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Lettre co-ouvrière, 12 février 2025

par Gerald Weston

Chers frères et sœurs, chers co-ouvriers en Christ,

Bonjour à tous depuis le siège central de l’Église du Dieu Vivant et du Monde de Demain ici à Charlotte, en Caroline du Nord. Comme toujours, nous nous réjouissons de votre attachement à la vérité et je vous remercie de votre fidèle soutien. Notre Père céleste ainsi que notre Seigneur et Sauveur n’oublient pas votre contribution. Bien que nous soyons sauvés par la grâce (Éphésiens 2 :8-9), nous serons récompensés selon nos œuvres (Matthieu 16 :27 ; Apocalypse 22 :12 ; Proverbes 24 :11-12). Prenons courage. Dieu nous voit et, pour tous Ses fidèles serviteurs, Il a une récompense bien plus grande que ce que nous pouvons imaginer.

Dans cette lettre, je souhaite partager avec vous la récente visite que plusieurs d’entre nous ont effectué au Kenya, d’où mon épouse Carol et moi-même sommes rentrés hier soir. Notre voyage de travail de treize jours a commencé en Angleterre, où j’avais exercé les fonctions de directeur régional de l’Église du Dieu Vivant et du Monde de Demain pour le Royaume-Uni et l’Europe avant de déménager pour Charlotte. C’était la première fois que nous retournions au Royaume-Uni depuis plus de huit ans. Nous avons beaucoup apprécié de revoir les responsables et les membres de notre congrégation londonienne, ainsi que certains venus des congrégations voisines. La ville de Kettering, où se trouve le bureau, et où nous avons vécu pendant un an, a radicalement changé depuis 2016, avec davantage d’immigrants, de nouvelles constructions et de circulation.

Après avoir visité notre congrégation londonienne au cours du sabbat, nous avons rejoint M. Peter Nathan (directeur régional pour le Royaume-Uni, l’Europe et l’Afrique) et M. Scott Winnail (directeur régional adjoint pour l’Afrique) après un vol de 9 heures à destination de Nairobi, au Kenya, où nous avons tenu notre toute première conférence ministérielle regroupant l’ensemble des ministres de l’Église du Dieu Vivant en Afrique. Nous avons été rejoints par M. Rees Ellis et son épouse Fanny depuis la Belgique. M. Ellis supervise tous les pays francophones d’Afrique et son épouse a assuré la traduction en français pendant la conférence. Un autre couple venu de Belgique a aidé à la logistique de la conférence. M. Simon Muthama, en charge de l’Ouest du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie, a trouvé le lieu et a géré l’organisation de la conférence.

La plupart des interventions étaient en anglais, avec une traduction en français et en swahili pour les non-anglophones. Il est évident que nos ministres sont unis dans le même esprit, bien qu’ils ne parlent pas la même langue et qu’ils soient issus de tribus ou ethnies différentes. Il y avait un véritable lien entre nos ministres, contrairement aux divisions humaines tribales présentes dans une grande partie de l’Afrique. Nous sommes clairement unis dans la doctrine et dans les objectifs – comme le montrent les rapports préparés par l’équipe ministérielle – de même dans la conversation au cours des repas partagés, enrichie par des moments conviviaux.

Nos membres sont souvent confrontés à des choix difficiles. Un ministre a mentionné que « l’un des grands défis auxquels nous sommes confrontés en Afrique de l’Est révèle que notre système éducatif n’est pas favorable à la liberté de culte, ce qui affecte nos enfants, en particulier au lycée où la plupart d’entre eux doivent être en internat ». De plus, les cours et les examens ont souvent lieu pendant le sabbat ou les Fêtes annuelles.

D’autres défis se présentent. Un ministre a demandé comment instruire un homme qui découvre la vérité et qui est marié à plusieurs femmes. Il y a aussi le problème de l’organisation des assemblées de sabbat. Les gouvernements exercent un contrôle accru et font en sorte qu’il soit difficile pour les Églises de fonctionner sans se conformer à des règles strictes. Une nouvelle réglementation émergeant dans plusieurs pays oblige d’avoir un minimum d’adhérents, que nous ne pouvons pas toujours atteindre. Et nous ne devons pas remplir nos congrégations avec des personnes qui défendent des doctrines contraires à la vérité, simplement pour augmenter le nombre de membres.

