Les questions d’une jeune femme
Il y a quelques mois, nous sommes tous rentrés chez nous après une saison de Fêtes d’Automne que beaucoup qualifient une fois encore de merveilleuse. Cependant, lorsqu’il s’agit de la signification de ces Jours spéciaux, nous ne les percevons pas tous de la même manière. Les plus âgés d’entre nous, qui sont mariés et ont peut-être des enfants, ou des petits-enfants, attendent avec impatience le retour de Jésus-Christ. Il n’arrivera jamais assez tôt ! Nous voyons un monde souffrant et certaines blessures peuvent être très personnelles, à mesure que notre corps physique décline. Les parents dont les enfants sont en âge d’aller à l’école sont préoccupés par le monde corrompu qui tente de détruire leurs êtres chers. Eux aussi espèrent que le retour du Christ aura lieu le plus tôt possible. Les jeunes enfants, qui entendent un sermon mentionnant Ésaïe 11, peuvent se réjouir d’avoir un lion de compagnie qui ne dévorera pas l’agneau de la famille.
Nous avons tous des raisons différentes de prier : « Que ton règne vienne ! » Mais tout le monde ne le fait pas avec le même enthousiasme, voire pas du tout. J’en ai pris conscience il y a trois décennies suite au courrier envoyé par une jeune femme sincère, alors âgée de 16 ans. Bien qu’il s’agisse d’un courrier anonyme, je savais qui était cette adolescente faisant preuve d’un bon comportement. J’ai conservé cette lettre, car elle exprimait ce que beaucoup pensent mais ne disent pas.
Je vous écris pour vous interroger sur un sujet qui me préoccupe depuis plus de deux semaines. De temps en temps, des questions « existentielles » me viennent à l’esprit et, généralement, je peux soit y répondre par moi-même, soit demander à quelqu’un de m’aider. Cette question, cependant, n’a pas reçu de réponse et ma curiosité s’est définitivement accrue. Je vais faire de mon mieux pour exprimer clairement ma question.
Lorsqu’un homme et une femme, tous deux baptisés, se marient, ils sont physiquement liés. Le mariage dure « jusqu’à ce que la mort nous sépare » (si tout va bien, vu les mariages aujourd’hui. C’est triste, mais vrai, n’est-ce pas ?). Si le Christ revenait pendant que ce couple est encore en vie, l’un et l’autre seraient alors des êtres spirituels dans le Royaume de Dieu (vu qu’ils ont le Saint-Esprit de Dieu). Je lis dans Matthieu 22 :30, Marc 12 :25 et Luc 20 :35 que le « mariage » n’est pas possible en tant qu’être spirituel. Ma question, qui sera divisée en d’autres sections et sujets, commence par : « Qu’advient-il de ces sentiments ? » Être ensemble est une chose, mais avoir un lien en est une autre. Et ça semble tellement mieux quand on se soucie profondément de quelqu’un.
Une autre question : « Pourrons-nous prendre la forme d’êtres physiques et avoir ce lien ? » J’ai regardé dans ma concordance biblique (Strong’s) et j’ai trouvé Ésaïe 30 :20, disant que nous pourrons nous manifester sous la forme « d’enseignants physiques ».
Je suppose que ma question principale concerne le mariage, l’évolution des sentiments et le regard que vous porterez sur votre « ex-conjoint » pendant le règne du Christ. J’imagine déjà le scénario – « Hé ! comment ça va, Bob ? » (Bob est juste un nom pris au hasard.) En effet, vous savez tout sur eux, vous avez eu de bons et de mauvais moments ensemble, et vous avez partagé de l’affection. Comment une personne, ou je suppose dans ce cas un « être spirituel », peut-elle laisser tomber tout cela ? Je comprends que l’on puisse être ensemble et avoir encore des sentiments forts, mais il y a une différence, n’est-ce pas ?
Ma prochaine question peut sembler être une question du type « j’aurais dû savoir ». Je ne considère pas la sexualité comme une chose si importante pour moi en tant qu’adolescente. Je comprends la loi de Dieu sur l’abstinence et j’y crois, mais je pose la question par curiosité. La sexualité est une chose très spéciale que Dieu a donnée à l’homme. Lorsqu’un couple s’engage dans cette voie, les sentiments d’amour augmentent et la sensation de sécurité est présente. Cela rend le lien conjugal plus « officiel ». Nous ne pouvons pas avoir de relations sexuelles en tant qu’êtres spirituels, n’est-ce pas ? Pourrons-nous redevenir des êtres physiques avec notre conjoint (que nous avions avant d’être changés en êtres spirituels) et vivre cela ?
