Où étiez-vous lorsque vous avez entendu les tragiques nouvelles des événements du 11 septembre ? J’étais en route pour la ville d’Abilene, au Texas, et peu de temps après avoir quitté mon domicile, je captais sur mon autoradio les premières nouvelles. Comme les heures s’écoulaient pendant mon long voyage, j’ai laissé ma radio allumée et j’ai entendu toute l’horreur des événements. Tout en conduisant et en regardant le ciel vide du Texas, l’idée me frappa que nous étions certainement à l’époque à laquelle le Christ faisait référence dans Matthieu 24, en disant que ce ne sera que « le commencement des douleurs ». Dans les mois et les années à venir jusqu’au retour de Jésus-Christ, nous entendrons incontestablement, et peut-être même serons-nous individuellement témoins de nombreuses autres choses terribles. Les problèmes qui affectent notre nation et le monde entier ne concerneront pas seulement d’autres peuples et d’autres lieux. Chacun de nous sera touché de nombreuses manières. C’est la plus grande époque de troubles et de tension de toute l’Histoire, qui s’abat sur cette nation et sur le monde entier. En plus des grandes difficultés qui ont été prophétisées, nous affrontons tous de nombreux problèmes et épreuves dans notre vie. Il peut s’agir de difficultés familiales, d’ennuis professionnels ou financiers, ou de problèmes de santé – et nous éprouvons la tension et le stress qui en découlent. Les épreuves et les tests ne sont pas quelque chose que nous anticipons avec impatience, mais ce sont des choses que nous rencontrons tous. Il y a quelques années, j’ai rendu visite à une dame hospitalisée suite à un grave accident de voiture. Elle souffrait de multiples fractures et elle était couchée dans un lit à traction. Il me sembla que les poulies et les câbles se mettaient à tourner à chaque mouvement. Comme je restais à son chevet pour lui donner du réconfort, je lui fis remarquer que personne n’était en mesure de choisir ses épreuves. « Non, déclara-t-elle, mais nous pouvons choisir la manière de réagir face à ces épreuves. Celles-ci peuvent nous rendre amers ou meilleurs. Je veux que les miennes me rendent meilleure ». Lorsque j’ai quitté sa chambre d’hôpital, j’avais le sentiment d’avoir appris quelque chose de beaucoup plus profond que tout ce que j’avais enseigné ce jour-là ! Pourquoi Dieu permet-Il que Son peuple ait des épreuves et des tests ? Y a-t-il un but précis aux épreuves et aux tests que nous rencontrons tous ? Y a-t-il une bonne et une mauvaise façon de les appréhender ? Les mots grecs traduits en français par « tentation », « épreuve » ou « test » dans le Nouveau Testament ont tous une base commune. Ils sont dérivés de peirazo, qui signifie « tester », « essayer » ou « mettre à l’épreuve » ; et de peira, signifiant « tenter » ou « savoir par expérience ». Un autre mot, dokime, signifiant « tester l’authenticité de quelque chose » est également utilisé. On trouve ce dernier terme dans 1 Pierre 1 :7, où l’épreuve de notre foi est comparée à des essais de qualité et de pureté pour tester l’or. L’Epître de Jacques nous dit que les épreuves (peirasmos, Jacques 1 :2) ont un but. Elles sont le moyen par lequel l’authenticité de notre foi est révélée (dokime, verset 3). Par ce moyen, le caractère s’affermit ! Il ne nous est pas seulement dit que nous passerons par de nombreuses épreuves durant cette vie, ce qui est le lot de tous les êtres humains, mais il nous est également donné un exemple à suivre pour les prendre en main. Il est assez difficile de maintenir une bonne attitude lorsque vous traversez des ennuis dont vous savez en être vous-même la cause. Mais qu’en est-il des choses qui sont manifestement injustes ? Humainement, nous nous irritons tous à l’idée de l’injustice. Nous voulons rendre la pareille et « égaliser le score ». Notez ce que l’apôtre Pierre écrit : « Car c’est une grâce