Après la conférence, plusieurs d’entre nous ont voyagé en minibus pendant environ 11 heures jusqu’à la ville de Kendu Bay, sur les rives du lac Victoria, un des plus grands lacs d’eau douce du monde. Selon que l’on considère la mer Caspienne comme un lac ou comme une mer, le lac Victoria est le deuxième ou le troisième plus grand lac du monde. Nous avons eu le privilège de passer trois jours avec des membres de plusieurs congrégations autour de Kendu Bay. J’ai présenté une étude biblique le vendredi soir et prononcé un sermon le lendemain matin à Kendu Bay avant de me rendre à l’est, à Othoro, pour rencontrer les frères et sœurs de cette congrégation et y prononcer un sermon. M. Dexter Wakefield, notre directeur des opérations à Charlotte, nous a également accompagnés à Kendu Bay, puis s’est rendu deux heures plus au sud pour rendre visite à la congrégation à Kokuro. Une semaine plus tôt, il a également prononcé le sermon à Nairobi. Le dimanche, notre chauffeur est venu nous chercher à 7 h du matin pour un trajet de 90 minutes jusqu’à Kisumu, où nous avons pris un vol pour Nairobi afin d’entamer notre long retour à la maison. J’ai eu le plaisir de présenter une étude biblique à Nairobi cet après-midi-là. M. Wakefield, Carol et moi-même avons ensuite pris un repas léger avant de partir vers 20 h pour l’aéroport afin de prendre un vol de nuit de 9 heures à destination de Londres. Après une longue escale londonienne à l’aéroport d’Heathrow, nous avons pris un autre vol de 9 heures pour rentrer chez nous.

Frères et sœurs, chers co-ouvriers, je partage ces détails avec vous afin d’accentuer le fait que l’Œuvre à accomplir est mondiale. Jésus a dit : «  La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson  » (Luc 10 :2). Nous avons des dizaines de congrégations dans les pays anglophones et francophones de l’Afrique subsaharienne. Que ce soit en Afrique du Sud, au Lesotho, au Kenya, en Ouganda, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Cameroun ou ailleurs, nos membres comprennent et pratiquent les mêmes doctrines et partagent le même enthousiasme pour la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et pour prévenir le monde des choses à venir, à moins que l’humanité ne change de direction – ce qu’elle ne fait pas à l’heure actuelle. Nous chantons les mêmes cantiques, mais dans des langues différentes. Nos assemblées se déroulent de la même manière, que ce soit en Amérique du Nord, en Afrique, en Europe, dans le Pacifique Sud, en Amérique latine ou aux Antilles. Partout, nous nous efforçons de vivre selon les recommandations de l’apôtre Paul envoyées aux membres juifs et non-juifs à Éphèse :

«  Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » (Éphésiens 4 :1-6).

Au cours de ce voyage, plusieurs personnes nous ont rappelé les paroles du roi David : «  Voici, oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble !  » (Psaume 133 :1). Aujourd’hui, ce n’est pas l’état de notre monde. Des guerres régionales au Moyen-Orient et en Europe menacent d’évoluer vers des guerres de plus grande ampleur. Pendant que nous étions en Afrique, une troisième guerre potentielle est devenue une réalité, comme l’explique ce rapport de l’Associated Press du 10 février : «  La marche meurtrière des rebelles soutenus par le Rwanda à travers l’Est du Congo pourrait s’élargir en un conflit régional attirant encore plus de pays, avertissent les analystes…  » Bien qu’il y ait une trêve à l’heure où j’écris ces lignes, le rapport indique que «  des troupes du Burundi, dont les relations avec le Rwanda sont tendues, ont été envoyées pour combattre aux côtés des forces congolaises. Des troupes de Tanzanie, qui a accueilli le sommet [des dirigeants de cette région], ont été déployées au Congo sous la bannière d’un bloc régional. Enfin, l’Ouganda, en mauvais termes avec le Rwanda, avait déjà déployé des centaines de soldats pour combattre un autre groupe rebelle dans l’Est du Congo.  »

Chers amis, priez pour nos membres qui pourraient, dans un avenir assez proche, se trouver en danger. Nous avons des congrégations en République démocratique du Congo, en Tanzanie, au Burundi et en Ouganda, dont les membres pourraient être concernés. Bien que la plupart d’entre eux soient en sécurité pour l’instant et que les combats soient encore éloignés, une famille ougandaise vit déjà dans un camp de réfugiés à la suite d’un conflit antérieur.

Ces personnes sont des individus à part entière qui partagent les mêmes espoirs et les mêmes rêves que beaucoup d’entre vous. Elles aiment leur famille et leurs enfants. Elles veulent aimer et être aimées. Elles aiment partager les repas et la conversation. Mais surtout, elles sont à l’image de Dieu. Elles veulent la paix et non la guerre, mais nous vivons dans le monde de Satan qui est l’auteur de la haine et de la violence (2 Corinthiens 4 :3-4 ; Éphésiens 2 :1-2 ; Jean 12 :31, 14 :30). Nous devons prier avec elles : «  Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6 :10). Merci encore pour vos prières et votre soutien.

Au service du Christ,

Gerald E. Weston