Pendant la Fête des Tabernacles, nous entendons des sermons à propos du Royaume de Dieu. Nous prêchons au monde que l’Évangile de Jésus-Christ concerne la venue du Royaume de Dieu. Nous prions tous les jours : « Que ton règne vienne ! » Mais comprenons-nous ce qu’est ce Royaume ? Comme l’expliquait M. Roderick Meredith dans sa brochure Croyez-vous au véritable Évangile ?, tout royaume a un dirigeant, un territoire, des sujets et des lois (page 17). Nous comprenons que, pendant le Millénium, Jésus-Christ sera le Dirigeant (Zacharie 14 :9), le territoire sera cette Terre (Apocalypse 5 :10), les sujets seront des êtres humains faits de chair et de sang (Zacharie 14 :16-19), et les lois seront les lois de Dieu (Ésaïe 2 :3 ; Ézéchiel 36 :26-27). C’est peut-être pour cette raison que certains supposent que le Millénium – avec un territoire, le Christ comme Roi, des citoyens humains et des lois régissant ces sujets – et le Royaume de Dieu sont synonymes. Mais le Millénium n’est pas le Royaume de Dieu. En voici la raison. Un visiteur secretLorsque Nicodème vint trouver Jésus pendant la nuit, il affirma que lui et les pharisiens reconnaissaient que Jésus n’était pas un individu ordinaire. « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3 :2). Jésus répondit immédiatement avec cette célèbre déclaration : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (verset 3). Parmi ceux affirmant qu’il est possible de naître de nouveau dans la chair, certains prétendent que Nicodème comprenait ce que Jésus voulait dire, mais qu’il joua la carte de l’ignorance pour se justifier. Mais ce n’est pas le type d’individu que Jean décrivit ailleurs. Lorsque les principaux sacrificateurs et les pharisiens condamnèrent Jésus, Nicodème prit Sa défense devant cette assemblée hostile (Jean 7 :50-51). Beaucoup savent que Joseph d’Arimathée demanda le corps de Jésus après Sa crucifixion, afin de l’inhumer, mais ils oublient souvent que ce même Nicodème aida Joseph. Ce faisant, il prenait assurément le risque d’être ostracisé par ses pairs (Jean 19 :38-42 ; 9 :22). Jean ne décrivit pas un homme qui jouerait avec les mots dans ses échanges avec le Christ. Nicodème était sincèrement perplexe. Il comprenait que Jésus parlait d’une naissance et Lui a demandé : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean 3 :4). Jésus expliqua au verset suivant que « si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Nous apprenons ici que nous ne pouvons pas voir le Royaume de Dieu, ni y entrer, sans naître à nouveau d’eau et d’Esprit. Le monde chrétien se méprend totalement sur ce point, croyant que nous naissons de nouveau dans la chair. Jésus réfuta cette théorie en expliquant : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit » (Jean 3 :6-8). Une transformation complètePour ceux qui ne saisissent pas la signification profonde de la nouvelle naissance, l’apôtre Paul ne laissa planer aucun doute. Il expliqua qu’il existe un homme physique et un homme spirituel, l’un composé de chair et de sang, l’autre d’Esprit. « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre ; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes » (1 Corinthiens 15 :45-48). Une transformation de notre nature intrinsèque et de notre niveau d’existence doit avoir lieu : « De même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste » (verset 49). Cette déclaration est écrite dans le contexte même du Royaume de Dieu. En effet, au verset suivant, Paul fit cette déclaration sans ambiguïté qui devrait dissiper tout doute : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. » Vous et moi sommes actuellement composés de chair et de sang. Les êtres humains qui vivront pendant le Millénium – représenté par la Fête des Tabernacles – seront composés de chair et de sang. Par conséquent, ils ne peuvent pas voir le Royaume de Dieu (Jean 3 :3), ils ne peuvent pas y entrer (Jean 3 :5) et ils ne peuvent pas l’hériter (1 Corinthiens 15 :50). C’était le sens de la déclaration de Jésus à Nicodème : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Une transformation doit avoir lieu avant que nous puissions entrer dans le Royaume de Dieu. Nous devons passer de la chair corruptible à l’esprit incorruptible. Une transformation que nous pouvons seulement imaginer à présent. Mais quand aura-t-elle lieu ? Paul a expliqué : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Corinthiens 15 :51-54). Notre changement interviendra au son de la septième trompette, au retour du Christ, lorsque « le royaume du monde est remis à notre Seigneur » (Apocalypse 11 :15). C’est alors que nous cesserons d’être des individus de chair et de sang pour devenir des êtres spirituels immortels. C’est à ce moment-là que toute douleur et tout chagrin prendront fin pour nous, mais ce ne sera pas le cas pour les humains en chair et en os qui vivront pendant le Millénium. Certes, Satan sera mis à l’écart, mais ils continueront à souffrir des conséquences de leurs propres péchés. Que voulait donc dire Jésus lorsqu’Il répondit à Nicodème : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » ? Voici comment John Owgyn l’expliqua dans un article de notre revue : « Dans la cérémonie du baptême, les chrétiens préfigurent la résurrection elle-même (Romains 6 :1-5). C’est à la résurrection que nous revêtirons enfin l’immortalité et que nous hériterons le Royaume de Dieu (1 Corinthiens 15 :50-53). Nous sommes symboliquement ensevelis dans une tombe liquide, puis nous sortons de l’eau pour marcher en nouveauté de vie. Dans Jean 3 :5, le Christ fit référence à la nécessité de naître à la fois d’eau et d’Esprit. Dans la Bible, l’eau est souvent utilisée comme un symbole du Saint-Esprit (Jean 7 :38-39). Sortir des eaux du baptême est une naissance symbolique, une préfiguration de notre véritable nouvelle naissance au cours de la résurrection. »[1] Il est facile de confondre le Millénium avec le Royaume de Dieu. Comme son nom l’indique, le Millénium est une période de mille ans. Le Royaume de Dieu représente la famille de Dieu composée d’Esprit qui règnera pendant cette période et au-delà. Ceux d’entre nous qui naîtront de l’Esprit (qui naîtront dans le Royaume de Dieu), comme le Christ, régneront sur les royaumes des hommes, sous l’autorité du Christ. Comme M. Meredith l’expliqua dans sa brochure Croyez-vous au véritable Évangile, « le Royaume de Dieu régnera sur les peuples de la Terre. Mais ces sujets mortels ne seront pas dans le Royaume – ils seront seulement gouvernés par lui » (page 31). Nous attendons avec impatience cette naissance dans la véritable famille de Dieu, ainsi que le Millénium, lorsque Son gouvernement apportera la paix et des bénédictions à toute l’humanité. 1. Tomorrow’s World, janvier-février 2003, page 29
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