de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2 :19-23). Le mot français « exemple », au verset 21, vient de upogrammos, qui signifie « une copie écrite ». C’était un terme utilisé pour un cahier d’écriture d’enfant. L’enfant, en copiant chaque profil de chaque lettre, apprenait à reproduire l’écriture du professeur. Le Christ doit être notre exemple. Nous devons chercher à reproduire, aussi fidèlement que possible, Son approche face aux difficultés de la vie. Outre l’exemple personnel du Christ, Jacques 5 :9-10 cite les prophètes comme références de valeur, lorsque surgissent les épreuves. La plupart des prophètes de Dieu ont souffert à cause de leur foi sans faille. Le patriarche Job est spécialement cité, au verset 11, comme un exemple excellent de foi solide dans la manière dont il a surmonté de sévères épreuves. Le livre de Job est l’histoire d’un être humain normal, qui est assailli par le malheur et les souffrances. Cet article présentera sept leçons spécifiques sur la façon de réagir aux épreuves telle que révélée dans le livre de Job. Leçon 1 – Dieu saitL’une des choses les plus accablantes, lors d’une sévère épreuve, peut être un sentiment de solitude. Nous souhaiterions avoir la certitude que Dieu le sait, car dans ce cas, Il ferait à coup sûr quelque chose à cet égard ! Dans Job 1, il nous est révélé les coulisses de certains événements dont Job était totalement inconscient. Cependant, Dieu portait toute Son attention sur Job et sur l’attitude d’obéissance que celui-ci appliquait de tout son cœur. En fait, Dieu Lui-même attira l’attention de Satan sur Job. Le Christ rappela à Ses disciples, dans Luc 12 :6-7, que Dieu, qui prend soin même des moineaux, est de loin plus attentif à Ses propres enfants. Le Père est conscient jusqu’aux plus petits détails de tout ce qui nous concerne. Même les cheveux de notre tête sont comptés ! Lorsque nous sommes frappés par une tragédie personnelle, ou persécutés à cause de notre obéissance, nous pouvons être certains que Dieu en est au courant. Il est d’une importance vitale de garder cela à l’esprit, pour contrecarrer le sentiment d’isolement et de solitude qui, souvent, nous assaille en de telles circonstances. « Personne ne comprend ce que je suis en train de traverser », pensons-nous. Mais Jésus-Christ, Lui, comprend ! Nous avons un Souverain Sacrificateur qui a été tenté en toutes choses comme nous ; en conséquence, Il est capable d’agir et de nous secourir dans tous nos besoins (Hébreux 4 :15-16). Bien que Job n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle tous ces malheurs s’abattaient sur lui, il savait que Dieu en avait conscience. Il n’a pas réagi, comme Satan l’avait prédit, en maudissant Dieu. Au contraire, il répondit à sa femme : « Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions par aussi le mal ! » (Job 2 :10). Leçon 2 – Dieu fixe les limites de l’épreuveLe récit qui nous est rapporté aux chapitres 1 et 2 nous met au courant d’une conversation réelle entre Dieu et Satan ! Au début du récit du livre de Job, nous découvrons que, lorsque Dieu permit à Satan d’affliger Job, Il fixa les limites au-delà desquelles le diable ne pouvait pas aller. Dès le début, nous apprenons qu’il y avait des limites à l’épreuve de Job, et nous apprenons également qu’elles étaient ces limites. Au départ, Dieu restreignit à Satan de nuire à la santé de Job. Plus tard, Il permit que Job fût personnellement frappé, mais Il exigea que la vie de ce dernier fût épargnée. En tout cela, nous avons un avantage sur Job. Lorsqu’il était dans l’adversité, il ne savait rien de la conversation qu’il y avait eue entre Dieu et Satan. Job n’avait aucune connaissance des limites que Dieu avait fixées pour son épreuve. Lorsque nous nous trouvons nous-mêmes au milieu d’une grande adversité, nous devons toujours garder à l’esprit qu’il pourrait y avoir eu une discussion similaire « en