Dans 2 Corinthiens 13 :5, Dieu nous ordonne : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés. » Chaque année, avant la Pâque, nous avons l’obligation de nous examiner. Mais nous ne devrions pas considérer qu’il s’agisse d’une activité se produisant seulement une fois par an. Au contraire, l’examen de soi est si important que Dieu nous ordonne explicitement de l’effectuer chaque année, avant la Pâque, afin de ne pas l’oublier. Une des questions les plus importantes que nous pourrions nous poser est la suivante : « Pourquoi suis-je ici ? » Mais cette question a peu de valeur si nous ne nous demandons pas aussi : « Où suis-je ? » Autrement dit, où en suis-je dans mes relations avec les autres ? Où en suis-je dans ma relation avec Dieu ? Quelles sont mes aspirations ? Quelles sont mes peurs ? Quelles sont mes illusions, c’est-à-dire les idées et les valeurs auxquelles je m’accroche mais qui ne sont pas réelles ? Qu’est-ce qui est réel pour moi ? Au cours de notre vie, nous ingurgitons une grande quantité d’informations que nous utilisons pour essayer de donner un sens au monde. Nous aimons tous penser que nous basons nos décisions sur des faits concrets et avérés, mais la vérité est beaucoup moins rassurante. En réalité, nous filtrons et traitons ces informations si rapidement que les « faits » sur lesquels nous croyons agir peuvent être si personnellement choisis ou déformés que nous nous trompons nous-mêmes, transgressant ainsi le neuvième commandement, en portant un faux témoignage contre nous-mêmes. Pour éviter de se tromper soi-même, nous devons procéder à un examen de soi rigoureux et honnête. Une époque favorable à l’aveuglementIl est difficile de se voir honnêtement et il est prophétisé que c’est un défi particulier pour notre époque : « Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le principe de la création de Dieu : Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » (Apocalypse 3 :14-18). Une des caractéristiques dominantes de la dernière ère de l’Église est son inaptitude à se voir correctement – à se voir comme Dieu la voit. Personne n’a la garantie d’être philadelphien et personne n’est forcé d’être laodicéen. Nous pouvons nous repentir et changer, ou nous pouvons empirer. Fréquenter la véritable Église de Dieu et écouter le véritable message de Dieu n’est pas suffisant. Si nous aspirons à être philadelphiens, nous devons nous examiner encore davantage, en comprenant que Dieu qualifie l’esprit dominant de notre époque de mentalité laodicéenne et en reconnaissant notre besoin d’être diligents contre cette mentalité. L’apôtre Paul nous avertit en disant « que celui qui croit être debout prenne garde de tomber » (1 Corinthiens 10 :12). Autrement dit, si nous sommes confiants de notre état spirituel, alors nous devons faire particulièrement attention de ne pas tomber. Jésus-Christ nous ordonne : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21 :34-36). J’espère qu’aucun d’entre vous ne s’adonne aux excès de table ni à l’alcoolisme. En revanche, les soucis de la vie nous affectent tous. Nous avons des échéances à respecter. Nous avons des choses à faire. Nous avons des gens qui dépendent de nous. Nous avons des bébés qui ne changeront pas eux-mêmes leurs couches. Nous avons des enfants à emmener à un entraînement sportif. Nous avons peut-être des parents vieillissants dont nous devons prendre soin. Ce sont les soucis de la vie. Ils ne sont pas nécessairement mauvais, mais ils ne sont pas notre priorité absolue. Ils ne devraient pas nous éloigner de ce qui est bien plus fondamental : une relation avec Dieu. La prophétie nous assure que des hommes et des femmes correspondant à la description de Laodicée assistent aux assemblées de sabbat partout dans le monde. Ils n’ont aucune idée de leur état spirituel réel. Dieu les caractérise d’une manière qui devrait nous faire réfléchir : ils ont besoin d’un collyre pour leurs yeux, car ils ne voient pas. À une époque où cet aveuglement prévaut, ne prenons pas l’examen de soi pour acquis. Et ne pensons jamais que l’examen de soi est facile. C’est difficile ! Si nous pensons