Dans un article publié en 2022 dans l’édition américaine de la revue du Monde de Demain, M. Wallace Smith provoqua des remous en écrivant que l’ancien président américain Donald Trump avait divisé la nation pendant quatre ans. Certains lecteurs nous contactèrent pour exprimer leur colère et annuler leur abonnement. Le nombre était relativement faible, mais nous savons que même au sein de l’Église, certains membres furent irrités par cette phrase. Les lecteurs ne savent pas que l’article d’origine était trop long et qu’il avait dû être raccourci. Certaines précisions avaient ainsi été supprimées. Néanmoins, M. Smith avait relu l’article tronqué et il en assuma l’entière responsabilité. Bien entendu, je l’ai également relu et j’ai pensé que nous allions recevoir des critiques de la part de ceux qui considèrent l’ancien président comme un messie qui sauverait l’Amérique. C’est pourquoi, j’assume aussi une part de responsabilité. En revanche, les opposants à Donald Trump se sont probablement réjouis de ce commentaire, en particulier ceux qui considèrent la revue du Monde de Demain comme étant trop « conservatrice » ou « de droite ». Il est intéressant de noter que M. Smith a ensuite reçu des critiques d’un lecteur canadien, dont l’émotion était perceptible, qui l’accusait d’être un électeur de Trump. Bien entendu, ce n’est pas le cas. Parfois, vous ne pouvez tout simplement pas plaire à tout le monde. La déclaration sur la division de la nation aurait pu bénéficier d’un contexte un peu plus développé, mais même les partisans de M. Trump considèrent qu’il est un « perturbateur », ce qui ressemble beaucoup à la description d’un individu prêt à créer de la division. Quoi qu’il en soit, notre objectif n’est pas de plaire au public, mais de dire la vérité. M. Smith n’est pas le seul rédacteur à avoir subi les foudres de certains lecteurs. Nous sommes tous la cible de critiques. Plus récemment, M. Richard Ames a peut-être « fait mieux » que M. Smith avec son article en couverture de la revue de janvier-février 2023, dans lequel il posait la question : « Irez-vous en enfer ? » Sans aucun doute, les membres de l’Église y ont vu un encouragement pour les personnes non converties qui souffrent en pensant à leurs proches « perdus » qui se tordent à jamais de douleur dans un brasier. Mais certains lecteurs ne veulent pas que les méchants soient « tirés d’affaire ». Ils veulent qu’ils souffrent éternellement. Cela étant, bien que l’article de M. Ames ait suscité des réactions négatives, d’autres l’ont reçu favorablement et sont entrés en contact avec nous, comme ces quatre personnes qui ont assisté à une Conférence du Monde de Demain suite à cet article. Ces personnes se sont senties informées et réconfortées par les vérités bibliques présentées dans l’article de M. Ames. Résister à la tentation de l’amertumeCertaines choses doivent être dites et aucun article ou émission ne plaira à tout le monde. C’est le cas de mon article principal dans ce numéro du Journal de l’Église du Dieu Vivant. Il ne plaira pas à tout le monde, mais l’Église doit prendre une position claire sur ce sujet particulier, sous peine de provoquer la confusion en l’ignorant, car « ne pas prendre de décision est une décision ». Nous avons tous tendance à voir les choses de manière réductrice, à partir de notre petit monde. Il est difficile d’avoir une vue d’ensemble sur tous les sujets et de les considérer depuis un autre point de vue. Même nos membres les plus fidèles ne voient pas toujours que cette Œuvre est internationale, impliquant de nombreuses nations, peuples, tribus et langues. Nous sommes tous des enfants d’Abraham si le Christ vit en nous, mais cela ne signifie pas que nous ne venons pas de cultures et de tribus différentes. La façon dont vous ou moi percevons personnellement une question peut ne pas tenir compte de la situation dans son ensemble. Un des livres les plus influents que j’ai lu est Nous amuser à en mourir (“Amusing Ourselves to Death”) de Neil Postman. L’auteur