coulisse », à notre sujet. Dieu a établi les limites de notre épreuve ; il nous manque juste de savoir quelles sont ces limites ! Ce qui forme notre expérience de chrétien n’est généralement pas le temps et la chance. Le diable ne peut espérer que Dieu nous tourne le dos. Dieu veille à chaque test auquel nous sommes soumis, et Il a préétabli les limites au-delà desquelles Satan ne peut pas aller. Ni la durée, ni l’intensité d’une épreuve ne sont complètement sans fin. C’est Dieu qui, en fin de compte, reste le Maître ! Leçon 3 – Chercher la croissance, et non la justificationC’est peut-être l’une des leçons les plus difficiles à retenir. Job voulait que Dieu le justifie aux yeux de ses amis. Les gens se moquaient de lui (Job 30 :1, 9), ce qui est dur à accepter. Lorsque Elihu commença à répondre à Job, en plaidant pour Dieu dans les chapitres 32 à 37, il fit remarquer que Job avait été mal perçu durant son épreuve. Dans Job 33 :12-22, Elihu explique que Dieu enseigne et châtie de multiples façons. Dieu a Ses raisons sur la manière dont Il nous traite, et parfois ces raisons dépassent notre compréhension. Job était tellement persuadé de son innocence et de l’injustice de ses afflictions, qu’il fut longtemps incapable de voir au-delà. Il essaya de se défendre lui-même des fausses conclusions exprimées par ses amis ; ce faisant, il était incapable de voir les aspects de sa vie qui avaient un besoin de croissance. A nouveau, Dieu a Ses raisons pour permettre ce qui arrive – quoique nous ne soyons souvent pas capables de les sonder. Dans nos épreuves et nos tests, Jacques nous encourage à demander à Dieu la sagesse (Jacques 1 :5). Si nous agissons avec foi, Il nous donnera à coup sûr la sagesse. Quels que soient l’épreuve ou le test, il y a toujours une croissance à en retirer. Jésus-Christ Lui-même a appris par les choses qu’Il a souffertes (Hébreux 5 :8). Dieu nous demande de croître. Cependant, nous devons subir « une taille périodique », qui stimule la croissance (Jean 15 :2). Leçon 4 – Le “pourquoi” est souvent insaisissableHumainement, nous aimons que chaque chose soit soigneusement classée et étiquetée. Nous voulons donner un sens au monde et aux événements qui se déroulent. Mais en essayant de trouver une explication à tout, nous manquons parfois le point essentiel. C’est ainsi qu’agirent les amis de Job. Le premier des amis de Job qui parla fut Eliphaz. Il déclara : « Cherche dans ton souvenir : quel est l’innocent qui a péri ? Quels sont les justes qui ont été exterminés ? Pour moi, je l’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits » (Job 4 :7-8). Eliphaz, Bildad et Sophar, les trois amis de Job, étaient tous persuadés que l’origine de ses nouveaux tourments se trouvait dans une mauvaise action secrète de Job. Ils « savaient » qu’il devait y avoir une raison. Aussi, importunaient-ils le pauvre Job à avouer ce péché secret. Job savait qu’il n’y avait pas de grand scandale caché dans sa vie, pouvant engendrer ses épreuves. Il se défendait face à ses accusateurs, mais il se demandait aussi : « Pourquoi ? » Il nous est difficile d’accepter que, bon nombre de nos souffrances ne peuvent être clairement expliquées. Le pourquoi est souvent insaisissable. Les mauvaises choses n’arrivent pas seulement aux mauvaises personnes. Job reconnaissait que, bien des fois, les méchants vivent à un âge avancé et même semblent prospères (Job 21 :7-13). Il y a beaucoup de pourquoi auxquels nous n’aurons jamais de réponse, au cours de cette vie. Le fait d’accepter que le « pourquoi » puisse rester insaisissable nous amène à la cinquième leçon vitale, qui est contenue dans le livre de Job. Leçon 5 – L’espoir face à l’angoisseJob était au désespoir. Sa vie entière avait été bouleversée. Il avait perdu ses richesses, et tous ceux qu’il aimait, dans une série de catastrophes soudaines. Mainte- nant, sa santé s’en allait