que c’est facile, alors nous ne comprenons pas vraiment de quoi il s’agit. Notre état naturel est d’être ignorant à notre propre sujet dans les domaines les plus importants. « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? » (Jérémie 17 :9). Rien n’est plus efficace que votre propre cœur pour déformer votre perception de la réalité. Jérémie 10 :23 déclare : « Je le sais, ô Éternel ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. » La bonne façon de diriger nos pas n’est pas inhérente à la nature humaine. Le psychologue clinicien Jordan Peterson a déclaré : « La probabilité que vous puissiez comprendre tous les aspects de votre propre personne est extraordinairement faible. » Ces mots correspondent bien à l’observation de Jérémie. Au-delà de ce que nous pensons de nous-mêmes, nous avons certainement connu quelqu’un qui est aveugle à ses propres défauts, voire à ses propres talents. Ce n’est pas inhabituel et il serait insensé de penser que nous ne sommes pas aveugles à nos propres défauts ou talents. De plus, nous sommes soumis à des influences dont nous ne soupçonnons pas l’existence. Lorsque M. Gerald Weston s’adresse à des jeunes, il insiste souvent sur le fait qu’ils ne se rendent probablement pas compte à quel point ils sont influencés par le monde qui les entoure et qu’ils n’accordent pas à cette influence une once de l’importance qu’elle mérite. Même si après avoir survécu à la puberté, nous avons atteint les 50, 60 ou 70 ans, nous n’en sommes pas moins compliqués, ni moins sensibles aux influences. Si le diable doit travailler avec plus d’ardeur, il le fera. En combinant Jérémie 17 :9 et 10 :23, vous obtenez Proverbes 16 :2 : « Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux ; mais celui qui pèse les esprits, c’est l’Éternel. » Ne sommes-nous pas tous coupables de croire que nous avons raison à propos de ce que nous pensons ? En fait, cela n’a aucun sens de penser que nous pourrions nous tromper sur ce que nous croyons. La plupart d’entre nous sont certains d’avoir raison, mais aucun d’entre nous n’a raison sur toute la ligne. Le roi Salomon écrivit que « le cœur des fils de l’homme est-il plein de méchanceté, et la folie est dans leur cœur pendant leur vie ; après quoi, ils vont chez les morts » (Ecclésiaste 9 :3). Bien que le langage de Salomon soit dramatique, il exprime une vérité très profonde : du point de vue divin, chacun d’entre nous semble un peu « fou » de temps à autre, prenant des décisions absurdes. Tout le monde fait des choses irrationnelles. Combien de personnes regardent un documentaire sur les effets tragiques du tabagisme sur le corps humain, tout en fumant une cigarette ? Si nous pensons que nous sommes immunisés contre ce genre d’irrationalité, c’est que nous ne nous connaissons pas très bien. Cela fait partie de la condition humaine. Salomon nous rappela également qu’il vaut mieux « aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur » (Ecclésiaste 7 :2). Que voulait-il dire ? Disait-il que nous ne pouvons pas nous amuser ou faire la fête de temps en temps ? Non, il expliquait que les circonstances d’un deuil vous réveillent et vous incitent à voir les choses différemment, car vous reconnaissez que ce sera aussi votre fin. Nous ne pensons pas à ce genre de choses quand nous faisons la fête et c’est ce qu’expliquait Salomon. En tant qu’êtres humains, nous avons besoin d’être réveillés et les moments de gravité tendent à le faire. La bonne perspective sur l’examen de soiPourquoi ne nous examinons-nous pas assez profondément ? Honnêtement, une des raisons est que cela peut faire peur. Mais il est important de comprendre que l’examen de soi ne consiste pas uniquement à se focaliser sur les mauvaises actions que vous avez commises. Bien entendu, si vous ne trouvez aucune erreur ou défaut dont vous n’étiez pas conscient auparavant, c’est que vous n’avez probablement pas cherché assez loin. Mais il s’agit aussi d’identifier les bonnes choses. Beaucoup de gens ne veulent pas reconnaître certains talents que Dieu leur a donnés pour aider les autres et c’est tout aussi dommageable, car une personne