Dans cette éventualité, une autre question serait alors : « Pourraient-ils avoir des enfants à ce moment-là ? » (Vous me suivez toujours ?) Que se passera-t-il si le Christ revient et que, en tant que couple, vous n’avez pas fondé de famille ? Si vous ne pouviez pas fonder cette famille, il « manquerait » quelque chose, non ? Une des sources que j’ai interrogées m’a dit que Dieu ne pourrait pas changer une personne en être spirituel si elle n’est pas prête. Est-ce vrai ? Permettrait-Il à un couple de fonder une famille tant désirée ?
En ce moment, tant de questions se bousculent dans mon esprit. Je sais qu’il est impossible de répondre à certaines d’entre elles tant que l’homme n’aura pas atteint l’époque du retour du Christ. Mais si vous connaissez une ou deux réponses à ces questions, je serais ravie de les entendre. Il se trouve que ce sujet m’intrigue beaucoup et que ça pourrait être le cas pour d’autres. Je n’ai jamais entendu de sermon de ce type – y a-t-il suffisamment de versets, de questions et de réponses pour en faire un ?
Je n’ai plus de temps dans mon cours de dactylographie. Je me suis dit que j’allais poser la question, car elle me taraude depuis si longtemps. J’espère aussi que le fait de rester anonyme et de vouloir en savoir plus sur le sujet déclenchera (peut-être) une discussion ou un sermon (ce que je préfèrerai, personnellement). Merci pour votre temps !
Voilà des questions très profondes. Même si d’autres adolescents et jeunes adultes ne les expriment pas avec autant d’éloquence, il ne fait aucun doute que certaines de ces questions sont présentes dans l’esprit de beaucoup.
Beaucoup d’adultes plus âgés ont connu les choses que cette jeune fille brillante désirait dans la vie – un mariage, une sexualité et des enfants. Il s’agit dans les trois cas de dons de Dieu lorsqu’ils sont vécus selon Sa volonté, mais plus nous vieillissons, plus nous voyons les limites de la vie physique. Non seulement nous voyons la souffrance et la douleur dans le monde qui nous entoure, mais nous la partageons. Si nous comprenons le plan de Dieu, nous aspirons à un monde meilleur et à un corps meilleur. Ce n’est pas une observation philosophique, mais une question personnelle.
Les adolescents et les jeunes adultes, par manque d’expérience, n’ont généralement pas cette même perspective. À ce stade de la vie, ils peuvent considérer le retour de Jésus-Christ comme un événement qui interromprait leurs espoirs et leurs rêves. Les questions exprimées dans cette lettre disent en réalité : « Le retour du Christ pourrait m’empêcher de me marier, d’avoir des relations sexuelles avec la personne de mes rêves et d’avoir des enfants. En clair, le retour du Christ risque de gâcher tout ce que j’attends de plaisant et de gratifiant. » Cette jeune femme n’avait pas une mauvaise attitude. Elle exprimait des pensées sincères que beaucoup d’adolescents de l’Église ressentent lorsqu’ils songent à l’avenir du point de vue de leur situation présente. C’est tout à fait compréhensible.
Un jeune homme travailleur, d’une vingtaine d’années, me l’a exprimé encore plus ouvertement : « Vous et mon père voulez que le Christ revienne, mais je ne veux pas qu’Il vienne tout de suite. Je veux avoir le temps de me marier, d’avoir des enfants et de laisser une empreinte dans le monde. » C’était une expression honnête de ce qu’il ressentait sincèrement à ce stade de sa vie. Il voulait que le Christ revienne, mais pas trop tôt. Ce jeune homme s’est effectivement marié, a eu des enfants et, partant de zéro, a créé une entreprise prospère employant des dizaines de personnes. Au fil du temps, il a appris, comme beaucoup d’entre nous, que la vie ici-bas n’était pas ce qu’il attendait d’elle. Il s’est finalement éloigné de l’entreprise prospère qu’il avait créée et l’un de ses enfants a eu de graves problèmes de santé. La vie nous « frappe » souvent de diverses manières.
Des imprévus
Comment répondre aux questions de cette jeune femme ? Comment expliquer à un jeune homme qui n’a pas encore « laissé son empreinte dans le monde » qu’il serait bon pour lui que le Christ revienne le plus tôt possible ? Comment avoir de l’espérance dans un monde désespéré qui se perd dans la confusion ?