aussi. Pourquoi ? Job était profondément frustré parce ce qu’il n’arrivait pas à comprendre le sens de ses épreuves. Et pourtant, du fond de sa perplexité et de son désespoir, il fit l’une des plus profondes professions de foi relatée dans la Bible : « Voici, quand même il me tuerait, je ne cesserais d’espérer en lui » (Job 13 :15). Dans Job 19, nous lisons les paroles d’angoisse qui sortirent de ses lèvres : « Sachez alors que c’est Dieu qui me poursuit, et qui m’enveloppe de son filet […] Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer […] Je suis abandonné de mes proches, je suis oublié de mes intimes […] Mon humeur est à charge à ma femme, et ma plainte aux fils de mes entrailles » (versets 6, 8, 14, 17). Néanmoins, même à ce stade d’angoisse et de confusion, Job déclara son espérance confiante en Dieu : « Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre […] moi-même je contemplerai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d’un autre » (versets 25-27). Job comprenait la vérité au sujet de la résurrection : « Si l’homme une fois mort pouvait revivre », demandait-il. Puis, il reprend sous l’inspiration divine : « J’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vienne à changer » (Job 14 :14). Job savait que Dieu appellerait, et que lui-même répondrait et sortirait de la tombe, parce que Dieu languirait après l’ouvrage de Ses mains (verset 15). Il est relativement facile d’avoir confiance en Dieu lorsque tout va comme nous le souhaitons. Lorsque nous comprenons le monde qui nous entoure, il est assez facile de croire que Dieu est en charge. Mais qu’arrive-t-il lorsque les choses vont sens dessus dessous, et qu’elles n’ont plus de sens du tout ? C’est au centre d’une telle perplexité, et d’une telle angoisse, que la foi en Dieu est indispensable. Satan n’a jamais compris la motivation de Job. Il pensait que Job servait Dieu tout simplement parce que c’était son avantage, ici et maintenant. Satan était convaincu que si Dieu retirait à Job Ses bénédictions et Sa protection, celui-ci Le maudirait et L’insulterait. Mais ce n’était pas le cas. Job aimait Dieu et Le servait avec une entière dévotion. Il avait confiance en Dieu, même quand il se sentait abandonné. Cette leçon de confiance inébranlable est l’un des plus importants aspects de caractère que nous pouvons obtenir d’une épreuve. Leçon 6 – A la fin, Dieu rétribuera le bon et le méchantLa vie peut souvent paraître injuste. Il y a ceux qui ne se préoccupent pas de servir Dieu, et qui semblent prospérer. Il y a aussi ceux qui essayent de le faire sincèrement, mais qui rencontrent de nombreuses difficultés et des revers. Nous devons garder à l’esprit que cette vie est temporaire. Job remarquait qu’il y avait des méchants pour qui « dans leurs maisons règne la paix, sans mélange de crainte ; la verge de Dieu ne vient pas les frapper. Leurs taureaux sont vigoureux et féconds, leurs génisses conçoivent et n’avortent point » (Job 21 :9-10). Il réalisait en plus que l’histoire ne finissait pas là. Au verset 30 du même chapitre, il dit : « Au jour du malheur, le méchant est épargné ; au jour de la colère, il échappe. » Même s’il nous semble que la vie n’est pas belle, sachez que Dieu est toujours un Dieu de justice. A la fin, c’est à la résurrection que Dieu récompensera les justes et qu’Il punira les méchants. Cependant, en maintes reprises – même dans cette vie – des événements peuvent virer soudainement. La conclusion du livre de Job révèle que, « pendant ses dernières années, Job reçut de l’Eternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières » (Job 42 :12). Sur la longue route, il y a des bénédictions pour l’obéissance – la plus grande d’entre toutes étant l’entrée dans le Royaume de Dieu. Mais des malédictions pour la désobéissance. Leçon 7 – Nous sortons de notre épreuve lorsque
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