qui ne reconnaît pas un don ne l’utilisera pas au maximum pour honorer Dieu et servir les autres. Attardons-nous sur la partie « examen » dans l’expression « examen de soi ». Lorsqu’un professeur fait passer un examen, le but n’est pas que les élèves se trompent à chaque question et soient déclarés inaptes. Les étudiants obtiendront des résultats plus ou moins bons. Supposez que vous ayez obtenu une note de 85 sur 100 à l’examen ; cela signifie que vous avez maîtrisé 85% du sujet et que vous avez encore des difficultés avec les 15% restants. Le but de l’examen est de vous aider à comprendre clairement où vous en êtes, de manière objective. Si vous avez obtenu une note de 25 à l’examen, vous avez encore beaucoup de travail devant vous. Si vous avez obtenu une note de 95, c’est très bien, mais ne vous reposez pas sur vos lauriers. Travaillez sur les 5% restants et consolidez les 95% que vous maîtrisez déjà. Le but de l’examen de soi n’est pas de se flageller, mais de se voir tel que Dieu nous voit, dans la mesure du possible. Le problème est que notre cœur trompeur a souvent tendance à nous pousser vers le positif. Nous sommes souvent bien plus enclins à nous juger sur nos intentions plutôt que sur ce que nous devons vraiment changer. Même en ayant cela à l’esprit, l’examen de soi ne devrait pas être effrayant. « Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent » (Psaume 103 :11-13). Dieu ne cherche pas une raison de vous renier. Il a de la compassion pour chacun d’entre nous, « car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière » (Psaume 103 :14). Oui, Il veut que nous grandissions dans la plénitude de Jésus-Christ jour après jour. Lui et Son Fils se dédient à cet effort en nous, tout en reconnaissant que nous n’y sommes pas encore parvenus. Nous ne devons pas avoir peur de nous examiner. En essayant d’aligner notre vision de nous-mêmes sur celle de Dieu, nous devons reconnaître qu’Il nous voit tels que nous sommes vraiment. Il sait exactement comment nous sommes et nous pouvons donc être honnêtes avec nous-mêmes. Souvenons-nous qu’Il ne nous a pas appelés à cause de notre excellence. Il savait que nous étions de la poussière lorsqu’Il nous a appelés. Il est le Maître absolu pour travailler avec la poussière. Quand le Sauveur a-t-Il choisi de tout donner pour nous ? À une époque où nous n’avions pas encore reçu le pardon. « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 :6-8). En tant qu’Être éternel, n’ayant pas de commencement, Il ne pouvait pas donner quelque chose de plus grand que Sa vie et Il le fit, non parce que nous le méritions, mais parce qu’Il nous aimait (1 Jean 4 :9). Il est mort pour les injustes, mais pas pour que nous restions injustes. Il est mort afin de nous sauver et de commencer à investir en nous pour nous rendre meilleurs, petit à petit. Si nous ne voyons pas la nécessité de croître et de changer, nous n’accepterons pas l’aide qu’Il nous apporte volontiers. Ces paroles de Paul devraient nous rassurer : « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4 :14-15). Peu importe ce que nous pourrions découvrir dans notre examen régulier de soi, il n’y a rien avec quoi Il ne puisse compatir. Nous servons un Sauveur qui pourrait répondre à nos défauts nouvellement découverts en disant : « Oui, Je le savais déjà. C’est la raison pour laquelle Je suis mort et que Je vis maintenant, pour vous prendre par la main et vous faire avancer. » Lisez Hébreux 4 :16 en entier : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » Ce passage nous encourage à faire preuve d’assurance devant Dieu et à Lui demander ces choses avec foi. Cependant, il s’agit aussi d’obtenir la miséricorde ; le contexte est que nous nous présentons devant Dieu alors que nos péchés nous tirent vers le bas. Nous avons tous commis des péchés et des fautes de jeunesse, des semences que nous avons plantées et que nous regrettons à présent car elles sont devenues de grands arbres à abattre. Mais cela ne doit pas nous intimider. Nous pouvons nous présenter avec assurance devant le trône de Dieu afin de Lui demander Sa grâce et Son aide pour