y décrit comment, dans la seconde moitié du 20ème siècle, la télévision a transformé notre façon de penser et d’agir. Il s’intéressa à l’expression courante disant qu’un dessin vaut mieux qu’un long discours. Combien d’entre nous l’ont employée ? Oui, un dessin ou une photo peuvent nous dire beaucoup de choses, mais ils peuvent aussi être limités par l’absence de contexte. Que s’est-il passé juste avant de prendre une photo ? Ou juste après ? Qu’y avait-il à l’extérieur du cadre, à gauche, à droite, en haut et en bas ? À l’ère des faits instantanés, des médias biaisés et de la désinformation (des tromperies délibérées et des messages partagés de façon imprudente), nous avons tendance à nous forger des opinions bien arrêtées sur des sujets que nous ne comprenons peut-être pas entièrement. Notre âge, nos origines, notre ignorance du monde et de son histoire sont autant de facteurs qui façonnent et limitent notre point de vue sur de nombreux sujets. Puisque nous ne pouvons pas voir le « dieu de ce monde », nous ne remarquons pas toujours à quel point il « agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). L’auteur de l’épître aux Hébreux (nous pensons qu’il s’agit de l’apôtre Paul) écrivit à des membres qui faisaient partie de l’Église depuis longtemps et qui, pour certains, perdaient de vue leur objectif. Ils étaient satisfaits de leur compréhension et n’avaient pas grandi autant qu’ils auraient dû, après tant d’années passées dans l’Église (Hébreux 5 :11-14). Paul les exhorta à vivre en paix les uns avec les autres. Il les avertit de ne pas laisser des désirs temporaires ou des émotions amères les détourner du grand prix pour lequel ils avaient été appelés. « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés ; à ce qu’il n’y ait ni débauché, ni profane comme Ésaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu’il l’ait sollicitée avec larmes ; car il ne put amener son père à changer de sentiments » (Hébreux 12 :14-17). Satan est passé maître dans l’art de faire passer l’idéologie qu’il promeut comme quelque chose de bon, alors que ce n’est pas le cas. Il suscite des émotions de convoitise, de colère et de haine, basées sur le ressenti de l’instant présent. Si nous le laissons faire, il plantera une racine d’amertume en nous et il la cultivera, la fertilisera, lui donnera beaucoup d’ensoleillement et plantera d’autres mauvaises herbes pour lui tenir compagnie. N’oubliez jamais la vue d’ensembleDans ce numéro du Journal, mon article principal aborde un sujet très sensible, qui peut susciter des émotions et de l’amertume chez ceux qui le permettent, mais c’est un sujet que nous devons aborder, autrement nous ferions une déclaration par défaut. Nous ne pourrons jamais plaire à tout le monde et nous ne devrions pas essayer de le faire. Comme Jésus l’a dit : « Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes ! » (Luc 6 :26). Chers frères et sœurs, j’en appelle à chacun d’entre vous : aimons-nous les uns les autres. Respectons-nous les uns les autres. Respectons les décisions que certains ont prises avant d’entrer dans l’Église, voire après être entrés dans l’Église. Lorsque Jésus dit à Ses disciples : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui » (Jean 6 :56), beaucoup trouvèrent cette parole difficile, ne purent pas la comprendre et furent offensés. Pour certains, ce fut un tournant décisif, la goutte d’eau qui fit déborder le vase. « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allèrent plus avec lui. Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 :66-68). Notez que Pierre et les autres ne dirent pas qu’ils comprenaient ce que Jésus disait, mais ils se focalisaient sur la vue d’ensemble. C’est une leçon pour nous. Nous ne comprenons pas tous les choses de la même manière en même temps, mais nous ne devons jamais oublier la vue d’ensemble et l’Église de Dieu ne doit jamais avoir peur de dire la vérité.
Article a310 – www.eglisedieuvivant.org
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