La Bible nous donne des réponses essentielles. Nous lisons comment les espoirs et les rêves d’autres jeunes furent ébranlés par des imprévus, et comment leur vie fut tout de même réussie. Ce n’est pas un hasard si Dieu nous donne les récits de Daniel, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, Esther, Ruth, David, Jérémie, Jacob, Joseph et bien d’autres jeunes gens. Nous voyons que leur vie ne s’est pas toujours déroulée comme ils l’avaient prévu.
Joseph désirait sans doute rencontrer l’amour et se marier comme tous les autres jeunes hommes de 17 ans, mais sa vie prit un tournant épouvantable lorsque ses frères le vendirent comme esclave. Nous apprenons à quel point cela fut traumatisant lorsque ses frères furent confrontés, 13 ans plus tard, à une situation similaire. « Ils se dirent alors l’un à l’autre : Oui, nous avons été coupables envers notre frère, car nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté ! C’est pour cela que cette affliction nous arrive » (Genèse 42 :21).
Pendant que Joseph était en esclavage, l’épouse de Potiphar essayait constamment de le séduire. Il aurait pu céder à la tentation et satisfaire des désirs lubriques, mais il refusa de le faire. Il se retrouva en prison pour avoir pris une décision juste. Combien de jeunes hommes seraient aussi honorables ? Rappelez-vous que Joseph ne connaissait pas encore la suite de l’histoire. Il savait seulement que Dieu existe et que nous devons Lui obéir.
Nous retrouvons le même message dans le livre de Daniel. Lui et ses trois amis virent leur vie brutalement interrompue par la guerre et furent transportés dans le pays de leurs ravisseurs. Tous leurs espoirs et leurs rêves furent brisés et ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait. Cependant, ils étaient de bons élèves, ils avaient foi en Dieu et ils possédaient un grand courage, autant de qualités qui leur furent utiles à Babylone.
L’Histoire nous apprend que d’autres Juifs captifs s’installèrent dans la vie, se marièrent et eurent des enfants. Une de leurs descendantes était une jeune femme nommée Esther. De nombreuses jeunes femmes rêvent d’un prince charmant qui les emporterait dans ses bras pour les emmener au coucher du soleil, mais le mariage avec le roi Assuérus, qui possédait un harem assez important, ne correspondait pas vraiment à cette image idyllique, même si vous étiez la première parmi les autres. Pourtant, la reine Esther fit preuve de foi, de courage et d’abnégation. C’est pourquoi Dieu se servit d’elle pour sauver le peuple juif.
Ruth était encore jeune lorsque son premier mari mourut. Nous pourrions romancer son histoire et son second mariage avec Boaz, mais ce n’était pas ce qu’elle avait prévu pour sa vie. Son histoire nous rappelle que la vie est pleine de rebondissements. Nous planifions, nous rêvons, nous espérons ; mais ces plans, ces rêves et ces attentes prennent souvent une tournure inattendue. Quels conseils devrions-nous donner aux jeunes qui veulent que le Christ revienne – mais pas trop tôt car cela gâcherait leurs plans ?
Nous ne devons pas ignorer leurs préoccupations. Le fait de dire « Attendez et vous comprendrez lorsque vous serez âgés » n’est pas un conseil suffisant. Les jeunes doivent savoir que nous nous soucions d’eux et que nous respectons leurs préoccupations. La vérité est que nous ne connaissons pas les réponses à toutes les questions posées dans la lettre de cette adolescente. Cela étant, nous en connaissons quelques-unes et nous pouvons répondre à d’autres de manière appropriée.
La plupart de nos inquiétudes ne se concrétisent jamais. Le courrier de cette jeune femme a été écrit il y a une trentaine d’année. Depuis, elle s’est probablement mariée et a eu des enfants. Mais qu’en est-il des adolescents d’aujourd’hui ? Dans nos tentatives de rendre le Royaume de Dieu plus attrayant pour les enfants, nous parlons parfois de lions, de tigres et d’ours de compagnie (Ésaïe 11 :6). Cela peut plaire à un enfant de dix ans, mais pas forcément à un adolescent dont les hormones ont commencé à se réveiller. Vous pouvez oublier les animaux exotiques de compagnie. Ils s’intéressent désormais à la romance, au mariage et à la sexualité. Étions-nous différents à leur âge ?
