait occupé par le Messie à Son retour à la fin de cette ère ? Il y a beaucoup d’autres récits concernant des hommes et des femmes d’importance dans la Bible. Quelle récompense d’avoir son nom inscrit dans le plus grand livre jamais écrit ! Mais leur plus grande récompense est d’avoir leur nom inscrit au ciel dans le livre de vie (Luc 10 :20). Si nous persévérons jusqu’à la fin, notre nom y sera également inscrit ! Lorsque les disciples rappelèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient abandonné et qu’ils Lui demandèrent ce qui allait leur advenir, Il leur répondit : « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël » (Matthieu 19 :28). Ce qu’ils avaient imaginé pour leur avenir n’était absolument pas comparable à ce que Dieu avait prévu. Notez la formidable promesse faite au verset suivant : « Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle » (verset 29). C’est une promesse pour vous et pour moi ! Il est important de placer nos épreuves et nos revers dans le bon contexte. Ceux-ci peuvent être douloureux et décourageants. Il y a toujours cette peur de l’inconnu. Allons-nous perdre définitivement notre travail ou notre entreprise ? À l’heure qu’il est, peut-être connaissez-vous la réponse à cette question et il est possible que les choses ne se soient pas déroulées comme prévu. Dans le cas du coronavirus, aucun d’entre nous ne sait vraiment quelle en sera l’issue sur le plan personnel. Tomberons-nous malades ? Allons-nous survivre ? Ces inconnues nous trottent dans la tête pendant cette épreuve. Comprenons-nous les enjeux ? Si nous connaissons la vérité, que nous saisissons la vue d’ensemble de ce que Dieu accomplit dans notre vie et que nous avons vraiment foi qu’Il accomplit un formidable plan en nous, quoi qu’il arrive, alors nous nous en sortirons bien. Les projets que nous faisons pendant cette vie sont sans commune mesure avec ce que Dieu nous réserve. « Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit » (Proverbes 19 :21). Peu importe les obstacles imprévus rencontrés le long du chemin, pour ceux qui gardent le cap et qui demeurent fidèles, l’issue sera la vie éternelle en tant qu’enfant né de Dieu dans Son Royaume. C’est pourquoi nous devons « encaisser les coups » et apprendre à nous réjouir plutôt qu’à nous plaindre. C’est pourquoi nous prions « Que ton règne vienne ! » C’est le but de notre existence. Là, c’est une bonne planification !
Article a243 – www.eglisedieuvivant.org
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