abattre ces arbres – Lui demander de faire en sorte que chaque coup de scie en valle deux. Lorsque vous et moi nous plongeons dans l’examen de soi, Dieu ne nous livre pas à nous-mêmes. Il nous a donné des outils précieux dont nous pouvons tirer parti. Utiliser l’outil de la prièreSi nous ne demandons pas régulièrement à Dieu de nous aider à nous voir tels que nous sommes vraiment, nous devons le faire, car nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Nous avons besoin de Son aide et Il nous l’accordera si nous la Lui demandons : « Dans Ta miséricorde, aide-moi à identifier les choses que j’ai besoin de voir en moi ! » Le roi David savait qu’il ne comprenait pas tout, qu’il ne voyait pas tout ce qu’il avait besoin de voir. « Ton serviteur aussi en reçoit instruction ; pour qui les observe la récompense est grande » (Psaume 19 :12). Le roi David reconnut qu’il avait des fautes dont il n’était même pas conscient et il demanda l’aide active ainsi que la participation de Dieu. Comment surmonter l’état de fait décrit dans Jérémie 17 :9 ? En lisant Jérémie 17 :10 : « Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins… » L’Éternel analyse notre cœur et Il peut nous donner les informations dont nous avons besoin. Au Psaume 139, David s’émerveilla de la connaissance que Dieu possédait à son propre sujet : « Éternel ! tu m’as sondé, et tu m’as connu. Tu connais quand je m’assieds et quand je me lève, tu discernes de loin ma pensée ; tu connais mon sentier et mon coucher, et tu es au fait de toutes mes voies. Car la parole n’est pas encore sur ma langue, que voilà, ô Éternel ! tu la connais tout entière. Tu me tiens serré par derrière et par devant, et tu as mis ta main sur moi… Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je n’y puis atteindre ! […] Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu’il n’y en avait encore aucun » (Psaume 139 :1-6, 16, Darby). Dieu nous connaît parfaitement. Notre personne n’a aucun mystère pour Lui. Il ne se dit jamais : « Je me demande pourquoi il a fait ça, je ne comprends pas cette personne. » Non, Il sait et Il est la source ultime de ce que nous avons besoin de savoir. Après avoir fait cette constatation, David fit cette prière effrayante : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (versets 23-24). Je me souviens avoir lu cela et avoir été nerveux car je n’avais vraiment pas envie de prier de cette manière. Mais si nous reconnaissons que les enjeux sont importants, nous voulons que Dieu ait la liberté dont Il a besoin pour nous montrer nos voies. Nous devons donc Le prier de cette manière. La prière est une clé essentielle pour connaître notre propre personne, car si nous voulons que Celui qui nous connaît le mieux nous révèle qui nous sommes vraiment, alors nous devons le Lui demander. La perspective des amis et de la familleJe n’ai jamais vu de mes propres yeux le début de calvitie à l’arrière de mon crâne, mais mon épouse et mes fils l’ont vue. En fait, ils l’ont vue des années avant que je ne me rende compte de son existence. Si nous rejetons constamment ce que dit notre conjoint, nos parents et même nos enfants, nous devrions reconnaître qu’ils ont peut-être raison. Même ceux qui nous haïssent peuvent nous apporter une perspective utile. Voici un exemple tiré de la vie du roi David : « David était arrivé jusqu’à Bachurim. Et voici, il sortit de là un homme de la famille et de la maison de Saül, nommé Schimeï, fils de Guéra. Il s’avança en prononçant des malédictions, et il jeta des pierres à David et à tous les serviteurs du roi David, tandis que tout le peuple et tous les hommes vaillants étaient à la droite et à la gauche du roi. Schimeï parlait ainsi en le maudissant : Va-t’en, va-t’en, homme de sang, méchant homme ! L’Éternel fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, dont tu occupais le trône, et l’Éternel a livré le royaume entre les mains d’Absalom, ton fils ; et te voilà malheureux comme tu le mérites, car tu es un homme de sang ! Alors Abischaï, fils de Tseruja, dit au roi : Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur ? Laisse-moi, je te