Ils peuvent aussi se demander s’ils seront transformés en esprit avant de se marier et d’avoir des enfants. Ils peuvent se demander : s’ils sont baptisés, pourront-ils choisir de rester physiques pour avoir et élever des enfants ? En tant qu’êtres spirituels, pourront-ils se manifester à nouveau physiquement, pour partager l’intimité avec le conjoint qu’ils avaient pendant la vie physique ?
Des désirs qui mûrissent
Il peut être utile de réaliser que nous avons naturellement des intérêts et des désirs différents selon les étapes de la vie. Un enfant de cinq ans voudra peut-être savoir si les êtres spirituels peuvent manger des frites et de la crème glacée. Ou si son chien sera ressuscité ? (En fait, plus d’un adulte a également posé cette dernière question.) Mais, à mesure que nous grandissons, nos désirs changent.
Avec mes amis d’enfance, nous allions au cinéma le samedi après-midi pour voir nos cowboys préférés. Nous n’aimions pas les cowboys qui chantaient et jouaient de la guitare – et les cowgirls étaient une distraction ennuyeuse. Non, nous aimions les cowboys qui se battaient à coups de poing et tiraient au fusil. Notre scène préférée dans chaque film était la bagarre dans le Saloon, lorsque les hommes se fracassaient des chaises et des bouteilles sur la tête et que des gens étaient jetés à travers les fenêtres. Mais cela changea au fil du temps. Les films de L’amour à la plage (Beach Party) avec Frankie et Annette devinrent plus intéressants. Puis il y eut Elvis jouant dans Des filles… encore des filles.
Quelle est la cause de cette transformation ? Il s’agit des hormones et celles-ci ne sont pas le fruit du hasard. Dieu nous a donné cette transition dans la vie. Il nous a créés homme et femme. C’est Lui qui nous a fait ce merveilleux cadeau. Une vie de 70 ans peut sembler éternelle quand nous n’en avons que 16, mais ce n’est pas le cas, comme nous finissons par le constater. Pourtant, Il nous accorde la possibilité de vivre éternellement. Un Dieu aimant nous servirait-Il le dessert avant le plat de brocoli ? Pas du tout. « Tu me feras connaître le sentier de la vie ; il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaume 16 :11).
La musique est un autre exemple. Considérez ce qu’un enfant de sept ans qualifie de bonne musique : il ne s’identifiera peut-être pas à « All I Ask of You » du Fantôme de l’Opéra ou à « I Dreamed a Dream » des Misérables, mais dans une décennie ou deux, ces chansons pourraient l’émouvoir aux larmes. Nous pourrions d’ailleurs nous demander quel genre de musique nous aurons pendant le Millénium.
L’apôtre Paul confirma la réalité des étapes de la vie :
« Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour » (1 Corinthiens 13 :11-13).
Dans un premier temps, la plupart des adolescents comprennent l’amour en termes de sentiments physiques que leur procurent les autres. C’est ainsi que Dieu nous a créés. Mais Il attend de nous que nous comprenions l’amour au-delà des émotions et des passions. L’amour divin implique des actions qui témoignent d’une préoccupation désintéressée à l’égard des autres.
« L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux ; l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13 :4-7).
Nous ne devons pas minimiser la valeur de l’affection entre un homme et une femme, mais il est important d’enseigner aux jeunes que l’amour ne se résume pas à des sentiments personnels. Cette connaissance vient avec la maturité. La jeune femme qui avait écrit la lettre en introduction était manifestement assez mûre pour commencer à penser et à raisonner au-delà des émotions.
Une vie épanouie ne se résume pas à la sexualité. Les gens trouvent un grand épanouissement dans le travail et l’aboutissement d’un projet. Les couples peuvent choisir de passer leur dimanche après-midi à regarder leur équipe de sport préférée. L’intimité physique est merveilleuse, mais elle n’est pas tout. Nous l’apprenons avec la maturité, mais cela ne signifie pas que nous devrions ignorer les questions et les inquiétudes des adolescents. Nous avons été conçus pour traverser ces étapes de la vie. En tant qu’adultes, nous devons donc être sensibles aux questions de nos enfants.
Permettez-moi à présent de répondre brièvement et directement à certaines des questions posées.
Q : Qu’advient-il de ces sentiments ?
R : Il ne fait aucun doute que les sentiments seront toujours présents et qu’ils s’intensifieront même. Généralement, la sexualité n’est pas un des éléments les plus importants de la vie lorsque nous vieillissons. En revanche, nous connaissons tous des couples plus âgés qui grandissent dans l’amour et le respect l’un envers l’autre. Lorsque nous lisons comment Jésus parla du Père, nous percevons des sentiments forts. La question n’est pas de savoir si les sentiments seront présents, mais la manière dont ils seront exprimés. Pour autant que nous le sachions, nous n’aurons pas besoin de l’acte physique, que nous appelons sexualité, pour exprimer et recevoir ces sentiments.
Q : Pourrons-nous prendre la forme d’êtres physiques et avoir ce lien ?
R : Nous n’aurions aucun intérêt à le faire. Nous serons bien trop occupés à faire d’autres choses plus intéressantes. Je comprends que cela soit difficile à faire accepter aux jeunes, mais souvenez-vous de l’importance qu’avait autrefois un jeu enfantin et de la façon dont il a cessé de vous intéresser lorsque vous avez grandi. De la même manière, la vie éternelle sera remplie de joies et d’excitations tellement incomparables qu’il est difficile d’imaginer que nous voudrions revenir à des choses qui n’étaient que l’ombre ou la représentation de l’éternité. Comme nous l’avons lu, le roi David aspirait aux « abondantes joies » et aux « délices éternelles » dans le Royaume de Dieu (Psaume 16 :11). Il écrivit aussi qu’un seul jour dans le Royaume avec Dieu valait bien davantage qu’un millier de jours que nous pourrions vivre ailleurs dans cette vie (Psaume 84 :11).
Q : Que se passera-t-il si le Christ revient avant qu’un couple ait eu des enfants ?
R : Cette vie physique n’offre aucune garantie d’avenir. De nombreuses personnes ne peuvent pas avoir d’enfants pour des raisons qui ne sont pas en lien avec le retour du Christ. La vie éternelle dans le Royaume de Dieu changera sans aucun doute notre façon de penser sur divers sujets. Notez la réponse que Dieu apporta à ce sujet : « Que l’eunuque ne dise pas : Voici, je suis un arbre sec ! Car ainsi parle l’Éternel : Aux eunuques qui garderont mes sabbats, qui choisiront ce qui m’est agréable, et qui persévéreront dans mon alliance, je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom préférables à des fils et à des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne périra pas » (Ésaïe 56 :3-5). Dieu dit en substance aux eunuques que la vie éternelle et glorieuse au sein de la famille divine sera si magnifique qu’ils ne regarderont pas en arrière et ne penseront même pas qu’ils auront « raté quelque chose ».
Confier notre vie à Dieu
La jeunesse est une étape particulière de la vie, dont il faut profiter. Cependant, les jeunes qui font preuve de sagesse comprennent, en grandissant, que ce qui est important aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. Ils reconnaissent également que Dieu en sait bien davantage qu’eux-mêmes. Ils apprennent ainsi à Lui confier leur vie. « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Éternel qui dirige ses pas » (Proverbes 16 :9). Jérémie n’était guère qu’un adolescent lorsqu’il a écrit : « Je le sais, ô Éternel ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. Châtie-moi, ô Éternel ! mais avec équité, et non dans ta colère, de peur que tu ne me réduises à rien » (Jérémie 10 :23-24). Notez comment il confia sa vie entre les mains de Dieu. Jérémie ne craignait même pas d’être corrigé ; il faisait preuve de foi dans le fait que Dieu ne ferait rien à son égard qui ne soit pas dans son intérêt.
Salomon nous dit de profiter de l’étape de la vie dans laquelle nous nous trouvons. « Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement. Bannis de ton cœur le chagrin, et éloigne le mal de ton corps ; car la jeunesse et l’aurore sont vanité » (Ecclésiaste 12 :1-2).
Chers frères et sœurs, nous devons écouter les préoccupations de nos enfants. Nous devons nous adresser à eux selon leur niveau de maturité. Nous devons admettre que nous n’avons pas de réponse à toutes les questions, mais nous pouvons les orienter vers le Dieu d’amour. Nous pouvons les encourager à avoir la conviction que Dieu fera uniquement que ce qui les rendra vraiment heureux à long terme. Nous pouvons les inviter à participer à la plus grande cause jamais confiée à l’humanité, en s’impliquant dans l’Œuvre même de Dieu. Nous pouvons leur donner l’espoir d’un monde bien meilleur que le monde violent et confus dans lequel ils vivent actuellement. Nous pouvons les encourager à apprendre la patience, à accepter les méandres de la vie et à éviter les raccourcis qui n’apportent que du chagrin. Nous devons apprendre à leur insuffler de l’espoir. C’est alors seulement qu’ils trouveront les vraies réponses aux questions qu’ils se posent.