prie, aller lui couper la tête » (2 Samuel 16 :5-9). Dieu profita de l’attitude terrible de Schimeï pour dire des paroles qu’Il voulait que David entende à ce moment-là, car il y avait eu une période sanguinaire dans la vie de David où il avait fait tuer un homme pour son bénéfice personnel. Après cet épisode, sa maison n’a plus jamais fonctionné correctement. Comment David réagit-il ? « Qu’ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja ? S’il maudit, c’est que l’Éternel lui a dit : Maudis David ! Qui donc lui dira ! Pourquoi agis-tu ainsi ? » (verset 10). David ne s’est pas défendu ou indigné, bien que son accusateur aurait mérité la mort (Exode 22 :28 ; 1 Rois 2 :8-9). Pourquoi est-ce instructif ? Parce qu’il arrive que des vérités gênantes nous parviennent de personnes qui n’ont aucune intention d’être agréables, voire des individus qui nous détestent, qui nous insultent et nous détruisent. Il peut s’agir d’un frère, d’une sœur, d’un patron ou d’un collègue qui dit des choses terribles. Mais le fait qu’ils les disent avec une attitude pécheresse (et Dieu les tiendra responsables de leurs agissements) ne signifie pas que nous devrions les ignorer. Même si 75% de ces paroles sont des absurdités influencées par le mal, nous ne devons pas ignorer les 25% qui peuvent nous être utiles. David n’ignora pas ce qui pouvait l’aider à progresser. Si nous pouvons apprendre d’un ennemi, à combien plus forte raison ne devrions-nous pas écouter les paroles de ceux qui nous aiment ? La méditation et le jeûne bibliquesSi nous ne prenons pas le temps de réfléchir aux paroles que nous entendons, nous n’en tirerons aucun enseignement. Mais la méditation doit être alimentée par quelque chose et ce quelque chose doit être la Bible. « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4 :12). La parole de Dieu est suffisamment puissante pour faire ressortir les distinctions difficiles à faire dans notre vie, car « elle juge les sentiments et les pensées du cœur ». Jacques 1 :22-25 décrit la parole et la loi de Dieu comme un miroir dans lequel nous pouvons nous observer et nous voir tels que nous sommes vraiment. Jacques nous dit de ne pas être quelqu’un qui se regarde dans le miroir, trouve quelque chose à changer, puis s’en va sans en tenir compte. Cependant, combien d’entre nous utilisent la Bible non pas comme un miroir à notre attention, mais comme une lentille à travers laquelle nous examinons les autres ? Il est toujours tentant d’examiner les autres, mais la parole de Dieu se décrit elle-même comme un miroir dans lequel nous pouvons nous examiner, si nous sommes attentifs, diligents et que nous avons la volonté de le faire. Nous avons besoin d’occasions spécialement dédiées à la recherche de la volonté de Dieu et de la bonne perspective à notre sujet. Le jeûne est un outil qui ajoute de la profondeur à notre examen de soi. Lorsque nous avons faim, cela nous rappelle que nous ne sommes pas Dieu. Nous réalisons que nous avons besoin de Dieu ; le jeûne est un outil que Dieu nous a donné afin de comprendre qui nous sommes vraiment. Si l’idée de jeûner régulièrement vous intimide, et c’est le cas de beaucoup de gens, allez-y progressivement. Vous pouvez peut-être commencer par sauter un seul repas. Les jours qui précèdent la Pâque peuvent être mouvementés, mais c’est aussi le moment idéal pour jeûner et demander humblement à Dieu de nous aider à mieux voir qui nous sommes vraiment. L’idéal serait de jeûner une journée entière, mais il vaut mieux une période de temps un peu plus courte que rien du tout. Jésus-Christ a dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 :32). Une partie de cette vérité est la vérité à notre propre sujet. En nous voyant vraiment et correctement, nous nous libérons du mensonge et de l’illusion ; nous sommes alors libres de marcher plus efficacement vers le Royaume de Dieu et d’avoir une relation plus étroite avec notre Père, une relation enracinée dans la véritable connaissance de notre personne. La vérité à notre sujet vaut la peine d’être vue, car elle nous libérera.
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